Associations entre pratiques agricoles et suivi de recommandations

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Accord et suivi de recommandations nutritionnelles du PNNS 4

Statistiques descriptives

L’examen de l’accord avec les recommandations nutritionnelles des agriculteurs (Figures 2 et 3) a montré que :
– Plus de 9 agriculteurs sur 10 étaient en accord avec les recommandations suivantes :
au moins 5 fruits et légumes par jour ; privilégier les fruits et légumes de saison et locaux ; au moins un féculent complet par jour ; maximum 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours ; réduire les boissons sucrées, les aliments gras, sucrés, salés et ultra-transformés ; réduire les produits salés et le sel.
– Plus de 8 agriculteurs sur 10 étaient en accord avec les recommandations suivantes :
au moins 2 légumes secs par semaine ; privilégier l’huile de colza, de noix et d’olive ; 2 produits laitiers par jour pour les adultes ; poisson 2 fois par semaine.
– Un agriculteur sur 2 était en accord avec la recommandation de privilégier les fruits et légumes bio si possible.
L’examen du suivi des recommandations nutritionnelles par les agriculteurs (Figures 2 et 3) a montré que :
– Plus de 8 agriculteurs sur 10 déclaraient suivre les recommandations suivantes :
privilégier les fruits et légumes de saison et locaux ; au moins un féculent complet par jour ; réduire les boissons sucrées, les aliments gras, sucrés, salés et ultra-transformés.
– Plus de 7 agriculteurs sur 10 déclaraient suivre les recommandations suivantes :
privilégier l’huile de colza, de noix et d’olive ; 2 produits laitiers par jour pour les adultes ; réduire les produits salés et le sel.
– 56,7% des agriculteurs déclaraient suivre la recommandation de maximum 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours.
– Un agriculteur sur 2 déclarait suivre la recommandation d’au moins 5 fruits et légumes par jour.
– Moins de 4 agriculteurs sur 10 déclaraient suivre les recommandations suivantes : privilégier les fruits et légumes bio si possible ; au moins 2 légumes secs par semaine.
– Moins de 3 agriculteurs sur 10 déclaraient suivre la recommandation du poisson 2 fois par semaine.

Associations entre mode de production des agriculteurs et suivi de recommandations

Les analyses univariées (Tableau 4) ont montré que :
– Produire en biologique était significativement associé à un suivi des recommandations suivantes :
• Au moins 5 fruits et légumes par jour
• Privilégier les fruits et légumes de saison et locaux
• Privilégier les fruits et légumes bio si possible
• Au moins 2 légumes secs par semaine
• Privilégier l’huile de colza, de noix et d’olive
• Maximum 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours
• Réduire les boissons sucrées, les aliments, gras sucrés, salés et ultra-transformés
– Le mode de production était significativement associé au suivi des recommandations suivantes :
• 2 produits laitiers par jour pour les adultes
• Poisson 2 fois par semaine
– On ne retrouvait pas d’association significative entre le mode de production et les recommandations suivantes :
• Réduire les produits salés et le sel
• Au moins un féculent complet par jour
Les analyses multivariées (Tableau 4) ont été ajustées sur l’âge, le temps de travail, le temps pris pour manger, le mode de distribution, la production de lait, la production maraichère, la production d’oléagineux, la production de légumineuses, la production de pommes, poires, raisins ou houblon et le suivi de la recommandation de privilégier les fruits et légumes bio. Elles ont montré que :
– Produire en biologique était toujours significativement associé à un suivi des recommandations suivantes :
• Privilégier les fruits et légumes bio si possible
• Au moins 2 légumes secs par semaine
• Maximum 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours
• Réduire les boissons sucrées, les aliments, gras sucrés, salés et ultra-transformés
– Produire en biologique était significativement associé à :
• Consommer moins de 2 produits laitiers par jour, comparé à un suivi de la recommandation de 2 produits laitiers par jour pour les adultes
• Consommer moins de 2 poissons par semaine, comparé à un suivi de la recommandation du poisson 2 fois par semaine
– On ne retrouvait toujours pas d’association significative entre le mode de production et les recommandations suivantes :
• Réduire les produits salés et le sel
• Au moins un féculent complet par jour
– On ne retrouvait plus d’association significative entre la production en biologique et les recommandations suivantes :
• Au moins 5 fruits et légumes par jour
• Privilégier les fruits et légumes de saison et locaux
• Privilégier l’huile de colza, de noix et d’olive

Associations entre production des agriculteurs et suivi de recommandations

Les analyses univariées (Tableau 5) ont montré que :
– Les productions suivantes étaient significativement associées au suivi de recommandations :
• Production maraichère et suivi de la recommandation d’au moins 5 fruits et légumes par jour étaient significativement associés
• Production d’oléagineux et suivi de la recommandation de privilégier l’huile de colza, de noix et d’olive étaient significativement associés
• Production de lait et quantité de produits laitiers consommée étaient significativement associés
– On ne retrouvait pas d’association significative entre :
• Production de légumineuses et suivi de la recommandation d’au moins 2 légumes secs par semaine
• Production de céréales et suivi de la recommandation d’au moins un féculent complet par jour
• Production de pommes, poires, raisins ou houblon et suivi de la recommandation de maximum 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours
Les analyses multivariées (Tableau 5), réalisées lorsque les effectifs le permettaient, ont été ajustées sur l’âge, le temps de travail, le temps pris pour manger, le mode de production, le mode de distribution et le suivi de la recommandation de privilégier les fruits et légumes bio. Elles ont montré que :
– Production maraichère et suivi de la recommandation d’au moins 5 fruits et légumes par jour étaient toujours significativement associés
– Production de lait et suivi de la recommandation de 2 produits laitiers par jour étaient signifi-cativement associés, comparé à une consommation de moins de 2 produits laitiers par jour
– Production de lait et consommer plus de 2 produits laitiers par jour étaient significativement associés, comparé à une consommation de moins de 2 produits laitiers par jour.

Associations entre mode de production des agriculteurs et sources privilégiées

Les analyses univariées (Tableau 7) ont montré que :
– Produire en conventionnel était significativement associé à :
• Avoir un médecin traitant
• Faire le plus confiance au médecin traitant
• Faire le plus confiance au médecin spécialiste
– Produire en biologique était significativement associé à :
• Faire le plus confiance au médecin nutritionniste
Les analyses multivariées (Tableau 7) ont été ajustées sur l’âge, le temps de travail et le suivi de la recommandation de privilégier les fruits et légumes bio. Elles ont montré que :
– Produire en conventionnel était toujours significativement associé à :
• Avoir un médecin traitant
• Faire le plus confiance au médecin traitant
– On ne retrouvait plus d’association significative entre la production en conventionnel et la confiance au médecin spécialiste.
– On ne retrouvait plus d’association significative entre la production en biologique et la confiance au médecin nutritionniste.

Caractéristiques de l’échantillon

La population de notre échantillon était majoritairement représentée par des agriculteurs âgés de 50 à 59 ans, par des agriculteurs travaillant hebdomadairement de 50 à 59 heures, par des producteurs de lait, de viande et de céréales et par des agriculteurs produisant en conventionnel. Aucune donnée concernant spécifiquement notre population d’étude que sont les agriculteurs en activité, exploitants à titre principal de Normandie, Mayenne ou Sarthe n’a été retrouvée. Nous avons donc effectué d’autres comparaisons.
L’âge des agriculteurs de notre échantillon était significativement différent de l’âge des agriculteurs en activité de Normandie, Mayenne et Sarthe. La part des moins de 40 ans est moins importante dans notre échantillon. Une explication possible est que le mail n’a pas été envoyé aux exploitants à titre secondaire, population probablement plus jeune que les exploitants à titre principal.
Le temps de travail hebdomadaire était majoritairement de 50 à 59 heures dans notre échantillon. Cela rejoint les données de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) selon qui le temps de travail hebdomadaire moyen des agriculteurs exploitants français est de 54h (19).
Les agriculteurs produisant en biologique représentaient 14,8% de notre échantillon. La part d’exploitations agricoles en production biologique en Normandie est de 6,9% en 2019 (20) et de 12,1% en Pays-De-La-Loire (21). Dans ces régions, le nombre d’exploitations agricoles en production biologique augmente chaque année depuis 2007. Le nombre d’agriculteurs par exploitation est probablement plus important dans une exploitation biologique que dans une exploitation conventionnelle. Cela concorde avec nos données.

Principaux résultats et validité externe

Recommandations dont le suivi est à améliorer et à surveiller

Parmi les 11 recommandations proposées aux agriculteurs, 5 suivis étaient plus particulièrement à améliorer devant leur faiblesse respective :
– Au moins 5 fruits et légumes par jour (suivi à 51,4%)
– Au moins 2 légumes secs (lentilles, haricots, pois chiches,…) par semaine (suivi à 34,1%)
– Poisson 2 fois par semaine (suivi à 25,2%)
– Maximum 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours (suivi à 56,7%)
– Privilégier les fruits et légumes bio si possible (suivi à 39,5%)
Parmi ces 5 recommandations, les suivis des 3 premières recommandations sont meilleurs que ceux des Français de 18 à 54 ans en 2015 (22). Les différences avec notre étude peuvent s’expliquer par un mode de recueil différent des données, par une évolution depuis 2015, par une différence d’âge et par une alimentation plus saine des agriculteurs.
La prévalence de la consommation d’alcool quotidienne est de 17% en 2014 chez les agriculteurs âgés de 18 à 64 ans (2). C’est la catégorie socio-professionnelle avec la plus grande prévalence. La différence avec notre étude peut partiellement s’expliquer par la notion nouvellement introduite de consommer maximum 2 verres d’alcool par jour.
Le faible suivi de la recommandation « privilégier les fruits et légumes bio si possible » peut s’expliquer en partie par un désaccord de 50,0% avec cette recommandation. D’autant que c’est la seule recommandation pour laquelle les agriculteurs manifestaient un désaccord si franc. Il serait utile d’explorer les raisons à cela par un travail de recherche qualitative. Les éléments suivants peuvent en partie expliquer cet avis partagé.
Sur le plan de la santé individuelle, les études n’ont pas un niveau de preuve suffisant pour pouvoir affirmer un effet bénéfique de l’alimentation biologique. Une alimentation riche en aliments biologiques pourrait limiter l’incidence du cancer. Mais le lien de causalité n’est pas établi à ce jour (23)(24)(25). De même, l’alimentation biologique pourrait jouer un rôle bénéfique dans la survenue de diabète de type 2 (26).
Concernant plus particulièrement les agriculteurs, l’exposition professionnelle aux pesticides, plus marquée en agriculture conventionnelle, est associée à de nombreuses pathologies (27). A travers la cohorte AGRICAN, des excès de risque de cancer hématologique, de cancer de prostate, de tumeur du système nerveux central et de maladie de Parkinson liés à l’utilisation spécifique de pesticides sont montrés (14)(28)(29)(30).
Sur le plan environnemental, l’agriculture biologique aurait un bilan carbone supérieur à l’agriculture conventionnelle dû à un rendement inférieur à superficie égale (31). Cependant, van der Werf et al. soutiennent que cette conclusion est biaisée car elle découle d’une simplification excessive. Elle ne tient pas compte de la complexité des systèmes alimentaires agroécologiques géographiquement diversifiés (32).
Enfin, sous cette recommandation, les agriculteurs en conventionnel peuvent ressentir une injonction à changer de mode de production. Dans un contexte socio-économique compliqué (18), ce changement est synonyme de difficultés logistiques et économiques à divers degrés selon la production agricole.
Outre ces recommandations, le suivi des recommandations « réduire les produits salés et le sel » et « au moins un féculent complet par jour » sont à surveiller malgré un suivi déclaré respectif de 79,4% et 82,8% des agriculteurs.
D’une part, la recommandation « réduire les produits salés et le sel » était présentée sans objectif chiffré dans notre étude. Or, l’objectif de moins de 6 grammes de sel par jour est respecté par seulement 21,3% de Français en 2015 (22). Il est probable que malgré l’effort des agriculteurs de « réduire les produits salés et le sel », moins de 79,4% des agriculteurs respectent le seuil de 6 grammes de sel par jour.
D’autre part, la recommandation « au moins un féculent complet par jour » était présentée aux agriculteurs dans notre questionnaire avec une large part consacrée à la possibilité de consommer les féculents tous les jours. Il est possible qu’une partie des agriculteurs ne se soit pas focalisée sur l’élément « complet ». En 2015, seulement 38,7% des Français déclarent avoir consommé au moins un produit céréalier complet par jour (22).
Par ailleurs, nous n’avons pas étudié le suivi des recommandations « privilégier la volaille et limiter les autres viandes (porc, bœuf, veau, mouton, agneau, abats) à 500 grammes par semaine » et « limiter la charcuterie à 150 grammes par semaine ». Au vu de la part importante de producteurs de viande « rouge » dans notre population, il est possible que leurs suivis ne soient pas satisfaisants. Elles sont donc à surveiller. Il serait intéressant de les étudier.

Associations entre pratiques agricoles et suivi de recommandations

Produire en biologique était significativement associé, après ajustement sur différents facteurs de confusion dont la consommation de fruits et légumes bio, à un meilleur suivi des recommandations suivantes :
– Privilégier les fruits et légumes bio si possible
– Au moins 2 légumes secs par semaine
– Maximum 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours
– Réduire les boissons sucrées, les aliments, gras sucrés, salés et ultra-transformés
Un biais de confusion notable concernant les études sur la santé et les aliments biologiques est que les consommateurs de bio auraient un régime alimentaire de meilleure qualité (33)(34). Il est possible que les agriculteurs produisant en bio aient aussi un régime alimentaire de meilleure qualité, indépendamment de leur consommation de bio.
Cependant, produire en biologique était aussi significativement associé, après ajustement sur les mêmes facteurs de confusion, à :
– Consommer moins de 2 produits laitiers par jour, comparé à un suivi de la recommandation de 2 produits laitiers par jour pour les adultes
– Consommer moins de 2 poissons par semaine, comparé à un suivi de la recommandation du poisson 2 fois par semaine
Les consommateurs de bio seraient plus souvent végétariens (35). Il est possible que les agriculteurs produisant en bio soient plus souvent flexitariens, végétariens ou végétaliens, indépendamment de leur consommation de bio.
Certaines productions alimentaires étaient significativement associées au suivi des recommandations concernant les aliments produits :
– Production maraichère et « au moins 5 fruits et légumes par jour »
– Production d’oléagineux et « privilégier l’huile de colza, de noix et d’olive »
– Production de lait et « 2 produits laitiers par jour pour les adultes », comparé à une consommation de moins de 2 produits laitiers par jour
Les agriculteurs sont des autoconsommateurs réguliers (36)(37), ce qui concorde avec nos résultats.
D’autres productions alimentaires n’étaient cependant pas significativement associées au suivi des recommandations concernant les aliments produits :
– Production de légumineuses et « au moins 2 légumes secs par semaine »
– Production de céréales et « au moins un féculent complet par jour »
– Production de pommes, poires, raisins ou houblon et « maximum 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours »
Nous pouvons expliquer cela par un manque de puissance statistique ou par une réelle absence d’association. Des étapes de transformation des denrées alimentaires peuvent limiter leurs autoconsommations.

Comment améliorer le suivi des recommandations : sources privilégiées et entretien motivationnel

Quelle place a le médecin pour donner des informations nutritionnelles ?
Dans notre étude, les agriculteurs privilégiaient comme source nutritionnelle les professionnels de
santé. Ils faisaient confiance d’abord au médecin nutritionniste (55,7%), puis au diététicien (46,4%),
au médecin traitant (44,3%) et au médecin spécialiste (31,6%). En France, les principales sources
d’informations nutritionnelles sont les médias et l’entourage avant les professionnels de santé (36)(37). Cependant, les personnes se sentent mieux informées auprès des professionnels de santé (37).
Grâce à la confiance placée en eux, les professionnels de santé peuvent gagner l’accord du patient. Et dans notre étude, l’accord était associé au suivi des recommandations. Ainsi, cette confiance augmenterait le suivi de ces recommandations, ce qui concorde avec la littérature (38). Les médecins et les diététiciens ont donc une place privilégiée pour donner des informations nutritionnelles. Et plus particulièrement le médecin traitant qui présente une meilleure accessibilité. Dans notre étude, produire en conventionnel était significativement associé à une plus grande confiance au médecin traitant et au médecin spécialiste. Produire en biologique était significativement associé à une plus grande confiance au médecin nutritionniste. Après ajustement sur l’âge, le temps de travail et la consommation de fruits et légumes bio, seul l’association entre la production en conventionnel et une plus grande confiance au médecin traitant persistait.
Dans la littérature, les déterminants de la confiance accordée au médecin seraient multiples. Les données sont cependant contradictoires. L’âge, le sexe, le niveau d’éducation, le niveau de revenu, le sexe du médecin, le niveau de santé ressentie auraient un rôle dans la confiance accordée au médecin (38)(39)(40)(41). Ils pourraient jouer le rôle de facteurs de confusion dans notre étude. Devant la confiance accordée au diététicien, on notera que seulement 41 demandes de consultations avec un diététicien ont été envoyées à la MSA. Au vu du temps de travail des agriculteurs, la démarche de passer par son médecin traitant, puis de prendre rendez-vous avec un diététicien peut avoir été un facteur limitant. Il serait intéressant d’étudier l’impact des consultations auprès des agriculteurs en ayant bénéficié.
Comment délivrer ces informations nutritionnelles ?
L’entretien motivationnel est un « style de communication collaboratif, centré sur la personne et destiné à susciter la motivation d’une personne, puis son engagement en faveur d’un objectif spécifique » (42). Selon la Haute Autorité de Santé, l’entretien motivationnel est parfaitement adapté dans l’objectif de changements alimentaires (43). Devant l’écart constaté entre l’accord et le suivi des recommandations de notre étude, nombre d’agriculteurs sembleraient être au stade contemplatif du modèle trans-théorique de Prochaska et Di Clemente.
Dans notre étude, 55,2% des agriculteurs souhaitaient un conseil nutritionnel spontané de la part de leur médecin traitant. Il semble donc préférable de proposer un conseil nutritionnel avant de le donner spontanément (42). Cela permettrait d’éviter une réactance de la part de l’agriculteur, d’autant plus chez les agriculteurs ne souhaitant pas de conseil nutritionnel spontané.
Enfin, les patients semblent préférer recevoir des conseils oraux et personnalisés (44). Nos résultats peuvent être utiles à ce dessein.

Forces et limites

Notre étude est originale. Aucune étude quantitative s’attachant spécifiquement à l’alimentation des agriculteurs n’a été retrouvée.
L’effectif est important grâce à la collaboration de la MSA avec 3952 réponses d’agriculteurs incluses dans l’étude. Cela a permis de réaliser des analyses multivariées limitant ainsi certains facteurs de confusion.
A travers le questionnaire, nous avons permis à des agriculteurs de prendre connaissance de recommandations nutritionnelles du PNNS 4. Une étude a montré que le suivi d’une recommandation est associé à sa connaissance (45). Notre étude pourrait donc avoir permis d’améliorer la nutrition d’agriculteurs. D’autant qu’ils avaient la possibilité de bénéficier gratuitement de 3 consultations avec un diététicien. 41 d’entre eux en ont fait la demande auprès de la MSA. Notre étude a un faible niveau de preuve inhérent à sa nature.
Il existe un biais de recrutement. Les agriculteurs répondaient au questionnaire sur la base du volontariat et avaient besoin d’Internet pour y répondre. Le taux de répondants était de 14,8%. Il existe aussi des biais déclaratifs avec un biais de mémorisation et un biais de désirabilité sociale. Nous ne connaissons pas la représentativité de notre échantillon par rapport à la population d’étude. Notre échantillon présente cependant des similarités avec une population plus large. Enfin, montrer des associations en nutrition se heurte à de nombreux facteurs de confusion. Nos analyses multivariées en ont en partie atténué.

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Table des matières

INTRODUCTION
MATÉRIEL ET MÉTHODE
RÉSULTATS
I. Diagramme de flux
II. Caractéristiques de l’échantillon
1. Âge
2. Caractéristiques générales
III. Accord et suivi de recommandations nutritionnelles du PNNS 4
1. Statistiques descriptives
2. Associations entre accord et suivi de recommandations
3. Associations entre mode de production des agriculteurs et suivi de recommandations
4. Associations entre production des agriculteurs et suivi de recommandations
5. Association entre mode de distribution des agriculteurs et suivi de la recommandation de privilégier les fruits et légumes de saison et locaux
IV. Sources privilégiées pour les informations nutritionnelles
1. Statistiques descriptives
2. Associations entre mode de production des agriculteurs et sources privilégiées
DISCUSSION
I. Caractéristiques de l’échantillon
II. Principaux résultats et validité externe
1. Recommandations dont le suivi est à améliorer et à surveiller
2. Associations entre pratiques agricoles et suivi de recommandations
3. Comment améliorer le suivi des recommandations : sources privilégiées et entretien motivationnel
III. Forces et limites
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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