Généralités
Une association, c’est « un groupe de personnes réunies pour atteindre un but commun ou pour défendre leur intérêt » selon le dictionnaire Larousse. Notre œuvre consiste à parler d’une association, de ses caractéristiques et de son efficacité. « Les associations apparaissent souvent aujourd’hui comme des opérateurs des acteurs, au risque de mal rendre compte du projet associatif et de la dynamique qui les ont vus naitre. Sur le plan historique, l’association telle que nous la connaissons depuis 1901 est le résultat d’un compromis entre des formes plus ambitieuses (issues du mouvement politique coopératif du 19ème siècle) et de la tendance à la limitation et à la règlementation qu’imposent les pouvoirs publics…
Pour autant il est toujours nécessaire, pour l’Etat, de recourir à des associations, chaque fois que son savoir faire, sa volonté ou ses capacités d’agir sont défaillants. C’est ainsi que le secteur social est toujours aujourd’hui essentiellement associatif, et qu’il relève donc d’un régime qui n’est ni strictement privé, ni strictement public … [Mais actuellement, les] petites associations locales, porteuses d’action éducatives, vivent une véritable insécurité financière, dans l’attribution de subvention pour leurs actions. [Ce qui entraine la fermeture de l’association] » C’est à dire que l’association a une place importante dans le développement d’un pays, parce que sans elle nous ne pouvons pas avancer. La totalité des associations se focalisent sur la socialisation, or elles n’ont pas l’autonomie financière qui crée l’échec des projets.
Définition, système de rattachement et les approches sociologiques
Quelles sont la nature et le système de rattachement d’une association ?
Selon la loi Française de 1901 qui est adopté par Madagascar, l’association est « une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices ». Donc, une association est un groupement permanent de personnes qui se proposent d’atteindre un objectif commun bien déterminé. Il faut préciser que l’objet principal de l’association n’est pas la recherche du profit, car une association doit être sans but lucratif. Cela ne veut pas dire qu’elle ne peut pas avoir d’activités commerciales ; cela ne signifie pas non plus qu’elle ne peut pas faire de bénéfices. Mais cela implique que les profits doivent être réinvestis dans l’association (et ne peuvent pas être répartis entre les membres).
Sur le fondement, « Les associations, reposent sur l’adhésion volontaire et la participation de plein gré de leurs membres […] L’association n’est qu’une des espèces de groupements volontaires et il faut insister sur le fait que volontariat implique à la fois un recrutement volontaire, une participation volontaire et une sortie volontaire». En général, lorsque nous entendons le mot « association » nous parlons d’actions volontaires pour aider autrui, c’est une sorte d’œuvre sociale mise en place par les groupes de personnes membres.
Ci-après les caractéristiques principales d’une association :
D’abord, l’association doit se baser sur les statuts écrits qui sont acceptés par les membres, elle ne doit pas poursuivre un but économique individuel, mais doit se consacrer à atteindre des objectifs communs. Par conséquent, c’est une sorte d’accord entre les adeptes. Ensuite, elle doit être déclarée auprès de l’administration publique pour obtenir le statut de personne morale qui lui donne des capacités juridiques : recevoir des dons, acheter et posséder des biens matériels, ouvrir des compte en banque, passer des contrats de travail, d’assurance…Nous avons également évoqué plus haut qu’une association n’a pas de but lucratif et qu’il ne devrait pas y avoir un partage de bénéfices. Et enfin, l’objet de l’association est sans limite à condition qu’elle ne porte pas atteinte à l’ordre public.
En ce qui concerne l’accès à une association, tout le monde peut adhérer dans le groupe qui a le droit d’accepter ou de refuser l’intégration de l’individu. En effet, l’association peut avoir ses propres conditions internes qui sont déjà fixées dans son statut. Cela dépend du fonctionnement, des besoins, et de la structure de l’association, c’est-à-dire de la vision, de la mission et de l’objectif de l’association. Albert MEISTER disait que : « Même l’accès aux groupes volontaires n’est pas toujours entièrement libre et se trouve parfois soumis à des conditions restrictives. Si peu d’entre eux sont des groupements clos ; ils sont par contre presque toujours à accès conditionnel : recommandation des membres, garantie morale. Les conditions d’entrée dans le groupe traduisent ou influent le tonus de son fonctionnement » .
Une association a des obligations envers une société qui subit le changement irrationnel bouleversant la vie et la mentalité des hommes. Une question se pose par conséquent : pourquoi l’association entre-t-elle dans le domaine psychosociologique ? L’association a ses responsabilités vu qu’elle regroupe plusieurs personnes qui peuvent sensibiliser ou instruire la communauté. Une association n’est pas fermée à son seul objet, mais il pourrait y avoir en son sein des échanges, et même une mobilisation qui sert à faire connaitre aux gens la réalité existante et éveiller leur responsabilité face aux menaces. En plus, si la vision de l’association est d’apporter un développement social, elle doit considérer tous les faits sociaux. Cela fait partie des fonctions des travailleurs sociaux. De même, « tout travail social qui aura pour but d’humaniser les relations entre les personnes, de rendre l’homme attentif à l’homme, respectueux d’autrui et de sa liberté, constituera un contrepoids nécessaire à ce danger » . Alors, une association a un rôle d’instruire les gens, d’instaurer le civisme pour éviter le péril de la société, et d’avoir en partie les fonctions d’un travailleur social.
Les approches sociologiques
L’analyse systémique
Pour Albert Einstein « Si nous ne changeons pas notre façon de penser, nous ne serons pas capables de résoudre les problèmes que nous créons avec nos modes actuels de pensée », il veut dire qu’il faut avoir une pensée systémique avant de créer un changement ou de ressortir une interprétation.
En plus, « on appelle analyse systémique toute recherche théorique ou empirique, qui, partant du postulat que la réalité sociale présente les caractères d’un système, interprète et explique les phénomènes par interdépendance qui les relient entre eux et qui forme une totalité… L’analyse du changement ne peut avoir de valeur scientifique que dans le contexte d’une analyse systémique qui fournit des points de référence stables. » C’est-à-dire que l’on effectue une étude d’interrelation des choses, des phénomènes vu que l’analyse demande à effectuer une étude de la réalité sociale dans une totalité, et de considérer comme un ensemble organique et ordonné dont il faut rechercher les principes ou les lois. Nous avons choisi cette méthode parce que notre devoir est une recherche scientifique et que nous visons à trouver la clé de la réussite pour une association en faisant référence à l’association Village de la Joie.
Nous allons essayer de décrire ce concept :
Définition de l’approche systémique :
• La systémique est une nouvelle discipline née aux Etats Unis qui regroupe les démarches théoriques, pratiques et méthodologiques, relatives à l’étude de ce qui est reconnu comme complexe pour pouvoir être abordé d’une façon simplifiée.
• La systémique fait appel à cinq concepts de base :
➢La complexité : sans complexité, le rationalisme analytique pouvait sembler suffisant pour appréhender le monde ; le concept renvoie à toutes les difficultés de compréhension (flou, incertain,…) Un système devient rapidement complexe. Pour peu qu’augmente le nombre des éléments qui le composent ainsi que le nombre de relations, sa complexité peut atteindre des dimensions incommensurables.
➢Le système : ce concept constitue le socle sur lequel repose la systémique. Etymologiquement, le mot provient du grec « systêma » qui signifie « ensemble de cohérent ». Nous pouvons définir aussi comme un ensemble d’éléments en interaction » Von Bertalanffy, en 1956.
➢La globalité : il s’agit d’une propriété des systèmes complexes, souvent traduite par l’adage : « Le tout est plus que la somme des parties » et selon laquelle on ne peut les reconnaître vraiment sans les considérer dans leur ensemble ; cette globalité exprime à la fois l’interdépendance des éléments du système et la cohérence de l’ensemble.
➢L’interaction : ce concept, un des plus riches de la systémique, complète celui de globalité car il s’intéresse à la complexité au niveau élémentaire de chaque relation entre les constituants du système pris deux à deux. Initialement emprunté à la mécanique où l’interaction se réduit alors à un jeu de forces ; la relation entre constituant se traduit le plus souvent dans les systèmes complexes, par un rapport d’influence ou d’échange. La notion d’interaction déborde largement la simple relation de cause à effet qui domine la science classique ; et la connaissance de la nature et de la forme de l’interaction est plus importante pour le systémicien. « Nous avons eu l’habitude de considérer comme réalistes des objets séparables les uns des autres. Cela n’est plus vrai pour les particules de la théorie quantique. Je me permets de soulever une question audacieuse : on peut se demander si, même pour des phénomènes à l’échelle des observations humaines, il est concevable de séparer tel objet de tous les autres, s’il ne forme pas avec tous les autres un ensemble cohérent. Est-il correct d’isoler cet objet et de le considérer pour lui tout seul ? On pourrait poser la question : quelle est la réalité à privilégier d’abord, celle du phénomène détaché de l’ensemble, celle du phénomène total ou complet ? Ce qu’il y a de sûr, c’est que la non-séparabilité nous fait prendre conscience de l’interaction, de l’interdépendance de tout ce qui existe. » .
Par ces propos, Henri Guitton, philosophe, a l’intuition des concepts de base de la systémique. En répondant lui-même aux questions qu’il se pose, il redécouvre en quelque sorte l’essence même de la systémique, l’interaction entre les éléments d’un système.
➢La causalité circulaire : l’existence de rétroaction rend difficile de distinguer entre l’effet et la cause d’un phénomène au sein système. C’est comme le fameux paradoxe de la poule et de l’œuf ; l’effet rétroagit sur la cause qui devient effet et il est impossible de dire qui se trouve à l’origine.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRAGE THEORIQUE ET VUE GLOBALE DE L’ASSOCIATION VILLAGE DE LA JOIE
CHAPITRE I : Définition, système de rattachement et les approches sociologiques
CHAPITRE II : Cas de l’association Village De la Joie
DEUXIEME PARTIE : ETUDE SYSTEMIQUE DE L’ASSOCIATION VILLAGE DE LA JOIE
CHAPITRE III : Etude des points Forts, Faiblesses, Opportunités et Menaces pesant sur le centre (FFOM)
CHAPITRE IV : Analyse sur les motivations du personnel (problème sociologique)
TROISIEME PARTIE : SUGGESTION POUR LA REUSSITE D’UNE ASSOCIATION
CHAPITRE V : Vérification de l’hypothèse et Perspective d’ajustement et les acquisitions professionnelles
CHAPITRE VI : Comment créer une association ?
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES IMAGES