BASES JURIDIQUES DE L’INPECTION DE LA VIANDES DE VOLAILLE AU SENEGAL

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Aperçu sur le secteur avicole

Différents types d’élevage

Il existe trois (3) différents types d’élevage à savoir l’aviculture traditionnelle ou artisanale, semi-industrielle et industrielle.

Elevage traditionnel

Ce type d’élevage encore qualifié d’élevage familial est surtout pratiqué en milieu rural mais aussi en zone périurbaine de Dakar. Ce type emploie essentiellement les poules et coqs de race locale (Gallus gallus domesticus). Au Sénégal, Elle regroupe en moyenne 5 à 20 poulets par famille dispersés en petites unités de production (OSSEBI, 2011), pratiquée principalement par les femmes et les enfants (TRAORE, 2006) et est génératrice de revenus pour les petits producteurs généralement dotés de peu de ressources, particulièrement les femmes (GUEYE, 2002). En 2017 la production de viande et d’abats porte sur un volume estimé à 246 520 tonnes, constituée pour 39% de viande de volaille dont 26% de volaille industrielle et 13% de viande traditionnelle (SENEGAL, 2018). Une évaluation des effectifs (en têtes de volaille) et des productions (en tonne) nationaux sont présentés respectivement dans les tableaux I et II.

Différentes races exploitées au Sénégal

Au Sénégal, il existe deux catégories de volailles en élevage : les races importées et les races locales. De ce fait, le pays est réparti en deux grands systèmes : l’aviculture urbaine et périurbaine qui exploitent des sujets importés et l’aviculture traditionnelle, familiale, ou encore extensive qui élève des poules locales.

Races locales

La poule de race locale ou poulet domestique appelé Gallus gallus domesticus, dont l’ancêtre est G. ferrugineus est exploitée essentiellement dans les élevages familiaux ou traditionnels. Il s’agit d’un poulet de petite taille, très rustique, et dot la chair est bien apprécié ; son poids moyen adulte à 6 mois est d’environ 1 Kg chez la femelle et 1,5 Kg chez le mâle adulte. (GUEYE et BESSEI, 1995 ; ZOUNGRANA et SLENDERS, 1992 ; FAO, 2014). Sa robe peut être blanche, rouge noire ou multicolore. Le plumage est le plus souvent lisse, quelque fois plissé. Il peut avoir une répartition normale, cou nu, ou pattes emplumées (FAO, 2014).
La race locale est connue comme une race de très faible productivité due certainement à son faible potentiel génétique mais aussi à la présence des maladies et au mode de conduite de l’élevage. La maladie de Newcastle est l’affection la plus meurtrière au Sénégal comme dans bien d’autres pays en voies de développement. Elle sévit généralement au mois de juin au Sénégal (GUEYE, 1998) sous une forme épizootique et peut décimer jusqu’à 80 à 90% du cheptel (LY et al, 1999 ; TRAORE, 2006 ; OSSEBI, 2011).
Au fil des années plusieurs tentatives d’amélioration du poulet local sont menées par l’introduction de ‘ coqs raceurs ’ mais le résultat n’est pas satisfaisant. Cela peut s’expliquer d’une part par le manque de suivi et d’autre part par l’inexistence d’un véritable plan d’amélioration génétique. Ces raisons font qu’il est difficile de qualifier génétiquement la race pure des poulets locaux élevés dans le pays. Toutefois des études sur la génétique des poulets locaux sont toujours d’actualité.

Races introduites au Sénégal

Les souches exotiques les plus connues importées et élevées au Sénégal sont :
 Chair : Cobb 500, Hubbard, Ross 208, Vedette
 Ponte: Lohman Blanche et Rouge, Hy Line Blanche et Rouge, Harco, Isa Brown,Gold Line, Shaver et Star Cross.
 Coqs de race pour l’amélioration génétique des souches locales : Bleu de Hollande
Les différentes souches exotiques sont illustrées dans les figures 3.
3a : chair cobb 500 3b : chair Hubbard
3c : chair Ross 3d : chair Vedette
3e : poule Lohman 3f : coq Bleu de Hollande
Avant l’interdiction des importations des produits avicoles en 2005 (décembre) (DUTEURTRE et al, 2010), les souches commerciales de volailles étaient importées sous forme de poussins d’un jour. Ces derniers sont ensuite distribués dans des fermes avicoles pour être élevés. Mais après l’interdiction tous les poussins élevés sont soit issus d’œuf à couver importés des pays européens ou latino-américains, soit issus d’œuf à couver produits au Sénégal (FAO, 2014). En effet, il existe quelques couvoirs qui élèvent des souches parentales et utilisent des OAC provenant de leurs propres cheptels pour alimenter leurs couvoirs et produire des poussins dits «100 pour cent sénégalais » (FAO, 2014).
Toutefois il est difficile d’avoir une véritable séparation dans l’élevage de ces différentes souches. Au sein d’un même élevage il peut y avoir plusieurs souches regroupées. Il est vrai que l’effectif des poulets a considérablement progressé après l’arrêt des importations mais ceci sans pour autant savoir avec exactitude la prédominance de telle ou telle souche de poulet (SENEGAL, 2013). Ainsi les tableaux III et IV indiquent respectivement la répartition des volailles en 2008 dans l’ensemble du territoire sénégalais et les principaux couvoirs fonctionnels et leurs productions en poussin d’un jour.

GENERALITES SUR LES ABATTOIRS DE VOLAILLES

L’abattoir se définit comme étant un établissement public ou privé, permettant de préparer les viandes issues des carcasses d’animaux abattus, de traiter les coproduits (éléments du 5ième quartier), de soumettre ces produits à une inspection sanitaire et de salubrité pour préserver le consommateur contre les risques de santé publique ; et enfin de déterminer la qualité commerciale de ces produits (LANGTAR, 2009).

ABATTOIR DE VOLAILLES

Implantation de l’Abattoir

L’abattoir est un établissement incommode (car engendre des nuisances auditives et olfactives : bruits et mauvaises odeurs), insalubre (car les micro-organismes pathogènes apportés par les animaux peuvent être disséminés dehors par divers vecteurs animés : véhicules, personnel, carnivores domestiques, rats et mouches) ou inanimés (eaux usées, fumées, air chargé de poussière) et dangereux (car existence de plusieurs risques d’accidents de tout genre) (SEYDI, 1982). De ce fait sa mise en place nécessite la prise en compte de plusieurs facteurs importants à savoir : le lieu d’implantation, la voie d’accès, l’approvisionnement en eau, l’évacuation des eaux usées, les possibilités d’extension et la clôture (SEYDI, 1982).
Un abattoir doit être implanté en dehors des agglomérations et leur aire d’extension prévisible en zone industrielle hors agglomérations et en aval (écarté du sens des vents dominants) par rapport à l’agglomération. Son accessibilité par toutes les voies de communication, terrestres, maritimes, fluviales et aériennes (aéroports si exportation) doit être possible et facile. Ceci permet l’approvisionnement en animaux et l’écoulement des produits.
L’eau d’approvisionnement doit être de qualité (eau potable) et en quantité suffisante pour couvrir largement les besoins. En effet l’eau permet le nettoyage des carcasses et des abats, les besoins du personnel, l’entretien des locaux, du matériel et des véhicules, l’évacuation des eaux usées, et le fonctionnement des machines (condenseurs des chambres froides). Des réservoirs autonomes de fonctionnement doivent être prévus (château d’eau, forage, puits).
L’évacuation des eaux usées doit être facile et correcte car l’eau sale chargée des déchets organiques peut entrainer des contaminations des carcasses mais aussi constituer un danger (nuisance importante) pour la santé du personnel. Elles proviennent de la préparation des carcasses et des abats, ainsi que l’entretien en général (machine, véhicule, matériel etc.).
La possibilité extension à tout moment du site d’implantation doit être prévue et faisable à cause de l’urbanisation galopante observée de nos jours. Les clôtures doivent être infranchissables avec des mûrs très élevés en hauteur et complètes permettant ainsi d’éviter les fuites des animaux et d’avoir le contrôle sur les entrées et les sorties. En résumé, les abattoirs doivent être implantés dans des zones industrielles hors agglomérations en ville, à proximité des fleuves ou rivières, en milieu rural (HAJAR, 2014).

Aménagement et fonctionnement

L’aménagement et le fonctionnement d’un abattoir de volaille doivent répondre à des normes bien définies. Ces normes permettent une préparation hygiénique de pointe et résultent de l’existence de principes généraux d’hygiène, ils sont au nombre de cinq (5) :
La marche en avant : Tout animal qui entre par une des extrémités doit poursuivre son cheminement en continu (dans le même sens) sans retour en arrière et sortir par une autre extrémité sous forme de produit fini. Ce principe concerne les carcasses, les abats et le matériel, ceci permet d’éviter les sources de contamination.
Le non entrecroisement des courants de circulation : le circuit sale ne doit pas croiser le circuit propre. Les divers circuits de denrées obtenues au cours des opérations de préparation doivent être séparés dès que possible et ne plus se croiser. Les carcasses ne doivent plus croiser les abats et les carcasses et les abats ne doivent plus croiser les issues et les déchets. De même, le matériel et le personnel affectés aux différentes étapes de la préparation doivent être bien séparés et ne pas se croiser.
La séparation des secteurs sains et des secteurs souillés : il faut une séparation absolue entre les deux secteurs. Les secteurs sales, ou se font les opérations malpropres, où règnent des conditions hygiéniques défavorables (traitement de sang, peau, boyaux, tripe) doivent être bien séparés des secteurs propres où sont disposés les carcasses parées et les abats comestibles. Cette séparation est indispensable pour éviter les contaminations, les responsables devront avoir l’œil sur les allées et venues de leurs personnels. Le principe de la séparation des secteurs est montré dans la figure 5.
La mécanisation des transferts de charge : les carcasses, les abats ainsi que tous les produits propres doivent être tenus le plus loin possible du sol (contact avec le sol), du personnel et des objets sales. D’où le travail des carcasses en position suspendue (rails aériens – chaînes d’entraînement – transport) des viscères par chariots, par tapis ou par goulottes (demi canalisations en pente) ou par bandes transporteuses.
L’utilisation précoce du froid permet d’empêcher le développement des micro-organismes et leurs effets néfastes (toxi-infections alimentaire-altération).
Le respect de ces principes généraux est impératif pour le bon fonctionnement (au niveau sanitaire) des abattoirs (ETTE, 1995).

Différents types de locaux

Locaux techniques

 Local de réception et d’attente
C’est un local situé à proximité de la zone (local) d’abattage. Il doit être assez grand pour permettre l’entreposage de plusieurs paillettes ou sont disposées les caisses de volailles nécessaires à l’approvisionnement du convoyeur pendant au moins deux heures. Il doit permettre d’éviter l’entassement des caisses en vue d’assurer le repos des volailles avant l’abattage et faciliter leur examen sanitaire.
 Locaux de préparation
– Un local d’abattage, d’échaudage et de plumaison doit être séparé du local d’attente par une cloison complète dans laquelle peut toutefois exister outre les ouvertures nécessaires au passage du convoyeur mécanique et des volailles, une porte munie d’un système de fermeture automatique. La zone réservée à la saignée doit être, large pour permettre d’éviter toute projection ou dispersion de sang et muni de récipients de récupération de sang, ceux-ci facilitent l’évacuation de ce dernier. L’évacuation des plumes, des déchets d’abattage et des sous-produits à usage industriel, des volailles et des abats se fait au fur et à mesure pendant le déroulement de l’abattage. Par conséquence il peut n’est pas y avoir des locaux spécifiques prévus pour le stockage des déchets.
– Un local d’éviscération, de douchage, et de ressuyage doit faire suite au local précédant sans l’existence d’aucune autre ouverture entre eux à l’exception de celles nécessaires au passage des carcasses et du personnel (celle du personnel est située en arrière ou à l’autre extrémité.
– Un local de récupération, de traitement et de stockage des abats.
 Les locaux de réfrigérations
Les locaux de réfrigération doivent, répondre aux normes requises, être propres et bien aérés, être facilement accessibles, être munis de porte dite ‘à sécurité’. Sa capacité d’entreposage ou de stockage doit correspondre à la taille de l’établissement. Ils comptent plusieurs locaux à savoir :
– des locaux de réfrigération qui comprennent deux parties :
L’une correspond à la zone où s’effectue le refroidissement (ressuyage) des carcasses et des abats dès la fin de leur préparation avant leur conditionnement ou emballage.
L’autre servant au stockage ou à l’entreposage avant expédition des produits emballés. La température de ce local est comprise entre 0 et + 4°C. Ces locaux doivent disposer d’un système de ventilation efficace.
– Un local d’emballage et d’expédition doit être contigu aux locaux frigorifiques. Sa température ne doit pas dépasser + 12°C.

Les locaux sanitaires

 Un local d’isolement qui permet de mettre sous surveillance les volailles malades ou suspectes de maladies et blessés.
 Un local de saisie et de consigne pour les animaux suspects après abattage et les carcasses classés insalubres à la consommation. Il permet de garder en lieu sûr et dans de bonnes conditions les consignés ou saisis.
 Un local de nettoyage et désinfection des caisses vides et des véhicules en secteur souillé, séparé complètement par une cloison muni d’un guichet pour le passage des cages vides, avec porte à fermeture automatique.
 Les locaux réservés aux personnels comprennent plusieurs divisions. Il s’agit des vestiaires, des douches, des lavabos, des cabinets d’aisance, infirmerie, fumerie, épuration, poste de nettoyage et de désinfection. Les vestiaires doivent comporter des casiers individuels correspondant au nombre d’employés, les lavabos doivent être pourvus d’eau chaude et froide, toujours munis de savons, de brosses à ongles et d’essuie-mains ne pouvant servir qu’une seule fois.
 Un local destiné au service vétérinaire qui comprend le bureau du responsable d’inspection et permet le stockage des archives.

Les locaux administratifs

– bureaux de l’abattoir ;
– logements du directeur, du frigoriste, du chef mécanicien et du concierge ;
– salle de réunion ;
– salle informatique ;
– locaux de vente et d’expédition ;

Inspection post-mortem

L’inspection post mortem est une étape obligatoire dans l’inspection sanitaire des volailles à l’abattoir. Elle est effectuée par un vétérinaire ou un agent technique. Principalement grâce à un examen visuel, à la palpation et des incisions courantes, exploratrice. L’inspecteur recherche de l’intérieur à l’extérieur de la carcasse en particulier toute lésion inflammatoire aiguë sur les séreuses (congestion, dépôts de fibrine) ou hémorragique dans les muscles. L’inspection des viscères comprend l’examen visuel du foie, des reins, de la rate, de l’appareil respiratoire (trachée et poumons), du cœur et du tractus gastro-intestinal. En cas de doute, des incisions pourront être réalisées en évitant tout risque de contamination en particulier par les matières fécales. L’inspection post mortem peut se conclure par un rejet total de la carcasse et/ou des abats, une acceptation des viandes de volaille (carcasse et abats). Dès la mise en évidence d’une lésion spécifique, l’inspection est immédiatement arrêtée afin de limiter les risques liés à la transmission par contact d’agents très pathogènes, en particulier par voie respiratoire ou oculaire. Mais en l’absence de lésions spécifiques, les carcasses font l’objet d’une saisie totale sans identification de l’agent étiologique (CABRE et al, 2006).

BASES JURIDIQUES DE L’INPECTION DE LA VIANDES DE VOLAILLE AU SENEGAL

Législation et Réglementation du contrôle des carcasses de volailles

Le Sénégal, à l’instar de beaucoup de pays africains est doté depuis très longtemps d’une législation en matière de contrôle des denrées alimentaires. Deux grandes époques ont marqué cette législation la période coloniale et la période postcoloniale. Au cours du temps la législation à évoluer de façon considérable en fonction des réalités.
La législation et réglementation du contrôle de carcasses de volailles sont importantes et nécessaires pour la protection de la santé publique humaine et animale, pour le bien-être animal, pour assurer la loyauté des transactions commerciales et enfin pour permettre aux propriétaires de ces produits de défendre leurs droits légitimes. Leurs connaissances par les agents en charges d’élevage permettent, d’une part d’appliquer au plus juste les lois en vigueur et, d’autre part, de pouvoir justifier auprès des tiers les fonctions assumées.
Les textes ont une portée soit générale, soit spécifique ; dans ce dernier cas, nous sommes en présence de textes qui traitent d’un ou de plusieurs groupes de denrées.

Textes spécifiques

L’arrêté portant réglementation de l’inspection sanitaire et de salubrité des volailles et lapins destinés à l’alimentation humaine du 25 juin 2013 prise par le Ministre de l’élevage vu, « la loi n°66-48 du 27 mai 1966 en son article 23 (République S, 1966), la loi n°83-71 du 5 juillet 1983 en son article L43 (République S, 1983), le décret n°65-557 du 21 juillet 1965 (République S, 1965), le décret n°68-507 du 07 mai 1968 (République S, 1968), le décret n°68-508 du 07 juillet (République S, 1968), le décret n°77-895 du octobre 1977 notamment en ses articles 3, 11 et 21 (République S, 1977), le décret n°89-543 du 05 mai 1989 (République S, 1989), le décret 2002-1094 du 14 novembre 2002 (République S, 2002) », trace le cadre général d’inspection, de sanctions d’inspections, de commercialisation, de saisies, de conservation et d’agrément des volailles et lapins destinés à la consommation humaine.
 Au titre premier de cet Arrêté relatif aux définitions : on n’entend par
1) « volailles domestiques », les oiseaux appartenant aux genres suivants : Gallus (Poule), Numida (Pintade), Meleagris (Dinde), Anas (Canara), Anser (Oie), Columbia (Pigeon)
2) « Viande fraiche » toutes parties propres à la consommation humaine provenant d’animaux appartenant aux genres susvisés, y compris les viandes conditionnées sous vide ou en atmosphère contrôlée n’ayant subi aucun traitement de nature à assurer leur conservation autre que celui par le froid
3) « Viande de volaille », toute partie obtenue après la mise à mort d’oiseaux domestiques réputés comestibles
4) « Volailles effilées », les volailles dont l’éviscération est incomplète. Le gésier, le foie et le cœur demeurent dans la carcasse
5) « Volailles éviscérées », les volailles dont l’éviscération est complète

Modalités d’inspection au niveau de l’abattoir

Inspection ante mortem

 Au titre III de l’arrêté cité relatif aux conditions de présentation à l’inspection sanitaire et de la salubrité.
Le chapitre 1 portant sur l’inspection ante mortem comprend les articles 5, 6 et 7 qui stipulent respectivement :
 Toute volaille ou lapin avant d’être abattu, doit être présenté à l’inspection sanitaire par son propriétaire. Ces animaux devront être à une diète hydrique au moins 12 (douze) heures avant d’être abattus,
 Pour les volailles éviscérées, l’inspection ante mortem se fait au lieu d’abattage. L’agent vérifiera les documents sanitaires et procédera à l’examen sur pied des animaux tout de suite avant l’abattage. Pour les volailles à effiler, l’inspection ante mortem a lieu 2 à 3 jours avant l’abattage dans l’exploitation. On prélèvera quelques volailles autour des abreuvoirs (1 à 2% de sujets d’apparence normale, 2 à 3% de sujets suspects). Sur ces animaux, l’agent assermenté réalise un examen clinique et, en cas de besoin, des analyses bactériologiques. Si les résultats de ces examens ne sont pas satisfaisants, l’éviscération de tous les sujets est imposée.
 L’inspection sanitaire doit porter sur : l’état général de la volaille et des lapins afin de déceler les signes d’agitation ou de fatigue ; sur l’appareil locomoteur ;
l’état des téguments et des orifices naturels ; l’appareil digestif en particulier la cavité buccale et l’apparence des matières fécales ; l’appareil cardio-vasculaire et l’appareil génito-urinaire uniquement pour les lapins.
Le chapitre 2 portant le contrôle des conditions hygiéniques de préparation et de stockage des viandes de volailles et des lapins comprend les articles 8, 9, 10,11 et 12 qui disent respectivement :
 Les volailles et les lapins doivent être préparés dans les conditions conformes aux règles générales d’hygiène. Afin d’éviter toute contamination, toute les opérations doivent être à des emplacements différents. Le personnel, les animaux, les locaux, le matériel ainsi que l’environnement doivent répondre aux normes d’hygiène habituellement requises.
 La saignée doit être rapide et complète.
 Concernant les volailles, la plumaison doit être complète
 Les carcasses de volailles et de lapins sont douchées abondamment pour éliminer les souillures.
 Les lésions pouvant exister sur les carcasses, les abats ou les issues, ne peuvent être enlevées, ni masquées, ni incisées avant la présentation à l’inspection.

Inspection post mortem

Le chapitre 3 porte sur l’inspection post mortem. Il comprend les articles 13, 14 et 15 stipulant respectivement :
 Quel que soit le lieu d’abattage, aucune partie de la viande, des abats ou des issues ne peut être soustrait à l’inspection qui doit toujours précéder toute transformation en vue de la consommation publique.
 L’inspection post mortem des volailles comprend les étapes successives suivantes : 1) l’examen général de la carcasse avec appréciation de la couleur des muscles et des graisses, appréciation de l’aspect des muscles, appréciation du degré d’engraissement, recherche d’anomalie, de blessures et de déchirure.
2) l’inspection des pattes, du bréchet, des ailes et de la peau. 3) l’inspection postérieure de la face dorsale de l’animal, de la naissance du cou jusqu’au croupion. 4) l’inspection des viscères, 5) l’inspection de la cavité abdominale et thoracique.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA PRODUCTION DE VOLAILLES AU SENEGAL
1. Production de la volaille au Sénégal
1.1 Milieu physique
1.2 Aperçu sur le secteur avicole
1.2.1 Différents types d’élevage
1.2.1.1 Elevage traditionnel
1.2.1.2 Elevage Industriel
1.2.2 Différentes races exploitées au Sénégal
1.2.2.1 Races locales
1.2.2.2 Races introduites au Sénégal
1.2.3 Circuits de commercialisation des viandes de volaille
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES ABATTOIRS DE VOLAILLES
1. ABATTOIR DE VOLAILLES
1.1 Implantation de l’Abattoir
1.2 Aménagement et fonctionnement
1.3 Plan de masse
1.4 Différents types de locaux
1.4.1 Locaux techniques
1.4.2 Les locaux sanitaires
1.4.3 Les locaux administratifs
1.5 Diagramme de préparation des volailles á l’abattoir
1.6 Techniques de préparation des volailles
1.6.1 Mode de Préparation
CHAPITRE III : BASES JURIDIQUES DE L’INPECTION DE LA VIANDES DE VOLAILLE AU SENEGAL
1. Législation et Réglementation du contrôle des carcasses de volailles
1.1 Textes spécifiques
1.2 Modalités d’inspection au niveau de l’abattoir
1.2.1 Inspection ante mortem
1.2.2 Inspection post mortem
1.3 Sanctions de l’inspection
1.4 Saisies
1.4.1 Saisie totale
1.4.2 Saisie partielle
1.5 Commercialisation
1.6 Conservation
1.7 Agrément
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I-1 MATERIEL
I.1.1 Cadre d’étude
I.1.1.1 Présentation
I.1.1.2 Activités principales de l’abattoir
I.1.1.3 Abattoir de volailles
I.1.1.3.1 Aménagement et fonctionnement
I.1.1.3.2 Approvisionnement en poulets de chair
I.1.1.3.3 Plan de masse
I.1.1.3.4 Différents types de locaux
I.1.2 Matériel technique
I.1.2.1 Matériel biologique
I.1.2.2 Autre matériel
I-2 METHODES
2.1 Inspection
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
II-1 RESULTATS
II.1.1 Les abattages réalisés
II.1.2 Caractéristiques des lésions observées
II.1.2.1 Répartition global des carcasses déclassées
II.1.3 Nombre de carcasses saisies par séance d’abattage en fonction du motif
II.1.4 Résultats des carcasses déclassées par provenance des volailles
II.1.4.1 Nombre des carcasses déclassées pour la ferme d’AVISENEGAL
II.1.4.2 Nombre des carcasses déclassées pour la ferme D
II.1.4.3 Nombre des carcasses déclassées pour la ferme G
II.1.4.4 Nombre des carcasses déclassées pour la ferme F
II-2 Discussion des résultats
II.2.1 A propos de l’abattage
II.2.2 Fréquence de saisies ou de carcasses déclassées
II.2.3 Fréquence des lésions
II.2.4 Fréquence de saisies en fonction de la provenance de volailles abattues
CHAPITRE III : RECOMMADATIONS
III-1 Chaîne de transformation des volailles
III.1.1 Ramassage et transport
III.1.2 Déchargement et attente
III.1.3 Accrochage, étourdissement et saignée
III.1.4 Echaudage, plumaison et éviscération
III-2 Inspection sanitaire
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAQHIE

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