Le marché de distribution est encore récent au Maroc, mais fait preuve d’un grand dynamisme. Pour confirmation, le secteur du commerce a atteint une production de 56 milliards de dirhams, une valeur ajoutée de plus de 42 milliards de dirhams, soit 12% du PIB national et une population active qui avoisine 1.115.000 personnes. Cette tendance devrait en principe s’accentuer avec l’émergence de la grande distribution. Depuis presque une dizaine d’années, le profit du commerce a pris une forme plus sophistiquée, mais plus capitalistique. De grands centres commerciaux ont vu le jour changeant ainsi les rapports qui existaient entre commerçant et client. Favorisée par les mutations sociétales que connaît le Maroc, la grande distribution est la résultante majeure de deux facteurs. L’évolution de l’urbanisme a eu un impact sur le commerce dans son ensemble. Un impact amplifié par l’ouverture des marchés et la diversification des sources d’approvisionnement. De ce fait, la grande distribution tire sa légitimité économique de sa capacité à fournir des produits variés à des prix tout aussi variés pour satisfaire une population large. Conscient de cette transformation, les investisseurs ont opéré un positionnement sur le créneau. Ainsi, selon une enquête menée en 2003 par le ministère de l’industrie et du commerce, le secteur du commerce a drainé 5,71% de l’ensemble des investissements étrangers, occupant ainsi la quatrième place par rapport aux autres secteurs de l’activité économique. Ces investissements ont été de 800 millions de dirhams contre seulement 144 millions de dirhams en 2002.
Toujours selon la même enquête, les villes de Rabat et de Casablanca abritent à elles seules 60% des points de vente d’une superficie supérieure à 300m². Cette concentration s’explique par les opportunités offertes en terme d’infrastructure et de pouvoir d’achat du consommateur. Autre effet de levier, la grande distribution constitue des débouchés importants pour la production locale. L’expérience de MARJANE HOLDING a démontré que l’enseigne Marjane réalise 95% de son chiffre d’affaires avec la production locale. Par ailleurs, la transformation que vit actuellement le secteur risque de voir disparaître les commerces traditionnels. Une étude a été menée par le ministère de tutelle pour aboutir à une batterie de mesures pour sauver la branche traditionnelle. Le volet social pèse de tout son poids à ce niveau puisque la disparition de ces commerces induirait la perte de moyens de subsistance pour une grande tranche de la population.
MARJANE HOLDING leader de la grande distribution au Maroc
Créé en 1990, Marjane est l’enseigne commerciale de MARJANE HOLDING, pionnière de la Grande Distribution au Maroc. Son concept d’hypermarché est à l’origine d’une triple évolution :
– repositionnement de l’offre des enseignes préexistantes,
– large diffusion du principe de libre service,
– baisse des prix proposés aux consommateurs.
En déclinant tous les éléments du Mix Grande Distribution, dans ses aspects merchandising, communication et animation, Marjane a su s’imposer auprès du grand public ainsi qu’auprès des marques qui y trouvent un bon support de valorisation et de promotion de leurs produits. Marjane a, par ailleurs, développé un concept global de centre commercial intégrant, aux cotés de l’espace hypermarché, une galerie de boutiques variées ainsi qu’une batterie de services sur les parkings, tels que les stations d’essence ou les expositions automobiles. L’ensemble constituant de véritables pôles de vie et de commerces à la périphérie des villes. Aujourd’hui, Marjane est un moteur de dynamisation et d’innovation dans son secteur de nouveaux modes de vie et de consommation.
LE MARCHE DE LA DISTRIBUTION
L’environnement économique
> Population : 30 Millions d’habitants
> PIB courant : 350 Milliards de DHS
> Croissance du PIB : + 4 %
> Inflation : + 2,1 %
> Taux de chômage urbain : 20,1 %
> Taux de modernisation : 12 % des ménages
Historique
Ce n’est qu’en 1990 que le concept de grande distribution est apparu au Maroc, avec la création du premier supermarché à Rabat, sous l’enseigne Marjane, par la société WADIS dont le capital a été réparti entre trois partenaires : Le groupe ONA, Maroc Développement et la société française de distribution : MEDIS. Les parts des deux autres partenaires ont été rachetées par la suite par le groupe ONA avant de les intégrer pour une seconde fois dans le capital de COFARMA : Holding du groupe spécialisé dans le pôle de la grande distribution. Le premier supermarché Marjane a ouvert ses portes au public à Casablanca le 26 Novembre 1994. D’autres ouverture ont eu lieu par la suite, dans différentes villes du royaume :
➤ Twin Center en Janvier 1998.
➤ Marrakech Menara en Décembre 1999.
➤ Casablanca Ain Sebaa en Octobre 2000.
➤ Rabat Hay Riad et Agadir Founty en 2001.
➤ Tanger en 2002.
➤ Et deux prochaines ouvertures sont prévues à Fès et Oujda.
Parallèlement à l’expansion de l’enseigne Marjane, une autre grande surface poursuit son développement au Maroc. Il s’agit de Makro Maroc qui a ouvert son premier magasin à Casablanca en Août 1991, suivi le 18 Janvier 1992 d’un second magasin à Salé. Aujourd’hui le groupe Makro Maroc compte dans son actif cinq magasins répartis sur le territoire marocain :
➤ Casablanca Sidi Maârouf.
➤ Casablanca Ain Sebaa.
➤ Rabat Salé.
➤ Fés.
➤ Agadir.
L’incidence de l’apparition des grandes surfaces au Maroc
L’apparition des grandes surfaces au Maroc constitue un événement majeur et relativement nouveau, qui entraînerait certes, un développement économique et social du pays mais aussi un bouleversement des habitudes culturelles et commerciales du consommateur marocain. De même le succès grandissant des grandes surfaces notamment des deux enseignes : Marjane et Métro, suscite des réactions et des inquiétudes de la part des petits détaillants et des grossistes traditionnels. Ces derniers ont été menacés et expriment alors constamment leurs craintes et doléances au ministère de commerce et d’industrie par le biais de leurs associations professionnelles. Le ministère de tutelle a entrepris à cet égard plusieurs études afin d’évaluer les retombées de ce nouveau mode de distribution sur le commerce traditionnel qui jouit, rappelons-le, d’un poids économique et social considérable : Il emploi prés de 900.000 personnes et crée chaque année quelque 45.000 postes. Cependant plusieurs études ont démontré que la grande distribution ne constitue pas réellement encore un facteur handicapant pour le commerce traditionnel. Le nombre de grandes surfaces implantées reste encore insignifiant, elles sont en tout 103 unités. En plus les grandes surfaces déclarent vouloir attirer surtout une clientèle à pouvoir d’achat relativement important capable de grouper leurs achats et de les payer au comptant. Par contre le commerce traditionnel répond à des attentes bien particulières : Achats minimes, fractionnement, vrac…
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Table des matières
REMERCIEMENTS
AVANT PROPOS
SOMMAIRE
INTRODUCTION
PRESENTATION DE MARJANE HOLDING
I – LE MARCHE DE LA DISTRIBUTION
1- L’environnement économique
2- Historique de la grande distribution au Maroc
3- Radioscopie des grandes surfaces
2-1 Répartition par ville
2-2 Les réseaux dans les sociétés de distribution
2-3 Poids sur le marché de la distribution
4- Incidences de l’apparition des grandes surfaces au Maroc
II – MARJANE HOLDING L’ENTREPRISE
A- MARJANE HOLDING, Les actionnaires ?
1- ONA
2- Auchan
B- MARJANE, les partenaires ?
1- Marjane et ses clients
2- Marjane et ses fournisseurs
C- MARJANE , La stratégie du groupe ?
D- MARJANE, L’organisation ?
1- Présentation générale
1-1 Organigramme de Cofarma
1-2 Organigramme de la direction financière
1-3 Organigramme d’un hypermarché Marjane
1-4 Marjane l’organisation
2- Présentation des départements
2-1 Départements opérationnels
2-2 Départements commerciaux
3- Fonctions
III- Identification de la problématique
1- Défis
2- Questions
3- Démarche
2ème PARTIE : AUDIT OPERATIONNEL
Volet 1 : Préalables à l’audit opérationnel
I- Contraintes et risques détectés suite au test de performance de la cellule audit interne au sein de Marjane Holding « Reperformance »
II- Contraintes et risques détectés suite au test de performance du système d’information : Audit informatique
III- Résultat du test de performance de la cellule contrôle de gestion
Volet 2 : Audit Opérationnel
I- Cycle1 : Achat /Fournisseurs
A- Service achat
B- Réception des marchandises
1- Procédure écrite
2- Appréciation de l’application de la procédure
C- Suivi des litiges
Cycle2 : Stock 65….
1. Gestion du stock
2. Procédure inventaire
3. Valorisation stock
Cycle3 : Ventes / Clients
A- Appréciation de l’application de la procédure
B- Procédure écrite
1. Traitement de la commande
2. Suivi de l’opération changement prix d’achat
3. Suivi de l’opération changement prix de vente
4. Balisage
5. Gestion de la gratuité
6. Gestion de la démarque
IV- Cycle 4: Immobilisations
V- Cycle 5 audité: Trésorerie
1- Résultat du QCI : Dilemme du Trésorier
2- Conditions nécessaire : Circulation fluide de l’information inter fonctions
3- Recommandations
a- Quant à la quantification du risque
b- Quant au système de gestion de trésorerie
3ème Partie : Objectifs, stratégies et solutions à mettre en œuvre
I- Rentabilité de l’espace : optimiser le coût de stockage et du stock…106.
A- Calcul du coût de stockage et valorisation du stock
1- Stocks de prévention: calcul du stock de base
2- Calcul du coût de stockage
B- Prévision du stock en tenant compte de toutes les contraintes
1- Prévision des ventes
2- Prévision du stock
3- Détermination du stock de base
4- Optimisation des approvisionnements
1. Taux de rotation : indicateur de performance de la gestion du stock et du profit produit
II- Rentabilité du produit : optimiser le coût du capital investi en marchandises …
1- Calcul de la rentabilité produit
2- Calcul de la rentabilité Linéaire
3- Calcul de la Rentabilité Stock
4- Rentabilité Linéaire /Rentabilité Stock
5- Trésorerie Gratuite
6- Bénéfice Financier
7- Bénéfice Total
8- Rentabilité Totale Linéaire
9- Rentabilité Totale Stock
CONCLUSION
ANNEXES
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