Base économique du District de Morondava

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Description du littoral dans la zone d’étude

Morondava a été édifiée sur une zone deltaïque correspondant à un ancien exutoire du fleuve à qui la ville doit son nom. Il étreint de ses deux bras, Nord et Sud, la cité avant que leurs embouchures ne se jettent dans le Canal de Mozambique. Ces deux membres distantes l’une de l’autre d’une dizaine de Km, jouent un rôle essentiel dans la mise en valeur de la plaine agricole de Morondava, tout en assurant les fonctions vitales de producteur et transporteur de matériaux sédimentaires vers et sur la zone côtière d’après Plaquette FICOL. Plus au sud, la rivière de Kabatomena débouche sur le canal de Mozambique par un vaste estuaire charriant alluvions et sables occasionnant un large panache turbide et des barres dangereuses pour la navigation.

Les causes de l’érosion marine à Morondava

Cette très grande mobilité des côtes est le résultat de l’interaction de nombreuses forces, marines et continentales impliquant des processus physiques, chimiques et biologiques. Ces mécanismes induisent des échanges d’énergie et de sédiments qui se produisent, par le jeu des actions et rétroactions, sur des espaces parfois éloignés du lieu de génération du mouvement (Komar, 1976).

Causes naturelles

 Changement ou dérèglement climatique “réchauffement climatique” en augmentant le niveau de la mer et la force des aléas climatiques.
 Les forces en action:
– L’action des vagues qui est générée par le vent et sa propagation est aussi influencée par les courants alors le vent, les vagues et les courants sont responsables de l’essentiel des mouvements de sédiments sur la plage.
– L’action des cyclones : Au cours d’un cyclone, par effet dépressionnaire, le niveau marin connaît des surcotes comme lors des grandes marées. Les surcotes offrent des bases d’action plus élevées aux houles et aux vagues, permettant ainsi une attaque plus haute et plus en profondeur dans les arrière-plages (Carnus et al, 1998).

Causes anthropiques

– La construction d’un barrage “DABARA” qui cause la diminution des apports terrigènes en sable. Ce barrage est dans un mauvais état actuellement et toujours sans entretien.
– Les ouvrages côtiers comme les épis qui se trouvent à Morondava, se sont eux même qui modifient les courants et surcreusent les plages plus en aval.
– Destruction des mangroves, végétaux qui sont des protecteurs des littoraux stabilisent les fonds marins et dissipent l’énergie de la houle. Ils sont utilisés comme bois de chauffe et constructions des équipements. Ainsi l’urbanisation avance progressivement vers le littoral.

Résultats des enquêtes sur le terrain

Les enquêtes sur le terrain sont faites selon les statuts sociaux. Les personnes enquêtées sont presque des autochtones du District de Morondava et que les 10% sont des immigrants mais ont vécu plus de 10ans dans la région et tous des adultes. Le pourcentage des statuts sociaux enquêtés est représenté dans le tableau 10. L’effectif des personnes enquêtées sur les méfaits de l’érosion marine sur le plan socio-économique pendant cette descente sur le terrain est de 204 personnes dont 90 pêcheurs ; 101 populations locales ; 3 autorités locales et 10 hôteliers. Le pourcentage des réponses négatives est plus élevé (Tableau 11).

Sur le littoral et ses alentours

L’érosion marine n’a cessé de progresser jusqu’à actuel. De 1951 à 1973, le recul de côte est de 200m ce qui fait des pertes socio-économiques sur tous les territoires touchés. De l’année 1951 à 1991, beaucoup des infrastructures sont détruites, y compris les épis construits en 1954 et en 1963.
De même, des infrastructures publiques et privées sont démolies par cet avancement de la mer depuis l’année 1951 date du début de la phase érosive et se poursuit encore jusqu’à actuel. Actuellement, la plage est détruite et érodée par les blocs des épis qui s’éparpillent partout et sont des risques pour la population.
Le système de protection des épis destinés à contrer l’érosion dans le littoral de Morondava cause plus de dégâts que d’améliorer la situation.
Le bar de Madame Eva (Figure 13), l’hôtel Boungavillier, centre de loisirs des enfants et restaurant bleu soleil (Figure 14) se trouvent sur une zone de risque.

Sur la vie sociale dans le quartier (Namahora Nord)

Lors des enquêtes sur le terrain, l’eau utilisée par la population dans cette zone est trop salée selon Monsieur Randrianandrasana Edmond. D’après le prélèvement des puits fait en 2016 à Morondava, il y a constatation d’une valeur élevée de la conductivité de 1303 microns seconde par cm. Cette conductivité dépend de l’ion dissout dans l’eau. Plus l’eau est salée, plus cette conductivité est élevée. La nappe phréatique est la partie saturée en eau du sol qui alimente traditionnellement les puits et les sources en eau potable. La bio- physico- géochimie réagit aux modifications de leur environnement (Le Borne, 2001) et aussi la modification climatique et anthropique. La salinisation est l’un de ces modifications alors suite au recul littoral, il y a contamination progressive des nappes et surtout des aquifères littoraux. Cette contamination de l’eau engendre des maladies des communautés dans le quartier de Namahora Nord.
Aussi, le sol devient acide et qui conduit à la dégradation des sols cultivables. L’acidité du sol fait partie des facteurs environnementaux importants qui peuvent influencer la croissance des plantes et limiter la production végétale. Les différentes causes physico-chimiques de l’acidité du sol sont en relation avec l’action des facteurs du milieu et des facteurs internes du sol. L’acidification des sols s’exprime par la baisse de leur pH et est la conséquence de l’abaissement progressif de leur capacité à neutraliser les acides. Un sol qui s’acidifie devient plus difficile à travailler, car la macroporosité dominant sa perméabilité se réduit, et sa structure se dégrade (Agoum, et Birang, 2009). Cela entraîne un mauvais développement des racines et une mauvaise activité alimentaire due aux interactions s’exerçant entre les conditions physiques et chimiques (Warin et al., 2004). Alors ces impacts touchent la vie des communautés dans le quartier, la production diminue et le revenu décroit et peut même entrainer des chômages.

Sur le secteur touristique

Le nombre des touristes en 2011 jusqu’à 2015 a chuté, celui-ci est dû aux crises, à des insécurités. Les quatre ans de la crise au niveau mondial ont eu des conséquences dramatiques sur le tourisme a annoncé le journal de Madagascar matin. Et les opérateurs ont ajouté que la recrudescence de l’insécurité dans la Région est aussi une autre menace pour le tourisme [http4]. A partir de 2016, le nombre des touristes est devenu beaucoup plus nombreux que celui des années passées car beaucoup de visiteurs ont rendu visites aux sites touristiques de Morondava. Il y a augmentation de 98% des touristes en 2016 dans le site de l’Allée des baobabs d’après les données récoltées par l’association locale Fitarihantsoa II à Bekonazy. Le Figaro la classe même dans le Top 10 des « Lieux étranges et insolites à visiter en 2017 », ce qui a conduit à cette haute augmentation des nombres touristes en 2017 selon Thierry Seraly Heriniaina, Directeur Régional du Tourisme du Menabe. De plus, l’office régional du tourisme de Menabe n’a cessé de déployer des efforts dans la promotion de destination et donc l’érosion marine n’a pas affecté les taux des visiteurs sur le district de Morondava.
Mais des risques peuvent y parvenir à l’avenir car des nombreux hôtels se localisent à quelques mètres de la plage à Morondava ; surtout à Nosy kely tels que Baobab Café, Batelage, hôtel Maeva, Case Bambou, Cheval de mer, Palissandre Cote Ouest, Renala sable d’or, Boungainvillier, Trois cocotiers, Morondava Beach. Une zone de risque peut affaiblir l’économie du District sur le secteur touristique. Au fil du temps ces hôtels vont être inondés par la mer.
Les hommes sont les acteurs principaux du risque car ce sont eux-mêmes qui ont l’idée de construire les infrastructures sur la zone de risque. La situation d’érosion côtière sur cette plage de Morondava est connue depuis des années. Ces hôtels sont donc des zones vulnérables.
En tout cas, même si des infrastructures ont été détruites depuis que l’érosion marine a débuté, l’inondation n’a jamais été la vraie problématique pour les populations dans le District. Surtout pour les communautés le plus concernés comme les pêcheurs, les hôteliers et autres qui se trouvent près de la plage. Ce n’est pas l’érosion marine qui est la cause de l’abaissement de la vie économique dans le District de Morondava et la Région du Menabe. Mais c’est la destruction des industries qui a causé beaucoup de chômage et de l’insécurité. Le problème de Dabara, l’insuffisance des pluies et la surexploitation des produits halieutiques entrainent aussi la dégradation socio-économique de la Région selon Monsieur Todisoa Dayah.

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Table des matières

PARTIE I: GENERALITES
Chapitre I: Description du District de Morondava
I.1.Contexte géographique
I.1.1.Localisation
I.1.2.Population
I.1.4.Relief
I.1.5.Climat
I.1.6.Sol et couvert végétal
I.2. Contexte géologique
I.3.Contexte socio – économique
I.3.1.Base économique du District de Morondava
I.3.2.Vie sociale
II.1.Littoral
II.1.1.Définition
II.1.2.Description du littoral dans la zone d’étude
II.2. Erosion marine
II.2.3.Les causes de l’érosion marine à Morondava
II.2.3.1.Causes naturelles
III.2.3.2.Causes anthropiques
PARTIE II: MATERIELS ET METHODES
Chapitre III : Matériels et Méthodes
III.1. MATERIELS ET DONNEES
III.1.1. MATERIELS
III.1.2. DONNEES
III.2. Recherche bibliographique
III.2. Descente sur le terrain
III.2.1. Observations
III.2.2. Enquêtes
III.2.3.Récoltes des données
PARTIE III: RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Chapitre IV: Résultats de l’étude et interprétations
IV.2. Résultats d’observations
IV.2.1.Etat actuel du littoral
IV.2.2.Etat des Mangroves
IV.3. Résultats des enquêtes sur le terrain
IV.2. Résultats des données
Conclusion partielle
PARTIE IV: DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
Chapitre V : Discussion
V.1.Sur le littoral et ses alentours
V.2. Sur la vie sociale dans le quartier (Namahora Nord)
V.3. Sur le secteur touristique
Chapitre VI : Recommandations
VI.1.Sur le plan économique
VI.2.Sur le plan social
VI.3.Sur le plan professionnel
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES

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