Baisse de l’émission de CO2 et fixation du C dans le sol

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Synthèse bibliographique et définition des axes de recherche

Dans ce document nous ne décrirons pas de manière détaillée tous les processus existant dans le système SCV. Nous limiterons notre synthèse bibliographique aux aspects suivants :
• Les paillis résiduels et leurs impacts
• Les effets du SCV associé aux couvertures sur l’évaporation du sol
• Bilan d’azote
Dans ce domaine de l’agronomie, on constate un manque certain d’informations relatives à des expériences de semis direct sur le territoire français et plus particulièrement en climat méditerranéen. L’essentiel des références agronomiques concerne les milieux tropicaux et subtropicaux (Brésil, Mexique, …).

Système de culture conventionnel (CT)

En agriculture conventionnelle, le labour est une façon de travailler le sol, ou plus précisément la couche arable, généralement effectuée avec une charrue, qui consiste à l’ouvrir jusqu’à une certaine profondeur, et le retourner, avant le semis.
Les raisons de l’introduction de la charrue semblent liées à son intérêt pour lutter contre les mauvaises herbes et enfouir le fumier (Sébillotte et Meynard, 2004). La charrue enfouit aussi les engrais et les amendements calciques. Le labour est la première étape de la préparation du « lit de semences », il prépare l’état structural, aère, et assèche la surface du sol. Son efficacité dépend de
l’humidité du sol, sa nature et la force de traction. On s’est rendu compte que le labour améliore au départ les rendements mais qu’au fur et à mesure son efficacité diminue et certains en viennent à dire qu’il devient nécessaire de labourer de plus en plus profond.
Le labour présente de graves inconvénients, comme ceux de créer une « semelle de labour », de faire disparaître la couche d’humus superficielle (les complexes argilo-humiques). Il expose le sol à l’érosion (qui peut être très importante sur les sols fragiles tels que le Loess et pentus), à la déshydratation et aux ultraviolets solaires (Lal et al., 2007). Il diminue fortement la qualité et la quantité de matière organique en surface (Rasmussen et Collins, 1991). Il permet certe d’enfouir les résidus végétaux de surface et les amendements organiques, favorisant ainsi leur décomposition anaérobie. Cette dernière est cependant nuisible aux champignons utiles du sol (tous aérobies) et, l’acidification du sol s’en trouve également favorisée. Les nématodes (qui peuvent parasiter les racines) et certaines bactéries anaérobies minéralisent trop rapidement la matière organique. Cela se traduit par une perte de nitrates (très solubles dans l’eau) et un surplus d’engrais augmentant les risques de polluer la nappe phréatique. Le labour perturbe aussi le travail des vers de terre en les exposant aux pesticides, et en ne les incitant plus à remonter chaque nuit en surface, puisqu’ils trouvent la matière organique enfouie. Leur travail d’aération du sol est donc diminué ou interrompu en surface (Balabane et al., 2005 ; Emmerling, 2001 ; Hangen et al., 2002 ; Pelosi et al., 2006). La diminution de la biomasse en vers de terre, associée à la disparition de l’humus diminue rapidement et fortement la capacité du sol à infiltrer et retenir l’eau. Avec les méthodes de labour actuelles, les sols s’érodent d’un millimètre par an. Or, pour reconstituer cette minuscule épaisseur, il faut 10 ans.
Le labour est pour ces raisons, de plus en plus remis en cause, notamment sur les sols fragiles, secs ou exposés aux climats tropicaux, pour ses conséquences sur la dégradation ou la stérilisation des sols et pour la diminution des rendements qu’il entraîne, par rapport aux cultures sans labour. Ces dernières sont cependant techniquement plus exigeantes, délicates et complexes à gérer.
Un des objectifs principaux du travail du sol avant semis est l’amélioration de l’état structural du sol. Cependant, si les travaux du sol sont effectués dans de mauvaises conditions (trop sèches ou trop humides), les effets obtenus sont contraires à ceux attendus : apparition d’une semelle de labour, sol émietté en surface… De plus, en agriculture motorisé, des passages répétés du tracteur favorisent le tassement du sol. Dans ces conditions, pratiquer le SCV permet de limiter les interventions qui participent à la dégradation de la structure du sol. Cela suppose aussi d’améliorer la structure du sol d’une autre manière que par le labour : c’est l’un des rôles de la couverture végétale.

Système de culture semis direct sous couverture végétale (SCV)

L’augmentation durable de la productivité agricole est nécessaire pour garantir la disponibilité de la nourriture et des moyens de survivre dans les pays en développement au cours des prochaines décennies. Cette augmentation doit provenir en grande partie d’une meilleure utilisation des terres déjà en production plutôt que du potentiel à développer de nouvelles terres cultivables, celui-ci étant limité (Shaxson et al., 1989). Pourtant, la dégradation des sols a diminué la capacité de production de certains environnements, et est en train de faire baisser la production dans d’autres. Les conséquences de la dégradation des sols sont maintenant largement reconnues (WCED, 1987; Oldeman et al., 1990; UNCED, 1992; World Bank, 1992); et la nécessité de recouvrir à des techniques de conservation des sols s’impose.
Le concept d’agriculture de conservation s’appuie sur le besoin d’aborder la conservation des sols de façon intégrée. Il est un terme générique pour les systèmes de production agricole durable c’est-à-dire que les SCV sont à la fois socio-économiquement et écologiquement viables. À ce titre, l’agriculture de conservation peut englober différents systèmes de production et de conservation en fonction du contexte local (Erenstein, 2003).
Le paillage peut être défini comme un système pour lequel au moins 30% de la surface du sol est couverte par la matière organique. Par exemple, environ 2 Mg.ha-1 de résidu du maïs sont nécessaires pour obtenir 30% de couverture du sol en Méso-Amérique (Tripp et Barreto, 1993  Erenstein, 2003). Dans le cas du paillage des cultures annuelles, le moment critique pour satisfaire ce seuil correspond à l’émergence de la culture. Ce stade critique peut être atteint dans deux conditions contrastées. Soit, la récolte annuelle produit peu ou pas assez de résidu pour couvrir le sol jusqu’au début de la saison suivante, ce qui peut induire une érosion élevé des sols. Soit les activités de préparation du sol influent directement sur les quantités de résidu de culture restante sur la surface du sol et à l’émergence de la culture (destruction du paillis). Pour conserver le paillis il faut donc réduire le labour ou semer directement dans les paillis de sorte que le paillage demeure associé avec le travail réduit du sol (par exemple travail de conservation du sol, sans labour, semis direct c’est-à-dire pas de travail du sol avant le semis) (Erenstein 2003).
En agriculture durable, le semis direct est un système agricole souvent associé à une culture d’intersaison qui fonctionne comme un paillis. Avant de semer la culture principale, les plantes de la culture d’intersaison sont généralement détruites avec un herbicide (Séguy et al., 1996 ; Scopel et al., 1999 ; Woomer et al., 1994; Tian, 1998; Mitchell et al., 1999; Cho et al., 2001; Reyes Gomez, 2002).
Le semis direct repose sur un travail du sol localisé sur la ligne de semis, sans travail en profondeur. La semence est positionnée par les éléments semeurs dans un sol non travaillé. Le travail du sol, toujours localisé sur la ligne de semis, peut avoir une profondeur maximale allant de 2-3 à 10 cm. L’action mécanique indispensable au placement des semences est effectuée le plus souvent par des semoirs équipés de disques, plus rarement de socs ou de dents semeuses (Labreuche et al., 2007).
L’itinéraire de travail du sol a un impact sur la conduite de l’inter-culture. Tout le vocabulaire relatif à cette période mérite également d’être clairement défini. En effet, on note par exemple de fréquentes confusions entre les termes « inter-culture » et « culture intermédiaire ». L’interculture est la période entre deux cultures, période pendant laquelle sont implantées les cultures intermédiaires, allant de la récolte d’une culture au semis de la culture suivante. Cette période, entre les deux cultures principales, peut être conduite en sol nu (travaillé ou non) ou avec une culture intermédiaire (Labreuche et al., 2005). Les cultures intermédiaires s’opposent aux culturescommerciales. Ce sont des cultures implantées entre deux cultures principales qui ne sont, dans la majorité des cas, pas récoltées. La culture intermédiaire a des synonymes en fonction de l’objectif principal qui lui est assigné : couvert végétal, CIPAN (Culture Intermédiaire Piège A Nitrates), culture dérobée ou engrais vert (Labreuche et al., 2005 ; Larue, 2000). Le semis sous couvert est la combinaison de 2 pratiques : le semis de la culture principale sans travail du sol et la présence de cultures intermédiaires (Labreuche et al., 2007).
En pratique les définitions retenues recouvrent une très grande diversité de pratiques culturales mises en oeuvre pour préparer le lit de semence et lutter contre les mauvaises herbes. Retenons parmi les définitions, celles proposées par Masse et al., 2004 et Richard et al., 2004 :
– le semis direct : aucun travail du sol ou travail du sol superficiel limité à la ligne de semis (5 à 10 cm).
– le travail superficiel : travail du sol d’une profondeur inférieure à 10 cm sur toute la surface par un outil animé, un outil à dents ou bien à disques.
– le travail du sol profond sans retournement, communément appelé pseudo labour ou décompactage : travail du sol réalisé sur une profondeur équivalente à celle du labour par un outil à dents (les débris végétaux et les adventices restent en surface)
Les techniques sans labour avec SCV, dont la maîtrise est encore balbutiante, sont actuellement un lieu de créativité, d’innovation et d’enthousiasme. Le SCV doit être pensé dans le cadre du système de production selon le contexte de l’exploitation, en cohérence avec les objectifs de l’agriculteur d’où la nécessité d’un diagnostic.
De nombreuses études ont été réalisées en Amérique latine et en Amérique du Nord sur les impacts positifs de l’agriculture de conservation sur l’environnement. Les limites de ces techniques sont également étudiées. Nous ne disposons que de très peu de recul par rapport à ces techniques au niveau national. Les agriculteurs français sont demandeurs de références économiques et environnementales compatibles et adaptables à leurs conditions pédoclimatiques locales. Conjuguées à d’autres facteurs de risque (choix variétal, semis précoces, variétés sensibles,mauvais contrôle chimique, présence de matières organiques, monoculture), le SCV demande beaucoup plus de vigilance et de rigueur de la part de l’agriculteur.
Si le SCV présente de nombreux avantages qui sont reconnus aussi bien au niveau global qu’agronomique, les conditions de leur faisabilité en milieu agricole peuvent constituer un frein à leur adoption. Au niveau des producteur Scopel (1999) montre trois freins importants à l’adaptation de SCV :
• l’accès insuffisant au matériel de semis souvent peu performant
• la difficulté de contrôler efficacement les mauvaises herbes
• la compétition entre la culture et l’élevage pour la consommation des résidus (exemple : cas du blé dur au Maghreb).

Les Technique Culturales Sans Labour (TCSL) dans le monde, en Europe et en France

Le non-labour, aujourd’hui est pratiqué sur plus de 62 millions d’hectare à travers le monde, ce qui représente à peine 4% des surfaces arables2 mondiales. D’après Derpsch (2001), 84 % des surfaces cultivées en agriculture de conservation se trouvent sur le continent américain (Nord et Sud), 14 % en Australie et le reste (2%) en Europe, en Asie et en Afrique.
Robert et Capillon (2004) rapportent qu’au niveau mondial la prise de conscience de la nécessité de changer les pratiques culturales est survenue précocement suite à des catastrophes climatiques avec des conséquences sur l’érosion des sols. On estime qu’en 2003, 70 Mha sont consacrés à l’agriculture dite « de conservation », dont 70% sur l’ensemble Etats-Unis, Brésil, Australie et Argentine. Avec notamment le soutien des centres de recherche internationaux (FAO, Banque Mondiale, CIRAD) qui la considère comme « durable » les surfaces continuent de progresser.
– Un développement considérable aux Etats Unis et en Amérique Latine
Après la crise économique de 1929 et suite à des problèmes d’érosion (Dust Bowl), les recherches américaines se sont orientées sur les produits phytosanitaires et le développement des différentes techniques de travail du sol dont le non-labour (Derpsch, 2001). L’explosion de 2 La surface totale mondiale, estimée par la FAO, en terre arable est de 1.4 milliards ha l’agriculture de conservation aux Etats–Unis et en Australie correspond au développement, à l’accessibilité et à la maîtrise des équipements agricoles et des pesticides (Harrington, 2001).
Depuis 1990, il a été constaté une forte augmentation dans le monde des surfaces concernées par l’agriculture de conservation. Dans les pays du MERCOSUR (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay), le non-labour est adopté depuis les années 1970. Dans ces pays, l’objectif de l’agriculture de conservation est de limiter l’érosion des sols et la perte de fertilité qu’elle entraîne. De plus, ces techniques permettent aux agriculteurs sud-américains d’améliorer la rentabilité et de maintenir des systèmes agraires durables dans le temps. La révolution du « non-labour » dans ces pays a surtout eu lieu entre 1987 et 1997 (Derpsch, 2001). Au Brésil, la mise en valeur difficile des terres sèches du Cerado (plus de 100 millions d’hectares disponibles) a connu une accélération depuis 1995. Aujourd’hui de 8 à 10 millions d’hectares sont cultivés en agriculture de conservation dans cette région du Brésil qui pourrait devenir selon Rollin (2002) une des plus grandes régions agricoles du monde. Actuellement, les Etats-Unis et l’Amérique latine sont des régions phares quant à l’acquisition de références sur l’agriculture de conservation.
– Les TCSL en Europe : un faible développement
L’agriculture occupe 50,5% du territoire de l’Europe occidentale. L’érosion des sols concernerait 157 millions d’ha soit environ 3 fois la France. Ce phénomène est très important en Europe du Sud puisqu’il peut représenter jusqu’à 70 % de la surface agricole (Chevrier et Barbier, 2002). Le développement des TCSL est inégalitaire au niveau européen. En effet, l’Espagne et le Portugal auraient entre 10% et 15% de leurs terres arables en TCSL alors que la France en aurait entre 5 et 10%. Dans le reste de l’Europe, les TCSL sont encore moins développées, même si l’Allemagne s’investit en recherche sur ce sujet.
L’Union Européenne, depuis la réforme de la PAC en 1992 et l’entrée en vigueur des mesures agro-environnementales accorde de plus en plus d’importance à la protection des sols. Les pratiques de conservation, de cultures sans labour, de couvertures hivernales, de gestion intégrée, ou de rotations équilibrées sont ainsi mises en avant.
– Les TCSL en France : un développement récent
Sur le continent américain, d’où est originaire l’agriculture de conservation, ce sont des problèmes d’érosion qui ont été à l’origine du développement de l’agriculture de conservation. En France, les motivations ont été différentes.
La réflexion de départ a été motivée par des problèmes de temps liés aux pointes de travail. En effet, dans les années 1970, lors du développement de la culture du maïs dans le bassin parisien, les agriculteurs ont cherché des moyens nouveaux pour implanter rapidement du blé derrière le maïs. Le système de semis par cultivateur rotatif à axe horizontal s’est alors développé. Mais les semis étaient de qualité médiocre et le désherbage mal maîtrisé; la technique, qui n’était pas maîtrisée, ne s’est pas répandue. C’est en fait la motivation économique qui a engendré la véritable montée en puissance du non-labour en France, avec la réforme de la PAC de 1992.
Craignant une baisse des prix des céréales, les agriculteurs ont cherché à comprimer leurs charges et se sont alors tournés à nouveau vers le non-labour. Conjointement à ce mouvement, de nouveaux matériaux sont apparus afin de résoudre les problèmes des premiers jours tels que la qualité du semis et la gestion des paillis. Aujourd’hui les agriculteurs disposent d’une large palette d’outils leur permettant d’adapter la technique au temps de travail disponible sur leur exploitation. Il est aujourd’hui difficile de donner des chiffres sur l’étendue du non labour en France. Cela est dû au fait que le terme de non labour englobe un large panel de techniques. Il faut également distinguer les agriculteurs pratiquant le non labour de façon systématique sur leurs parcelles et les « opportunistes » qui utilisent tantôt la charrue, et tantôt s’en passent. Enfin peu d’études ont été réalisées sur ce sujet. Trocherie et Rabaud (2004) rapportent que 1,4Mha (dont 50 % en blé) font l’objet d’un  » travail superficiel du sol ou d’un semis direct « , surtout dans les régions à problème d’érosion marquée (Midi-Pyrénées, Aquitaine, Ile de France).
Devant la montée en puissance de ce système, les instituts agricoles ont progressivement lancé des réflexions autour du non-labour. L’ITCF, Institut Technique des Céréales et des Fourrages, a été l’un des pionniers dans la recherche sur le non-labour en effectuant des essais longue durée depuis 1970 à Boigneville (Essonne). D’autres organismes tels que l’ITB, Institut Technique français de la Betterave industrielle, et le CETIOM, Centre Technique Interprofessionnel des Oléagineux Métropolitains, se préoccupent également des TCSL depuis une dizaine d’années. Globalement, les instituts techniques sont en état de veille active, en attendant peut être de passer à un mode plus actif d’acquisition et de diffusion de références.

Les avantages et les inconvénients du système SCV

Dans la littérature, le SCV est souvent évoqué comme un système qui possède de nombreux avantages et aussi certains inconvénients. Sebillotte et Meynard (2004), considérant que le choix des techniques culturales résulte de nombreux facteurs et entraîne de nombreuses conséquences à tous les niveaux, introduisent la nécessité de s’interroger sur les objectifs à atteindre, sur les moyens à mettre en oeuvre pour y parvenir et de hiérarchiser en regard les avantages et inconvénients. Cette approche a pour objet d’aider à la réflexion et à la décision de l’agriculteur ou de son conseiller. Il faut que l’agriculteur se pose cette question : quels sont les objectifs prioritaires à atteindre compte tenu des contraintes générales externes qui s’exercent sur « mon » espace? Sachant qu’il ne sera pas possible de gagner sur tous les volets, agronomique, socioéconomique et environnemental. De Tourdonnet et Saulas (2004) présentent ce système original expérimenté à l’INRA de Versailles-Grignon, qui associe la suppression complète du travail du sol au semis direct des cultures commerciales au travers d’une plante de couverture vivante (laissée en place plusieurs années). Cette technique bien que délicate à mettre en oeuvre, présente potentiellement les avantages de :
– mieux contrôler des adventices et limiter l’emploi d’herbicides,
– piéger plus efficacement les nitrates, notamment en fin d’été et début d’automne,
– -enrichir le sol en matière organique grâce au maintien d’une activité photosynthétique tout au long de l’année,
– fixer de l’azote atmosphérique (si la plante de couverture est une légumineuse),
– accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol,
– réaliser l’économie de semis annuels de cultures intermédiaires.
Mais les résultats obtenus montrent que la maîtrise technique n’est pas encore satisfaisante dans la mesure où les rendements sont affectés (compétition pour l’eau, la lumière et parfois l’azote entre culture commerciale et plante de couverture). L’efficacité de l’association blé-lotier a pu cependant être observée.
La conception de SCV nécessite sans doute, en effet, de revoir complètement les itinéraires techniques et systèmes de culture. A titre d’exemple les besoins en azote du peuplement végétal en SCV ne peuvent être estimés selon la méthode du bilan largement utilisée en agriculture conventionnelle. Les essais de l’INRA montrent des carences azotées très précoces sur le blé. L’évaluation du SCV nécessite également d’approfondir les connaissances sur les phénomènes etinteractions de mécanismes encore peu connus. En particulier au niveau de l’évaluation de l’état structural du sol, il semble que l ‘activité biologique du sol (micro, macro- organismes et racines) joue un rôle prépondérant. D’autres approches de l’agro système, à l’interface entre plusieurs disciplines (agronomie, science du sol, écologie, écophysiologie…) sont encore à tester.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE
1.1 Introduction
1.2. Les motivations à l’origine des travaux sur SCV, le PCSI
1.3. Le projet systèmes de culture sous couverture végétale « SCV »
1.4. Les principaux chapitres de la thèse
CHAPITRE II : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
2. Synthèse bibliographique et définition des axes de recherche
2.1. Système de culture conventionnel (CT)
2.2. Système de culture semis direct sous couverture végétale (SCV)
2.3. Les technique culturales sans labour (TCSL) dans le monde, en Europe et en France 24
– Un développement considérable aux Etats Unis et en Amérique Latine
– Les TCSL en Europe : un faible développement
– Les TCSL en France : un développement récent
2.4. Les avantages et les inconvenients du système SCV
2.5. Les aspects socio-économiques
– La subvention
– Le coût social
– La culture et la tradition
2.6. Les impacts environnementaux
-Structure du sol, érosion et ruissellement
-Impacts sur l’activité biologique du sol
– Qualité de l’air
– Baisse de l’émission de CO2 et fixation du C dans le sol
– Biodiversité
2.7. Aspects agronomiques
– Impacts sur la flore adventice
– Les principaux mécanismes de contrôle d’adventice mis en jeu en SCV
– Impacts sur les maladies et sur les parasites des cultures
– Avantages
– Inconvénients
2.8. Effets sur l’humidite et la température du sol
2.9. Bilan d’azote
2.10. Conclusion de la partie bibliographie
CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES
3.1. Etude expérimentale
3.1.1. Le contexte expérimental
3.2. Les campagnes de mesure 2000-2007
3.3. Blé dur
3.3.1. La préparation de la campagne de mesure 2004/2005
-Compagne 2004/2005 : culture de support : le blé dur Triticum Durum, variété « Artimond »
3.3.2. Les semis et les interventions pendant la campagne
3.3.3. Les Traitements mis en place
3.3.4. Campagne 2005/2006
-Culture de support : le blé dur, variété  » Dakter  »
3.3.5. La préparation de la campagne 2005/2006
3.3.6. Les semis et les interventions pendant la campagne
3.3.7. La récolte de blé dur (2004/2005 et 2005/2006)
3.4. Le maïs
-Culture intermédiaire
-Culture principale
3.4.1. Besoins en eau
3.4.2. Traitements en 2007
3.4.3. Interventions culturales
3.4.3.1. Préparation du sol
3.4.3.2. Implantation de la culture
3.4.3.3. Fertilisation
3.4.3.4. Désherbage
3.4.3.5. Protection phytosanitaire
3.4.3.6. Irrigation et fertigation sur les traitements GàG
3.4.3.6.1. Irrigation
3.4.3.6.2. Fertigation
3.4.4. Récolte
3.5. Matériel et mesures pour les trois compagnes
3.5.1. Suivi des bilans hydriques
3.5.1.1. Mesure de l’humidité
3.5.1.2. Mesure de l’humidité par sonde à neutrons
3.5.1.3. Mesure de l’humidité par méthode gravimétrique
3.5.1.4. Mesure de la charge hydraulique par les tensiomètres
3.5.1.5. Suivi des apports d’eau
3.5.2. Déterminations agronomiques
3.5.2.1. Etude de l’indice foliaire (LAI)
3.5.2.1.1. Mesure par LI-COR LAI-2000
3.5.3. Détermination de la production de MS
3.5.4. La détermination du rendement
3.6. L’enracinement
3.7. Rappels théoriques
3.7.1. Bilan hydrique mesuré au champ
3.7.1.1. ETP, ETM et ETR : rappel de définitions utilisées en agronomie
3.7.2. Calcul du bilan hydrique
3.7.3. Détermination de l’ETR théorique
3.7.4. Les sites de mesure
3.7.5. Suivi hydrique par humidimétrie « TDR » et sondes
-Les mesures sont faites sur chaque site
3.7.6. Suivi des apports d’eau
3.8. Suivi du bilan et du devenir de l’azote sous culture
3.8.1. Rappels théoriques
3.8.2. Détermination du stade d’azote dans le sol
3.8.3. Détermination de la teneur en azote de la couverture et du paillis
CHAPITRE IV : RESULTATS
4.1. Resultats expérimentaux
4.2. Les campagnes 2004-2007
4.2.1. Synthèse des résultats 2004/2005 (blé dur)
4.2.1.1. Pluie et évapotranspiration 2004/2005
4.2.1.2. Mise en place du blé dur 2004/2005
4.2.1.3. Rendement
4.2.1.4. Stock d’eau dans le sol en 2004/2005
4.2.1.5. Surface foliaire : LAI
4.2.1.6. Conclusion sur la campagne 2004/2005
4.2.2. Synthèse des résultats 2005/2006 (blé dur)
4.2.2.1. Pluie et évapotranspiration 2005/2006
4.2.2.2. Les rendements
4.2.2.3. Stock d’eau dans le sol en 2005/2006
4.2.2.4. Surface foliaire : LAI
4.2.2.5. Enracinement
4.2.2.6. Conclusion sur la campagne 2005/2006
4.2.3. Synthèse des résultats de la campagne 2007
4.2.3.1. Pluie et évapotranspiration au cours de la campagne 2007
4.2.3.2. Irrigation 2007
4.2.3.3. Mise en place du maïs
4.2.3.4. Rendement maïs 2007
4.2.3.5. Les profils d’humidité
4.2.3.6. Analyse des LAI
4.2.3.7. Profil racinaire
4.2.3.8. Conclusion pour la campagne 2007
4.3. Evapotranspiration réelle calculée pour les trois campagnes
4.4. Le bilan d’azote sur blé dur et maïs
4.5. Conclusion de la partie expérimentale
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES

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