La tenue professionnelle
La tenue professionnelle doit être complète et constituée d’une blouse, d’une coiffe et de chaussures autres que les chaussures de ville. La blouse à manches courtes est recommandée car les manches longues au cours d’une séance de soin entrent en contact avec la figure, les vêtements du patient et donc peuvent véhiculer les germes d’un patient à l’autre puisque le praticien ne change pas de blouse après chaque patient. La tenue professionnelle doit offrir au praticien et à son environnement immédiat une protection optimale, c’est à dire qu’elle doit être suffisamment longue recouvrant le maximum de surface corporelle, et suffisamment imperméable aux liquides que sont le sang, la salive et les projections. Elle ne doit être portée que dans l’enceinte du cabinet dentaire, changée une fois par jour sinon une fois souillée, et lavée de préférence au cabinet dentaire. Lorsque ce nettoyage est réalisé à domicile, la tenue professionnelle doit être transportée dans un sachet imperméable et lavée isolément à l’aide d’un détergent et d’eau à 90°. La coiffe doit recouvrir tous les cheveux de façon qu’ils n’entrent pas en contact avec le patient et les instruments.
Les moyens chimiques
La production de la salive a lieu sous l’influence du système sympathique. L’appréhension que peuvent ressentir certains patients en s’installant sur le fauteuil entraine une sécrétion salivaire largement augmentée pouvant aller jusqu’à l’émission spasmodique et puissante du liquide. Devant l’abondance de salive, le praticien prescrit au patient un produit inhibiteur du système sympathique qui stopperait provisoirement la sécrétion de salive.
L’atropine C’est une molécule anti-cholinergique s’opposant aux effets bradycardisant de l’acétylcholine. Elle a également une action antispasmodique entrainant une diminution des sécrétions salivaire, digestive, gastrique, bronchique. Principe actif de la belladone, elle ne doit pas être utilisée à une dose < 0,5mg au risque de majorer la bradycardie. De plus, la résorption de l’atropine est rapide mais incomplète et irrégulière et sa diffusion large. Elle se manifeste au niveau de tous les effecteurs du système parasympathique.
Le Diazote (N2) Durant l’administration du protoxyde d’azote, il n’y a pas d’augmentation de la sécrétion salivaire. L’accumulation de la salive dans la cavité buccale n’est liée qu’à la diminution de la fréquence des déglutitions. Cet inconvénient est pallié par l’aspiration présente au fauteuil. L’utilisation du protoxyde d’azote comme anesthésique entraine des nausées et vomissements qui sont plus dûs au manque d’oxygène. Ces problèmes sont considérablement réglés lorsque la concentration du protoxyde d’azote est réduite de 5 à 10%, uniquement possible dans la méthode de titration. L’administration limitée à 50% avec ou sans titration. De même, le Diazote permet de désinfecter le contenu canalaire ainsi que les parois à l’aide d’un produit antiseptique : la pâte Sargenti qui a des propriétés antiseptiques et hémostatiques.
Les indications de la digue
La siccité absolue du champ opératoire en Odontologie est aujourd’hui un critère important pour obtenir des soins de qualité et assurer une bonne prévention contre les infections transmises par les fluides buccaux (68, 32). Trois domaines d’indications se sont principalement dégagés dans l’utilisation de la digue:
– Du point de vue des matériaux particulièrement dans l’utilisation de certains matériaux techniquement délicats (hypochlorite de sodium, amalgame, etc.)
– Prophylaxie d’exposition infectieuse par une protection du patient et du personnel soignant
– Considérations techniques de traitement : protection contre l’aspiration et/ou ingestion d’instruments endocanalaires, en Pédodontie lors de la pose de sealants par exemple, etc.
Quick dam
C’est un ensemble comprenant la feuille de latex et le cadre. Le caoutchouc est tenu dans un cadre de plastique en forme d’ellipse. Ce système est utilisé avec une pince à poinçonner et, selon les circonstances, avec un auxiliaire de rétention. L’emplacement des dents à isoler est marqué sur le quick dam avec un crayon feutre à l’aide d’un patron inclus dans le système et est ensuite poinçonné avec la pince. Le Quick dam est replié et placé dans la bouche du patient de façon telle qu’en vue latérale, il forme un « U » avec l’ouverture vers l’avant. Le champ opératoire est ainsi isolé des muqueuses, des lèvres et des joues voisines à l’anneau de plastique. Pour un contrôle optimal de la mise à sec, le fabricant indique que l’anneau de plastique doit être ajusté à l’intérieur des joues et des lèvres.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I-HYGIENE ET ASEPSIE AU CABINET DENTAIRE
1.1 La tenue professionnelle
1.2 Les lunettes
1.3 Les masques
1.4 Le lavage et l’hygiène des mains
1.5 L’instrumentation
1.6 Le patient
II- LE CHAMP OPERATOIRE EN ENDODONTIE
2.1 Les moyens chimiques
2.1.1 L’Atropine
2.1.2 Le diazote (N2)
2.2 Les moyens physiques
2.2.1 Les rouleaux de coton salivaires
2.2.2 Les drys-angles et les drys-tips
2.2.3 Les systèmes d’aspiration
2.2.3.1 La pompe à salive
2.2.3.2 Les canules d’aspiration
2.2.3.3 Le multiseptor
2.2.3.4 Le vac ejector
2.2.4 La digue
III- LA DIGUE EN ENDODONTIE
3.1 Définition
3.2 Historique
3.3 Les éléments constitutifs de la digue
3.3.1 Le matériel de base
3.3.1.1 La feuille de digue
3.3.1.2 Le crampon ou clamp
3.3.1.3 La pince emporte-pièce
3.3.1.4 La pince porte-crampon
3.3.1.5 Le cadre à digue
3.3.1.6 Le guide de perforation
3.3.2 Les accessoires pour digue dentaire
3.3.2.1 Les cordes stabilisatrices élastiques « Wedjets »
3.3.2.2 Les coins inter dentaires en bois
3.3.2.3 Les serviettes pour digue dentaire ora-sheild
3.3.2.4 Les tampons encreurs
3.3.2.5 Les lubrifiants
3.3.2.6 Le fil de soie floche ciré
3.4 La mise en place de la digue
3.4.1 Les préalables
3.4.1.1 Préparation de la zone à isoler
3.4.1.2 Choix et essayage du crampon
3.4.1.3 Préparation de la feuille de digue
3.4.2 La pose de la digue proprement dite
3.4.2.1 Technique 1 : « La digue d’abord »
3.4.2.2 Technique 2: « Arceau dans la feuille de latex »
3.4.2.3 Technique 3 : « Le crampon d’abord »
3.4.2.4 Technique 4 : « Le tout ensemble »
3.5 Les indications de la digue
3.6 Les contre-indications
3.7 Les avantages de la digue
3.7.1 Isolation de qualité
3.7.2 Facilité d’accès
3.7.3 Meilleure visibilité
3.7.4 Ergonomie améliorée
3.7.5 Meilleure qualité du travail
3.7.6 Gain de temps et confort
3.7.7 Asepsie
3.7.8 Sécurité du travail et responsabilité médico-légale
3.8 Les inconvénients de la digue
3.8.1 Le temps de pose
3.8.2 Le coût
3.8.3 La difficulté de pose
3.8.4 L’inconfort du patient
3.9 Autres types de digues et accessoires
3.9.1 Quick dam
3.9.2 Optradam
3.9.3 Digue liquide
3.9.4 Optidam
3.9.5 Crampon à usage unique Insti-clamp (Zirc)
3.9.6 Soft-clamp
DEUXIEME PARTIE : ATTITUDES ET CONNAISSANCES DES PRATICIENS DU DEPARTEMENT DE DAKAR SUR LA DIGUE EN ENDODONTIE
I- JUSTIFICATION ET OBJECTIFS
II- MATERIELS ET METHODES
III- RESULTATS
3.1 Caractéristiques socioprofessionnelles
3.1.1 Le sexe
3.1.2 Le secteur d’activité
3.1.3 Le lieu d’obtention du diplôme
3.1.4 L’année d’obtention du diplôme
3.2 Les connaissances sur la digue
3.2.1 La formation sur la digue
3.2.2 Les avantages de la digue
3.2.3 Les inconvénients de la digue
3.3 L’utilisation de la digue
3.3.1 Le taux d’utilisation
3.3.2 Le mode d’approvisionnement
3.3.3 Les raisons de l’absence d’utilisation de la digue
3.3.4 Les dispositifs alternatifs à la digue
3.4 Les accidents en absence d’utilisation de la digue
IV- DISCUSSIONS
4.1 L’utilisation de la digue
4.2 Les connaissances sur la digue
4.3 Les accidents survenus en l’absence de la digue
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES
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