Autogestion de l’insuffisance cardiaque
L’insuffisance cardiaque
L’insuffisance cardiaque fait partie des maladies graves se manifestant par de nombreux symptômes. Elle est la première cause de mortalité cardiovasculaire dans le monde (Organisation Mondiale de la Santé [OMS], 2017) et sa prévalence varie de 1 à 2% dans la population adulte dans la plupart des pays industrialisés (Keta, 2017).
En Suisse, en 2015, les maladies cardio-vasculaires représentaient la première cause de mortalité (Observatoire suisse de la santé [OBSAN], 2017).Au niveau mondial, ce n’est pas moins de 26 millions de personnes qui sont touchées par l’insuffisance cardiaque en 2016 [Traduction libre] . En comparaison, en Suisse, actuellement, la Fondation Suisse de Cardiologie estime la prévalence à 150’000 cas (Fondation Suisse de Cardiologie, n.d.Le canton de Fribourg est le deuxième canton le plus touché après celui du Jura, avec une incidence de 203.1 cas pour 100’000 habitants (OBSAN, 2017). D’après ces chiffres, il ressort que la problématique de l’insuffisance cardiaque est importante, car elle touche un nombre conséquent de la population que cela soit en Suisse ou au niveau mondial.
L’insuffisance cardiaque consiste en une diminution de la fonction cardiaque où le cœur n’est plus capable de pomper suffisamment de sang pour couvrir les besoins énergétiques de l’organisme (OBSAN, 2017). L’insuffisance cardiaque est presque toujours une maladie chronique à long terme. Plus l’âge est avancé, plus l’insuffisance cardiaque devient courante. Le risque augmente également avec les facteurs classiques de risques cardio-vasculaires. Quand un cœur commence à défaillir, de l’eau peut s’accumuler dans le corps; cela se manifeste par un gonflement (œdème), généralement dans les jambes et les chevilles. Le liquide peut également s’accumuler dans les poumons, causant un essoufflement. C’est ce qu’on appelle l’œdème pulmonaire [Traduction libre] (American Heart Association [AHA], 2018).
La dyspnée
Selon l’American Thoracic Society : La dyspnée est un terme utilisé pour caractériser une expérience subjective d’inconfort respiratoire qui consiste en des sensations qualitativement distinctes dont l’intensité varie. L’expérience découle d’interactions entre de multiples facteurs physiologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux, et peut induire des réponses physiologiques et comportementales secondaires [Traduction libre] . Ce qui est significatif dans cette définition est la nature multifactorielle de la dyspnée [Traduction libre] , qui la rend difficile à traiter et à contrôler. En effet, la perception des symptômes est souvent peu claire et non spécifique et il n’y a qu’une correspondance modeste entre l’atteinte pulmonaire réelle et le degré de dyspnée [Traduction libre] . De plus, la dyspnée altère significativement la capacité fonctionnelle et la qualité de vie indépendamment de la sévérité de la maladie [Traduction libre] .
Chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque, la dyspnée résulterait d’une congestion pulmonaire, car la dysfonction ventriculaire gauche entraîne une diminution du débit cardiaque et une augmentation de la pression veineuse pulmonaire. Cela conduit finalement à l’extravasation dans l’espace interstitiel et les alvéoles pulmonaires et altère la facilité de respiration, augmentant ainsi la dyspnée. Cependant, l’expérience de la dyspnée a plusieurs causes et peut provenir de différentes sources, telles qu’une inflammation systémique chronique, une inflammation aiguë ou une détresse psychologique [Traduction libre] .
Classification de l’insuffisance cardiaque NYHA
I. Absence de limitations physiques. L’exercice physique ne cause ni fatigue, ni dyspnée, ni palpitations.
II. Légère limitation durant l’exercice physique causant fatigue, dyspnée ou palpitations. Absence de symptôme au repos.
III. Limitation marquée pendant l’exercice physique. Un faible effort (par ex.s’habiller) déclenche des symptômes (fatigue, dyspnée, palpitations).
IV. Toutes activités physiques provoquent des symptômes d’insuffisance cardiaque. Ces symptômes sont également présents au repos.
Il existe également de nombreux questionnaires auto rapportés valides et reconnus dont un particulièrement pertinent d’après la littérature scientifique. Il s’agit d’un questionnaire auto-administré : Minnesota Living with Heart Failure qui mesure les effets de l’insuffisance cardiaque et des traitements de celle-ci sur la qualité de vie. Le contenu de ce questionnaire a été choisi pour être représentatif des façons dont l’insuffisance cardiaque peut affecter les dimensions physiques, émotionnelles, sociales et mentales importantes de la vie d’un patient. Le questionnaire comporte items. Les questions évaluent l’impact des symptômes physiques fréquents de l’insuffisance cardiaque : dyspnée, fatigue, œdème des chevilles, difficultés à dormir [Traduction libre] .
Un des symptômes prioritaires dans l’insuffisance cardiaque et qui ressort dans ces différents outils d’évaluation est la dyspnée. En fonction des études, elle est présente dans 60 à 88% des cas chez les patients souffrant de troubles cardiaques [Traduction libre]
La qualité de vie
Il n’y a pas de définition consensuelle sur la qualité de vie, car c’est un concept abstrait, situationnel, complexe, mais, en 1994, l’OMS a quand même pris position en disant de la qualité de vie que : « c’est la perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeur dans lequel il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes. »
L’objectif des interventions infirmières est de promouvoir et d’améliorer la qualité de vie des patients. Avec la maladie chronique, celle-ci est bien ébranlée. Il serait donc intéressant que ce travail propose des pistes de recherches futures en vue d’une amélioration de la qualité de vie des patients souffrant de dyspnée en lien avec leur insuffisance cardiaque.
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Table des matières
Introduction
Problématique
L’insuffisance cardiaque
La dyspnée
Question de recherche
Cadre théorique
Théorie / Aspects théoriques
Concepts
L’adaptation
L’adhésion thérapeutique
La qualité de vie
Méthodologie
Devis de recherche
Critères d’inclusions et d’exclusion
Recherche et sélection d’article
Analyse des articles et synthèse des résultats
Résultats
Présentation des articles
Caractéristiques de l’ensemble des articles
Méthodologie des études retenues
Présentation de chacun des articles
Présentation des thèmes
Expérience des symptômes
Autogestion de l’insuffisance cardiaque
Conséquences des symptômes
Discussion
Expérience des symptômes
Stratégie de gestion des symptômes
Effets obtenus sur l’état des symptômes
Implications dans la pratique, l’éducation et la recherche
Limites de ce travail
Conclusion
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