BASE PHYSIOPATHOLOGIQUE DU PERITOINE

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BASE ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE DU PERITOINE

Base anatomique du pรฉritoine

Le pรฉritoine est une membrane sรฉreuse annexรฉe aux rganeso contenus dans la cavitรฉ abdomino-pelvienne cโ€™est-ร -dire ร  la partie sous diaphragmatique de lโ€™appareil digestif et ร  certains organes de lโ€™appareil gรฉnito- urinaire.
Macroscopiquement, on reconnaรฎt au pรฉritoine, commetoute sรฉreuse :
– un feuillet pariรฉtal: appelรฉ encore pรฉritoine pariรฉtal, appliquรฉ surs leparois des cavitรฉs abdominale et pelvienne ; le feuillet pariรฉtal est doublรฉ profondรฉment dans toute son รฉtendue par une couchede tissu cellulaire ou cellulo-adipeux appelรฉefascia propria ;
– un feuillet viscรฉral :le pรฉritoine viscรฉral, constituรฉ par le revรชtementsรฉreux des organes abdomino-pelviens ;
– des replis membraneux qui relient le pรฉritoine pariรฉtal au pรฉritoine viscรฉral . Ces replis engainent les pรฉdicules vasculo-nerveux qui vont de la paroi aux organes enveloppรฉs par la sรฉreuse. Chacun dโ€™eux se composede 2 feuillets sรฉparรฉs lโ€™un de lโ€™autre par une mince lame de tissu cellulo-graisseux, renfermant des vaisseaux et des nerfs .Ces feuillets sรฉreux รฉmanent du pรฉritoine pariรฉtal, sโ€™avancent dans la cavitรฉ abdomino-pelvienne et se continuent avec le pรฉritoine viscรฉral de part et dโ€™autre de la zone suivant laquelle les vaisseaux et les nerfs abordent lโ€™organe auquel ils sont destinรฉs. Les replis du pรฉritoine sont de plusieurs sortes et portent, suivant les cas le nom de mรฉsodโ€™รฉpiploon ou de ligament (3).
La vascularisation artรฉrielle du pรฉritoine pariรฉtalest assurรฉe, de haut en bas, par des branches des artรจres intercostales, lombaires, รฉpigastriques et circonflexes, artรจres issues directement de lโ€™aorte, de lโ€™artรจre iliaque externe, ou de la fรฉmorale. Celle du pรฉritoine viscรฉralest assurรฉe par les branches de division des troncs cล“liaque et mรฉsentรฉrique (4 ,5).

Le retour veineux viscรฉralse fait par des veines mรฉsentรฉriques qui collectenle sang en direction de la veine porte.
Il nโ€™ y a pas de circulation lymphatique propre ร  la sรฉreuse pรฉritonรฉale,seul un dispositif juxta-diaphragmatique fait de fenรชtres mรฉsothรฉliales permet dโ€™assurer le drainage de la lymphe de la cavitรฉ pรฉritonรฉale versles lymphatiques diaphragmatiques, le canal thoracique et la circulation gรฉnรฉrale.
Lโ€™innervation du pรฉritoine semble trรจs inรฉgalement rรฉpartie (6), et lโ€™on distingue des zones hypersensibles, qui peuvent รชtre des tรฉmoins cliniques en cas dโ€™inflammation pรฉritonรฉale.

Base physiologique du pรฉritoine

La surface occupรฉe par le pรฉritoine est importante,de lโ€™ordre de celle de la peau environ 2m2 chez lโ€™adulte. La sรฉreuse pรฉritonรฉale, se comportecomme une membrane semi permรฉable animรฉe de deux mouvements liquidiensde sรฉcrรฉtion et dโ€™absorption. Ces phรฉnomรจnes osmotiques sont dits ยซ passifs ยป.
A ce premier mรฉcanisme dโ€™รฉchange liquidien sโ€™ajouteun drainage lymphatique dit โ€นactif โ€บ rendu possible par le mouvement des fl uides dans la cavitรฉ pรฉritonรฉale
– La voie passive de Sรฉcrรฉtion-Absorption
Sรฉcrรฉtion :lโ€™espace virtuel limitรฉ par les deux feuillets pรฉritonรฉaux est recouvert par une sรฉrositรฉ liquidienne (50 ร  100 cm) qui est continuellement renouvelรฉe. La composition chimique de cette sรฉrositรฉ est proche ud sรฉrum sanguin. Elle contient des protรฉines (entre 50 et 70 g/l), quelques cellules de type leucocytaire ou histiocytaire (300 par ml) reprรฉsentรฉes par des lymphocytes (50%), des macrophages (40%), quelques รฉosinophiles, de rares cellules mรฉsothรฉliales. Cette sรฉrositรฉ, rรฉguliรจrement repartie, joue pour les deux feuillets pรฉritonรฉauxle rรดle dโ€™une bourse sรฉreuse de glissement (6 ,7).

Absorption : lโ€™absorption serait maximum au-dessus du foie et nulle au niveau du Douglas (6,7). Ce mouvement liquidien, du pรฉritoine vers les capillaires, explique la possibilitรฉ de passage des germes dans la circulation sanguine (frรฉquence des bactรฉriรฉmies dans les pรฉritonites).
– Mouvements des fluides pรฉritonรฉaux et voie active
Mouvements des fluides : le mouvement des fluides intra pรฉritonรฉaux se faitselon deux directions (6,7), de haut en bas et de bas en haut
Les flรจches en plein indiquent le mouvement en direction du cul-de-sac Douglas ; les flรจches en pointillรฉ indiquent le mouvement ascendant, vers les coupoles diaphragmatiques et les fenรชtres lymphatiques.

Le premier mouvement, de haut en bas, draine les espaces supรฉrieurs vers la cavitรฉ pelvienne. Il est quantitativement peu important mais explique certaines collections du cul-de-sac de Douglas compliquant une pathologie sus-mรฉsocolique, ou habituellement les pathologies sous-mรฉsocolique. Le mouvement de bas en haut est quantitativement plus important. Il fait remonter, aussi bien en position couchรฉe que debout, les liquides depuis lโ€™excavation pelvienne et lโ€™espace sous-mรฉsocolique jusquโ€™aux espaces sous diaphragmatiques, par le chemin des gouttiรจres pariรฉto-coliques, essentiellement la gouttiรจre droite, la gauche pouvant รชtre cloisonnรฉe par le ligament phrรฉnico-liqueco. Il se fait sous lโ€™effet dโ€™un gradient de pression, des hautes vers les basses pressions : en effet, en position debout, la pression intra pรฉritonรฉale est de 20 cm dโ€™eau dans lโ€™รฉtage sous-mรฉsocolique alors quโ€™elle est de 8cm dans lโ€™รฉtage sus-mรฉsocolique. Cโ€™est ce mouvement de bas en haut qui explique le drainage lymphatique actif de la cavitรฉ pรฉritonรฉale. Il explique รฉgalement la possibilitรฉ dโ€™abcรจs sous phrรฉnique compliquant une pathologie infectieuse nรฉe en sous-mรฉsocolique (6,7).
Drainage lymphatique actif : ce drainage sโ€™effectue dans un seul sens : cavitรฉ pรฉritonรฉale โ€“ fenรชtres mรฉsothรฉliales diaphragmatiques โ€“ lymphatiques diaphragmatiques
โ€“ canal thoracique โ€“ circulation gรฉnรฉrale. Le passage unidirectionnel de fluides ร  travers ces structures constitue la voie dโ€™รฉpuration du pรฉritoine. Ce mรฉcanisme, qui dรฉpend de la taille et du nombre des fenรชtres ouvertes, sโ€™effectue en deux phases qui sont fonction des mouvements respiratoires et de la diffรฉrence de pression entre lโ€™abdomen et le thorax :
– une phase expiratoire marquรฉe par lโ€™afflux de liquide pรฉritonรฉal au travers des fenรชtres mรฉsothรฉliales juxta-diaphragmatiques quiestentr ouvertes dans les lacunes lymphatiques collectrices ;
– une phase inspiratoire marquรฉe par lโ€™รฉjection vidange des lymphatiques diaphragmatiques vers les collecteurs thoraciques, sous lโ€™effet du gradient de pression abdomino-thoracique.

BASES PHYSIOPATHOLOGIQUESย 

Tout stimulus inflammatoire entraรฎne immรฉdiatement une vasodilatation et une augmentation de la permรฉabilitรฉ des vaisseaux souspรฉritonรฉaux provoquรฉes par une libรฉration dโ€™histamine et de prostaglandine ร  partir des mastocytes et macrophages.
Il y a un afflux important des neutrophiles durant les 4 ร  6 premiรจres heures du dรฉbut de lโ€™infection. Cet afflux est dรป essentiellement ร  la libรฉration de leucotriรจne B4 ร  partir des macrophages, des mastocytes et des neutrophiles eux-mรชmes. Au cours dโ€™une pรฉritonite bactรฉrienne, trois mรฉcanismes de dรฉfenseinterviennent pour nettoyer la cavitรฉ pรฉritonรฉale :
– la premiรจre ligne de dรฉfense est reprรฉsentรฉe par sle lymphatiques diaphragmatiques. Les mouvements diaphragmatiques vont provoquer une circulation ascendante du contenu pรฉritonรฉal pour lโ€™amener au ontact du pรฉritoine diaphragmatique, dont la structure particuliรจre permet un rapide passage dans les lymphatiques. Les microbes passent ensuite dans la circulation gรฉnรฉrale oรน ils vont รชtre dรฉtruits par les mรฉcanismes de dรฉfense systรฉmique ;
– une deuxiรจme ligne de dรฉfense est reprรฉsentรฉe parโ€™afflux de polynuclรฉaires, de macrophages, ainsi que par lโ€™exsudation de substances qui favorisent la phagocytose et la destruction des bactรฉries (opsonine, anticorps, complรฉment). Ces substances sont รฉgalement responsables dโ€™une vasodilatation et une augmentation de la permรฉabilitรฉ vasculaire ;
– la troisiรจme ligne de dรฉfense est reprรฉsentรฉe par localisation des phรฉnomรจnes inflammatoires ร  lโ€™augmentation lโ€™adhรฉrence formรฉe par la transformation du fibrinogรจne en fibrine. Ces substances sont รฉgalement responsables dโ€™une vasodilatation et une augmentation de la permรฉabilitรฉ vasculaire.

CLASSIFICATION DES PERITONITES

Il y a plusieurs types de classification mais cโ€™est la classification de Hambourg qui est la plus utilisรฉe. Dโ€™aprรจs Hambourg, il estclassique de distinguer trois types de pรฉritonites en fonction du mode de contamination dupรฉritoine (cf. Tableau nยฐ 01).

Pรฉritonites dites ยซ primitives ยป

Rares, elles correspondent aux infections de la cavitรฉ pรฉritonรฉale qui surviennent en lโ€™absence de foyer infectieux primaire intra abdominal ou de solution de continuitรฉ du tube digestif. La contamination pรฉritonรฉale se aitf par voie hรฉmatogรจne au cours dโ€™une bactรฉriรฉmie ; cependant ce mรฉcanisme nโ€™est probablement pas le seul au cours des pรฉritonites tuberculeuses (aujourdโ€™hui exceptionnelles), ni dans les infections dโ€™ascite du cirrhotique (qui prรฉsentent lโ€™รฉtiologie la plus frรฉquente dans ce groupe) : la stase splanchnique pourrait alors favoriser le passage trans mural des bactรฉries depuis la lumiรจre digestive.
Ce sont des infections รก un seul germe (streptocoque, pneumocoque chez lโ€™enfant, Entรฉrobactรฉries surtout chez lโ€™adulte), cette flore monomorphe รฉtant caractรฉristique des pรฉritonites primitives.

Pรฉritonites dites ยซ secondaires ยป

En rรจgle, les pรฉritonites sont secondaires ร  une lรฉsion du tube digestif ou dโ€™un viscรจre intra-abdominal.
La lรฉsion initiale peut รชtre une suppuration (appendicite, cholรฉcystite) ou une nรฉcrose viscรฉrale (strangulation intestinale), et/ou le plus souvent une perforation du tube digestif (ulcรจre, tumeur). Lโ€™inoculation pรฉritonรฉale est donc faite par la flore intestinale poly microbienne, oรน le rรดle pathogรจne des entรฉrobactรฉries (Escherichia coli) et des anaรฉrobies (Bacteroides fragilis) est prรฉdominant, et dont la virulence est accrue par une synergie aรฉro-anaรฉrobie.
Lโ€™รฉvolution de lโ€™infection aprรจs lโ€™inoculation pรฉritonรฉale dรฉpend dโ€™une part de lโ€™infection de celle-ci et de facteurs locaux favorisants (comme le sang ou la nรฉcrose tissulaire), et dโ€™autre part des moyens de dรฉfense de lโ€™organisme dont la mise en jeu est immรฉdiate et complexe : ces moyens sont locaux (รฉpiploon, drainage lymphatique) et systรฉmique (phagocytose, fibrinoformation).

Il y a systรฉmatiquement trois possibilitรฉs รฉvolutives : la guรฉrison par rรฉsorption du foyer infectieux (par exemple : ulcรจre perforรฉbouchรฉ) ; la limitation de lโ€™infection par les moyens de dรฉfense, avec constitution dโ€™un abcรจs (par exemple : abcรจs pรฉri colique sur perforation sigmoรฏdienne) ; la constitution dโ€™une pรฉritonite, en cas de faillite ou de dรฉbordement de ces moyens de dรฉfense.

Pรฉritonites dites ยซ tertiaires ยป

La physiopathologie des pรฉritonites tertiaires est encore trรจs mal connue. Elles surviennent :
– chez des sujets immunodรฉprimรฉs dont les dรฉfenses caleslo et systรฉmiques sont trรจs amoindries ;
– et chez les patients de rรฉanimation dans un contexte de dรฉfaillance multi viscรฉrale.
Le passage de bactรฉries dans la cavitรฉ pรฉritonรฉalest favorisรฉ par deux conditions physiopathologiques souvent rรฉunies chez les patients : altรฉration de la muqueuse digestive et pullulation microbienne dans la lumiรจre intestinale. Elles aboutissent le plus souvent ร  des sepsis incontrรดlรฉ s, tant par les laparotomies interactives que par lโ€™antibiothรฉrapie.

DIAGNOSTIC DES PERITONITESย 

Diagnostic positif

Le diagnostic de pรฉritonite est en rรจgle gรฉnรฉraleacilef. Le diagnostic dโ€™une pรฉritonite repose essentiellement sur la clinique. Les donnรฉes de lโ€™examen clinique sont le plus souvent suffisantes et il nโ€™est pas nรฉcessaire de recourir ร  des examens complรฉmentaires poussรฉs. Dans ces situations, seulelโ€™exploration chirurgicale permet de trancher. La majoritรฉ des difficultรฉs diagnostiques se rencontrent lors des pรฉritonites post-opรฉratoires.
Les signes cliniques dโ€™une pรฉritonite sont :
Les signes abdominaux : ils sont quasi constants et presque toujours au premier plan. Cโ€™est une douleur abdominale intense, gรฉnรฉralisรฉe ou parfois localisรฉe ร  un quadrant de lโ€™abdomen, de dรฉbut brutal ou progressivement croissant, accompagnรฉe ou non de signes infectieux. La contracture est un signe essentiel dโ€™une pรฉritonite aiguรซ.

Il sโ€™agit dโ€™une contracture rigide, tonique, invinc ible, permanente, et douloureuse des muscles de la ceinture abdominale. La dรฉfense, la forme attรฉnuรฉe de contracture, la douleur aiguรซ lors de la palpation du cul-de-sac de Douglas au toucher pelvien ou la douleur vive lors de la dรฉcompression brutale dโ€™une fosse iliaque ont la mรชme valeur sรฉmiologique que la contracture qui signe une irritation pรฉritonรฉale ;
– les signes digestifs dโ€™accompagnement tels que les vomissements et un ralentissement du transit sont trรจs frรฉquents; la diarrhรฉe est plus rare ;
– ร  lโ€™examen clinique : ร  la palpation, il y a un mรฉt รฉorisme, une dรฉfense ou une contracture. Elles sont souvent gรฉnรฉralisรฉes mais elles peuvent รชtre aussi localisรฉes. Elles prรฉdominent dans lโ€™hypochondre droit pour les pรฉritonites biliaire, dans la rรฉgion sus mรฉsocolique pour les perforations gastroduodรฉnales, et dans la fosse iliaque droite pour les infections appendiculaires et dans la fosse iliaque gauche pour les perforations dโ€™origine sigmoรฏdienne. Le toucher pel vien est lโ€™examen le plus important pour diagnostiquer les pรฉritonites. Les touchรฉs pelviens sont douloureux au cul-de-sac de Douglas ;

Les signes gรฉnรฉraux : ils sont en rapport avec lโ€™infection et lโ€™hypovolรฉmie. Le patient est asthรฉnique et dรฉshydratรฉ. La dรฉshydratation est due ร  lโ€™hyperthermie, aux vomissements et ร  la sรฉquestration de liquide digestif dans les anses intestinales qui peut รชtre responsable de dรฉsordres hydroรฉlรฉctrolytiquehypokaliรฉmie,( รฉlรฉvation modรฉrรฉe de lโ€™urรฉe sanguine, lโ€™hyperprotidemie ou plus rarement une hypoprotidemie).
Lโ€™apport des examens complรฉmentaires est utile pour le diagnostic dโ€™une pรฉritonite. La possibilitรฉ dโ€™explorer le patient auniveau de la rรฉanimation est un avantage certain. La radiographie de lโ€™abdomen sans prรฉparation est trรจs utile pour le diagnostic des pรฉritonites. Elle peut montrer un pneumopรฉritoine qui est un signe pathognomonique dโ€™une perforation digestive ou des niveaux hydroaรฉriques en rapport avec un syndrome occlusif.

Troubles mรฉtaboliques acide-base

Lโ€™รฉquilibre acido-basique est gravement perturbรฉ : il y a une acidose mรฉtabolique accompagnรฉe dโ€™hyperlactacidรฉmie secondaire ร  la diminution de perfusion et ร  lโ€™hypoxie tissulaire.

Troubles du catabolisme azotรฉ et du mรฉtabolisme รฉnergรฉtique

Toute รฉlรฉvation thermique de 1ยฐC au-dessus de 37ยฐC entraine une augmentation de 13% des besoins caloriques de base (loi de DUBOIS), soit une majoration de 250 calories environ de la dรฉpense รฉnergรฉtique.
Ainsi, les pรฉritonites aiguรซ rรฉalisent un รฉtat dโ€™hypercatabolisme qui, en lโ€™absence dโ€™apport calorico-azotรฉ, aboutit ร  une dรฉnutritiongrave.

Dรฉsordres hรฉmodynamiques

Les dรฉsordres hรฉmodynamiques constituent le tableaudu choc septique. Le choc septique se dรฉfinit par lโ€™insuffisance aiguรซ et durable du flux sanguin artรฉriel ร  assurer les besoins en oxygรจne des tissus au cours dโ€™une infection bactรฉrienne sรฉvรจre ; tandis que le collapsus intรฉresse les gros vaisseaux : cโ€™est une dรฉplรฉtion des cavitรฉs droites.

TRAITEMENT

La rapiditรฉ de la prise en charge thรฉrapeutique despรฉritonites semble รชtre un facteur majeur du pronostic. Le traitement des pรฉritonites est toujours urgent. Une fois le diagnostic positif posรฉ, il faut rapidement รฉvaluer le retentissement de lโ€™infection sur les grandes fonctions vitales. Ce bilan est utile pour apprรฉcier lโ€™intensitรฉ des moyens thรฉrapeutiques ร  mettre en route afin de prรฉvenir ou traiter au plus vite une ou plusieurs dรฉfaillances viscรฉrales. Les traitements reposent ssentiellement sur la chirurgie, mais celle-ci doit รชtre encadrรฉe par un traitement antibotique et des mesures de rรฉanimation.

Buts du traitementย 

Les principaux objectifs du traitement dโ€™une pรฉritonite sont dโ€™รฉradiquer le foyer infectieux, de rรฉparer les lรฉsions du tube digestifsโ€™il y en a et corriger les dรฉfaillances viscรฉrales associรฉes.

Moyens thรฉrapeutiques

Moyens mรฉdicaux

Ils comprennent :
– Les mesures de rรฉanimation: notamment la correction des troubles hydro รฉlectrolytiques en utilisant des colloรฏdes ou des cristalloรฏdes, la pose dโ€™une sonde gastrique en aspiration douce et la correction des diffรฉrentes atteintes organiques comme lโ€™insuffisance rรฉnale (qui est souvent due ร  une hypovolรฉmie non ou mal corrigรฉe), lโ€™insuffisance respiratoire nรฉcessitantsoit une oxygรฉnothรฉrapie, soit une mise sous ventilation mรฉcanique aprรจs intubation trachรฉale, lโ€™atteinte hรฉpatique ou les troubles de lโ€™hรฉmostase (11).
– Lโ€™antibiothรฉrapie : elle est considรฉrรฉe comme adjuvant indispensable ร  la chirurgie. Lโ€™antibiothรฉrapie doit รชtre dรฉbutรฉe prรฉcocement et toujours avant le dรฉbut de lโ€™intervention. Lโ€™antibiothรฉrapie doit avoir un spectre adaptรฉ aux infections mixtes aรฉro-anaรฉrobies. Les cรฉphalosporines du troisiรจme gรฉnรฉration ont une bonne efficacitรฉ sur la bacilles ร  gram nรฉgatif. Ils doivent รชtre associรฉsimpรฉrativement ร  un imidazolรฉ actif sur les anaรฉrobies. Pour les patients allergiques aux bรชta-lactamines, lโ€™association clindamycine-aminoside peut รชtre employรฉe. Les quinolones peuvent รชtre รฉgalement utilisรฉs, mais avec un risque dโ€™รฉmergence de souche rรฉsistantes. La durรฉe du traitement dโ€™antibiotique nโ€™a aucune modalitรฉ prรฉcise. Certains auteurs proposent de traiter les patients de cinq ร  quatorze jours (9). Le dรฉlai minimum peut รชtre encore raccourci en cas de pรฉritonite peu sรฉvรจre et totalement รฉradiquรฉe par la chirurgie. Les pรฉritonites appendiculaires relรจvent pour la plupart de traitement court. Les signes cliniques de guรฉrison permettent de guider dans la dรฉcision dโ€™arrรชter lโ€™antibiothรฉrapie. En pratique, 48 heures dโ€™apyrexie, un retour ร  la normale des dรฉfaillances multiviscรฉrales est un bon indicateur.

Moyens chirurgicaux

Les รฉtapes fondamentales de la cure chirurgicale dโ€™une pรฉritonite sont :
– le prรฉlรจvement du pus pรฉritonรฉal pour examen cytobactรฉriologique avec recherche de germes et antibiogramme (10) ;
– la toilette pรฉritonรฉale ร  grande eau avec une solution salรฉe isotonique chauffรฉe ;
– la rรฉparation des lรฉsions du tube digestif sโ€™il y ne a ;
– et le drainage de la cavitรฉ pรฉritonรฉale dont la durรฉe doit รชtre bref car sa prรฉsence peut entretenir ou initier un nouveau processus infectieux ou une รฉrosion des viscรจres de voisinage (11).

Indications thรฉrapeutiques

Devant toute pรฉritonite, quelle que soit la cause uspectรฉe, une intervention chirurgicale est de rรจgle aprรจs une mesure de rรฉanimation (12). De plus, une antibiothรฉrapie ร  large spectre sera initiรฉe bien vant lโ€™intervention. Elle sera ensuite adaptรฉe selon les rรฉsultats de lโ€™antibiogramme.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION.
PREMIERE PARTIE
I. GENERALITES
II. BASE ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE DU PERITOINE
II.1. Base anatomique du pรฉritoine
II.2. Base physiologique du pรฉritoine
III. BASE PHYSIOPATHOLOGIQUE DU PERITOINE
IV. CLASSIFICATION DES PERITONITES
IV.1. Pรฉritonites dites ยซ primitives ยป
IV.2. Pรฉritonites dites ยซ secondaires ยป
IV.3. Pรฉritonites dites ยซ tertiaires ยป
V. DIAGNOSTIC DES PERITONITES
V.1. Diagnostic positif
V.2. Diagnostic รฉtiologique
V.3. Diagnostic de gravitรฉ
VI. COMPLICATIONS
VI.1. Effets sur les grandes fonctions
VI.2. Troubles mรฉtaboliques acide-base
VI.3. Troubles du catabolisme azotรฉ et du mรฉtabolisme รฉnergรฉtique
VI.4. Dรฉsordres hรฉmodynamiques
VII. TRAITEMENT
VII.1. Buts du traitement
VII.2. Moyens thรฉrapeutiques
VII.2.1. Moyens mรฉdicaux
VII.2.2. Moyens chirurgicaux
VII.3. Indications thรฉrapeutiques
VII.4. Surveillances
DEUXIEME PARTIE
I. OBJECTIFS
II. MATERIELS ET METHODES
II.1. Cadre de lโ€™รฉtude
II.2. Critรจre dโ€™inclusion
II.3. Critรจre dโ€™exclusion
II.4. Paramรจtres analysรฉs
II.5. Analyses et traitement des donnรฉes
III. RESULTATS
III.1. Caractรฉristiques dรฉmographiques des patients
III.2. Aspects cliniques et รฉtiologiques
III.3. Aspects thรฉrapeutiques et รฉvolutifs
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES
I. CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES
I.1. Lโ€™รขge
I.2. Le sexe
II. ETIOLOGIES
III. DELAI DE PRISE EN CHARGE
IV. EVOLUTION
IV.1. Le dรฉcรจs
IV.2. Les causes de dรฉcรจs
IV.2.1. Lโ€™รขge
IV.2.2. Le genre.
IV.2.3. Etiologies des pรฉritonites
IV.2.4. Dรฉlai de prise en charge hospitaliรจre
V. LIMITES DE Lโ€™ETUDE
SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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