AUTOMEDICATION CHEZ LES ENFANTS ADMIS AUX URGENCES DANS LE SERVICE DE PEDIATRIE

Pratiques de l’automédication

    Les facteurs suivants sont évoqués pour justifier le comportement d’automédication : [5, 26]
LES FACTEURS SOCIO-CULTURELS : Ce sont : la parité élevée des mères, la catégorie socio-professionnelle, l’habitude, la perception des populations sur l’automédication et la maladie, la relation malade – médecin, le mauvais accueil dans les centres sanitaires, la mauvaise qualité des soins. L’automédication permet une meilleure utilisation du temps, un gain de temps lors de la rémission précoce des symptômes quand ils sont traités de façon anticipée. La commodité est reliée à la difficulté d’accès au médecin. Le malade prend la décision de se soigner avec « ce qu’il a sous la main ». Il peut éventuellement aller voir le pharmacien dans son officine. Alors il obtient non seulement le médicament adapté à sa situation pathologique mais aussi un « avis gratuit ».
LES FACTEURS ECONOMIQUES sont entre autres :
– Le revenu du ménage,
– Le coût élevé d’une consultation ; le traitement par automédication coûte moins cher qu’une consultation suivie de la prescription,
– Le coût des médicaments dans les pharmacies : des offres alternatives de soins dont l’usage des médicaments de la rue s’imposent comme solution. Autrement dit, la demande est de plus en plus orientée vers l’informel. Le marché parallèle de médicaments à Cotonou s’est développé dans des espaces très variés : ménages, rues, marché, places publiques, favorisant ainsi la disponibilité d’un service public incontrôlé dont le recours rime avec les usages sociaux de la maladie, la banalisation des risques dans un contexte de forte socialisation du médicament [13]. L’accès aux médicaments est facilité par la vente illicite, les médicaments génériques, l’armoire à pharmacie, la responsabilité du pharmacien impliqué dans la délivrance sans contrôle de certains produits soumis aux règles de délivrance.
LES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX : Ce sont la proximité du lieu d’approvisionnement en médicaments, la vente libre des médicaments au marché et dans les rues.

Toxicité méconnue

      C’est souvent le cas de certaines plantes, considérées à tort comme sans danger dont l’utilisation au long cours comme laxatifs peut aboutir à la maladie des laxatifs (atteinte de la muqueuse de l’intestin et hypokaliémie).

LA RECEPTION DES URGENCES

     Elle présente trois(03) compartiments. Le compartiment du milieu où l’on procède au premier examen et à la mise en condition des enfants en état d’urgence. Sur cette aire, on retrouve deux (02) lits et deux (02) grandes tables. Dans le compartiment de gauche on retrouve huit (08) berceaux, une (01) grande table, deux grandes armoires pour le stockage des médicaments d’urgence et des consommables, et un lavabo. L’aile de droite quant à elle comporte trois (03) lits et deux (02) berceaux.

Niveau d’instruction du père ou tuteur

      Les pères ou tuteurs des enfants exposés étaient de niveau d’instruction secondaire au plus dont un pourcentage de 38,2% (n= 81) pour le niveau secondaire. La pratique est plus accentuée ici du coté du niveau d’instruction secondaire. Une étude faite par Almeida (d’) « sur la problématique de l’automédication dans la commune urbaine de Lomé » avait montré un pourcentage d’automédication légèrement plus élevé chez les personnes possédant un certain niveau d’instruction [4]. S’agissant des enfants, les pères ou tuteurs de niveau supérieur seraient plus vigilants et préfèreraient se fier à un avis médical par rapport aux pères non ou peu instruits qui seraient souvent ignorants et banaliseraient les symptômes.

Evolution de la maladie des enfants à l’hôpital

      Il n’y avait pas eu dans notre étude, de relation entre l’évolution des enfants et la pratique de l’automédication. Ceci nous amène à dire que l’automédication n’avait pas été fatale dans notre échantillon soit parce que les parents étaient venus à temps, soit l’automédication n’avait pas utilisé de médicaments dangereux. Ceci n’est pas une raison suffisante pour conclure que l’automédication n’a pas d’impact sur l’état des enfants admis aux urgences. Parmi ces médicaments utilisés en automédication, certains doivent être utilisés avec prudence chez l’enfant mais les parents ne respectent pas souvent les posologies. En considérant quelques exemples de classes : [9 ; 29]
– Les anti-inflammatoires (Exemple : Ibuprofène) peuvent donner des effets indésirables à type de troubles digestifs (diarrhée, hémorragie digestive occulte, plus rarement ulcère gastro-duodénal…), des allergies. L’usage des AINS (anti-inflammatoire non stéroidien) nécessite une extrême prudence en pédiatrie ; ils doivent être réservés selon la majorité des pédiatres, au traitement des polyarthrites rhumatoïdes juvéniles.
– Dans le groupe des antalgiques, l’aspirine a des effets indésirables à type de réactions allergiques et de troubles digestifs. En cas de surdosage aigüe qui est fréquent et sévère chez l’enfant, on a plusieurs effets : hyperpnée et alcalose gazeuse, acidose métabolique, coma et convulsions (enfant surtout), apnée…. Les Antibiotiques pourraient, lorsqu’ils sont pris de manière anarchique ou inappropriée, développer des résistances chez les enfants.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’AUTOMEDICATION
I.1 Automédication
I.1.1 Définition
I.1.2 Pratiques de l’automédication
I.1.3 Cadre réglementaire
I.1.3.1 En France
I.1.3.2 Au Bénin
CHAPITRE II : URGENCES PEDIATRIQUES
II.1 Définition
II.2 Causes des urgences pédiatriques
II.2.1 Types d’urgences
II.2.2 Principales causes
CHAPITRE III : AUTOMEDICATION ET URGENCES CHEZ L’ENFANT
III.1. Aggravation sournoise d’un état au départ peu grave
III.2. Mauvaise tolérance et les effets indésirables
III.3 Interactions médicamenteuses
III. 4 Intoxications médicamenteuses
III.5 Toxicité méconnue
III.6 Pharmacodépendance et toxicomanie
III.7 Résistances
III. 8 Erreurs de posologie
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I . Cadre d’étude
I.1 Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHUHKM)
I.2 Clinique universitaire de pédiatrie et de génétique médicale (CUPGM)
I.2.1 Urgences pédiatriques et soins continus
I.2.1.1 Locau
I.2.1.2 Ressources humaines
I.2.1.3 Organisation du travail aux urgences
II. Méthodologie
II.1 Type d’étude et période d’étude
II .2 Méthode d’étude
II.3 Population d’étude
II.4 Echantillonnage
II.5 Variables
II.6 Technique et outils de collecte des données
II.7 Analyses des données et tests statistiques
III. Contraintes
IV. Résultats
IV.1 Fréquence de l’automédication dans le service de pédiatrie du CNHUHKM de Cotonou
IV.2 Caractéristiques socio – démographique et économique de la population étudié
IV.2.1 Caractéristiques socio – démographiques des enfants
IV.2.2 Répartition des enfants selon qu’ils vivent ou non avec leurs parents/tuteurs
IV.2.3 Répartition des enfants selon l’existence ou non de maladies antérieures
IV.2.4 Caractéristiques socio – démographique et économique des parents/tuteurs
IV.2.4.1 Niveau d’instruction des parents/tuteurs
IV.2.4.2 Age des parents/tuteurs
IV.2.4.3 Profession des parents/tuteurs
IV.2.4.4 Bénéfice de la prise en charge administrative et financière
IV.2.4.5 Lieu de résidence des parents/tuteurs
IV.3. Médicaments pris en automédication et leurs effets indésirables
IV.3.1 Type de médicaments par fréquence d’utilisation et par classe thérapeutique
IV.3.2 Personnes à la base de l’automédication
IV.3.3 Source des médicaments pris en automédication
IV.3.4 Survenue d’effets indésirables à la suite de l’automédication
IV.4 Symptômes à la base de l’automédication et évolution de la maladie à l’hôpital des enfants
IV.4.1 Symptômes à la base de l’automédication
IV.4.2 Motif d’admission des enfants exposés
IV.4.3 Evolution de la maladie des enfants à l’hôpital
IV.4.3.1 Répartition des enfants selon la durée de séjour aux urgences
IV.4.3.2 Répartition des enfants selon la durée totale du séjour
IV.4.3.3 Temps écoulé entre l’administration du médicament et admission aux urgences
IV4.3.4 Evolution de la maladie des enfants à l’hôpital
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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