Atlas de la l’implantation des espaces de coworking en Région Centre-Val-de-Loire et étude de leurs attributs

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Les espaces de coworking, des lieux pour l’innovation et pour l’économie créative

Les CWS sont des espaces collaboratifs alliant lieux de travail et lieux de création. Il faut rappeler que l’idée des CWS, ou encore des tiers-lieux, s’est développée dans un contexte de croissance rapide du nombre de travailleurs indépendants, ainsi que l’utilisation active des technologies de l’information et de la communication (Perrin et Aguiléra, 2016). Le réseau formé par les coworkers et les échanges de savoirs, ainsi que la collaboration qui en découlent, sont un contexte favorable à l’innovation. En effet, ils sont créés à des fins de rencontres entre professionnels, de “formation de leur capital social individuel et de production d’un actif relationnel” (Suire, 2013 in Perrin et Aguiléra, 2016).
Ces espaces sont des lieux, de part leur appartenance à l’économie créative et donc la création de richesses, qui participent à la “régénération.
COQUEL Aurélie • Étude de la stratégie spatiale d’implantation des espaces de coworking en Région Centre-Val-de-Loire • PFE 2017-2018 13 économique et urbaine d’anciens territoires industriels ou dans le développement de métropoles de rang mondial” (Liefooghe, 2014 in Ferchaud, 2016). Les CWS sont considérés comme des systèmes urbains cognitifs de ‘seconde génération’, se déclinant suivant trois dimensions de l’innovation : la dimension spatiale représentée par les CWS, la dimension sociétale supportée par les living labs et la dimension productive intégrée par les fablabs (Besson 2014 in Ferchaud, 2016). Ces lieux portent la volonté de la ville créative car ils sont considérés par Moriset comme “accélérateurs de sérendipité” (Ferchaud, 2016). Le terme ‘sérendipité’ provient du mot anglais ‘serendipity’ ce qui signifie “la possibilité de faire par hasard des découvertes plaisantes et imprévues” (Oxford Dictionary), ce qui résume parfaitement la finalité de ces lieux d’innovation.
Les CWS permettent la concentration d’acteurs de la ‘classe créative’ et comme le disent Frager et Thisse dans leur document Les enjeux géographiques du développement économique (2009) : “l’innovation est géographiquement concentrée parce que le regroupement (…) permet une plus grande créativité.”. De plus, la dispersion géographique entraîne des dépenses en investissement élevées et une sous-utilisation des équipements (Prager et Thisse, 2009).
À l’échelle des villes, les CWS vont permettre de créer un “écosystème d’innovation ouverte” par le biais de la formation de communautés, du boost de l’économie, de la mise en place de pratiques collaboratives, mais aussi en favorisant les emplois (Hamon, 2017). D’un point de vue social, chaque individu est amené à retrouver de la valeur au sein du collectif.

Enjeux amenés par les espaces de coworking

Ces lieux abritant des activités à haute valeur ajoutée impliquent une fragmentation des lieux de travail et vont donc avoir un impact sur la forme urbaine.
L’apparition d’une nouvelle économie créative, facilitée par l’abondance de solutions numériques, va entraîner une perturbation de la production et de la consommation des espaces de travail et de production (Moriset, 2014).
Au travers de l’inscription spatiale des CWS, on peut distinguer les stratégies mises en place par les collectivités locales (Ferchaud, 2016). Les métropoles et grandes villes de la Région Centre-Val-de-Loire, se doivent d’utiliser les CWS de manière réfléchie pour redynamiser leur économie et la tourner vers l’innovation. Les zones rurales ou péri-urbaines, doivent quant à elles, rejoindre le mouvement en soutenant l’implantation de CWS afin de provoquer une redynamisation démographique. C’est un outil qui peut permettre le désenclavement d’un territoire rural et installer une dynamique de renouveau en valorisant de nouvelles manières de construire et pratiquer des espaces peu denses, voir isolés (Salgueiro et al., 2017).
La dispersion des CWS au sein du territoire, aussi bien dans les métropoles que dans le milieu rural, constitue un maillage de ces tiers-lieux de travail au sein de la Région Centre-Val-de-Loire. Cependant, la multiplication de ces CWS doit se faire de manière contrôlée pour ne pas engendrer un effet de compétitivité territoriale, comme le dit l’une de lois fondamentales de l’économie géographique : “toutes les activités ne peuvent pas être présentes partout” (Prager et Thisse, 2009).

Collecte des données sur les espaces de coworking à l’échelle de la Région Centre-Val-de-Loire

Afin de mener à bien cette étude, il était nécessaire de collecter des données sur les espaces de coworking à l’échelle de la Région Centre-Val-de-Loire. Il faut rappeler que cette étude se base sur un précédent Projet de Fin d’Étude «Fablabs, living labs, coworking spaces: leur rôle dans la fabrique urbaine innovante et résiliente ?», réalisé par des collègues de l’année précente. Ceux-ci avaient réalisé une base de données des CWS en Région Centre-Val-de-Loire, mais toutefois, celle-ci méritait d’être vérifiée, complétée et mise à jour.

Recensement des espaces de coworking

En se basant sur le fichier de données déjà existant, nous l’avons complété et vérifié tout d’abord à l’aide du site internet ‘La Carte du coworking’ (http:// coworking-carte.fr), qui rassemble un grand nombre de CWS sur une carte de France en séparant chaque région. Il est de cette façon, très facile d’accéder à la liste de l’ensemble des CWS répertoriés sur la Région Centre-Val-de-Loire. Ces données ont été complétées par un second site internet ‘Coworking France’ (http:// www.coworking-france.com). Pour l’inventaire des espaces de coworking, nous nous sommes me suis limités à ces deux sites internet, principalement par manque de temps. Nous n’avons pas pu dresser une liste non exhaustive des CWS en Région Centre Val-de-Loire puisqu’il n’y a pas de site internet les regroupant tous. Cela soulève donc un besoin, pour mener à bien l’étude des CWS, de l’existence d’une plateforme rassemblant tous ces CWS de type Observatoire du coworking.

Prise de contact avec les espaces de coworking

Au vu du peu d’informations trouvées sur les sites internet respectifs de chaque CWS, il a semblé nécessaire de rentrer en contact avec les structures pour relever les informations attendues par un contact direct avec une personne du CWS.
Par soucis d’efficacité, la première soulution choisie pour rentrer en contact à été l’envoi d’un email (cf. Annexe) à chaque CWS en leur demandant de nous fournir les caractéristiques de leur CWS, dont nous avons besoin pour l’étude. À la fin de cette première phase de prise de contact,nous avons pu collecter de nombreuses réponses de la part de CWS. Cependant, certains n’avaient toujours pas apporté de réponse à nos demandes. Il a donc fallu choisir un autre mode de prise de contact avec les CWS concernés. La deuxième phase de prise de contact a donc été réalisée par appel téléphonique.
Pendant cette prise de contact, de nombreuses personnes se sont montrées intéressées par notre étude, ce sont donc des acteurs que nous pourront mobiliser par la suite.
Cette étape a été particulièrement chronophage à cause de la difficulté à obtenir des informations et à joindre les personnes adéquates et disponibles des CWS.

Géolocalisation des espaces de coworking en Région Centre-Val-de-Loire

Une fois les CWS clairement identifiés, il a fallu trouver une solution pour les placer sur une carte. Nous avons donc utilisé la technique de géolocalisation des espaces de coworking à partir de leur adresse.
Deux solutions s’offraient à nous pour réaliser cette étape.
Premièrement, il était possible d’utiliser le logiciel ArcMap et de mobiliser une de ses fonctions qui permet de placer des points par géocodage en rentrant les adresses des espaces de coworking selon un modèle de localisateur d’adresse. Cette option nous demandait d’apprendre à maîtriser cette nouvelle fonction et ensuite de la mettre en pratique.
La deuxième option était d’utiliser le service de Google Maps permettant de créer des cartes pour un usage personnel. Il est ainsi possible de créer des points et de les géolocaliser. Il suffit à la fin de la géolocalisation de chaque point, d’exporter le fichier au format KML. et de le reprojeter dans le logiciel ArcMap à l’aide du bon référentiel.
Les manipulations à réaliser pour la deuxième option de géolocalisation, étaient des actions que nous avions déjà réalisé plusieurs fois lors des cours SIG de Monsieur Etienne Laurent. C’est pour ces raisons, que notre choix pour la géolocalisation des points des CWS s’est porté sur la deuxième option, l’utilisation d’un service de Google Maps.
Une fois le fichier exporté au format KML., il faut le convertir dans le logiciel ArcMap car le format est un layer et il nous faut une couche. Il faut ensuite faire une projection, car les points sont en mesures d’angle dans le référentiel WGS84, et il faut que les points soient dans le référentiel utilisé en France, le référentiel Lambert 93 pour avoir des mesures métriques.

Élaboration de la cartographie

Pour l’atlas cartographique, nous avons choisi de réaliser des cartes à l’échelle de la Région Centre-Val-de-Loire afin de voir les dynamiques d’implantation au sein de la région.
La seconde échelle d’étude est celle de la ville centre des deux métropoles de la Région Centre-Val-de-Loire, c’est-à-dire Tours et Orléans. En effet, les espaces de coworking dynamiques de ces deux métropoles sont concentrés au niveau des villes centres. Il n’a donc pas semblé approprié, à la date du 12 décembre 2017, de réaliser des cartes à l’échelle de la métropole.

Création de la typologie selon les règles de sémiologie graphique

Afin de représenter au mieux l’information que nous cherchons à visualiser sur les cartes, nous appliquons les règles de sémiologie graphique. La sémiologie graphique est la méthode qui permet de faire correspondre la représentation graphique à l’information qu’elle représente, qui se base sur des codes et des conventions.
Pour les attributs tels que le prix minimal d’accès par mois, la capacité ou encore la superficie, nous cherchons à transmettre une information quantitative que l’on va faire apparaître sous forme de classes.

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Table des matières

Introduction
Problématique et Hypothèses
1. Les coworking spaces, créateurs de dynamiques urbaines et nouveaux défis des aménageurs
1.1 Le coworking, une forme du travail qui soutient l’économie collaborative
1.2 D’où vient le coworking ?
1.3 Les espaces de coworking, des lieux pour l’innovation et pour l’économie créative
1.4 Enjeux amenés par les espaces de coworking
2. Méthodologie mobilisée pour réaliser l’étude
2.1 Collecte des données sur les espaces de coworking à l’échelle de la Région Centre Val-de-Loire.
2.2 Géolocalisation des espaces de coworking en Région Centre-Val-de-Loire
2.3 Élaboration de la cartographie
3. Atlas cartographique
3.1 Atlas de la l’implantation des espaces de coworking en Région Centre-Val-de-Loire et étude de leurs attributs
3.2 Atlas cartographique d’une sélection d’espaces de coworking des métropoles Orléans et Tours et identité de leur quartier de localisation
Conclusion
Annexe
Bibliographie .

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