Phase de pénétration du virus dans la cellule hôte
L’entrée du virus dans la cellule cible s’effectue grâce à une reconnaissance entre la glycoprotéine externe du VIH et son récepteur sur la cellule hôte. Cette interaction induit un changement conformationnel de la gp 120 suite à la reconnaissance d’une région particulière de cette protéine par des corécepteurs tels que la Cystéine Chemokine Receptor de type 5 (CCR5) et la fusine encore appelée CX Chemokine Receptor de type 4 (CXCR4). Il en résulte une fusion de l’enveloppe virale avec la membrane de la cellule grâce à la GP 41 : c’est l’attachement. Le matériel infectieux du virus est alors injecté dans la cellule : c’est la pénétration.
Phase de séropositivité asymptomatique
Trois mois après la contamination, les anticorps anti-VIH sont détectables dans le sang : c’est la période de séroconversion. Elle sera suivie d’une longue période au cours de laquelle la personne séropositive n’aura aucun signe clinique. Cette personne sera en bonne santé apparente, mais pourra transmettre le VIH selon les voies classiques. C’est donc une phase d’infection chronique, cliniquement latente, mais biologiquement active, avec réplication virale constante, en particulier dans les organes lymphoïdes. C’est la phase la plus longue de l’histoire naturelle de la maladie [20]. A ce stade, la sérologie rétrovirale est positive, de même que la détection de l’antigène P24 et de l’ARN viral ou de l’ADN proviral [13].
TRANSMISSION DU VIH EN MILIEU DE SOINS
L’AES est défini comme tout contact accidentel avec du sang ou un liquide biologique potentiellement contaminant suite à une effraction cutanée, une projection sur une muqueuse ou sur une peau lésée [30]. Le portage chronique du VIH est constant chez les patients infectés par ce virus. Tout patient ayant le virus est donc susceptible d’être la source d’une contamination lors d’un accident avec exposition au sang. Ce risque est évalué à 0,32% suite à un accident percutané et à 0,03% par exposition cutanéomuqueuse. Cependant, d’autres agents infectieux hautement pathogènes sont plus transmissibles que le VIH. En effet, suite à un accident percutané, le virus de l’hépatite C est dix fois plus transmissible que le VIH, et le virus de l’hépatite B cent fois plus [30].
ORGANISATION DU SYSTÈME SANITAIRE DU SENEGAL
Le système de santé du Sénégal épouse une forme pyramidale à 3 niveaux. La base de cette pyramide correspond à l’échelon périphérique : c’est le District sanitaire qui constitue la zone opérationnelle du système de santé. Il comprend un ou plusieurs centres de santé et des postes de santé installés dans les communes, les chefs-lieux de communautés rurales et les villages peuplés. Chaque centre de santé supervise des postes de santé, qui à leur tour supervisent des cases de santé. Il existe actuellement 75 Districts sanitaires dirigés en majorité par des médecins de santé publique (doctorat en Médecine humaine et Certificat d’études spéciales ou master en santé publique). Le niveau intermédiaire est représenté par la Région médicale, c’est le niveau tactique. Elle assure la coordination, la supervision, l’inspection et le contrôle des structures sanitaires publiques et privées de la région. Elle organise la collaboration technique entre toutes les structures régionales de santé et les assiste dans leurs tâches. Les soins de ce niveau sont assurés par les EPS 2, encore appelés hôpitaux régionaux. Il existe 14 régions médicales dirigées chacune par un médecin de santé publique, avec 13 EPS 2. Le sommet de la pyramide sanitaire est constitué par le niveau central. Ilcomprend : le cabinet du ministre, les directions et les services rattachés. C’est le niveau normatif et stratégique. À ce niveau sont associés les établissements publics de santé (EPS) de niveau 3 encore appelés centres hospitaliers nationaux. Ces structures sanitaires représentent le niveau de référence le plus élevé du système du fait de leur haute spécialisation. Dans le cadre de la prise en charge du VIH, le système de recours suit les différents niveaux de la pyramide, allant de la base vers le sommet. Le suivi des personnes vivant avec le VIH se fait au niveau des EPS et des centres de santé.
Service de Chirurgie pédiatrique du CHNHALD
Il s’agit d’un service à vocation universitaire, logé au sein de l’hôpital A. Le Dantec. Le personnel médical est constitué de deux professeurs, d’un assistant, d’un interne et d’étudiants au CES/DES de chirurgie pédiatrique. Le volet paramédical et technique est dirigé par l’infirmier major du service qui est à la tête d’une équipe de 22 agents, dont des infirmiers, des aides-soignants, des garçons et filles de salle. Il y a deux secrétaires administratifs dans ce service. Le service fonctionne tous les jours 24 heures sur 24. En dehors des heures de travail (8heures 30 à 16heures) et des week-end, une équipe de garde constituée de 2 chirurgiens et d’un personnel paramédical assure la continuité des soins et s’occupe des urgences chirurgicales. Les salles d’opération sont situées à l’intérieur du service, mais les lits de déchoquage accueillant les urgences avant leur intervention se trouvent au niveau du service des urgences chirurgicales de l’hôpital, qu’il partage avec les services d’orthopédie, de chirurgie générale et de cancérologie.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTÉRATURE
I. DÉFINITION
II. SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE DE L’INFECTION À VIH
II.1. Dans le monde
II.2. En Afrique subsaharienne
II.3. Au Sénégal
II.4. Chez les enfants
III. AGENT PATHOGÈNE
III.1. Structure du VIH
III.2. Tropisme du VIH
III.3. Réplication du VIH
III.4. Voies de transmission du VIH
IV. HISTOIRE NATURELLE DE L’INFECTION À VIH CHEZ L’ENFANT
IV.1. Phase aigüe de primo-infection
IV.2. Phase de séropositivité asymptomatique
IV.3. Phase de séropositivité symptomatique
V. PRISE EN CHARGE DE L’INFECTION À VIH CHEZ L’ENFANT
V.1. Prise en charge psychosociale
V.2. Prise en charge nutritionnelle
V.3. Prise en charge vaccinale
V.4. Prise en charge médicale
V.5. Prise en charge des infections opportunistes
V.6. Prise en charge par les ARV
V.7. Prévention de l ’infection à VIH
VI. ATTITUDES ET PRATIQUES DU PERSONNEL MÉDICAL
VI.1. Définition et concepts
VI.2. Stigmatisation et discrimination des personnes infectées par le VIH
VII. TRANSMISSION DU VIH EN MILIEU DE SOINS
VII.1. Épidémiologie de la transmission du VIH en milieu de soins
VII.2. Action des agents physiques et chimiques sur le VIH
VII.3. Prévention des AES professionnels liés au VIH
VII.4. Prise en charge des accidents d’exposition
VIII. ORGANISATION DU SYSTÈME SANITAIRE DU SENEGAL
DEUXIÈME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. CADRE DE L’ÉTUDE
I.1. Centre hospitalier national d’enfants Albert Royer (CHNEAR)
I.2. Service de Pédiatrie de l’hôpital Abass Ndao (HAN)
I.3. Service de pédiatrie de l’hôpital général de Grand Yoff (HOGGY)
I.4. Service de pédiatrie du Centre hospitalier national Aristide le Dantec (CHNHALD)
I.5. Service de Chirurgie pédiatrique du CHNHALD
II. MÉTHODOLOGIE
II.1. Période d’étude
II.2. Type d’étude
II.3. Population d’étude
II.4. Définition opérationnelle des variables
II.5. Collecte des données
II.6. Aspects éthiques
II.7. Plan d’analyse
III. RÉSULTATS
III.1. Étude descriptive
III.2. Étude analytique
IV. DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
RÉFÉRENCES
ANNEXES
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