Attractivité économique du territoire et logiques d’implantation des entreprises

Le développement économique d’un territoire est en fonction de la compacité et de la ferveur de son tissu d’entreprises qui dépend de ce que le territoire peut proposer aux entreprises comme avantages comparatifs. Néanmoins, certains territoires peuvent concourir de manière significative à la structuration des avantages compétitifs, alors d’autres sont source d’handicaps. L’activité économique raisonnablement mobile de compétitivité. Les performances économiques d’un territoire conviennent alors du caractère de la spécialisation donnée, de la capacité d’attraction des entreprises, et le rang de fertilité de son environnement pour la conservation des investisseurs potentiels.

Attractivité économique du territoire et logiques d’implantation des entreprises 

Dans l’analyse spatiale, notamment avec les théories de localisation, la relation entre l’entreprise et l’espace est étudiée par la prospection d’une localisation optimale pour l’entreprise sur un espace où sont localisées les matières premières, le marché, la main d’œuvre…, il se fait d’une localisation qui permet à l’entreprise de réduire ses coûts de production et par conséquent de maximiser son profit. Ainsi que, la recherche des règles qui déterminent l’équilibre spatial des entreprises, de développer les lois et les règles qui sont à l’origine de la répartition des entreprises sur un territoire déterminé, sachant que la localisation de l’une influe sur l’autre. L’objectif de cette première section de notre travail est double. D’une part, elle vise à fournir une clarification théorique de la notion d’attractivité territoriale. D’autre part, le recensement des théories de localisation présentera des sources de réponses aux facteurs attractifs de localisation d’entreprises.

Attractivité économique des territoires 

L’attractivité économique des territoires est devenue, au cours des dernières années, une épreuve déterminante en fond de théorie économique. La réflexion sur l’attractivité territoriale dérive d’une série de questions posées sur la localisation des activités économiques: pourquoi certaines entreprises s’implantent-elles sur un territoire plutôt que sur un autre ? Qu’est-ce qui particularise le territoire des autres et le représente attractif?

Qu’est-ce que l’attractivité territoriale?
Le territoire est la somme de trois composantes : l’espace , les caractéristiques naturelles et les caractéristiques construites liées les unes aux autres au sein d’un même espace. Ainsi, il peut renvoyer à la ville, à la région, à la nation ou une zone économique. L’attractivité d’un territoire est une affaire de perception et en ce sens, c’est un concept dynamique qui provient de l’interaction de multiples flux de perceptions qui bâtissent la valeur attractive d’un territoire distingué. Dans l’analyse des modèles « gravitaires », l’attractivité est couramment attachée à un phénomène de masses et de distances « Dans le modèle gravitaire, les activités auront tendance à se concentrer là où elles existent déjà. Dans une vision plus microéconomique, d’autres facteurs peuvent entrer en ligne de comptes.

La disponibilité et le coût des facteurs de productions, l’extension et la dynamique des marchés locaux avec toujours une relation d’équivalence entre offre et demande qui fait jouer les coûts de transport.» . GERARDIN et POIROT définissent l’attractivité du territoire comme « la capacité d’un territoire à être choisi par un acteur comme zone de localisation (temporaire ou durable) pour tout ou partie de ses activités » . Or, le concept de l’attractivité est indiqué par une insuffisance de détermination dans sa définition. Selon MOURIAUX, «cette notion fait l’objet de plusieurs définitions générales et implicites de l’attractivité, mais pas de définition précise et partagée par tous » . Pour HATEM « il s’agit d’un terme d’utilisation relativement récente, à la signification assez floue et donnant de ce fait lieu à une grande diversité d’interprétations » . De ce fait, l’attractivité économique du territoire est l’éclat de la performance des indicateurs économiques et démographiques visant à mesurer la capacité à conserver ou attirer diverses activités économiques et facteurs de production. C’est une notion basée sur le principe de mouvement, de dynamique, de composition et/ou de recombinaison des facteurs de développement endogène des territoires. Ainsi, l’attractivité des territoires peut être conçue comme le produit de rapprochement entre la requête de caractéristiques de localisation provenant des entreprises et l’offre de caractéristiques territoriales provenant des territoires.

Ce dernier devra préalablement satisfaire à des prééminences économiques permettant à l’investisseur d’estimer la rentabilité de son projet d’implantation et la confronter avec celle qu’il peut obtenir dans d’autres localisations possibles. De ce point de vue, les entreprises opèrent sur l’ensemble des marchés et se localisent à faibles coûts, posant ainsi en concurrence directe les différents territoires. L’enjeu essentiel des stratégies locales de développement est de construire un avantage concurrentiel permettant de distancer durablement leurs concurrents tout en valorisant le territoire.

La localisation des entreprises 

Le choix d’un lieu d’implantation pour une entreprise est un engagement à long terme. La localisation est le fruit de stratégies complexes de divers acteurs qui se trouvent en présence, en fonction de la condition socioéconomique, des gains en jeu et en compétitions, des moyens mis en œuvre et des contraintes présentes.

Les approches d’inspiration économique des choix de localisation d’entreprises
La théorie de la localisation s’intéresse à la localisation géographique des activités économiques. Elle est devenue une partie intégrante de la géographie économique et de l’économie spatiale. La théorie de la localisation répond à la question : quelles activités économiques se localisent, où et pourquoi ?

➤ Von Thünen : Théorie de la rente foncière « Économie agraire »
Von Thünen (1826)15 est l’initiateur de l’économie spatiale agricole. Sa théorie des cercles concentriques présente comment se répartissent les activités agricoles, comment les prix dans un marché urbain déterminent la distribution des types de culture autour des villes. Il démontre que la localisation des productions agricoles est dépendante de la maximisation de la rente foncière. Cette dernière varie selon les coûts de transport des produits agricoles vers le lieu de leur écoulement en l’occurrence le marché. Cette analyse est exposée sous forme de cercles concentriques (anneaux) autour de la ville qui est le point culminant de la vente des récoltes agricoles.

➤ Alfred Marshall : District industriel et économie d’agglomération « Croissance industrielle »
Alfred Marshall (1890)16 s’est basé sur l’organisation spatiale de la production industrielle sous forme de district industriel, il le définit comme un regroupement d’entreprises dans un espace géographique limité pour bénéficier des avantages d’un système local de production. Ce modèle met en exergue la recherche de rendement d’échelle localisé sur un espace, c’est-à-dire l’intégration d’un groupe d’entreprises, dont les activités sont complémentaires les une aux autres, permettra de créer une situation d’interdépendance et de complémentarité productive et technique, et cela favorisera la maitrise des coûts de production et le développement continu des compétences. Alfred Marshall a démontré qu’un espace non doté de facteur naturel d’attraction peut devenir dynamique grâce à l’effet des externalités positives. À l’aide des facteurs de proximité spatiale et d’interconnexion fonctionnelle, la compétitivité s’intensifie et les entreprises innovent sans cesse leurs techniques de production, ce qui augmentera leurs besoins en main-d’œuvre qualifiée.

➤ Alfred Weber : La localisation industrielle « Développement industriel »
Alfred Weber (1910)17 essaye d’expliquer le processus d’industrialisation qui a lieu en Allemagne au cours du 20ème siècle. Comment les entreprises industrielles opèrent-elles leur choix de localisation? Il recherche a déterminer le point optimal de la localisation d’une unité de production et en parallèle de maximiser ses profits. Pour Weber, les facteurs influant sur cette localisation sont au nombre de trois : deux facteurs régionaux (les coûts de transport et les coûts de main d’œuvre) et un facteur local (les forces d’agglomérations). Les coûts de transport sont le facteur le plus important (supposés proportionnellement au poids et à la distance). La localisation spatiale de l’unité industrielle se fera sur un point d’équilibre qui permettra de garantir soit un approvisionnement continu et dans les moindres coûts en facteurs de production (matière première ou main d’œuvre) sois une proximité maximale des aires de marché.

➤  Walter Christaller : la localisation du secteur tertiaire
Walter Christaller18 le fondateur de « la théorie des places centrales » en 1933, soulève un nouveau problème de localisation celui du secteur tertiaire. Pour Christaller, la hiérarchie des villes est fondée sur leurs activités tertiaires et les services rendus à leur hinterland. La ville en tant qu’espace dynamique produit et diffuse des produits à une population dispersée autour de sa périphérie, cette diffusion tient compte des distances donc des coûts de transport. La notion de distance détermine l’étendue de la zone d’influence de chaque centre urbain. Cette distance est celle pour laquelle les consommateurs sont disposés à parcourir pour bénéficier d’un bien ou d’un service offert. Les places centrales secondaires exercent seulement les fonctions courantes, tandis que les places centrales principales offrent, en outre, certaines fonctions plus rares.

➤ Krugman : nouvelle économie géographique «Externalités, agglomération »
Krugman (1998)19 identifie l’émergence d’une « nouvelle économie géographique ». L’objet premier de ses travaux est d’expliquer, à l’intérieur d’un pays, de structures spatiales de type centre périphérie au moyen de modèles d’équilibre général dans lesquels la répartition géographique de l’activité des entreprises, mais également la répartition de la population sont considérées comme des variables endogènes. La NEG propose d’expliquer la distribution spatiale des activités économiques comme le résultat de la confrontation de deux types de forces opposées : les forces centripètes et les forces centrifuges. Les forces centrifuges favorisent la dispersion des activités économiques dans l’espace. Elles incitent les firmes à s’implanter loin les unes des autres pour satisfaire la demande des divers marchés. À l’inverse, les forces centripètes poussent à la concentration et à l’agglomération des activités économiques. Elles créent une incitation à la concentration des firmes et des travailleurs.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE 
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’INTERACTION PORTARRIERE-PAYS
Introduction
Section 1 : Attractivité économique du territoire et logiques d’implantation des
entreprises
Section 2 : Performances portuaire
Section 3 : Interaction port-arrière-pays
Conclusion
CHAPITRE II : LA MARITIMISATION ECONOMIQUE
Introduction
Section 1 : Présentation de la géographie économique de l’Algérie
Section 2 : Présentation du système maritime et portuaire en Algérie
Section 3 : La dépendance des activités industrielles de l’Algérie au trafic maritime
Conclusion
CHAPITRE III : ACTIVITE INDUSTRIELLE ET SON LIEN AU PORT DE BEJAIA
Introduction
Section 1 : Présentation du terrain de l’étude et de l’enquête
Section 2 : Présentation de l’échantillon et analyse des facteurs de localisation
Section 3 : La dépendance aux importations et évaluation qualité des services
maritimes
Conclusion
CONCLUSION GENERALE

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