Attitude face à la relation avec l’enfant

Attitude face à la relation avec l’enfant

Hypothèse 3 : soutien formel

Afin de distinguer les diverses sources de soutien formel investiguées dans la Grille d ‘évaluation du réseau de soutien social des parents (Morin, 2010a; d’ après Jourdan- Ionescu, Desaulniers, & Palacio-Quintin, 1996), divers scores ont été compilés : un score total, un score intervenant ressource, un score intervenant à l’ application des mesures et un score ressources externes 1. Il faut préciser que la taille de l’ échantillon pour ce questionnaire est de 11 participantes, les réponses de la participante 8 n’ayant pas pu être utilisées, car le questionnaire n’a pas été rempli adéquatement.

Score total

En premier lieu, afin de comparer la quantité et la diversité de soutien formel disponible lors des placements positifs à celui offert pour les placements problématiques, le nombre total de catégories de personnes rémunérées identifiées parmi les huit suggérées3 est calculé pour chacune des grilles complétées par les participantes.
Le score total de soutien formel du placement positif et celui du placement problématique sont ensuite comparés pour chacune des mères d’ accueil participantes à
Gardienne, professeure/éducatrice de l’ enfant, thérapeute de l’enfant, médecin/hôpital, autres services sociaux, sources de soutien formel identifiées dans la catégorie « Autre » (p. ex., psychologue pour le parent d’accueil). l’aide du test des rangs de Wilcoxon. Il n’ y a pas de différence significative entre la quantité de sources de soutien formel lors des placements positifs et lors des placements difficiles (Z= 1,715 , p = 0,086), bien que le niveau de signification près du seuil de 0,05 suggère une certaine tendance qui aurait peut-être été confirmée avec un échantillon plus grand. Toutefois, l’examen des données permet de constater que pour certaines participantes, il y aura plus de sources de soutien formel lors du placement difficile, alors que dans d’ autres cas, il n’y aura aucune différence ou encore, il y aura plus de sources de soutien formel lors du placement positif.

Score intervenant ressource/score intervenant à l’application des mesures

Dans un deuxième temps, la qualité du soutien offert par l’ intervenant ressource et celle du soutien de l’ intervenant à l’ application des mesures ont été examinées individuellement. Un score de soutien médian a donc été calculé pour chacune des grilles complétées par la participante, et ce, pour l’ intervenant ressource et l’ intervenant à l’ application des mesures. Seules les réponses aux quatre premières situations de la grille ont été incluses dans ce score médian. La situation « Quand vous vouliez vous détendre, avoir du plaisir ou faire des folies, avec qui le faisiez-vous? » n’a pas été retenue étant donné que cette forme de soutien dépasse le rôle des intervenants.
La situation « Lorsque vous aviez un besoin matériel (argent, travaux domestiques, transport, etc.), qui vous aidait? » a également été mise de côté puisqu’ elle concernait davantage un soutien matériel qui dépend davantage du système (politiques et procédures des Centres jeunesse) que des intervenants. Il n’y a pas de différence significative entre la qualité du soutien formel lors des placements positifs et lors des placements difficiles, que ce soit pour l’intervenant ressource (Z= 0,135, P = 0,892) ou pour l’intervenant à l’application des mesures (Z= 1,496,p = 0,135).

Score de soutien formel – ressources externes

Finalement, le soutien formel qUI provient d’ autres sources que du Centre jeunesse a été analysé individuellement. Ainsi, le nombre total de catégories de personnes identifiées parmi les catégories de soutien formel suggérées qui sont externes aux Centres jeunesse 1 est calculé pour chacune des grilles complétées par les participantes. Le score de soutien formel – ressources externes du placement positif et celui du placement problématique, sont ensuite comparés pour chacune des mères d’accueil participantes à l’aide du test des rangs de Wilcoxon. Il n’ y a pas de différence significative entre la quantité de sources de soutien formel – ressources externes lors des placements positifs et lors des placements difficiles (Z= 1,725, P = 0,084). Toutefois, le niveau de signification se rapproche du seuil de 0,05, ce qui suggère une certaine tendance qui aurait peut-être été confirmée avec un échantillon plus grand. Ici aussi, l’examen des données permet de constater qu’ il y aura plus de sources de soutien formel – ressources externes lors du placement difficile pour certaines participantes, lors du placement positif pour d’autres participantes, alors que dans d’autres cas, il n’y aura aucune différence .
La troisième hypothèse selon laquelle l’étendue du réseau de soutien social formel est plus grande lors du placement positif que lors du placement problématique n’a donc pas pu être confirmée.

Hypothèse 4 : soutien informel

Afin de comparer la diversité du soutien informel disponible lors des placements positifs à celui offert pour les placements problématiques, le nombre total de catégories’ de personnes non rémunérées identifiées parmi les douze suggéréesl dans la Grille d ‘évaluation du réseau de soutien social des parents (Morin, 201Oa; d’après Jourdan- Ionescu, Desaulniers, & Palacio-Quintin, 1996)2 est calculé pour chacun des deux placements décrits par les participantes. Par la suite, un test des rangs de Wilcoxon est utilisé pour la comparaison de ces scores pour chacune des mères d’accueil participantes. Les sources de soutien informel sont significativement (Z = 2, P = 0,041) plus nombreuses et diversifiées lors des placements positifs que lors des placements
difficiles. Le conjoint(e) est la source de soutien la plus souvent citée. Toutes les participantes sauf une ont identifié leur conjoint ou conjointe comme source de soutien.
Cette participante était divorcée et n’a d’ ailleurs identifié aucune source de soutien informel, que ce soit pour le placement positif ou problématique. La quatrième Conjoint/conjointe, enfants, parents, beaux-parents, frères/soeurs, frères/soeurs du conJomt, amis, voisins, autres familles d’accueil, gardienne, prête. Sources de soutien informel identifiées dans la catégorie « Autre» (p. ex., tante).
hypothèse selon laquelle l’ étendue du réseau de soutien social informel est plus grande lors du placement positif que lors du placement problématique est donc confIrmée.

Analyse qualitative exploratoire

L’analyse des entrevues a permis d’ identifIer une multitude de thèmes qui seront présentés en fonction des six questions de recherche défInies au préalable. Chaque thème sera illustré par quelques citations tirées des entrevues réalisées.

Question de recherche 1 : sources de motivations

Les participantes sont motivées par divers facteurs dans leur décision de devenir parent d’accueil et parfois, il y a même plus d’une raison à l’ origine de leur choix. Trois grandes motivations ont été identifiées dans le cadre de cette recherche, soit la motivation altruiste, le désir d’enfant et la recherche d’un emploi.
La motivation la plus souvent invoquée (n = Il) est altruiste, soit de « pouvoir aider un enfant à la fois en le choyant. » (Participante 2). Une participante dit vouloir: « [ … ] donner à ces enfants, le goût d’aimer, de jouer, d’avoir du plaisir, de partager, [ … ] vivre la famille et le partage. » (Participante 12). Sur ces onze participantes, six ont décidé de devenir famille d’accueil suite à la rencontre d’un enfant en diffIculté. Parmi celles-ci, quelques participantes ont reçu l’ enfant en question en placement spécifique avant de devenir famille d’accueil régulière, alors que d’autres sont devenus famille d’ accueil sans nécessairement accueillir l’enfant à l’origine de leur motivation. Cette rencontre a eu lieu dans divers contextes, soit familial, professionnel ou social. Par exemple, au niveau familial, un membre de la famille élargie pouvait être famille d’ accueil, mais ne pas pouvoir continuer à héberger un enfant, alors que dans d’autres cas, c’est un enfant de la famille élargie qui avait besoin d’être accueilli. D’autres mères d’accueil ont rapporté avoir rencontré un enfant en difficulté dans le cadre de leur travail ou de leur implication communautaire.

Question de recherche 2 : défis

Considérant l’historique des enfants qu’ ils accueillent, mais aussi la confusion qu’ ils semblent percevoir dans leur rôle, à mi-chemin entre travailleur et aidant naturel, il n’est pas étonnant de constater que les défis que rencontrent les parents d’ accueil soient considérables.
Une première catégorie de défis concerne la relation avec l ‘enfant (n = 10). Tout d’abord, le rôle même de famille d’ accueil, « intervenir correctement pour pallier aux manquements vécus par le jeune avant son placement, assurer un recadrage adéquat » (Participante 2), peut être en soi un défi. Les parents d’ accueil, bien qu’ ils soient conscients du passé difficile des enfants qu’ ils accueillent, ne sont pas bien préparés à travailler avec les problématiques des jeunes placés, telles que le trouble d’ attachement.
« La formation. [ … ] la préparation à la réalité des enfants qu’on accueille. En fait, le manque de préparation. [ … ] On n’ est pas préparés, on n’est pas équipés. » (Participante 7). Bien que certains parents bénéficient d’une expérience acquise avec leurs propres enfants, celle-ci n’est pas nécessairement avantageuse pour la famille d’ accueil puisqu’ elle peut malles préparer à ce rôle distinct. Ainsi, lorsqu’ ils deviennent parents d’ accueil, ils ont des attentes particulières sur ce que devrait être l’ enfant, sur ce que devraient être ses réactions normales, mais aussi, sur les interventions qui devraient être efficaces. Par conséquent, sans préparation adéquate à leur réalité particulière, les réactions et les comportements du parent d’ accueil peuvent être inefficaces ou même néfastes pour l’enfant placé.
Comme parent biologique là, moi j ‘ai été parent biologique avant, pis comme parent biologique, on a des réflexes qui ne sont pas les bons avec des enfants qui ont des troubles d’attachement, qui ont, qui sont carencés, qui sont poqués [abimés] par la vie (Participante 7).
Considérant la diversité et l’intensité des expériences vécues par les jeunes, une attitude empathique, d’écoute et de tolérance est essentielle, bien que le maintien d’une telle attitude représente un défi important aux yeux des participantes. Une des participantes parle d’ ailleurs de l’importance de l’ ouverture du parent d’accueil face aux perspectives différentes des enfants placés:
Un grand défi aussi, c’ est être capable d’arriver à faire face à … je ne dirai pas l’affrontement, mais la confrontation des valeurs euh … ils ne sont pas placés à la même place. Ça ne veut pas dire que les leurs ne sont pas bonnes et que les miennes sont meilleures, mais c’est différent (Participante 5).
De plus, il n’est pas toujours évident d’ être cohérent et constant dans ses interventions, de « faire avec et non faire pour le jeune » (Participante 13) ou même de tout simplement « savoir donner de l’ attention, des soins et de l’amour à un enfant qui n’est pas le sien, sans rien attendre en retour » (Participante 1 0) afin qu’ il développe un sentiment d’appartenance dans la famille. En somme, ce premier grand défi, c’est de permettre l’évolution du jeune placé.
Le plus grand défi, je pense que c’ est de trouver la passion d’un enfant. Ok? Si tu trouves la passion, exemple, si un enfant adore le hockey ok, et que tu lui fais vivre cette passion-là, je pense que tu as une motivation qui fait que tu amènes un enfant au but qu’ il veut atteindre, vous comprenez. Je pense que c’est ça le plus gros défi. [ … ] Quand qu’on a une passion, vous comprenez, que ce serait du violon, de la natation ou quelle que soit la passion, si un enfant trouve une passion et que nous on peut motiver cet enfant-là dans cette passion-là, on peut, mon dieuje pense qu’on fait des miracles (Participante 14).
Il faut toutefois éviter de « vouloir plus que le jeune» (Participante 12) et s’assurer de respecter ses désirs dans les interventions auprès de lui. Je pense qu’ il faut rester réaliste dans nos attentes qui sont pas nécessairement celles de la jeune parce que bon … on fait des projets et on voit ce qu’ ils
pourraient être, mais ce n’ est pas nécessairement ce qu’elle désire et ce qu’ elle veut… (Participante 5).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Sommaire
Liste des tableaux 
Liste des figures
Remerciements
Introduction
Chapitre 1. Cadre théorique
1.1 Perspective écosystémique
1.2 Perception et réalité
1.2.1 Théorie écologique de la perception
1.2.2 Interactionnisme symbolique
1.2.3 Prophétie autoréalisatrice
1.2.4 Attitudes
1.3 Maltraitance
1.3.1 Défrition
1.3.2 Facteurs de risque
1.3.3 Caractéristiques des enfants maltraités et conséquences de la maltraitance
1.3.3.1 Conséquences sur l’attachement
1.4 Famille d’accueil
1.4.1 Définition
1.4.2 Contexte sociopolitique
1.4.3 Expérience des familles d’accueil
1.4.3.1 Motivations et récompenses
1.4.3.2 Satisfaction et facteurs de protection
1.4.3 .3 Stress et facteurs de risque
1.4.3.4 Besoins
1.5 Placement
1.5.1 Définition
1.5.2 Facteurs de réussite et d’échec du placement en famille d’accueil
1.5.2.1 Perception des familles d’accueil de la réussite et de l’échec du placement
1.6 Problématique
1.6.1 Objectifs de recherche
1.6.1 .1 Hypothèses: volet quantitatif
1.6.1.2 Questions de recherche: volet qualitatif exploratoire
Chapitre 2. Méthode 
2.1 Participantes
2.2 Approche méthodologique
2.2.1 Volet quantitatif
2.2.2 Volet qualitatif exploratoire
2.3 Outils de collecte des données
2.3.1 Questionnaire sociohistorique : famille d’ accueil
2.3.2 Questionnaire sur le type de placement
2.3.3 Échelle d’attitudes parentales
2.3.4 Questionnaire de perception
2.3.5 Grille d’évaluation du réseau de soutien social des parents
2.4 Déroulement
Chapitre 3. Résultats 
3.1 Analyses quantitatives
3.1.1 Caractéristiques des enfants placés
3.1.1.1 Âge
3.1.1.2 Durée du placement
3.1.1.3 Maltraitance
3.1.1 .4 Difficultés
3.1.2 Hypothèse 1 : attitude face à la relation avec l’enfant
3.1.3 Hypothèse 2 : perception de la sécurité du style relationnel de l’enfant
3.1.4 Hypothèse 3 : soutien formel
3.1.4.1 Score total
3.1.4.2 Score intervenant ressource/score intervenant à l’application des mesures
3.1.4.3 Score de soutien formel- ressources externes
3.1.5 Hypothèse 4: soutien informel
3.2 Analyse qualitative exploratoire
3.2.1 Question de recherche 1 : sources de motivations
3.2.2 Question de recherche 2 : défis
3.2.2.1 Facteurs de risque
3.2.3 Question de recherche 3 : sources de résilience
3.2.3.1 Récompenses
3.2.3.2 Facteurs de protection
3.2.4 Question de recherche 4 : définition de la réussite du placement
3.2.5 Question de recherche 5 : facteurs de réussite
3.2.6 Question de recherche 6 : facteurs d’échec
3.2.7 Synthèse
Chapitre 4. Discussion 
4.1 Analyse de l’ échantillon
4.2 Analyse quantitative
4.2.1 Hypothèse 1 : attitude face à la relation avec l’ enfant
4.2.2 Hypothèse 2 : perception de la sécurité du style relationnel de l’enfant
4.2.3 Hypothèse 3 : soutien formel
4.2.4 Hypothèse 4 : soutien informeL
4.3 Analyse qualitative
4.3.1 Question de recherche 1 : sources de motivation
4.3.2 Question de recherche 2 : défis et facteurs de risque
4.3.3 Question de recherche 3 : sources de résilience
4.3.4 Question de recherche 4 : définition de la réussite du placement
4.3.5 Question de recherche 5 : facteurs de réussite
4.3.6 Question de recherche 6 : facteurs d’échec
4.4 Analyse des résultats qualitatifs et quantitatifs
4.4.1 Facteurs clés pour la pérennité des familles d’ accueil et la réussite du placement
4.4.1.1 Soutien social et collaboration
4.4.1.2 Amour et relation
4.4.1.3 Reconnaissance
4.4.1.4 Influences réciproques entre les thèmes
4.5 Contribution de la recherche
4.6 Limites
Conclusion 
Références
Appendice A. Communiqué de presse 
Appendice B. Formulaire de consentement 
Appendice C. Courriel aux présidents et aux administrateurs des associations
régionales de la FQF A 
Appendice D. Questionnaires aux familles d’accueil

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *