Bases physiologiques : la croissance folliculaire chez lavache laitière
Autres paramètres métaboliques
L’alimentation, et en particulier la couverture des apports énergétiques, est un facteur de variation de la production d’embryons. Trois paramètres majeurs sont décrits comme les témoins du statut énergétique. Il s’agit de la glycémie, des teneurs plasmatiques en AGNE et en corps cétoniques (et plus particulièrement en β-hydroxy-butyrate). Lorsque le déficit énergétique augmente, les teneurs plasmatiques en AGNE et β-hydroxy-butyrate augmentent alors que la glycémie diminue. Si la glycémie représente la disponibilité en substrats énergétiques, AGNE et β-hydroxy-butyrate sont en revanche les témoins de la mobilisation des réserves corporelles (l’hydrolyse des triglycérides libère glycérol et AGNE). Les corps cétoniques apparaissent en cas de déficit énergétique important. Ils peuvent aussi être issus de la mobilisation des acides aminés cétogènes et issus deu métabolisme du butyrate dans la paroi du rumen. C’est ainsi, que l’augmentation des concentrations en AGNE et en β-hydroxy-butyrate est d’autant plus importante que le déficit énergétique et la perte de poids sont marquées.Le cholestérol plasmatique apparaît être un bon indicateur du potentiel de réponse à la superovulation. Il existe une différence significative quant au nombre d’embryons récoltés selon le niveau de la cholestérolémie. Pour Nibart (1991), un niveau bas de cholestérol total plasmatique (lié au syndrome de la vache grasse) est associé à une faible production d’embryons viables, et un niveau élevé de cholestérol total plasmatique est associé à un faible taux de collecte et à la présence de follicules kystiques. Ryan et al (1992) ont constaté une augmentation significative de la cholestérolémie chez la génisse allaitante sous l’influence d’un régime à teneur élevée en lipides (5,4 % en plus par rapport au témoin). Parallèlement, le nombre de follicules de taille moyenne en fin de traitement (5,0 à 9,9 mm) était augmenté.Ces résultats sont en accord avec ceux de Kweon et al (1987), qui avaient montré que le nombre d’embryons récoltés lors de superovulation augmentait lorsque la concentration de cholestérol était supérieure à 130 mg/dl. Ils obtenaient sur 13 animaux dont la cholestérolémie totale était inférieure à 130 mg/dl, une médiane de 4 embryons récoltés, contre une médiane à 11, pour 5 animaux avec une cholestérolémie totale supérieure à 130 mg/dl (p<0,01). Maruo et al (1987) ont également observé des relations significatives entre cholestérolémie totale et le nombre de corps jaunes (0,58<r<0,632, p<0,05), ainsi que le nombre d’embryons récoltés (0,612<r<0,632, p<0,05). De plus, la cholestérolémie totale était négativement reliée au nombre de follicules non ovulés (r=-0,623, p<0,05) (Balakrishnan, 1993). Il faut également souligner que Grummer et Caroll (1988) n’ont pas trouvé de variation de la cholestérolémie lors du cycle oestral, mais ont remarqué que celle-ci était influencée de façon significative par la parité, la production laitière, le stade de lactation et l’existence de pathologies. Ainsi, une concentration de cholestérol total supérieure à 90 mg/dl chez des génisses de race laitière et supérieure à 130 mg/dl chez des vaches était corrélée positivement avec le nombre d’embryons récoltés lors de superovulation (Grummer et Caroll, 1988).L’augmentation de l’urémie est associée à de mauvais résultats de reproduction avec ou sans stimulation (cf. 2.2.3.2 Aspects qualitatifs). Cette augmentation se traduit par une modification de l’environnement utérin et une diminution de son pH, ce qui est préjudiciable à la survie de l’embryon (Elrod et al, 1993). Cependant, chez des vaches laitières taries et superovulées à la FSH, Garcia-Bojalil et al (1994) n’ont pas pu mettre en évidence d’effet du niveau protéique de la ration sur la récolte d’embryons. Selon ces auteurs, l’excès protéique qui augmente l’urémie, ici sans effet sur la récolte d’embryons, agirait donc sur la mortalité embryonnaire à un stade plus avancé de la gestation.
Variations des paramètres métaboliques
Variation dans la journée:
Un facteur majeur de variation des paramètres métaboliques est représenté par le moment de prélèvement dans la journée, et plus précisément par l’intervalle entre le prélèvement et le repas.
Ainsi, la glycémie diminue après le repas, sous l’action de l’hyper-insulinémie postprandiale, avec un retour à la normale au bout de 4 heures environ. Cependant, les variations quotidiennes de la glycémie sont considérées comme négligeables. De même, les teneurs en AGNE diminuent après le repas, et ce, d’autant plus que l’on se trouve en situation de déséquilibre alimentaire (début de lactation, ration cétogène) et elles augmentent la nuit en conséquence de la réduction d’apport énergétique. Les teneurs en β-hydroxy-butyrate augmentent après le repas de 6h30 à 14h30. Enfin, pour l’urémie, les résultats divergent. Il semblerait qu’un pic d’urée survienne dans les 2 à 4 heures après le repas chez des animaux nourris 2 fois par jour. En augmentant la fréquence des repas, cette fluctuation n’est plus évidente. Les variations au cours de la journée seraient plus élevées pour l’urée et le β-hydroxy-butyrate que pour le glucose et les AGNE. Pour le cholestérol, les fluctuations quotidiennes sont considérées comme négligeables (Eicher et al, 1999). Si de tels profils existent chez les animaux nourris deux fois par jour, les concentrations de glucose, β-hydroxy-butyrate et d’urée restent relativement constante chez des animaux nourris par un système de distribution automatique de concentrés (Eicher et al, 1999).
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Table des matières
PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Principe de production et de collecte des embryons
1.1. Bases physiologiques : la croissance folliculaire
1.1.1. Les vagues de croissance folliculaire
1.1.2. Les hormones stimulant la croissance folliculaire
1.2. Traitements de superovulation
1.2.1. Traitements utilisés en France
1.2.2. Importance du statut ovarien au moment du traitement
1.2.2.1. Statut ovarien au déut du traitement
1.2.2.2. Effet de la présence ou non de follicule dominant
1.2.3. Profils hormonaux observés pendant les traitement
1.2.3.1. FSH et LH
1.2.3.2. Oestradiol-17β
1.2.3.3. Progestérone
1.2.3.3.1. Variations en fonction du traitement utilisé
1.2.3.3.2. Relations entre progestéronémie avant traitement et réponse ovarienne
1.2.3.3.3. Relation entre progestéronémie après traitement et réponse ovarienne
1.2.3.3.4. Dosage de progestérone dans le lait
1.3. Insémination, collecte et examen des embryons
1.3.1. Insémination
1.3.2. Collecte
1.3.3. Examen des embryons
1.3.4. Résultats pour l’ensemble des collectes en France en 2000
2. Facteurs de variation des résultats
2.1. Traitement de superovulation
2.1.1. Hormones de superovulation (FSH ou PMSG)
2.1.1.1. Traitement par FSH
2.1.1.2. Traitement par PMSG
2.1.1.3. Influence du type de préparation
2.1.1.4. Influence des méthodes d’administration
2.1.1.5. Influence du dosage de l’hormone de superovulation
2.1.2. Modification des protocoles
2.1.2.1. Intervention sur cycle maîtrisé
2.1.2.2. Traitement supplémentaire en début de cycle
2.1.2.3. Traitement supplémentaire avant la superovulation
2.1.2.4. Traitement supplémentaire pendant la superovulation
2.1.2.5. Traitement supplémentaire au moment des chaleurs
2.1.3. Intervalle vêlage-traitement de superovulation
2.1.4. Répétition des traitements de superovulation
2.2. Facteurs extrinsèques à la donneuse
2.2.1. Taureau
2.2.2. Climat
2.2.3. Alimentation
2.2.3.1. Aspects quantitatifs
2.2.3.1.1. Suralimentation à court terme
2.2.3.1.2. Suralimentation à long terme
2.2.3.1.3. Sous-alimentation à court terme
2.2.3.1.4. Sous-alimentation à long terme
2.2.3.1.5. Conclusion sur la quantité d’apport
2.2.3.2. Aspects qualitatifs
2.2.4. Stress et maladies intercurrentes
2.3. Facteurs intrinsèques à la donneuse
2.3.1. Race
2.3.2. Age et parité
2.3.3. Génétique
2.3.4. Niveau de production laitière
3. Intérêt du dosage de certains paramètres sanguins
3.1. Paramètres témoins du statut nutritionnel .
3.1.1. Appréciation du statut nutritionnel
3.1.2. Alimentation et hormones de superovulation
3.1.2.1. FSH et LH
3.1.2.2. IGF-1
3.1.2.3. Progestérone
3.1.3. Paramètres métaboliques et fonction de reproduction
3.1.3.1. Insuline et glucose
3.1.3.2. Leptine
3.1.3.3. Autres paramètres métaboliques
3.1.3.4. Variations des paramètres métaboliques
3.1.3.4.1. Variation dans la journée
3.1.3.4.2. Variation liée à l’alimentation
3.1.3.4.3. Variation en fonction du statut physiologique de l’animal
3.2. Hormones de la reproduction
3.2.1. Progestérone
3.2.2. Oestradiol
PARTIE EXPERIMENTALE
1. Matériel et méthodes
1.1. Lieu et durée des prélèvements
1.2. Données concernant les animaux
1.2.1. Animaux rentrant dans l’étude
1.2.2. Traitement de superovulation
1.2.3. Insémination des animaux
1.2.4. Collecte des animaux
1.2.5. Recueil de données concernant l’animal
1.3. Données concernant l’élevage
1.3.1. Type d’élevage
1.3.2. Données d’alimentation
1.4. Prélèvements et analyses
1.4.1. Réalisation des prélèvements
1.4.2. Réalisation des analyses
1.4.2.1. Dosage de progestérone
1.4.2.2. Dosage d’oestradiol
1.4.2.3. Dosage des triglycérides
1.4.2.4. Dosage du cholestérol total
1.4.2.5. Dosage de la leptine
1.4.2.6. Dosage du glucose
1.4.2.7. Dosage des AGNE
1.4.2.8. Dosage du β-hydroxy-butyrate
1.4.2.9. Dosage de l’urée
1.4.2.10. Dosage de l’insuline
1.5. Classification des animaux
1.6. Analyses statistiques
2. Résultats
2.1. Analyse descriptive
2.1.1. Caractéristiques des élevages
2.1.2. Caractéristiques individuelles
2.1.3. Paramètres métaboliques
2.1.4. Hormones de la reproduction
2.1.5. Couverture des besoins d’alimentation
2.1.6. Production laitière
2.1.7. Données de collectes
2.2. Analyse univariée
2.2.1. Rappel de la classification des animaux
2.2.2. Facteur élevage
2.2.2.1. Région
2.2.2.2. Type de stabulation
2.2.2.3. Taille de l’élevage
2.2.2.4. Production laitière d’élevage
2.2.2.5. Conclusion sur le facteur élevage
2.2.3. Facteur alimentation
2.2.3.1. Base de la ration
2.2.3.2. Distribution des concentrés
2.2.3.3. Couverture des besoins
2.2.3.3.1. Cas des génisses
2.2.3.3.2. Cas des vaches en lactation
2.2.3.3.3. Cas des vaches taries
2.2.3.4. Conclusion sur le facteur alimentation
2.2.4. Facteur animal
2.2.4.1. Statut physiologique
2.2.4.2. Age
2.2.4.3. Nombre de lactations
2.2.4.4. Note d’état
2.2.4.5. Poids
2.2.4.6. Valeur génétique
2.2.4.7. Production laitière au dernier contrôle laitier
2.2.4.8. Conditions de vêlage
2.2.4.9. Existence de pathologie
2.2.4.10. Conclusions sur les paramètres individuels
2.2.5. Paramètres métaboliques
2.2.5.1. Cas des génisses
2.2.5.2. Cas des vaches en lactation
2.2.5.3. Cas des vaches taries
2.2.5.4. Intervalles entre les prélèvements de sang et la distribution de la ration
2.2.5.5. Conclusion sur les paramètres métaboliques
2.2.6. Paramètres de la reproductio
2.2.6.1. Génisses
2.2.6.2. Vaches en lactation
2.2.6.3. Vaches taries
2.2.6.4. Conclusions sur les paramètres de la reproduction
2.2.7. Facteur collecte
2.2.7.1. Intervalle vêlage-collecte
2.2.7.2. Intervalle chaleurs de référence-début de superovulation
2.2.7.3. Type de traitement
2.2.7.4. Technicien de collecte
2.2.7.5. Résultats des collectes précédentes
2.2.7.6. Conclusion sur le facteur collecte
3. Discussion
3.1. Effet élevage
3.2. Effet individuel
3.3. Facteur alimentaire
3.3.1. Note d’état et poids vif
3.3.2. Couverture des besoins énergétiques
3.3.3. Couverture des besoins protéiques
3.3.4. Couverture des besoins minéraux
3.4. Effet du statut de l’appareil reproducteur
3.4.1. Intervalle vêlage-collecte
3.4.2. Statut ovarien en début de traitement
3.5. Effet traitement
4. Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
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