Association d’interventions diététiques et d’activité physique

Interventions sur l’activité physique

   L’étude de Heirich et al. (15) évaluait la fréquence d’exercice physique, la réduction de poids et de la tension artérielle sur le lieu de travail en mettant à disposition un complexe sportif sur le lieu de travail, un conseiller en bien-être, ou l’association des deux. Le groupe « conseiller en bien-être seul » obtint des résultats significatifs par un conseil individuel encourageant les employés à développer leur propre programme d’exercice physique, sans programme spécifique. L’étude de Hemmingsson et al. (16) évaluait le nombre de personnes effectuant plus de 2km de vélo/jour (critère principal) et une marche supérieure à 10000 pas/jour (critère secondaire), chez des femmes obèses de 30 à 60 ans, en appliquant le modèle transthéorique de Proschaska et DiClemente (cf Discussion)(55), en sessions standards ou intensives. Le modèle intensif (efficacité significativement supérieure) comprenait 4 sessions en groupe de 2h sur 14 mois, 3 sessions individuelles de 30 minutes avec un médecin expérimenté dans la théorie comportementale, dont l’objectif était la prise de conscience de la nécessité des changements. L’intervention comprenait des discussions sur les bons ou mauvais comportements, un conseil d’augmentation progressive de l’activité physique, la promotion d’un support social (famille, proches …), un renforcement positif, l’utilisation d’un pédomètre, et la mise à disposition d’un service gratuit de vélo, ainsi qu’un conseil en équipement sportif. L’étude de Irwin et al. (17) évaluait l’efficacité d’exercices d’intensité modérée (45 minutes d’exercices aérobics 5 jours par semaine pendant 12 mois, d’augmentation progressive de 40% à 75% de la fréquence cardiaque maximale) chez des femmes sédentaires ménopausées de 50 à 75 ans. Les critères de jugement étaient le poids, la circonférence abdominale et des hanches. Les sessions étaient partiellement supervisées en début d’étude, évoluant vers une autonomisation et une pratique à domicile via des sessions de groupe comportementales, des propositions d’activité à faire seul (marche, vélo, aérobic) ou en groupe (randonnée) et des entrevues tous les 3 mois. Le suivi s’effectuait via les sessions individuelles, de groupe et par appels téléphoniques avec retours sur les progrès. Une lettre d’information trimestrielle était fournie. L’étude de Owen et al. (18) montrait l’efficacité sur la pratique de la marche et l’intention de marcher d’une campagne nationale médiatique nommée « Exercise : make it part of your day » menée par la National Heart Foundation of Australia en 1990 basée sur des modèles socio-éducatifs et de marketing social. L’étude ne montrait pas d’efficacité supplémentaire à la redondance de campagne l’année suivante (« Exercise : Take another Step »). L’étude de Perri et al. (19) évaluait le maintien de la perte de poids à 18 mois, chez des adultes en surpoids ou obèses, après une thérapie comportementale menée par des psychologues associés à des médecins ou des infirmières (20 sessions hebdomadaires de 2h promouvant 20 minutes de marche ou vélo statique 4 fois par semaine) et quatre programmes de maintenance, chacun plus efficace que la thérapie comportementale seule. Le premier programme comprenait des sessions bihebdomadaires supplémentaires pendant 3 mois, selon le modèle transthéorique. Les autres programmes ajoutaient soit un programme d’influence sociale comprenant une incitation monétaire, soit une augmentation progressive des exercices (jusqu’à 30 minutes 6/semaine), soit les deux. Les patients surveillaient seuls leurs progrès et discutaient des difficultés rencontrées lors de séance de retours sur expérience. L’étude de Peterson et al. (20) montrait l’efficacité de la théorie transthéorique de Prochaska basée sur des étapes de changements comportementaux appliquée à l’augmentation de l’activité physique et la réduction de la TA en fixant des objectifs personnalisés d’exercice en fonction du stade de changement sur le lieu de travail. L’étude de Lewis et al. (21) évaluait l’augmentation de la durée d’activité physique et son maintien dans le temps chez des patients par une intervention brève (consultation de 15 minutes) délivrée par le médecin traitant basée sur le système AAAA – Ask, Assess, Advise, Agree (Demander au patient la fréquence d’activité, vérifier si l’objectif est atteint, conseiller le patient – que l’objectif soit atteint ou non – et renforcement positif). L’objectif était de maintenir une activité d’au moins 500 Kcal dépensées/semaine soit 2 heures de marche par semaine. L’étude de Proper et al. (22) évaluait l’efficacité sur la pratique d’exercice physique de conseils fournis par des kinésithérapeutes (sessions de groupe et 7 sessions individuelles de 20 minutes), en utilisant le programme PACE (Patient-centered Assessment and Counseling for Exercise and Nutrition – Évaluation et conseil sur l’activité physique et diététique centré sur le patient) basé sur le modèle de stade de changement de Prochaska, du renforcement positif, une évaluation du degré d’activité physique en 11 items et des objectifs spécifiques à court-terme. L’intervention fut réalisée dans des services municipaux hollandais.

Interventions diététiques

   L’étude de Huggins et al. (27) montrait l’efficacité de deux régimes contre un régime contrôle pauvre en potassium sur la réduction de la pression artérielle systolique. Le premier régime, le DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension – approche nutritionnelle pour réduire l’hypertension) est riche en légumes, fruits, noix et en produits pauvres en matière grasse. Il conseille la majoration des apports en poisson et une restriction modérée en sel. Il est riche en potassium, magnésium, fibres et pauvre en graisses saturées. Les recommandations hebdomadaires de l’étude étaient les suivantes : 3 portions de poisson associées à 100g de légumes cuisinés, 4 portions (30g) de noix non salées ou graines, des produits laitiers pauvres en matière grasse, limitation de la viande rouge à 3 portions/semaine. Le deuxième régime était le LNAHK (Low Na-High K, pauvre en sodium, riche en potassium), plus faible en sodium que le DASH. Les recommandations hebdomadaires furent les suivantes : 4 portions de fruits et 5 portions de légumes/jour ; plats de légumes et 4 portions à base de noix non salées (30g) ou graines, sans recommandation particulière pour les produits laitiers, poisson, viande rouge et consommation de graisse mono ou polyinsaturées. Du pain sans sel et de la margarine étaient fournis. Les patients étaient avisés d’éviter les aliments trop salés, le sel sur table, ou d’en rajouter à la cuisson. Le premier conseil diététique durait entre 10 et 30 minutes, et fut renforcé par un contact toutes les 2 semaines. Les participants se voyaient fournir du matériel papier expliquant les régimes en détail. La compliance au régime était mesurée par une natriurèse et une auto-surveillance des ingestions sur 24H heures le jour précédent la visite médicale avec les évaluateurs. Une première étude menée par Ockene et al. (28) montrait l’efficacité d’une intervention brève spécifique délivrée par des médecins ou des assistants de recherche sur la modification à 6 mois de la consommation d’alcool et la fréquence des intoxications massives en alcool chez des adultes définis comme à consommation d’alcool à haut-risque (>12 verres standards/semaine) contre les soins courants. Les médecins étaient formés en 2 sessions de groupe associant tutoriels, retours sur expérience et jeux de rôle. L’intervention consistait en une intervention brève de 5 à 10 à minutes centrée sur le patient basé sur un algorithme d’intervention en 6 étapes. Un matériel éducatif écrit fut délivré aux patients (conseils, livret de santé). Les patients devaient évaluer leur consommation par un auto-questionnaire. L’étude de Roderick et al. (29) montrait l’efficacité sur la cholestérolémie d’une intervention basée sur un régime non spécifique comprenant la réduction des graisses totales et saturées et la majoration de la consommation de fruits et légumes riches en glucides complexes. Elle était basée sur une intervention brève, menée par des infirmières entraînées, dont le but était de négocier des changements progressifs dans l’alimentation avec l’aide de support écrit et de grilles d’évaluation de la qualité des aliments remplies par les participants. Le suivi était de 4 à 6 semaines (3 à 6 mois pour les patients à haut-risque CV) et consistait en l’évaluation des changements diététiques par les infirmières et la mesure du poids. L’intervention montra une efficacité significative sur la perte de poids. L’étude menée par Gardner et al. (30) évaluait l’efficacité de 4 régimes sur la perte de poids (Ornish, LEARN, Atkins et Zone) chez des femmes obèses ou en surpoids préménopausées. Le régime Atkins a été le plus efficace sur la réduction de poids. Ce régime très pauvre en glucides consistait en un objectif de 20 g/j ou moins de glucides en « phase d’induction » (2 à 3 mois), puis 50 g/j ou moins pour la phase de « maintien de perte de poids ». L’intervention était menée par un diététicien confirmé par le biais de sessions hebdomadaires d’une heure en groupe pendant 8 semaines et comprenant des techniques de changement du comportement. Des livres résumant les régimes étaient fournis. Le suivi s’effectuait par rendezvous téléphonique et une incitation monétaire était prévue en cas de collection complète des données. Le régime Atkins montrait une efficacité supérieure aux autres régimes sur la réduction de la tension artérielle systolique et des résultats supérieurs à certains régimes sur l’élévation de l’HDL cholestérol, la réduction des triglycérides et la réduction de la tension artérielle diastolique. L’étude menée par Toledo et al. (31) montrait l’efficacité sur la réduction de la tension artérielle diastolique contre témoin (régime pauvre en graisse) de deux régimes méditerranéens (RM) chez des personnes âgées de 60 à 80 ans. Dans un était ajoutée de l’huile d’olive extravierge (1 litre/semaine), dans l’autre un éventail de fruits à coques hebdomadaires (30g/j : 15g noix, 7,5g noisettes, 7,5g amandes). Il n’existait pas de différence entre les deux régimes. Le RM est riche en fruits et abondant en légumes. Il préconise la prise de produits laitiers pauvres en graisses, avec une consommation modérée de poisson et de vin, des petites portions de viande et volaille, et une consommation très modérée de sucres rapides. L’intervention s’effectuait en sessions de groupes et sessions individuelles sur 3 mois menées par des diététiciens. La compliance au régime était mesurée par une grille d’item en 14 points remplie par les patients, utilisée également pour personnaliser l’intervention et négocier des changements adaptés à chacun. Les participants ont reçu du matériel écrit et informatique incluant la description des produits saisonniers, des exemples de listes de courses, des menus hebdomadaires et des recettes de cuisine. Une deuxième étude menée par Ockene et al. (32), au sein de l’étude WATCH (Worcester Area Trial for Counseling in Hyperlipidemia), montrait l’efficacité de conseils diététiques non spécifiques (diminution de la consommation en graisse) délivrés par des médecins de soins primaires spécifiquement formés. La formation des médecins consistait en une session de groupe de 2 heures et demie (didacticiel par instruction, vidéos et jeux de rôle) et un tutoriel individuel de 30 minutes (jeu de rôle) enseignant des méthodes de changements comportementaux centrées sur le patient. L’intervention consistait en des rendez-vous de 8 à 10 minutes individuels et en groupe, avec comme trame la prise de conscience des patients, des conseils nutritionnels en vue de réduction de la cholestérolémie, un renforcement positif et une amélioration personnalisée des compétences du patient nécessaires au maintien au long-terme des changements alimentaires. Quelques documents écrits étaient fournis aux patients – incluant la grille d’évaluation des risques par aliment, des grilles d’objectif contenant des recommandations de changements diététiques, un court livre de recette, quelques conseils pour manger dehors, du matériel motivationnel, et des suggestions de lecture complémentaire.

Interventions sur l’arrêt du tabac

   L’étude de Jamrozik et al. (33) étudiait trois méthodes d’arrêt de tabac contre contrôle : une intervention brève réalisée par le médecin traitant associée à un livret fourni (Give up Smoking, développé par Action on Smoking and Health Education), la même intervention brève associée à la mesure du taux de monoxyde de carbone (CO) exhalé par un oxymètre portable avec explication des résultats par le médecin, et la même intervention sans explication du résultat mais avec la remise d’une carte permettant de contacter un visiteur de santé. Les médecins étaient préalablement formés à l’intervention par une feuille rappelant ce que de « bons conseils » pourraient constituer. Chaque groupe avait un résultat supérieur au groupe contrôle sur le taux d’arrêt de tabac auto-reporté (critère de jugement principal), avec une différence significative par rapport aux autres interventions pour la deuxième (intervention brève et mesure du CO exhalé réalisée et expliquée par le médecin). L’étude présentait un biais de mémorisation dans chaque groupe (contrôle compris), avec des mesures de la concentration urinaire de nicotine différant significativement des taux d’arrêt de tabac auto reportés. Du fait que cela était valable aussi pour le groupe témoin, cela ne remettait pas en cause l’efficacité des interventions selon les auteurs. L’étude de Ojedokun et al. (34) mesurait l’efficacité de l’estimation de l’âge pulmonaire par un spiromètre portable associée à des conseils standards sur l’arrêt du tabac versus conseils standards seuls. Peu de détails figuraient dans l’étude concernant le déroulement de l’intervention et le type de conseil employé. L’étude de Omenn et al. (35) évaluait l’efficacité de trois interventions (chacune réalisée dans un bras « arrêt en groupe » et « arrêt seul »). Il n’existait pas de différence significative entre les interventions sur le taux d’arrêt du tabac à 12 mois dans une entreprise (que ce soit dans le bras « groupe » ou le bras « seul »), mais une supériorité par rapport au taux d’arrêt dans la population (utilisée comme « contrôle »). Chaque intervention était menée par des instructeurs formés aux thérapies comportementales par des psychologues. Deux interventions étaient basées sur des programmes connus : le Multiple Component Program se concentrant sur l’arrêt initial du tabac (durée de 3 semaines, didactique, intensif, support matériel écrit et audiovisuel) et le Relapse Prevention Program se concentrant sur la prévention de la rechute (8 semaines, thérapie comportementale se basant sur le modèle transthéorique, choix du patient entre arrêt brutal et progressif). Le premier montrait une efficacité supérieure à 3 mois, mais un taux de rechute élevé alors que le deuxième avait une meilleure stabilité dans le temps. La troisième intervention était une intervention brève avec conseils standards d’arrêt associé à un support écrit (livre : Quitter’s Guide). L’étude menée par Perkins et al. (45) étudiait l’abstinence tabagique à 6 et 12 mois chez des femmes inquiétées d’une prise de poids à l’arrêt du tabac. Elles bénéficiaient d’une thérapie cognitive et comportementale diminuant les inquiétudes vis-à-vis du poids et déconseillant un régime alimentaire (versus thérapie comportementale centrée sur la prévention de la prise de poids et versus soins courants). La thérapie était menée par des femmes psychologues, formées par un didacticiel intensif comprenant jeux de rôle. L’intervention comprenait 10 sessions de 90 minutes réparties sur 7 semaines, avec comme objectif l’arrêt du tabac entre la 4ème et la 5ème session. Elle consistait à accepter une prise modérée de poids en insistant sur les bénéfices prépondérants de l’abstinence tabagique sur la santé par rapport à la prise de poids, la modification et l’amélioration de l’image de soi, l’évitement des restrictions alimentaires au profit d’une consommation saine. Le suivi était organisé sur 12 mois.

Association d’interventions diététiques et d’activité physique

   L’étude de Haapala et al. (37) évaluait l’efficacité sur la perte de poids et la circonférence abdominale d’un programme basé sur la santé connectée en Finlande en 2001, calculant la balance énergétique entre les apports alimentaires et la dépense en activité physique. Un objectif personnalisé de perte de poids était fixé en fonction des mensurations de base et des progrès (2 kg/mois en début d’étude). Aux messages (SMS) envoyés par les patients pour rendre compte des variations de poids l’application générait automatiquement une réponse écrite adaptée comprenant la quantité de nourriture conseillée (1500 kCal/j) et sur la réduction des sucres rapides, graisses et alcool, et sur la majoration de l’activité physique. Les patients étaient avisés de reporter régulièrement des mesures du poids sur un site Web protégé par un mot de passe auquel les évaluateurs avaient accès. Le site Web comprenait des liens vers des sources d’informations sur les mesures diététiques et sur l’activité physique. L’étude de Hellenius et al. (38) évaluait l’efficacité d’un régime seul versus exercices seuls, versus les deux associés versus contrôle chez des sujets adultes sains. Les conseils étaient donnés par un médecin par informations orales et écrites individuelles. Des exercices de type aérobic (marche, course à pied…) de 30 à 45 minutes 2 à 3 fois par semaine, à 60-80% de la fréquence cardiaque maximale théorique, étaient conseillés. Dans les groupes comprenant des mesures diététiques, la répartition des apports caloriques quotidiens était la suivante : graisses totales <30% (dont : acides gras saturés <10%, polyinsaturés >10%, mono-insaturés 10-15%), glucides 50-60%, protéines 10-20%. Une consommation de cholestérol inférieure à 300 mg/j était recommandée. Jakicic et al. (40) ont montré l’efficacité sur la perte de poids à 12 mois de l’association de mesures diététiques et d’activité physique versus contrôle. L’objectif initial était de comparer quatre groupes d’exercice selon leur intensité (modérée 1000kCal/semaine vs forte 2000 kCal/semaine) et leur durée : intensité modérée/durée modérée ; intensité modérée/durée longue ; intensité forte/durée modérée ; intensité forte/durée longue. Les exercices étaient répartis en sessions multiples de 10 minutes réparties sur la journée. Il n’existait pas de supériorité d’un groupe par rapport aux autres, toutes les interventions étaient supérieures au groupe contrôle. Le régime associé avait un objectif d’apport calorique réduit à 1200/1500 kCal/j, dont une proportion de graisses réduite entre 20 et 30%. L’équipe de recherche menait des sessions comportementales de groupe hebdomadaires pendant 24 semaines et appelait les patients 2 fois par semaine. Une salle d’exercice avec tapis de course était accessible, mais les exercices n’étaient pas monitorés. Les participants notaient leur activité physique hebdomadaire et l’envoyaient à l’équipe de recherche, qui fournissait un retour d’expérience. L’étude de Nowson et al. (41) montrait l’efficacité sur la réduction de la TA et du poids d’un régime dérivé du régime DASH, le régime WELL, plus pauvre en graisses versus un régime pauvre en graisses issu des recommandations générales. Une activité physique d’intensité modérée de 30 minutes (objectif 60-80% de la fréquence cardiaque maximale théorique) tous ou la plupart des jours de la semaine était recommandée pour chaque participant. Les recommandations du régime WELL étaient spécifiques : 4 portions/j de fruit ou jus (100g/200mL), 4 portions/j de légumes (50g), 3 portions/j de produits laitiers pauvres en matière grasse (200mL lait, yaourt 200g, fromage), au moins 3 portions/semaine de poisson (120 g), fruits à coques non salés (noix, etc … 30g/semaine), pas plus de 2 portions de viande rouge/semaine (90-100g), graisse de cuisine limitée à 4 cuillère-à-café/jour. Il était recommandé d’éviter le beurre, les aliments trop salés et le sel de table. Les participants étaient vus à 4 reprises par l’équipe de recherche durant les 12 semaines d’évaluation. La consommation alimentaire sur 24h était enregistrée par les patients avant chaque rencontre avec le groupe de recherche formé de diététiciens. Des détails sur le régime étaient fournis sur support matériel, incluant livrets et recettes de cuisine. L’étude de Jalkanen et al. (42) menée sur des patients obèses et hypertendus évaluait un programme de restriction calorique (1000-1500 kCal/j), associé à des modifications de vie (exercices, arrêt du tabac et de l’alcool) d’une durée de 12 mois réalisé par une équipe pluridisciplinaire (médecins, infirmières, nutritionnistes, kinésithérapeutes, psychologues) organisé en multiples sessions de thérapie comportementale individuelles et en groupe. L’étude de Page et al. (44) était menée sur des sujets adultes en pré-diabète via une intervention brève menée par des diététiciens. Ils conseillaient des exercices (20 minutes, 3/semaine, avec une salle de sport mise à disposition) et un régime basé sur les recommandations générales : majoration des fibres et céréales à 20g/1000kCal/j, glucides à 55% des apports caloriques, et maintien d’un ratio graisses polyinsaturées/saturées à 1. L’étude menée par Pritchard et al. (46) montrait la supériorité d’un régime pauvre en graisses (sessions mensuelles d’éducation, réduction de 500kCal par rapport aux rations habituelles, recommandations générales, livrets fournis) seul versus exercices non supervisés versus groupe contrôle dans la réduction du poids à 12 mois d’une population d’hommes en surpoids sans comorbidité. Plus de détails n’étaient pas disponibles pour cette étude L’étude menée par Janus et al. (47) sur des adultes considérés à haut risque de développer un diabète de type 2, montrait l’efficacité sur la réduction du poids, de la circonférence abdominale, les anomalies lipidiques, la TA et la glycémie post-prandiale à 2h, d’une thérapie comportementale tirée du Life ! Programme. L’intervention était réalisée par des infirmières ou des éducateurs spécialisés dans le diabète pendant 6 sessions de groupe. Était visée une réduction de 5% du poids total par l’association d’un régime pauvre en graisses (graisses <30% des apports caloriques, dont acides gras saturés < 10%, au moins 15g de fibre/1000kCal) et des exercices d’intensité modérée 30 mn/jour. Les conseils étaient personnalisés en fonction des participants en utilisant une approche visant à réduire les barrières, fixant des objectifs par paliers et encourageant un support social (famille, amis etc.…). L’étude menée par Kulzer et al. (48), évaluait l’efficacité du programme PREDIA (Diabete Prevention Program) destiné à prévenir l’apparition du diabète de type 2 chez les sujets à haut-risque par une thérapie comportementale menée par des psychologues et des éducateurs spécialisés dans le diabète. La thérapie était organisée sur 12 sessions de 90 minutes en groupe. Des livres d’information étaient mis à disposition des patients pour atteindre les objectifs de modification hygiéno-diététiques. Une activité de 700 kCal/semaine était recommandée. Le régime était le suivant : 25% des apports caloriques composés de graisses, objectif d’apport calorique quotidien pondéré selon le poids (1200 kCal de 55 à 75kg à 2000 kCal au-dessus de 115 kg). Basée sur les mêmes objectifs, l’étude de Tsai et al. (53), réalisée sur des adultes en surpoids, était basée sur 8 interventions brèves délivrées par des médecins généralistes avec l’utilisation d’un podomètre. Les patients enregistraient quotidiennement leurs prises alimentaires et exercices. L’étude de Nakade et al. (49) montrait l’efficacité sur la perte de poids et la diminution de la circonférence abdominale, d’une thérapie comportementale, menée par des diététiciens et des instructeurs de sport en sessions de groupe ou individuelles sur 12 mois, basée sur les stades de changements de Prochaska. L’intervention visait à modifier la balance énergétique en favorisant la dépense calorique et la réduction de consommation de lipides et glucides. La troisième étude de l’équipe de Ockene et al. (50) évaluait l’efficacité sur la perte de poids d’une thérapie comportementale adaptée au contexte socio-culturel de la communauté latino-américaine (adaptation des recettes, utilisation éléments de culture, conseils en espagnol). L’intervention consistait en 3 conseils individuels à domicile et 13 sessions de groupe en centre communautaire sur 12 mois. Les objectifs étaient de marcher 4000 pas de plus par jour (aide par un podomètre), de majorer les céréales et les légumes, d’adapter la consommation de féculents, de réduire la taille des portions et la consommation de sel et de graisses. L’étude menée par Penn et al. (51) montrait également l’efficacité sur la réduction de l’incidence du diabète dans une population atteinte de pré-diabète d’une thérapie comportementale au long cours sur 5 ans menée par des diététiciens et des kinésithérapeutes. L’objectif était d’obtenir des changements comportementaux suivant les recommandations générales : activité physique de type aérobic, apports caloriques en glucides >55%, en graisses <30%, majoration des fibres et objectif d’indice de masse corporelle < 25 kg/m2. L’étude menée par Stevens et al. (52) montrait l’efficacité sur la perte de poids à 6, 12 et 18 mois et sur la réduction de TA d’une thérapie comportementale intensive mise en œuvre par des psychologues et des kinésithérapeutes sur une durée de 14 semaines, dans le cadre de l’étude TOHP (Trials of Hypertension Prevention). Les participants définissaient eux-mêmes des objectifs à court terme et enregistraient leur consommation quotidienne de nourriture ainsi que l’activité physique. Les objectifs de changements comportementaux étaient les suivants : régime non spécifique (réduction du sel, des sucres et des graisses) avec support écrits (recommandations, menus, listes de courses type etc…) sans dépasser une réduction de 0,9kg/semaine, ni se restreindre en deçà de 1200 kCal/j ; activité physique de type aérobic en commençant par 20 minutes de marche 3 fois par semaine et progressivement orientée vers des exercices d’intensités modérées (marche, vélo, coure à pied, loisirs récréatifs), pendant 30-45 minutes, 4 à 5 fois par semaine. L’étude de Saccone et al. (54), réalisée en 1978, évaluait 6 thérapies comportementales (thérapie seule et thérapies complexes) contre témoin, dans la réduction du poids. Chaque thérapie fut plus efficace que le contrôle, et deux thérapies comportementales montraient une supériorité à la thérapie comportementale seule. L’une comprenait une incitation monétaire par les évaluateurs, l’autre se concentrant sur les changements de comportement alimentaire incluant une surveillance stricte des repas par le conjoint et une incitation monétaire. L’étude était réalisée sur une faible population (7 patients par bras).

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Table des matières

Remerciements
Résumé
Abstract
Introduction
Matériel et méthodes
Résultats
Discussion
Conclusion
Bibliographie
ANNEXES
SERMENT D’HIPPOCRATE

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