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LES ASPECTS REGLEMENTAIRES
Classification et rรจglementation en France et en Europe
Tout dโabord, il faut noter que les cendres volantes de centrales thermiques sont considรฉrรฉes comme un โdรฉchetโ dans la liste du Dรฉcret de la communautรฉ europรฉenne numรฉro 2002-540 du 18 avril 2002 relatif ร la classification des dรฉchets. Elle classe les cendres volantes en tant que Rรฉsidu de Procรฉdรฉ Thermique (RPT), qui porte le numรฉro de code 10 01 02 lorsqu’il provient d’une centrale thermique ร charbon pulvรฉrisรฉ et 10 01 19 lorsqu’il provient de centrales ร Lit Fluidisรฉ Circulant. Elles ne sont pas classรฉes โdรฉchet industriel spรฉcialโ et ne sont pas non plus considรฉrรฉes comme un dรฉchet dangereux [Dรฉcret nยฐ 2002-540 du 18 avril 2002 du 15 mai 1997 relatif ร la classification des dรฉchets du ministรจre de l’environnement].
En ce qui concerne la documentation administrative, on peut citer la circulaire nยฐ96-85 du 11 Octobre 1996, relative aux cendres issues de la filtration des gaz de combustion de combustibles dโorigine fossile dans des installations classรฉes pour la protection de lโenvironnement : dans cette circulaire il sโagit principalement de notifier les modalitรฉs dโรฉlimination et de valorisation des cendres volantes de charbon issues des installations de combustion. Il y est prรฉconisรฉ de bien dรฉterminer les caractรฉristiques physico-chimiques par des contrรดles pรฉriodiques ou par une corrรฉlation entre les compositions du combustible utilisรฉ et les compositions des cendres volantes de charbon correspondantes.
Plusieurs normes concernent aujourdโhui les cendres volantes de charbon provenant des centrales thermiques (essentiellement charbon pulvรฉrisรฉ ยซ CP ยป et lit fluidisรฉ ยซ LF ยป). Le Tableau A- 2 reprรฉsente un listing chronologique de ces normes qui sont spรฉcifiques aux cendres volantes, ainsi que celles qui concernent les produits ou applications qui leur sont liรฉes.
LES CENTRALES THERMIQUES A CHARBON
Les centrales thermiques peuvent รชtre รฉquipรฉes de diffรฉrents types de chaudiรจres. Cependant pour celles qui fonctionnent avec le charbon comme combustible solide, on trouve 3 principales catรฉgories de foyers, dont celles qui seront dรฉveloppรฉes par la suite:
โข Les foyers ร charbon pulvรฉrisรฉ (CP);
โข les foyers ร grille;
โข les foyers ร lit fluidisรฉs (LF).
En dehors de ces diffรฉrents types de foyers, les composantes des chaudiรจres ร combustible solide sont relativement identiques dans les trois familles. Ces systรจmes comprennent une alimentation en carburant et en air, un surchauffeur, un โgenerating bankโ, un รฉconomiseur, un systรจme de chauffage de lโair et un systรจme de manutention des cendres.
En ce qui concerne la rรฉcupรฉration des cendres volantes, les fumรฉes de combustion passent par des dรฉpoussiรฉreurs รฉlectrostatiques appelรฉs รฉlectro-filtres, capables de capter quasiment lโintรฉgralitรฉ des cendres volantes. Lโaddition de filtres ร manches donne la possibilitรฉ dโavoir des rendements ร 99.9% de dรฉpoussiรฉrage des fumรฉes. Le temps escomptรฉ ร la combustion du charbon, ร la fusion, au trajet dans le flux de gaz jusquโaux filtres nโest que de quelques secondes [Hower 2012].
Pour la rรฉcolte et le stockage, ils sโeffectuent en fonction de leur conformitรฉ aux normes en vigueur (NF EN 450). Celles qui pourront รชtre employรฉes dans les ciments et bรฉtons sont conservรฉes ร lโabri de lโhumiditรฉ et de lโair dans des silos, puis transportรฉes par camion-benne ou wagon protรฉgรฉs contre les pluies. Les cendres non conformes ร la norme NF EN 450-1 et non calciques sont mouillรฉes pour รฉviter leur envol sous lโeffet du vent, puis entreposรฉes ร lโextรฉrieur en attendant dโรชtre portรฉes sur des aires de stockage.
Les foyers ร charbon pulvรฉrisรฉ (CP)
Les chaudiรจres ร charbon pulvรฉrisรฉ ont gรฉnรฉralement des puissances atteignant plusieurs centaines de mรฉgawatts. La Figure A- 4 illustre le fonctionnement de ce type de foyer. Tout dโabord le charbon est broyรฉ afin de le rรฉduire en poussiรจre fine qui va servir de combustible. Une fois mรฉlangรฉe ร lโair, cette poussiรจre est injectรฉe puis brรปlรฉe dans une chaudiรจre dont la tempรฉrature de combustion est comprise entre 1200 et 1700ยฐC [Blisset & Rowson, 2012]. Cette combustion produit la chaleur nรฉcessaire pour chauffer lโeau qui circule dans des tuyaux. Sous lโeffet de la chaleur, lโeau se transforme en vapeur ร haute pression et permet dโentraรฎner une turbine. Les rotations de cette turbine (รฉnergie cinรฉtique) sont alors transformรฉes en รฉnergie รฉlectrique grรขce ร un alternateur qui convertit lโรฉnergie transmise par la turbine. Ce mรฉcanisme basรฉ sur lโentraรฎnement dโune turbine par la vapeur est identique ร celui des autres centrales thermiques (gaz, fioul, nuclรฉaire). La technique de ce type de foyer, qui consiste donc ร pulvรฉriser la poussiรจre de charbon et ร la mรฉlanger avec de lโair, est largement utilisรฉe dans les centrales ร charbon. Toutefois, la rentabilitรฉ รฉnergรฉtique de ce procรฉdรฉ dรฉpend de la qualitรฉ du charbon. Le pouvoir calorifique du charbon dรฉpend notamment de sa teneur en carbone. (Tableau A- 1).
Les grilles de combustion
Les principaux types de grilles
Parmi les types de grilles de combustion, on peut distinguer principalement :
– Les grilles ร gradins qui constituent un plan inclinรฉ mouvant sur lequel le combustible brรปle en couche. La couche de combustible est insรฉrรฉe en haut de la grille, souvent ร l’aide d’un poussoir, et le mouvement de la grille fait avancer le combustible en ignition. En bas de la grille, il ne reste plus que les cendres qui sont รฉvacuรฉes dans une fosse. Les grilles ร gradins sont plutรดt utilisรฉes pour les petites chaudiรจres (jusqu’ร 2 ou 3 MW environ) ou pour les ordures mรฉnagรจres.
– Les grilles mรฉcaniques sont constituรฉes d’un tapis roulant mรฉtallique permรฉable ร l’air. Ces grilles utilisent le principe de combustion en couche. Elles sont utilisรฉes presque exclusivement pour le charbon sur une trรจs vaste gamme de puissance de quelques mรฉgawatts ร plus de 100 MW.
– Les foyers ยซ volcans ยป, aussi appelรฉs ยซ understoker ยป. Le combustible est introduit par le dessous de la grille. Ce principe est utilisรฉ pour des puissances n’excรฉdant pas quelques MW.
– Le spreader stoker : Ce type de grille est plus dรฉtaillรฉ ci-dessous car il sโagit de celui qui nous intรฉresse plus particuliรจrement.
NB : Cette liste n’est pas exhaustive tant il existe de techniques de grilles
Le Spreader Stoker (SS)
Le spreader stoker utilise le principe de projection du combustible dans tout l’espace de la chambre de combustion. Le spreader stoker est capable de fonctionner sur une large plage d’utilisations et permet de faire varier facilement la puissance. Le principe de combustion est homogรจne et rรฉgulier dans le temps, il nโy a pas dโร coups dans lโalimentation du combustible, ce qui รฉvite des pics de pollutions.
Un spreader-stoker est constituรฉ :
๏ dโun systรจme dโalimentation et de dosage du combustible spรฉcifique ร chaque type de combustibles en fonction de sa granulomรฉtrie, de sa propension ร sโenchevรชtrer, voรปter, coller, ou inversement ร sโรฉcouler trรจs facilement. Pour les combustibles les plus fins, il sโagit gรฉnรฉralement dโun systรจme de tambour alvรฉolaire. Pour les combustibles ayant une granulomรฉtrie plus รฉlevรฉe, on utilise plutรดt des systรจmes ร chaรฎnes ;
๏ dโun systรจme de projection du combustible dans la chambre de combustion, qui peut fonctionner par projection mรฉcanique ou pneumatique en fonction de la nature du combustible (ces diffรฉrents types de projection sont dรฉtaillรฉs par la suite) ;
๏ dโune grille de combustion qui retient le combustible en fin de combustion et รฉvacue les cendres.
La Figure A- 5 prรฉsente le schรฉma de fonctionnement dโun foyer Spreader Stoker, le combustible est projetรฉ dans la chambre de combustion et brรปle en grande partie en suspension. La combustion se termine en couche mince sur la grille. Les cendres accumulรฉes sur la grille sont รฉvacuรฉs par diffรฉrents moyens selon le type de grille.
Les centrales thermiques Spreader Stoker sont conรงues pour fonctionner de faรงon optimale ร des puissances allant de quelques MW ร plus de 100 MW avec des matiรจres premiรจres issues de la biomasse (bois, รฉcorces, dรฉchets de coupe, bagasse, coques de coton, de fibres de palmistes, de cafรฉ, de riz, dโarachides, de tournesol, rafles de raisins, paille etc.). Cependant, elles peuvent aussi รชtre utilisรฉes dans la combustion des charbons tourbes et lignites. Cette technologie est notamment parfaitement adaptรฉe aux combustibles trรจs humides tels que la bagasse (dรฉchet de canne ร sucre). En revanche, les combustibles doivent avoir une granulomรฉtrie maรฎtrisรฉe et ne pas comporter de corps รฉtrangers. C’est la raison pour laquelle l’utilisation d’un spreader stoker en usine d’incinรฉration des ordures mรฉnagรจres par exemple, nรฉcessite un prรฉ traitement des ordures. Dans ce type de centrale thermique, on a deux principales sous-catรฉgories :
๏ Le Spreader Stoker pneumatique (illustration en Figure A- 6), dont le principe consiste ร souffler le combustible dans la chambre de combustion, a รฉtรฉ crรฉรฉ dans le but de pouvoir valoriser les rรฉsidus des exploitations de la canne ร sucre (la bagasse). Le systรจme a รฉtรฉ utilisรฉ par la suite avec plusieurs autres types de vรฉgรฉtaux. Ce procรฉdรฉ permet une combustion rapide et complรจte. Le systรจme de distribution du combustible permet de suivre avec la plus grande souplesse les variations de charge imposรฉes par le systรจme de rรฉgulation de la chaudiรจre. Les cendres oxydรฉes sโaccumulent entre la grille et le combustible en ignition, celles-ci sont refroidies par le soufflage dโair ร travers le plan de grille, ainsi elles restent toujours granulaires et ne collent pas aux barreaux.
Le spreader stoker pneumatique est dรฉveloppรฉ avec deux types de grilles diffรฉrentes : *La grille basculante, qui est divisรฉe en zones de barreaux pivotants transversaux, actionnรฉs par des dispositifs de basculement automatiques, le dรฉversement des cendres รฉtant provoquรฉ par basculement pรฉriodique du plan de grille.
*La grille tournante forme un tapis roulant mรฉtallique permettant lโรฉvacuation constante des cendres, le plan de grille รฉtant formรฉ par des barreaux qui sont indรฉpendants des chaines de tractions. Pour ces deux types de grille, les barreaux sont en fonte spรฉciale avec une forme qui leur octroie un coefficient de refroidissement รฉlevรฉ.
Le Spreader Stoker pneumatique peut fonctionner en service continu dans les mรชmes conditions que si on utilisait un combustible traditionnel. Il est รฉgalement possible dโassocier dans le foyer dโautres รฉquipements de combustion pour un fonctionnement mixte avec un autre combustible tel que charbon, le fioul ou le gaz.
๏ Le Spreader Stoker mรฉcanique fait partie aujourdโhui des procรฉdรฉs les plus performants pour la combustion du charbon dans des gammes de moyennes puissances. Avec ce procรฉdรฉ, le charbon est projetรฉ et rรฉparti dans la chambre de combustion ร lโaide de pales rotatives, puis une lame dโair assure la diffusion des fines. Le spreader stoker mรฉcanique est constituรฉ d’un ou plusieurs projecteurs mรฉcaniques qui assurent le dosage et la distribution du charbon dans la chambre de combustion, une grille tournante qui assure lโรฉvacuation des cendres en continu, un systรจme d’injection d’air de turbulence et dโun systรจme de rรฉinjection des cendres volantes.
Le systรจme de spreader stoker mรฉcanique permet dโutiliser le charbon dโune faรงon aussi souple que le fioul ou le gaz.
NB : Les foyers LF ne sont pas dรฉveloppรฉs dans cette partie car le procรฉdรฉ est trรจs diffรฉrent et donc mรจne ร des cendres peu comparables avec les cendres de charbon pulvรฉrisรฉ ou celles de Spreader Stoker.
CARACTERISTIQUES DES CENDRES VOLANTES DE CHARBON
Les cendres volantes de centrales thermiques sont composรฉes habituellement dโun mรฉlange de composรฉs minรฉraux et organiques provenant du charbon et des espรจces formรฉes durant la combustion dans la chaudiรจre et dans le flux gazeux [Hower, 2012]. Cโest dans ce sens que leurs propriรฉtรฉs physico-chimiques et minรฉralogiques seront liรฉes au type de charbon, aux conditions de combustion, au mode de traitement des fumรฉes et ร la nature du stockage [Pandey et al., 2010; Meij & Winkel 2007]. Dans ce paragraphe, il sโagira principalement dโune bibliographie sur les cendres siliceuses qui sont celles dont se rapprochent le plus des cendres volantes provenant de chaudiรจre Spreader Stoker.
Composition chimique
Les รฉlรฉments principaux dans une cendre volante de charbon de centrale thermique sont le silicium (Si), lโaluminium (Al), le calcium (Ca) et le fer, ensuite le magnรฉsium (Mg), le potassium (K), le sodium (Na), le soufre (S), le phosphore (P) et le titane (Ti) en pourcentages moins importants. Elles possรจdent aussi de nombreux รฉlรฉments traces tels que lโarsenic (As), le baryum (Ba), le cadmium (Cd), le cuivre (Cu), le manganรจse (Mn), le nickel (Ni), le strontium (Sr), le zinc (Zn), ainsi que certains comme le mercure (Hg), le cobalt (Co) et le chrome (Cr), contenus dans la fraction la plus fine des cendres [Pandey & Singh, 2010 ; Pontes et al., 2010 ; Blisset & Rowson, 2012]. Enfin on retrouve des รฉlรฉments rares comme lโuranium (U), le thorium (Th), nรฉodyme (Nd), samarium (Sm), lanthane (La), yttrium (Y) et gadolinium (Gd) [Smolka-Danielowska, 2010]. Le Tableau A- 4 est un rรฉcapitulatif des compositions chimiques de cendres volantes de centrales thermiques retrouvรฉes dans la littรฉrature.
Il existe un matรฉriau de rรฉfรฉrence standard, pour les cendres volantes de houille, proposรฉ par le National Insitute of Standards ans Technology [NIST, Gaithersburg, Etats-Unis], dont les teneurs certifiรฉes et non certifiรฉes figurent sur le Tableau A- 4. Ainsi pour un pays comme la France, qui dispose de plusieurs types de charbon importรฉs [Tiruta-Bama et al., 2006], les teneurs proposรฉes par le NIST peuvent รชtre acceptรฉes et prises comme rรฉfรฉrence dans le cas des cendres volantes silico-alumineuses.
Des intervalles de valeurs pour plusieurs รฉlรฉments traces dรฉterminรฉs ร partir de 23 cendres volantes produites dans des centrales CP europรฉennes ont รฉtรฉ donnรฉs par les travaux de Moreno et al. (2005) (Tableau A- 4). Ce sont Barbosa et al. (2011) qui ont fourni des donnรฉes relatives ร des cendres rรฉcentes venant de cendres volantes de centrale LFC (Tableau A- 4).
Les cendres volantes de spreader stoker (SS) ne disposent pas de ce type de donnรฉes.
Jambhulkar et Juwarkar (2009) ont notรฉ que les cendres volantes prรฉsentent, suite ร un stockage prolongรฉ (exemple de cendres provenant dโun dรฉpรดt de 10 hectares), une diffรฉrence de teneurs de quelques mรฉtaux : augmentation des teneurs en Cd et diminution pour Cr, Cu, Pb, Zn, et Ni. Par rapport ร la rรฉfรฉrence du NIST, les concentrations de cendres volantes datant dโune soixantaine dโannรฉe ont quasiment toutes diminuรฉes avec lโรขge [Bednar et al., 2010]. Dans le but de pouvoir confronter ces rรฉsultats avec des cendres de fraรฎches productions, ces valeurs sont explicitรฉes dans le Tableau A- 4.
Caractรฉristiques environnementales
๏ La solubilitรฉ des รฉlรฉments contenus dans les cendres volantes dรฉpend des phases auxquelles ils sont liรฉs (phase vitreuse ou cristallisรฉe) et aux conditions (pH, tempรฉrature…) auxquelles ils sont exposรฉs [Blisset & Rowson, 2012].
Le pH des cendres volantes se situe entre 4,5 et 12,0, suivant la teneur en soufre du charbon dโorigine ainsi que de leur teneur en hydroxydes et en carbonates de calcium et de magnรฉsium qui dรฉpendent du procรฉdรฉ de combustion [Franรงois et al., 2006 ; Jambhulkar& Juwarkar, 2009 ; Pandey & Singh, 2010]. Des รฉtudes ont montrรฉ que lโaciditรฉ de lโรฉluรขt issu dโune cendre volante va dรฉpendre du rapport Ca/S. En effet, si ce rapport est infรฉrieur ร 2,5, lโรฉluรขt sera acide et si Ca/S est supรฉrieur ร cette valeur, lโรฉluรขt sera alcalin [Anisworth & Rai, 1987 ; Pandey & Singh, 2010]. Comme le montre lโรฉchantillon de rรฉfรฉrence du NIST prรฉsentรฉ dans le Tableau A- 4, avec un rapport Ca/S de 7.5, lโeffet via le pH a une consรฉquence importante sur la lixiviabilitรฉ des cendres volantes [Izquierdo & Querol, 2012]. Il a รฉtรฉ observรฉ que dans la zone de pH 7-10, les รฉlรฉments Cd, Co, Cu, Fe, Mg, Mn, Ni, Pb, Si, Ti, U et Zn ont une solubilitรฉ minimale contrairement aux anions As, Cr, Se, V et W qui ont un maximum solubilitรฉ mรชme si la prรฉsence de Ca rรฉduit le relargage de As et de V [Izquierdo & Querol, 2012]. La lixiviation des cendres volantes (classe C) de centrale thermique montre quโelles relรขchent dโabord les sels KCl, BaCrO4, NaCl, CaSO4.H2O [Tiruta-Barna et al., 2010]. Selon les รฉtudes de Lapa et al. (2007) et de Rakotoaisoa (2003), la mรฉthode de lixiviation prรฉconisรฉe par la norme EN12457-2 a conduit ร une faible solubilitรฉ des รฉlรฉments traces (As, Cd, Hg, Ni, Pb et Zn) de cendres volantes issues des chaudiรจres LF [Lapa et al., 2003] et CP [Rakotoarisoa, 2003].
๏ La radioactivitรฉ des cendres volantes de charbon est trรจs liรฉe ร celle du charbon dโorigine. Smolka-Danielowska (2010) a prรฉsentรฉ, en se basant sur des rรฉfรฉrences correspondant au charbon de pays tels que le Brรฉsil, le Canada, les USA, le Japon ou la Pologne, que le charbon renfermait en moyenne 1 mg/kg dโuranium et 3 mg/kg de thorium. Selon Meij & te Winkel (2007), lโenrichissement relatif des cendres volantes par rapport ร leur charbon dโorigine est quasiment nul concernant ces รฉlรฉments.
En prenant comme repรจre la radioactivitรฉ naturelle (eau de mer) รฉgale ร 12 Bq/kg (activitรฉ exprimรฉe en becquerels par kg), celle du corps humain avoisinant les 130 Bq/kg due au potassium (K-) et la radioactivitรฉ naturelle du granite qui atteint les 1000 Bq/kg, des donnรฉes sur plus de 20 รฉchantillons รฉtudiรฉs par Smolka-Danielowska (2010) en Pologne ont menรฉ ร une radioactivitรฉ des cendres qui dรฉpend surtout des radionuclรฉides U-238 (12 ร 79 Bq/kg), Th-232 (34 ร 141 Bq/kg) et K-40 (environ 130 Bq/kg). Dโautres รฉtudes ont conduit ร des rรฉsultats diffรฉrents, qui placent comme radionuclรฉides principaux les รฉlรฉments Ra-226 (environ 200 Bq/kg), Th-232 (environ 200 Bq/kg), et K-40 (environ 130 Bq/kg) [Kovler et al., 2005]. Cependant, bien que la teneur en Ra-226 des CVC dรฉpasse plus de trois fois celle dโun ciment Portland, le taux dโexhalation du radon des cendres volantes est environ 14 fois plus petit. Les autres radionuclรฉides qui ont รฉtรฉ identifiรฉs dans les CVC sont Ra-228, Pb-210, Ru-222 et Ru-220 [Pandey & Singh, 2010].
LES EFFETS DES CENDRES VOLANTES DE CHARBON SUR LES MATERIAUX ร BASE DE CIMENT
Les effets des cendres volantes de charbon sur les matrices ร base de ciment, รฉtudiรฉs depuis plusieurs dรฉcennies maintenant, ont fait lโobjet dโune multitude dโouvrages et de publications. Les avantages de lโincorporation des cendres siliceuses dans les matrices ร base de ciment, mais surtout leurs inconvรฉnients liรฉs notamment ร la quantitรฉ de carbone contenus dans les cendres volantes de charbon, seront abordรฉs ici. Il faut aussi retenir que la liste des effets abordรฉs par la suite reste non exhaustive, รฉtant donnรฉ le nombre de rรฉfรฉrences rencontrรฉes.
Effets positifs ร lโincorporation des CVC siliceuses dans les matrices ร base de ciment
Avantages ร lโรฉtat frais
Un des avantages notables du remplacement de ciment par des cendres volantes dans la fabrication de bรฉton est une rรฉduction de la chaleur dโhydratation. La prise des matrices ร base de ciment est accompagnรฉe de rรฉactions exothermiques qui causent une augmentation de tempรฉrature dans les ciments et bรฉtons. Le remplacement dโune partie du ciment dans la fabrication de bรฉtons conduit notamment ร une baisse de la chaleur dโhydratation non nรฉgligeable, รฉvitant par la mรชme occasion des fissures dues ร une grande variation de tempรฉrature aprรจs refroidissement, lors du coulage de certains types dโouvrages [Phileo, 1967]. Les travaux dโElfert ont confirmรฉ lโรฉvolution de tempรฉrature des bรฉtons ainsi que lโeffet des cendres volantes sur la baisse de la chaleur dโhydratation [Elfert, 1973]. Des
mesures de tempรฉrature sur 35 jours, sur un ouvrage tรฉmoin ร 167kg/m3 de ciment, comparรฉ ร deux autres avec respectivement 30% de remplacement par des cendres volantes et 30% de remplacement par des schistes diatomรฉes calcinรฉes, ont รฉtรฉ rรฉalisรฉs et les essais ont conduit ร un รฉcart allant jusquโร environ 5ยฐC dรจs le dixiรจme jour [Elfert, 1973].
Ces premiรจres รฉtudes, ayant portรฉ sur des ouvrages en bรฉton de grande taille, nโont pas toujours tenu compte des autres facteurs tels que les pertes de chaleur, les propriรฉtรฉs thermiques du bรฉton et le type dโouvrage. Cโest dans ce sens que Williams et Owens (1982) ont prรฉsentรฉ une estimation de lโeffet des dimensions de lโouvrage sur les augmentations de tempรฉrature des bรฉtons de cendres volantes. Bamforth [Bamforth, 1980] a fait une รฉtude approfondie in situ sur des fondations en bรฉton contenant des cendres volantes ou du laitier de haut fourneau en remplacement du ciment. Ces รฉtudes ont menรฉ ร la conclusion que plus on remplaรงait de ciment par des cendres ou du laitier, plus lโรฉvolution de tempรฉrature รฉtait lente et plus bas รฉtait le maximum de tempรฉrature atteint lors de lโhydratation.
Un autre avantage de lโutilisation des cendres volantes de charbon dans les matrices ร base de ciment est la rรฉduction de leur demande en eau par rapport ร un tรฉmoin ne contenant que du ciment Portland [Fliert Van Der, 1956 ; Guillaume, 1963 ; Venuat, 1962 ; Venuat, 1965 ; Venuat, 1966 ; Wesche, 1990 ; Wierig, 1970]. Cependant, il faut noter que la demande en eau des cendres volantes est trรจs liรฉe ร la perte au feu, ร la finesse, ร la composition et ร la forme des grains des cendres.
Un effet positif qui peut รชtre liรฉ ร cette rรฉduction de la demande en eau est lโamรฉlioration de la maniabilitรฉ. De maniรจre gรฉnรฉrale, pour les cendres siliceuses, la maniabilitรฉ dโun bรฉton (ou mortier) avec remplacement dโune partie de ciment est meilleure que celle du bรฉton sans cendres volantes pour un mรชme rapport E/L. Cependant, ce comportement peut รชtre diffรฉrent selon la qualitรฉ de la cendre et ses caractรฉristiques. Selon Owens [Owens, 1979], le principal facteur qui influence les effets des cendres sur la maniabilitรฉ du bรฉton est la proportion des matรฉriaux grossiers (> 45ยตm) dans la cendre.
Cette amรฉlioration de maniabilitรฉ induite par lโincorporation des cendres volantes sโaccompagne dโun pompage plus facile du bรฉton [Jacobs, 1982 ; Keller, 1983 ; Wogrin, 1960 ; Wesche, 1990], dโune meilleure compaction, fluiditรฉ et plasticitรฉ de faรงon gรฉnรฉrale [Babatchev, 1980 ; Bottke, 1982 ; Jacobs, 1978 ; Keller, 1983 ; Lewandowski, 1983 ; Maengel, 1971 ; Rose et Russel, 1959 ; Wogrin, 1960 ; Wesche, 1990]. Les efforts de coulage et de compactage sont rรฉduits [Jacobs, 1982 ; Lewandowski, 1982] avec par consรฉquent moins de risque de retassure en surface [Babatchev, 1980 ; Chu et al., 1955 ; Wesche, 1990]. La capacitรฉ dโagglomรฉration des bรฉtons de cendres volantes est plus รฉlevรฉe [Gross, 1979 ; Korac, 1983] et le ressuage rรฉduit [Bottke, 1982 ; Venuat, 1966 ; Wesche, 1990].
Avantages ร lโรฉtat durci
Le pouvoir pouzzolanique et/ou hydraulique des cendres volantes de charbon :
Les cendres volantes de charbon sont dites pouzzolaniques lorsque, mรฉlangรฉes avec de la chaux et de lโeau, elles font prise et forment des hydrates stables. On les considรจre comme hydrauliques lorsque mรฉlangรฉes ร de lโeau seule, il y a un phรฉnomรจne de durcissement ร lโinstar du ciment. Le pouvoir pouzzolanique des cendres est gรฉnรฉralement retrouvรฉ dans les cendres siliceuses provenant de centrales CP classiques mais aussi de centrales LF, alors que le pouvoir hydraulique est retrouvรฉ essentiellement dans les cendres silico-calciques des centrales LF (avec injection de calcaire). En effet, les cendres ร haute teneur en calcium, composรฉes principalement dโune phase vitreuse avec quelques phases cristallisรฉes (dont C2S, C3A, CaSO4, MgO, CaO libre et C4A3$) forment avec lโeau de lโettringite, des monosulfoaluminates hydratรฉs et des C -S-H qui sont responsables du durcissement. Ghosh et Pratt [Ghosh et Pratt, 1981] ont notรฉ que le comportement des C2S et des C3A, lors de lโhydratation des cendres volantes, est le mรชme que celui dans le ciment, sauf pour la formation des C -S -H ร partir de la phase vitreuse qui est assez lente en comparaison. Les cendres volantes ร faible teneur en calcium font prise lorsque des alcalins ou de la portlandite sont rajoutรฉs au mรฉlange. Des produits tels que les C-S-H, C2ASH8 et C4AH13 sont ainsi formรฉs, puis C3AH6 qui sera formรฉ ร un stade ultรฉrieur [Uchikawa, 1986]. Plus la portlandite va รชtre fournie, plus elle va รชtre consommรฉe et fixรฉe par la silice et lโalumine de la cendre. Le degrรฉ dโhydratation de la cendre augmente en prรฉsence de gypse, car la surface est activรฉe par la destruction de la structure vitreuse, libรฉrant ainsi des alumines qui vont rรฉagir avec les sulfates.
Lโexistence de ces rรฉactions pouzzolaniques induit ainsi une production des rรฉsistances mรฉcaniques ร long terme. Cependant, le dรฉveloppement des rรฉsistances de bรฉtons aux cendres volantes est influencรฉ par plusieurs variables dont les principales sont : les propriรฉtรฉs de la cendre, sa composition chimique, la taille de ses particules et sa rรฉactivitรฉ, mais aussi les conditions de cure du bรฉton. Cโest ainsi, que certaines des premiรจres cendres volantes รฉtudiรฉes ont eu comme effet de rรฉduire les rรฉsistances mรฉcaniques ร tout รขge, car elles prรฉsentaient beaucoup de particules grossiรจres et un taux dโimbrรปlรฉs relativement รฉlevรฉ [Lamond, 1983]. Une รฉtude sur 10 cendres volantes de classe F de diffรฉrentes sources a menรฉ ร la conclusion que ces cendres รฉtaient plus sensibles que les cendres de classe C ou que les bรฉtons tรฉmoins, aux basses tempรฉratures de cure. Cette รฉtude a montrรฉ lโimportance dโune cure adaptรฉe au type de bรฉton, pour le dรฉveloppement des rรฉsistances de bรฉtons avec ou sans cendres volantes. Dโautres รฉtudes, dont celle de Takaisky [Tikaisky et al., 1988], ont montrรฉ que les rรฉsistances (flexion et compression) ร court terme des bรฉtons de cendres volantes รฉtaient lรฉgรจrement plus faibles que celles des bรฉtons tรฉmoins, mais les dรฉpassaient clairement ร long terme. Le fluage รฉtait aussi rรฉduit pour des conditions dโessais identiques et le retrait similaire ou rรฉduit par rapport aux bรฉtons tรฉmoins, pour des conditions de cure similaire.
La rรฉduction de la porositรฉ a รฉtรฉ observรฉe de faรงon qualitative et/ou quantitative dans de nombreuses รฉtudes microstructurales de pรขtes de ciments + cendres volantes, et il y a un agrรฉment gรฉnรฉral sur le fait que les cendres volantes rรฉagissent avec la chaux dans lโenvironnement alcalin dโun ciment hydratรฉ [Cabrera & Plowman, 1982 ; Diamond, & al., 1980 ; Ghose & Pratt, 1981 ; Jambor, 1963 ; Kokubu & Yamada, 1974 ; Montgomery & al., 1981 ; Plowman & Cabrera, 1981]. Les principales divergences dans la littรฉrature portent surtout sur lโรขge du commencement de la rรฉaction pouzzolanique, les rรฉsultats variant de 3 ร 28 jours. Manmohan et Mehta [Manmohan & Mehta, 1981] ont observรฉ que la transformation de pores larges en pores plus fins sont la consรฉquence de la rรฉaction pouzzolanique entre le ciment portland et les cendres volantes, rรฉduisant ainsi la permรฉabilitรฉ de la matrice cimentaire.
Lโutilisation des cendres volantes a donc aussi รฉtรฉ observรฉe sous lโaspect dโune diminution de la permรฉabilitรฉ dans les bรฉtons de cendres volantes, avec pour consรฉquence avantageuse une augmentation de leur durabilitรฉ. En effet, il est gรฉnรฉralement observรฉ que moins un bรฉton est permรฉable, plus il est rรฉsistant aux solutions agressives et aux eaux pures [Ramezanianpour, 2013]. Plusieurs investigations ont รฉtรฉ faites dans ce sens, tels que les travaux de Davis [Davis, 1954]. La permรฉabilitรฉ de tuyaux en bรฉton avec et sans cendres volantes a รฉtรฉ mesurรฉe ร 28 jours et 6 mois et les rรฉsultats (Tableau A- 8) montrent que la permรฉabilitรฉ รฉtait directement reliรฉe au temps dโhydratation. En effet, ร 28 jours, alors que la rรฉaction pouzzolanique en est ร ses dรฉbuts, les bรฉtons de cendres volantes sont plus permรฉables que les tรฉmoins ; ร 6 mois, trรจs probablement grรขce ร la rรฉaction pouzzolanique au sein de la matrice cimentaire, la permรฉabilitรฉ des bรฉtons de cendres volantes est trรจs nettement diminuรฉe et est infรฉrieure ร celle des bรฉtons tรฉmoins.
Les effets nรฉgatifs des CVC ร leur incorporation dans les matrices ร base de ciment
Lโincorporation de cendres volantes dans la fabrication de ciments et de bรฉtons a aussi des inconvรฉnients. Cette partie de la bibliographie qui concerne les effets nรฉgatifs, a principalement รฉtรฉ exploitรฉe dans le sens des influences liรฉes aux taux dโimbrรปlรฉs et de carbone libre contenus dans les cendres volantes de charbon. En effet, les cendres de Spreader Stoker qui concernent notre รฉtude sont particuliรจrement liรฉes ร cette problรฉmatique.
Il faut dโabord noter que la quantitรฉ de carbone libre est liรฉe ร la perte au feu (perte de masse en rapport au taux dโimbrรปlรฉs ร 1000ยฐC), dโoรน les possibilitรฉs de confusion entre ces termes. A priori cet amalgame nโest pas dommageable car il est statuรฉ que la quantitรฉ de carbone reprรฉsente au moins 99% du taux dโimbrรปlรฉs [Dodson, 1990]. Cependant il faut aussi remarquer que dโautres auteurs estiment que la diffรฉrence est sensiblement plus grande entre la quantitรฉ de carbone et le taux dโimbrรปlรฉs [Brown & Dykstra, 1995 ; Fan & Brown, 2001 ; Ozdemir & Celik, 2002 ; Burris, Li & Riley, 2005], variant jusquโร 5%.
Dโaprรจs les รฉtudes de Mateos [Mateos, 1960-61], les imbrรปlรฉs ne sont pas rรฉactifs, ils ont une influence notamment sur la granularitรฉ et la forme des particules de cendres volantes, ce qui impliquera dโautres effets liรฉs ร la granularitรฉ des cendres volantes de charbon sur les matrices ร base de ciment (mortiers et bรฉtons) telle quโune augmentation de la surface spรฉcifique. En effet, les particules de carbone sous forme dโamas de plaquettes poreuses ont une surface spรฉcifique plus รฉlevรฉe dโoรน lโaugmentation de la surface spรฉcifique du matรฉriau suivant celle de la quantitรฉ dโimbrรปlรฉs.
Effets des imbrรปlรฉs et du carbone contenus dans les CVC ร lโรฉtat frais
La maniabilitรฉ est normalement amรฉliorรฉe par les cendres volantes dans les bรฉtons (cf. 6.1.1). Cependant, elle est affectรฉe de maniรจre nรฉgative avec lโaugmentation de la perte au feu. Les รฉtudes de Wierig [Wierig, 1970] ont mis en รฉvidence une rรฉduction de lโรฉcoulement relatif en fonction de lโaugmentation de la perte au feu. Cet effet sur la maniabilitรฉ peut aussi รชtre induit par lโaugmentation de la demande en eau liรฉe ร la quantitรฉ dโimbrรปlรฉs. En effet, lโobtention dโune consistance normalisรฉe varie de maniรจre non nรฉgligeable avec la quantitรฉ de carbone ; une faible absorption dโeau a รฉtรฉ notรฉe avec un taux dโimbrรปlรฉs dโenviron 1%, mais en montant ร 10%, la demande en eau croit ร cause du carbone qui consomme de grandes quantitรฉs dโeau [Venuat, 1962]. Dans le cas dโun remplacement de ciment Portland avec deux cendres volantes qui ont respectivement 3,6% et 9,3% de perte au feu (PAF), la demande en eau pour des valeurs รฉgales ร lโessai dโรฉtalement a augmentรฉ de plus de 10 kg/m3 de bรฉton [Lewandowski, 1983]. Cette augmentation de la demande en eau liรฉe aux imbrรปlรฉs peut notamment รชtre interprรฉtรฉe par la forme irrรฉguliรจre et poreuse des particules de carbone que lโon retrouve dans les cendres volantes. Ces formes vont de mรชme induire une augmentation de la surface spรฉcifique des cendres volantes.
Le temps de prise est retardรฉ de faรงon gรฉnรฉrale par les cendres volantes siliceuses ร travers des facteurs tels que les proportions, la finesse et la composition chimique de la cendre.
Cependant la quantitรฉ dโeau de la pรขte, le ciment et la tempรฉrature y jouent les rรดles principaux [Lane, 1983 ; Lukas, 1974 ; Venuat, 1974]. La composition chimique des cendres siliceuses, notamment celle des cendres avec un taux de carbone รฉlevรฉ, a aussi รฉtรฉ reconnue comme ayant un effet retardateur. Une sรฉrie de tests effectuรฉs par Lane [Lane, 1983] incluant des cendres avec des taux de carbone diffรฉrents (Tableau A- 9) ont montrรฉ que le temps de prise a quasiment doublรฉ par rapport au tรฉmoin pour une cendre avec un taux de carbone dโenviron 16%. Les tests ont รฉtรฉ conduits selon la norme [ASTM C 191], c’est-ร -dire ร consistance normalisรฉe. Ces rรฉsultats incluent donc les effets des imbrulรฉs et de la teneur en eau.
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Table des matiรจres
NTRODUCTIONGENERALE
PARTIEA:BIBLIOGRAPHIE
Introduction
I. Les cendres volantes de centrales thermiques (CVC)
I.1. Gรฉnรฉralitรฉs sur les cendres volantes de charbon (CVC)
I.2. Historique bibliographique sur les CVC
II. Les aspects reglementaires
II.1. Classification et rรจglementation en France et en Europe
II.2. Les cendres de Spreader Stoker par rapport aux normes en vigueur
III. Les centrales thermiques a charbon
III.1. Les foyers ร charbon pulvรฉrisรฉ (CP)
III.2. Les grilles de combustion
III.2.1. Les principaux types de grilles
III.2.2. Le Spreader Stoker (SS)
IV. Caracteristiques des cendres volantes de charbon
IV.1. Composition chimique
IV.2. Caractรฉristiques physiques
IV.3. Caractรฉristiques minรฉralogiques
IV.4. Caractรฉristiques environnementales
V. Les effets des cendres volantes de charbon sur les materiaux ร base de ciment
V.1. Effets positifs ร lโincorporation des CVC siliceuses dans les matrices ร base de ciment
V.1.1. Avantages ร lโรฉtat frais
V.1.2. Avantages ร lโรฉtat durci
V.2. Les effets nรฉgatifs des CVC ร leur incorporation dans les matrices ร base de ciment
V.2.1. Effets des imbrรปlรฉs et du carbone contenus dans les CVC ร lโรฉtat frais
V.2.2. Effets des imbrรปlรฉs et du carbone contenus dans les CVC ร lโรฉtat durci
V.3. Applications
V.3.1. Utilisation dans les ciments et bรฉtons
V.3.2. Stabilisation/solidification de dรฉchets
V.3.3. Fabrication de granulats lรฉgers
CONCLUSION
PARTIEB:PROCEDURESEXPERIMENTALESETMATERIAUXUTILISES
CHAPITRE B1: PROCEDURES EXPERIMENTALES
Introduction
I. Mรฉthodes de caractรฉrisation physico-chimique
I.1. La granulomรฉtrie laser
I.2. Masse volumique rรฉelle par la mรฉthode hydrostatique
I.3. Dรฉtermination de la surface spรฉcifique par la mรฉthode Blaine
I.4. Dรฉtermination de la surface spรฉcifique par la mรฉthode BET
I.5. Analyse Thermo Gravimรฉtrique (ATG)
I.7. Analyses minรฉralogiques par diffraction de rayons X (DRX)
I.8. Perte au feu
I.9. Caractรฉrisation chimique
I.9.1. ICP-OES (Inductively Coupled Plasma-Optical Emission Spectrometry)
I.9.2. Microsonde
I.10. Granulomorphologie
I.10.1. Fonctionnement
I.10.2. Analyse des images
I.11. Colorimรฉtrie avec spectrophotomรจtre
I.12. Mesure dโabsorption de lโeau par les cendres- essais dโรฉvaporomรฉtrie
II. Mรฉthodes pour lโรฉtude environnementale de cendres volantes Spreader Stoker (essais de lixiviation)
II.1. Fabrication des รฉprouvettes
II.2. Rรฉsistance en compression mono axiale
II.3. Caractรฉrisation du comportement environnemental
II.4. Simulation du vieillissement ร long terme
III. Essais sur pรขtes et mortiers
III.1. Suivi de consommation de portlandite sur pรขtes
III.2. Mesure de la consistance normalisรฉe et du temps de prise sur pรขte de ciment
III.3. Calorimรฉtrie isotherme sur pรขtes de ciments
III.4. Rhรฉologie de pรขtes de ciment
III.4.1. Diamรจtre dโรฉtalement au mini-cรดne
III.4.2. Mesure du temps dโรฉcoulement au cรดne de Marsh
III.4.3. Mesure de paramรจtres rhรฉologiques
III.5. Mesure de la maniabilitรฉ LCL sur mortiers
III.6. Rรฉsistance mรฉcanique en compression (Rc)
IV. Etude sur bรฉtons
IV.1. Essais ร lโรฉtat frais
IV.1.1. Affaissement au cรดne dโAbrams
IV.1.2. Mesure de la teneur en air occlus et de la masse volumique
IV.2. Rรฉsistances en compression sur cubes de bรฉton
IV.3. Carbonatation
IV.4. Porositรฉ accessible ร lโeau
IV.5. Permรฉabilitรฉ ร lโair (Cembureau)
IV.6. Porositรฉ au mercure
IV.7. Migration des ions chlorures
IV.8. Attaque sulfatique externe selon un protocole issue des recherches de la FNTP [Messad (2009)]
CHAPITRE B-2 : CARACTERISATION DES MATERIAUX UTILISES
Introduction
I. Les matรฉriaux utilisรฉs pour lโรฉtude environnementale ร travers des essais de lixiviation
I.1. Le ciment pour la stabilisation
I.2. La chaux
I.3. Le laitier de hauts-fourneaux
I.4. Les cendres volantes ร stabiliser
II. Les matรฉriaux utilisรฉs pour la fabrication de ciments de laboratoire
II.1. Description des matรฉriaux
III.4.4. Cas du sรฉlรฉnium
II.2. Caractรฉristiques physico-chimiques
III. Les matรฉriaux additionnels utilisรฉs pour la fabrication des mortiers et bรฉtons
III.1. Formulation des bรฉtons
III.2. Arrangement granulaire
Conclusion
CHAPITRE B-3 : LES CENDRES VOLANTES SPREADER STOKER (CVSS)
Introduction et rappels bibliographiques
I. Processus de combustion Spreader stoker versus Charbon Pulvรฉrisรฉ
I.1. Les chaudiรจres ร charbon pulvรฉrisรฉ (CP)
I.2. Chaudiรจres Spreader Stoker
II. Caractรฉristiques chimiques, minรฉralogiques et physiques
II.1. Caractรฉristiques chimiques
II.2. Caractรฉristiques minรฉralogiques
II.3. Caractรฉristiques physiques
III. Les CVSS dans les pรขtes et mortiers de ciment
III.1.1. Propriรฉtรฉs aux รฉtats frais et durcissant
III.1.2. Propriรฉtรฉs ร lโรฉtat durci
CONCLUSION
PARTIEC:VALORISATIONDESCENDRESVOLANTESSPREADERSTOKER(CVSS) DANSDESMATRICESABASEDECIMENT
CHAPITRE C-1 : STABILISATION DES CVSS DANS DES MATRICES A BASE DE CIMENT
I. Introduction
I.1. Objectifs
I.2. Dรฉmarche et stratรฉgie dโรฉtude
II. Rรฉsistances en compression mono axiale
II.1. Dรฉmarche adoptรฉe pour les essais de rรฉsistance en compression
II.1. Influence du temps de malaxage sur les rรฉsistances en compression
II.2. Influence de la quantitรฉ de cendres sur les rรฉsistances en compression
II.3. Influence du remplacement de ciment par de la chaux รฉteinte ou du laitier broyรฉ
II.4. Synthรจse et choix de formulation
III. Caractรฉrisation du comportement environnemental aprรจs stabilisation
III.1. Dรฉmarche adoptรฉe, protocoles choisis et notations utilisรฉes
III.2. Les CVSS vis-ร -vis des seuils de lโArrรชtรฉ Ministรฉriel du 28/10/2010
III.3. Rรฉsultats des essais
III.3.1. Influence de la quantitรฉ de CVSS et du type dโessai sur la lixiviation aprรจs stabilisation
III.3.2. Influence de lโรขge des corps dโรฉpreuve et du remplacement de ciment par du laitier sur la lixiviation aprรจs stabilisation
III.3.3. Synthรจse des rรฉsultats de lixiviation
III.4. Les รฉlรฉments problรฉmatiques en termes de dรฉpassement du seuil rรจglementaire
III.4.1. Cas du baryum
III.4.2. Cas du chrome
III. Rรฉsistances en compression (Rc)
III.4.5. Cas des sulfates
III.5. Approche รฉconomique (Etude des coรปts)
IV. Bilan et perspectives
CHAPITRE C-2 : REALISATION DE CIMENTS DE LABORATOIRE ET ETUDE EXPERIMENTALE A LโECHELLE DU MORTIER
Introduction
I. Fabrication des ciments de laboratoire
I.1. Broyabilitรฉ des matรฉriaux
I.2. Mรฉthodes de broyage pour la fabrication de ciments
I.2.1. Le Broyage Commun des matรฉriaux (B.C.) (co-broyage)
I.2.2. Le Broyage Sรฉparรฉ des diffรฉrents matรฉriaux (B.S.)
I.2.3. Le broyage sรฉparรฉ suivi dโun cobroyage afin dโavoir une Finesse Contrรดlรฉe รฉquivalente pour tous les ciments fabriquรฉs (F.C.)
I.3. Les ciments fabriquรฉs
II. Rรฉsultats des ciments fabriquรฉs en laboratoire
II.1. Surfaces spรฉcifiques Blaine (SSB)
II.1.1. Effets du broyage commun (mรฉthode B.C.) sur la finesse Blaine
II.1.2. Effet du broyage sรฉparรฉ (mรฉthode B.S.) sur la finesse Blaine
II.1.3. Fixation de la finesse Blaine (mรฉthode F.C.) des ciments fabriquรฉs
II.2. Rรฉsultats sur pรขtes / mortiers ร lโรฉtat frais
II.2.1. Maniabilitรฉ LCL des mortiers ร base des ciments de laboratoire
II.2.2. Mesure de propriรฉtรฉs rhรฉologiques sur des pรขtes de ciment
II.3. Rรฉsultats ร lโรฉtat durcissant sur pรขtes
II.3.1. Consistance normalisรฉe et temps de prise
II.3.2. Calorimรฉtrie isotherme
II.4. Rรฉsultats sur mortiers ร lโรฉtat durci
II.4.1. Effets du broyage commun (B.C.) sur les rรฉsistances en compression
II.4.2. Effets du broyage sรฉparรฉ (B.S.) sur les rรฉsistances en compression
II.4.3. Effets de la finesse constante (F.C.) sur les rรฉsistances en compression
II.5. Essais de colorimรฉtrie
III. Bilan et exploitation des rรฉsultats obtenus sur mortiers
III.1. Bilan sur la maniabilitรฉ des mortiers en fonction du type de broyage
III.2. Bilan des rรฉsistances en compression sur les CEM II/A et CEM II/B
III.3. Exploitation des donnรฉes par analyse en composantes principales et rรฉseaux de neurones artificiels
III.3.1. Corrรฉlation des donnรฉes
III.3.2. Prรฉdiction des surfaces spรฉcifiques de ciment et des rรฉsistances en compression grรขce ร des rรฉseaux de neurone artificiels (RNA)
Conclusion
CHAPITRE C-3 : ETUDE DE LA DURABILITE SUR BETONS
Introduction
I. Les bรฉtons formulรฉs
I.1. Choix des liants ร รฉtudier
I.2. Compositions des bรฉtons
IV.1. Porositรฉ accessible ร lโeau
IV.2. Permรฉabilitรฉ ร lโair
IV.3. Porosimรฉtrie au mercure sur les bรฉtons de classe XS3
IV.4. Bilan sur le rรฉseau poreux des bรฉtons formulรฉs
V. Diffusion des chlorures
V.1. Rรฉsultats des mesures des coefficients de diffusion
V.2. Mรฉcanismes responsables des variations du coefficient de diffusion
V.2.1. Porositรฉ du bรฉton vs diffusion
V.2.2. Piรฉgeage des Cl- vs diffusion
VI. Carbonatation accรฉlรฉrรฉe
VI.1. Rรฉsultats des essais de carbonatation
VI.1.1. Mesure des profondeurs de carbonatation
VI.1.2. Cinรฉtiques de carbonatation des bรฉtons formulรฉs
VI.2. Mรฉcanismes responsables des variations de carbonatation
VI.2.1. Rรฉseau poreux versus profondeur de carbonatation
VI.2.2. Consommation de portlandite versus profondeur de carbonatation
VII. Attaques sulfatiques externes
REFERENCESBIBLIOGRAPHIQUES
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