ASSURANCE AGRICOLE POUR L’AMELIORATION DE LA PRODUCTION RIZICOLE

Le traitement des données quantitatives

                 Les principales données étant des séries chronologiques, le traitement a surtout consisté à une analyse de l’évolution à l’aide des différentes courbes. Ces données ont concerné la production, les surfaces, la pluviométrie et la température. Il y a aussi celles concernant les passages cycloniques ayant affecté la région. L’utilité de ce procédé est de pouvoir déterminer si les plants ont été touchés aux moments de leur vulnérabilité. L’évolution de la production et celle des surfaces ont servi de référence pour l’évolution du rendement face aux différentes actions entreprises au niveau de la filière, tandis que les séries chronologiques de pluviométrie et de température la coïncidence des besoins physiologiques des plants avec les conditions naturelles du milieu, c’est-à-dire, avec le climat.

La perturbation des régimes hydrologiques

               Les débits des crues annuelles et d’étiage des cours d’eau sont plus ou moins importants suivant la constitution géologique et pédologique du bassin versant et des lits principaux, laquelle influe sur leur niveau d’infiltration, de rétention et d’évaporation de l’eau. A part cela, il faut ajouter aussi l’inondation qui est due aux pluies abondantes apportées généralement par les cyclones tropicaux. Elle peut provenir aussi du gonflement des cours d’eau sortant de leurs lits et envahissant les régions avoisinantes suite à des pluies prolongées (13) et dont l’évacuation devient de plus en plus difficile à cause du mauvais état ou du mauvais entretien des canaux de drains. L’inondation peut entraîner entre autres, la destruction de plusieurs milliers d’hectares de cultures, l’ensablement des rizières, la détérioration des canaux d’irrigation et de drainage, des brèches sur les digues de protection, l’ensablement des infrastructures hydroagricoles. Bref, les éléments climatiques ont beaucoup d’influence sur l’agriculture même indirectement ; c’est la raison pour laquelle il faudrait introduire les paramètres météorologiques dans les techniques de production. En effet, il faut pouvoir disposer d’informations météorologiques afin d’être en mesure de définir et de contribuer à la gestion des nouveaux systèmes agricoles susceptibles d’assurer un nouvel équilibre permettant de tenir compte à la fois de l’accroissement démographique et des ressources naturelles disponibles.

Le financement des investissements

               L’accès au crédit pour les paysans est souvent entravé par le problème foncier qui existe en milieu rural actuellement. De ce fait, il est important de trouver une issue pour que ces paysans jouissent de plein droit du crédit rural qu’on essaie de mettre en œuvre depuis quelques années, pour répondre aux besoins croissants de financement de ce secteur.
a) Les banques : La Bank Of Africa ou BOA reste pour le moment la seule parmi les banques classiques de la place qui intervient dans la micro finance. Elle a hérité des expériences de la BTM, dont elle est devenue le principal actionnaire. La part de financement de l’agriculture reste insignifiante pour les autres banques car elles ont avant tout, une vocation commerciale et l’essentiel de leur activité se trouve concentré dans la capitale. Or, le monde rural est un client potentiel non négligeable à qui les réseaux mutualistes doivent leur développement.
b) Les réseaux mutualistes : Faute d’une présence suffisante des systèmes financiers classiques, on a vu le développement des institutions financières mutualistes qui sont inscrites dans le Plan d’Action pour le Développement rural ou PADR. Le réseau OTIV ou Ombon-Tahiry Ifampisamborana Vola Le réseau OTIV, initié par la Banque Mondiale, est dévolu au secteur rural mais en plus, son implantation lui permet de collecter l’épargne des agglomérations urbaines. Du fait de son approche prioritaire sur l’épargne, le réseau OTIV touche d’abord des membres ayant une capacité d’épargne monétaire et donc une population relativement aisée. En terme d’occupation, les membres ne sont pas majoritairement impliqués dans l’agriculture. Le réseau OTIV soutient cependant les activités rizicoles autour du Lac Alaotra. Le réseau CECAM ou Centre d’Epargne et de Crédit Agricole Mutualiste Faisant partie des 12 types de crédits offerts par le réseau CECAM, le GCV ou Grenier Commun Villageois qu’il propose permet à ses sociétaires à majorité agriculteurs, de mieux valoriser leurs récoltes. Ainsi, au lieu de gagner 100Ar/kg, s’ils ont gardé le produit dans leur propre grenier, les paysans gagnent une somme supérieure avec le système GCV. Le prêt accordé au moment de la récolte est censé satisfaire leur besoin financier du moment. Mais le principal obstacle à la crédibilité des paysans devant les organismes financiers est l’insécurité foncière. De ce fait, il est important de voir quelles ont été les mesures prises pour résoudre ce problème.

L’équipement agricole

                    Les agriculteurs de la région Alaotra sont les mieux dotés en matériels agricoles dans toute l’île. Ce tableau résume le niveau de possession de matériels agricoles par type et dont les fonctionnalités seront présentées dans l’Annexe IV. Il montre un faible taux de mécanisation malgré la surface cultivée, mais il faut noter que les propriétaires louent leurs machines après leurs travaux ; ce qui constitue une entrave pour la pratique de la double riziculture, car les non propriétaires doivent attendre que les propriétaires aient fini leurs travaux avant de pouvoir commencer les leurs. Ceci occasionne un retard de la récolte, donc une insuffisance de temps pour la deuxième culture et beaucoup plus de travail en matière de gestion de l’eau. Devant le résultat technique obtenu, un rendement tournant autour de 2t/ha, l’Etat a estimé nécessaire de prendre d’autres mesures particulières qui ont débuté par l’opération charrue en 2003, suivie des mesures fiscales spéciales pour l’importation de ces équipements. En effet, en ce qui concerne cette question d’équipement agricole, quelques actions sont citées ci-après pour apporter des solutions : L’opération charrue en 2003 Le MAEP a obtenu pour le Projet Petits Matériels Agricoles, un financement de cent vingt millions d’Ariary (120 000 000 Ar) sur fonds de Ressources Propres Internes ou RPI dans le Programme d’Investissements Publics 2003 pour la relance de la mécanisation agricole. Pour cette même année, l’Opération concerne les charrues. Elle consiste à vendre des différents types de charrue à un prix réduit de 40 % du montant de leur valeur commerciale habituelle. Cette réduction constitue l’apport financier de l’Etat dans l’Opération et sera ensuite remboursée aux revendeurs agréés par l’Administration. En ce qui concerne la région Alaotra, elle a bénéficié de 250 charrues du type 60/70 kg, de 10 charrues du type 20/25 kg et de 152 charrues du type 30/35 kg en 2003. En 2004, elle n’a pu avoir sa part à cause d’un problème technique au niveau du financement du projet, mais l’opération est reprise pour l’année en cours ; seulement, on ne dispose pas encore de la quantité distribuée à l’heure actuelle. Les objectifs de cette opération étaient d’augmenter le degré de mécanisation de l’Agriculture et de contribuer au développement rapide du pays tout en améliorant les conditions de vie et de travail des agriculteurs, ainsi que redynamiser les relations technicoéconomiques et financières des différents intervenants. Cette opération s’inscrit dans les efforts pour l’augmentation de la productivité agricole et la superficie cultivée préconisée par le DSRP. Ce dernier a pour objectif spécifique, entre autres, la relance de la mécanisation agricole en mettant en place six sites de mécanisation pilotes et en diffusant par le biais d’opérations, des petits matériels agricoles comme la charrue, la herse et la sarcleuse. A part l’opération charrue qui continue avec l’introduction d’autres matériels comme la herse et les sarcleuses, l’Etat a continué à intervenir dans l’amélioration du niveau d’équipement mais d’une autre manière qui est l’adoption des mesures fiscales. Les mesures fiscales : Afin de faciliter l’accès aux intrants, l’Etat a procédé à l’adoption de l’ordonnance n° 2002-002 du 12 novembre 2002 portant exemption des droits de douanes et taxes d’importation et modification du taux pour les engrais, les matériels et équipements agricoles. L’impact de ces mesures devrait être l’amélioration de la production par l’augmentation du taux d’utilisation d’engrais, de matériels et d’équipements agricoles.

Les formes d’intervention du gouvernement(16)

                  Pour que cette approche puisse donner les meilleurs résultats, le gouvernement devrait commencer son intervention par : Réorganiser et redynamiser la filière riz en mettant en place une politique qui permet aux paysans d’avoir accès à toutes les techniques et toutes les technologies, Assurer la force financière du système d’assurance lors de sa mise en place par des subventions de prime et avec un capital initial convenable, Superviser le Programme en vue d’atteindre au plus vite un stade d’autosuffisance. Mettre en place un Fonds de Garantie des investissements fondé sur le principe d’institution financière de développement faisant bénéficier un taux d’intérêt faible par rapport aux banques commerciales, selon la loi financière n°95-030, article 17.4. Le plus important serait de voir la prise en charge des dépenses administratives opérationnelles par l’Etat, tandis que les agriculteurs supportent les primes et les charges nécessaires à l’opération d’assurance. En conclusion, il est important de mettre l’accent sur l’utilité de l’assistance agrométéorologique. Cette utilité prend une grande ampleur quand il s’agit d’effectuer le zonage et la prévision de la saison culturale en vue de mettre en place une norme culturale pour chaque zone et chaque filière. Ensuite, il faut dire que la recherche pour l’amélioration de la production rizicole a toujours existé ; ce sont les résultats, faute de moyens de communication et de politique adéquats, qui n’arrivent pas aux destinataires. Enfin, une assistance pour la défense et la restauration du sol, ainsi que la gestion et l’entretien des infrastructures hydrauliques n’est pas superflue pour redécoller la production rizicole.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. METHODOLOGIE
1. Les méthodes d’acquisition d’informations
1.1 L’analyse bibliographique
1.1.1 L’analyse du milieu biophysique
1.1.2 L’analyse du milieu social
1.1.3 L’analyse du milieu économique
1.2 Le recueil de données quantitatives
1.3 L’enquête auprès des personnes ressources
2. Les démarches suivies
2.1 L’analyse, la sélection et la présentation des informations
2.2 Le traitement des données quantitatives
II. RÉSULTATS
1. Le milieu biophysique
1.1. L’agriculture et le climat
1.1.1 L’humidité
1.1.2 La température
1.2. L’agriculture et les ressources naturelles
1.2.1 Les facteurs de dégradation du sol
1.2.2 Les impacts de la dégradation des ressources naturelles sur l’agriculture
1.3. L’agrométéorologie
1.3.1 La température
1.3.2 L’inondation
2. Le milieu socio-économique
2.1. La production rizicole dans la région Alaotra
2.1.1 Les systèmes de production
2.1.2 La production et les surfaces cultivées
2.2. Les infrastructures physiques
2.2.1 Les infrastructures de production
2.2.2 Les structures financières
2.3. Les actions en vue de l’amélioration de la production rizicole dans la région Alaotra
2.3.1. La situation initiale de la riziculture de la région Alaotra
2.3.2. Les mesures techniques mises en oeuvre
III. DISCUSSION
1. Les mesures techniques
1.1. Pour les paysans
1.2. Sur le foncier
1.3. Pour l’agrométéorologie
1.4. Pour l’assurance agricole
1.4.1. La nécessité du rôle du Gouvernement
1.4.2. Les formes d’intervention du gouvernement
2. Les mesures financières
2.1 Au niveau des emprunts
2.2 Au niveau des techniques et technologies
CONCLUSION

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