Axes et stratégies de développement public

Autour du spectacle

La nudité dans le spectacle a suscité des réactions plus ou moins virulentes. C’est le thème principal qui a été abordé lors de la rencontre à l’issue de la représentation. Le retour effectué par l’équipe de la MC2 dans l’une des deux classes de 2nde a permis aux élèves d’exprimer plus en détail leurs ressentis. La question de la nudité a finalement été relativement peu abordée, au profit de la tension entre réalité et fiction au théâtre.

Compétences acquises

Cette expérience de résidence en immersion scolaire était une première pour moi. Elle a commencé une dizaine de jours à peine après mon arrivée, me plongeant directement dans le vif du stage. Je devais suivre cette résidence avec l’une des personnes du service relations avec le public, mais celle-ci est partie en arrêt maladie. J’ai donc été le relais de la MC2 sur place pendant toute la semaine de résidence, ce qui m’a donné une grande autonomie dans la gestion de ce projet. Mes missions ont été les suivantes :
_ Relais d’informations entre l’équipe artistique, l’équipe pédagogique du lycée et la MC2,
_ Rédaction de comptes-rendus des réunions journalières avec les comédiens,
_ Gestion des demandes techniques en lien avec l’un des régisseurs généraux de la MC2,
_ Suivi des ateliers et des actions ponctuelles menées auprès des lycéens,
_ Gestion des inscriptions individuelles au spectacle, en lien avec la billetterie de la MC2,
_ Rédaction du bilan de la résidence, transmis aux partenaires du projet.
Cette résidence m’a permis d’approfondir des compétences acquises en gestion de projet durant mon stage au Grand Angle : autonomie, réactivité, organisation dans le travail, priorisation, aptitude à gérer les imprévus ou encore adaptation aux différents types d’interlocuteurs rencontrés (notamment les lycéens). J’ai par ailleurs tissé des liens avec les comédiens de la Cie Vol Plané, ce qui a rendu cette expérience d’autant plus appréciable.

Résidence de l’auteure suisse Antoinette Rychner

Pour la troisième année consécutive, la MC2 a accueilli une auteure en résidence en partenariat avec le collectif Troisième Bureau. Pluridisciplinaire, il réunit comédiens, auteurs, metteurs en scène, traducteurs, universitaires, bibliothécaires ou encore étudiants. Il œuvre à la découverte et la diffusion des écritures dramatiques contemporaines ainsi qu’à la rencontre avec leurs auteur/es, par des mises en lecture ou au plateau des textes, un soutien à la traduction et l’édition et diverses actions de sensibilisation.Avec le soutien du Centre National du Livre (CNL), les deux structures ont ainsi accueilli Magali Mougel en 2015 et Nicoleta Esinencu en 2016. Cette saison, c’est une auteure suisse d’expression française, Antoinette Rychner, qui a été sélectionnée pour effectuer une résidence à Grenoble du 1er mars au 30 avril 2017, autour d’un projet de trilogie théâtrale intitulée Pièce de guerre en Suisse.

Contenu de la résidence

Lebudget de cette résidence a représenté 2 600€, hors rémunération de l’auteure. En effet, la bourse délivrée par le CNL lui a été versée directement, sachant qu’elle est assimilée à du droit d’auteur et qu’elle est donc soumise au régime de sécurité sociale des artistes auteurs et à l’impôt sur le revenu [voir Annexe 3. Modalités de la bourse du CNL]. La MC2 et Troisième Bureau n’ont ainsi pris en charge que les déplacements en ce qui concerne Antoinette Rychner. L’organisation du projet a été calée selon les exigences du CNL, qui liste plusieurs obligations inhérentes à l’obtention d’une bourse de résidence. L’organisme précise, entre autres, que « l’organisation de la résidence doit permettre à l’auteur invité de consacrer 70% minimum du temps à son projet d’écriture et 30% maximum aux rencontres et interventions, soit de 3 à 6 rencontres par mois n’excédant pas au total 40 heures mensuelles (temps de trajet, de préparation et de participation effective compris)».

Temps de recherche et d’écriture

Antoinette Rychner est une auteure suisse d’expression française née en 1979 et diplômée de l’Institut Littéraire suisse, une section de la Haute école des arts de Berne (HKB) qui propose un « Bachelor of Arts » en écriture littéraire. Ses écrits sont destinés tant à la scène qu’aux livres, sachant qu’elle produit également des performances scénico-littéraires.
L’essentiel de la résidence d’Antoinette Rychner à Grenoble a été consacré à des temps de recherche et d’écriture, sachant que l’auteure avait déjà commencé à travailler sur ce texte. Ayant un plan de chacune des pièces ainsi que des parties rédigées, elle avait établi un programme précis avant son arrivée. Elle a ainsi souhaité commencer par une période d’écriture « en vrac », à partir d’idées et de notes prises pour des scènes supplémentaires, afin de réactiver son imaginaire. Puis, elle s’est lancée dans la réécriture des scènes à l’état de premiers jets tout en procédant à une sélection et en réfléchissant au montage total des scènes et des différentes sections.

Rencontres en milieu scolaire

La MC2 et Troisième Bureau ont proposé aux enseignants de l’Académie de Grenoble de recevoir Antoinette Rychner dans leur classe, comme cela avait été fait les années précédentes avec Julie Aminthe et Nicoleta Esinencu. Il a été convenu que les enseignants volontaires mettent l’un de ses textes au programme. Outre ses temps de recherche et d’écriture, l’auteure a ainsi rencontré plusieurs classes de lycées qui avaient lu sa pièce Arlette, parue en 2017 aux éditions Solitaires Intempestifs. Dans ce texte, Antoinette Rychner propose une situation de théâtre « qui met en jeu les réalités concurrentes qui nous habitent » à travers le personnage d’Arlette, sorte de voyageuse de la conscience. Ces rencontres en milieu scolaire, soit trois au total, ont été organisées en lien avec le parcours DAAC et le Printemps du Livre de Grenoble :
_ La première rencontre a eu lieu au lycée Edouard Herriot à Voiron avec des élèves de 1ère et de Terminale en option théâtre,
_ La deuxième s’est déroulée au lycée Argouges à Grenoble auprès d’élèves de 1ère et Terminale, de quelques d’élèves du lycée Vaucanson et de primo-arrivants (UPEAA),
_ Pour la dernière intervention, Antoinette Rychner s’est rendue à Crest pour rencontrer une classe de 1ère L du lycée Armorin.

Rendez-vous publics

En plus des rencontres réservées aux scolaires, des rendez-vous publics ont été organisés tout au long de la résidence. Ces « animations littéraires » ont été élaborées en collaboration avec Antoinette Rychner, à partir de ses propositions et en écho avec son projet d’écriture en cours. Ces rendez-vous avaient pour but de raconter l’histoire de l’auteure à travers son passage à Grenoble et
de faire découvrir ce métier au grand public, sachant que les auteurs contemporains sont peu mis en avant en dehors de manifestations littéraires.

La soirée d’Arlette

En premier lieu, considérant que la découverte des écritures théâtrales passe par la mise en voix des textes, les membres du projet ont voulu proposer une lecture publique du texte Arletted’Antoinette Rychner. Cette lecture, assurée par des comédiens du collectif Troisième Bureau, a eu lieu le 13 mars 2017 au Petit Angle à Grenoble, en présence de l’auteure et suivie d’un échange avec le public.
L’occasion de faire découvrir sa voix, d’introduire son projet d’écriture en cours et d’évoquer les prochains rendez-vous publics ponctuant la résidence.

Les apéros d’Antoinette

Afin de faire connaître l’auteure, trois « apéros d’Antoinette » ont été organisés à la Cantine de la MC2. Ces rencontres avaient pour but de matérialiser sa présence, d’installer une certaine proximité avec ses écrits. Elles ont été ponctuées de lectures d’extraits issus de Pièces de guerre en Suisse, par l’auteure et Bernard Garnier de Troisième Bureau. En outre, ces apéros ont été mis en connexion avec des spectacles joués le même soir à la MC2, représentant trois disciplines artistiques.
_ Le théâtre : représentation du spectacle d’Anne-Cécile Vandalen intitulé Tristesses, dont le sujet – la puissante montée des nationalismes en Europe – faisait écho avec le projet d’écriture d’Antoinette Rychner,
_ La danse : représentation de la pièce Nicht Schlafend’Alain Platel, qui explore l’oeuvre de Gustav Mahler pour questionner la période historique qui ouvrit sur deux guerres mondiales,
_ La musique : représentation du programme Votez pour moi, regroupant des compositeurs célèbres et des chansonniers inconnus, proposé par les instrumentistes des Lunaisiens.

Les impromptus d’Antoinette

Cette animation émane d’une idée de l’auteure, qui souhaitait proposer de courts moments poétiques aux spectateurs attendant le début d’un spectacle à la MC2. Dérivé du concept de « poèmes téléphoniques » développé par l’auteure suisse Julie Gilbert, il était question de faire entendre quelques extraits de textes d’Antoinette Rychner en salle juste avant le début de certaines
représentations. Malheureusement, ce projet s’est avéré trop compliqué à réaliser, nécessitant entre autres l’accord de chaque metteur en scène/chorégraphe concerné. L’idée a donc été adaptée pour aboutir aux « impromptus d’Antoinette », sortes de « murmures littéraires » à destination des spectateurs présents dans la cantine de la MC2 avant l’entrée en salle. Des ouvreurs volontaires ont ainsi proposé de lire un court texte de l’auteure à des petits groupes de personnes, dans l’intimité.

Je lis donc j’écris / Printemps du Livre

Troisième Bureau étant partenaire du Printemps du Livre de Grenoble, une rencontre publique a été organisée entre Serge Joncour et Antoinette Rychner à l’Auditorium du Musée de Grenoble. Le but de cette rencontre étant que les deux auteurs partagent leurs lectures fondatrices, celles qui nourrissent leur imagination, leur réflexion et leur écriture au quotidien.

Bilan qualitatif

Autour des temps de recherche et d’écriture

Au terme de la résidence, Antoinette Rychner a rédigé un bilan de son expérience à Grenoble, permettant d’évaluer la pertinence des propositions de départ quant à l’organisation de son temps.
Elle a beaucoup apprécié le fait que la planification des actions culturelles se fasse dans le respect de ses temps de recherche et d’écriture, tel qu’elle l’avait demandé. Les organisateurs de la résidence ont en effet essayé de regrouper certaines d’entre elles afin que l’auteure puisse jouir de longues périodes uniquement consacrées à son projet d’écriture. Ainsi, elle a réussi à tenir son programme de travail initial et à avancer grandement son projet de trilogie théâtrale. Néanmoins, ces temps de travail n’ont pas été complètement fermés au grand public. En effet, Antoinette Rychner a accepté de partager des photos, des idées, des extraits de texte et ce durant les deux mois de résidence. Tous ces éléments ont été compilés sur un Tumblr , piloté et mis à jour par l’équipe du service communication de la MC2. Cela a permis au public, au-delà des rencontres publiques, de découvrir le quotidien d’un auteure dramatique contemporaine : ses habitudes de travail, ses balades pour stimuler son imagination, ses manques d’inspirations, etc.

Autour des actions culturelles

Les rencontres scolaires

Au total, trois enseignants ont répondu présents pour ces rencontres scolaires, sur cinq places disponibles. Cela s’est avéré très satisfaisant au vu du planning déjà chargé de l’auteure, mais également du fait de la qualité de ses interventions. En effet, les élèves étaient bien préparés et ont montré une réelle curiosité à l’égard d’Antoinette Rychner. Tout d’abord au sujet de sa pièce Arlette, qui a grandement interpellé l’ensemble des élèves rencontrés de par son aspect surréaliste et le style d’écriture utilisé. Ensuite concernant sa profession, car bon nombre d’entre eux n’avaient jamais rencontré d’auteurs. Les questions se ressemblaient d’un groupe à un autre : « est-ce que vous avez un vrai métier à côté ? », « est-ce que vous vous inspirez de votre propre vie pour écrire ? », « et votre salaire ? », « pourquoi est-ce que vous écrivez pour le théâtre ? »

Les rendez-vous publics

Globalement, toutes ces rendez-vous ont été une réussite, tant au niveau de la richesse des échanges entre l’auteure et son public que du nombre de personnes présentes. Ce dernier point est sans aucun doute lié en partie au réseau de lecteurs dont dispose Troisième Bureau, mais nous avons également constaté que des personnes venues au hasard ont suivi les rendez-vous publics avec assiduité. En ce sens, concernant les apéros d’Antoinette à la Cantine de la MC2, le choix du lieu a été déterminant pour toucher le public individuel. Antoinette Rychner a quant à elle confirmé la pertinence de cette forme d’action culturelle qui lui a permis, grâce aux remarques du public, de prendre du recul sur ses écrits en cours et de les retravailler le cas échéant. Enfin, Antoinette Rychner a répondu à beaucoup de questions sur le métier d’auteur, son quotidien et ses méthodes de travail. Cela confirme la démarche d’accompagnement entreprise par la MC2 et Troisième Bureau auprès des publics concernant la promotion des écritures théâtrales et des auteurs contemporains.

Bilans d’actions culturelles de la MC2 pour la saison 2016-2017

La deuxième partie de ce mémoire sera consacrée aux actions culturelles développées par la MC2, à la fois en faveur de publics ciblés et du tout public. Il conviendra d’abord de présenter le fonctionnement du service des relations avec le public, afin de rendre compte des objectifs qu’il se donne dans différents domaines d’intervention. Puis, il s’agira de proposer des analyses de publics en lien avec des actions culturelles spécifiques, sachant que j’ai consacré une partie importante de mon stage à la réalisation de bilans d’actions culturelles.

Le service des relations avec le public de la MC2

Pour rappel, le service des relations avec le public a pour mission d’accompagner le public dans son parcours de spectateur et de lui faire découvrir les domaines multiples qui composent le spectacle vivant. Il intervient donc auprès du public individuel, mais également et surtout auprès de publics ciblés au travers de groupements de spectateurs en lien avec des structures (culturelles, sociales, professionnelles, sportives, etc.). Il s’agit de promouvoir le développement du jugement critique, de l’expression, de l’identité de chacun, tout en montrant qu’il existe différents points de vue et qu’aucun d’entre eux ne prévaut sur les autres.

Fonctionnement du service

Il s’agira ici de présenter le fonctionnement du service des relations avec le public de la MC2, aussi bien au travers de la répartition des domaines d’intervention entre les membres du service que de la répartition du budget d’action culturelle entre les différents pôles d’activités.

Répartition des domaines d’intervention

Le service des relations avec le public de la MC2 est composé de quatre personnes. Chacune d’entre elles est spécialisée dans différents domaines d’intervention, sachant que la règle clé des relations avec le public consiste à privilégier un interlocuteur unique. Cela favorise en effet le développement d’une relation de confiance durable et permet d’optimiser les échanges d’informations lors du montage de projets en partenariat.

Analyses de publics en lien avec des actions culturelles

Après avoir fait un état des lieux des actions culturelles menées par le service des relations avec le public de la MC2, en mettant l’accent sur la saison 2016-2017, il convient de présenter un travail d’analyse de certaines d’entre elles. Mon stage de fin d’études m’a en effet donné l’occasion de réaliser de multiples analyses de publics en lien avec des actions culturelles de la saison en cours, afin d’en apprécier la pertinence et la portée. Ces analyses sont basées sur des études statistiques que j’ai faites à partir du logiciel de billetterie Sirius, dont j’ai acquis la maîtrise au cours de ces six mois. Je présenterai deux analyses : l’une sur les actions culturelles en direction du tout public, l’autre sur les ateliers de pratique artistique mutualisés avec le CCN2.

Les actions en direction du tout public

J’ai eu l’occasion de réaliser une étude statistique sur les principales actions culturelles destinées au tout public, à savoir : les JeP, les visites générales du bâtiment, les visites familles, les visites décors et costumes, les visites nocturnes, les Grands Bains liés à des spectacles ainsi que les Grands Bains indépendants de la programmation.

Résultats de l’étude statistique

A partir des réservations inscrites dans Sirius, j’ai répertorié 318 clients au total concernés par cette étude. J’ai ensuite défini plusieurs critères d’évaluation, à savoir : l’identité des spectateurs, l’état de la billetterie suite aux actions culturelles concernées et l’ancienneté de fréquentation de la MC2. Enfin, j’ai fait un focus sur des actions ciblées comme les Grands Bains liés à des spectacles et des offres promotionnelles.

Identité des spectateurs

_ Sur 318 personnes étudiées, 42,7% viennent de Grenoble. Les autres sont issus de la Métropole de Grenoble, puis du département de l’Isère). Les quelques personnes qui viennent d’un autre département concernent les Grands Bains,
_ Les participants à ces actions culturelles ont majoritairement entre 45 et 65 ans,

Conclusions

Cette étude statistique nous donne un certain nombre de renseignements quant aux pratiques des spectateurs, sachant que le bilan est pour le moins mitigé. Visiblement, bon nombre de personnes participent à des actions culturelles ou à des événements gratuits proposés par la MC2 (type conférences, rencontres ou rassemblements) mais n’achètent pas de places de spectacles. En outre, on remarque que ce sont souvent les mêmes personnes qui participent aux différentes actions culturelles et ce en particulier concernant les visites atypiques (nocturnes, décors-costumes). L’étude sur les Grands Bains liés à des spectacles montre quant à elle que beaucoup de participants ne vont pas voir le spectacle lié à leur atelier et qu’ils ne fréquentent pas la MC2 en dehors de cette activité.

Les ateliers MC2-CCN2

Avant de développer cette analyse de public, il convient de faire un point sur la nature des ateliers de pratique artistique mutualisés avec le CCN2 [voir Anne xe 4. Modalités des ateliers MC2-CCN2]. Les deux structures ont souhaité développer un geste en commun dans ce lieu de création artistique pluridisciplinaire et ont donc conçu desateliers sous la forme de trois modules :
_ Les (Ré)créations : ateliers destinés aux enfants, accessibles à partir de 8 ans,
_ Les Grandes Sessions : ateliers destinés aux jeunes autour de pratiques urbaines (danse de rue, acrobatie, parkour, stepping, jam, slam, etc.),
_ Les Grands Bains : ateliers destinés aux adultes et permettant une immersion dans l’univers d’un artiste accueilli à la MC2 ou au CCN2.
A la demande de Delphine Gouard, j’ai réalisé une étude statistique sur tous les ateliers de la saison 2016-2017 afin d’envisager d’éventuels remaniements pour la saison prochaine.

Résultats de l’étude statistique

Cette étude statistique a été scindée en deux. Louise Moré a effectué un bilan des groupes ayant participé à ces ateliers dans le cadre de structures comme des MJC. J’ai pour ma part analysé le public individuel sur les trois types d’ateliers en reprenant peu ou prou les critères d’évaluations utilisés dans le cadre des actions culturelles à destination du tout public.

Les (Ré)créations

_ 18 enfants étudiés, hors groupes (périscolaires ou autres)
_ Origine géographique : 56% de Grenoble, 28% de la Métropole, 11% du département
_ Fréquentation de la MC2 : 61% d’entre eux ont participé à plusieurs ateliers (Ré)créations au cours de la saison 2016/2017 et fréquentent la MC2 seulement depuis cette saison. Les 39% restants ne sont venus qu’une seule fois à la MC2 pour participer à l’atelier
_ 1 seul enfant sur les 18 a un spectacle inscrit dans sa fiche spectateur Sirius au cours de cette saison, à savoir Welt Cabaret – Histoires et chansons du yiddishland, mis en scène par David Bursztein. A noter qu’il est difficile de tirer des conclusions de ce chiffre car beaucoup d’enfants sont rattachés aux fiches spectateurs de leurs parents.

Perspectives de développement public à la MC2

Dans cette dernière partie, j’ai choisi de m’intéresser au développement public qui constitue l’une des missions principales d’un chargé des relations avec le public. Il s’agit de mettre en œuvre des actions permettant d’élargir le public d’une structure culturelle. Cette mission est liée aux fondements éthiques de la médiation culturelle, inscrits dans une charte déontologique rédigée entre 2004 et 2007 par Médiation culturelle association.
Le développement public émane de cette volonté d’ouverture au plus grand nombre et de diversité.
C’est un travail sur le long terme qui nécessite une très bonne connaissance du public d’un établissement culturel et plus largement d’un territoire, afin de mettre en place des stratégies adaptées au contexte dans lequel elles évoluent. A partir du cas de la MC2, il s’agira dans un premier temps de proposer des axes et des stratégies de développement public, au regard du bilan d’action culturelle réalisé dans la partie précédente. Puis, il conviendra de présenter des actions concrètes de développement public que j’ai menées au cours de mon stage.

Axes et stratégies de développement public

Le service des relations avec le public de la MC2 organise chaque saison, une réunion appelée « sujets de fonds » qui permet de mettre en place des stratégies de développement public. J’ai participé de manière active à ce brainstormingqui s’est déroulé en deux temps.

Pour une meilleure appropriation de la MC2 par le public

Lors de la première réunion, nous avons évoqué le manque d’appropriation de la MC2 par le public. Cela concerne aussi bien les personnes qui fréquentent déjà la MC2 que les personnes qui ne sont jamais venues. Emmanuel Lefloch s’était déjà penché sur cette question en 2015 dans un mémoire professionnel intituléLa réconciliation, œuvre pour,réalisé dans le cadre d’une formation continue au sein du Master « Diffusion de la culture » à l’Université Grenoble-Alpes.

Faire vivre la MC2 en dehors des temps de programmation

Il est vrai que la MC2 est très peu fréquentée en dehors du cadre de la programmation. En effet, la configuration actuelle du lieu ne favorise pas la présence du public en journée par exemple. Or, c’est un service public dont la mission prend tout son sens lorsque le lieu est habité. Il est d’ailleurs intéressant de s’arrêter sur cette notion de lieu et sur sa signification sociologique. « Les lieux anthropologiques, selon [Marc Augé], ont au moins pour caractère d’être ou de se vouloir « identitaires, relationnels et historiques ». Le lieu porte en principe les signes de l’appartenance singulière des individus à lui et à la communauté qui s’y identifie, des relations sociales organiques entre les sous-groupes, et ce, de façon suffisamment stable, habituellement, pour que ces signes aient une dimension historique.». On comprend ici toute l’importance de l’identification à un lieu si l’on place ces propos dans le contexte des structures culturelles. A partir de ces observations, nous avons proposé des idées pour faire vivre la MC2 en dehors des temps de programmation. De ce fait, nous sommes partis du principe que l’appropriation du lieu peut provoquer l’envie de découvrir les activités développées par la MC2, alors que l’inverse est beaucoup moins évident. En effet, ce n’est pas parce qu’on va voir des spectacles que l’on s’approprie le lieu qui les diffuse. J’exposerai ici quatre pistes qui me paraissent réalisables à court et moyen terme : la mise en place d’une signalétique extérieure, la mise à disposition d’espaces, le développement de l’espace Cantine ainsi que la création de rendez-vous hebdomadaires.

Mise en place d’une signalétique extérieure

L’appropriation de la MC2 par le public passe dans un premier temps par l’identification du lieu, qui n’est pas toujours évidente. En effet, les membres de l’équipe et moi-même avons pu constater à plusieurs reprises que bon nombre de personnes ne savent pas ce qu’est cet immense espace. Il faut dire que les deux bâtiments sont très imposants, notamment le bâtiment principal qui surplombe la rue en haut de grands escaliers. De quoi faire renoncer les personnes qui hésitent déjà à franchir la porte des salles de spectacles. Cette configuration ne peut être changée mais nous avons pensé qu’il serait bienvenu de travailler sur une signalétique extérieure afin que la MC2 soit tout de suite repérable en tant que structure culturelle. Cela pourrait par exemple être matérialisé par des marquages au sol, avec l’accord de Grenoble-Alpes Métropole qui est désormais propriétaire du terrain.  Mise à disposition d’espaces.
Ensuite, l’appropriation de la MC2 passe par la connaissance des lieux. Or, la MC2 dispose de plusieurs espaces qui pourraient faire l’objet de mise à disposition pour des entreprises, des associations, des groupements d’artistes, etc. Dans une perspective de développement public, cette activité ne peut être entièrement déconnectée de la programmation. C’est pourquoi nous avons imaginé un système de mise à disposition d’espaces à titre gratuit mais impliquant l’achat de places de spectacles. Cela permettrait à des groupes de s’approprier les lieux dans le cadre de réunions de travail, de répétitions ou encore de team building, tout en découvrant la programmation de la MC2.

Pour le développement de contacts de proximité

Le deuxième axe que je développerai ici concerne la mise à profit de l’environnement géographique de la MC2. Nous avons en effet évoqué l’idée de développer des contacts avec les structures (culturelles ou non) qui se trouvent dans le quartier. Jusqu’ici, l’équipe des relations avec le public a tissé peu de liens de proximité, entre autres par manque de temps. Or, cette notion de proximité rejoint complètement la volonté d’une meilleure appropriation de la MC2 par le public. Il a alors semblé évident de créer du lien avec les premiers concernés, à savoir ceux qui vivent ou qui travaillent dans le quartier.

Identification des contacts de proximité

Dans un premier temps, il a fallu identifier ce public de proximité. J’ai été chargée de répertorier les différents types de structures présentes dans le quartier. J’ai ainsi mené un travail de repérage permettant de préparer une prise de contact prévue à la rentrée 2017-2018. Ces recherches ont été compilées dans un document classé selon la nature des structures.

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Table des matières

Introduction 
Partie 1. Gestion de projets : deux résidences d’artistes dans les domaines du théâtre et de l’écriture 
I. Résidence de la compagnie Vol Plané au lycée E. Mounier
II. Résidence de l’auteure suisse Antoinette Rychner
Partie 2. Bilans d’actions culturelles de la MC2 pour la saison 2016-2017 
I. Le service des relations avec le public de la MC2
II. Analyses de publics en lien avec des actions culturelles
Partie 3. Perspectives de développement public à la MC2 
I. Axes et stratégies de développement public
II. Développement de nouveaux partenariats
Conclusion 
Table des annexes 
Bibliographie 
Table des matières 

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