Assainissement: Gestion des eaux usées domestiques et des ordures ménagères

L’urbanisation est un phénomène qui a accompagné la croissance de toutes les civilisations, à chaque époque de l’histoire et dans tous les pays du monde. Elle a d’abord commencé à prendre de l’ampleur en Europe, au XIXe siècle avec la Révolution Industrielle et s’est par la suite accélérée au XXe siècle en gagnant les pays de l’hémisphère Sud. La population urbaine continue d’augmenter à un rythme très rapide et les villes ne cessent de grandir. En 2007, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, plus de la moitié de la population mondiale habite en ville. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, six (6) personnes sur dix (10) vivront en ville d’ici 2030.

Le phénomène de croissance urbaine constitue à l’heure actuelle un fait planétaire majeur. Elle s’effectue à un rythme soutenu, mais néanmoins, ne présente pas partout les mêmes aspects encore moins la même ampleur. Ce qui argumente le fait que l’urbanisation dans les pays en voies de développement s’effectue à un rythme soutenu. Le continent africain connait les taux d’urbanisations les plus élevés au monde. Entre 1990 et1992, l’Afrique a connu un taux de 4,9%, alors que l’Europe et l’Amérique du Nord ne se sont urbanisées respectivement qu’à un taux de 0,7% et 1% .

Au Sénégal, l’urbanisation a commencé avant l’indépendance et se poursuit jusqu’à nos jours; elle ne cesse de connaitre une croissance régulière. En effet, la forte concentration des investissements qui se sont faits dans la région de Dakar cumulée à la sécheresse des années 1970 font que les régions situées à l’Ouest reçoivent plus de vagues de migrants en provenance des campagnes vers les villes. « Avec seulement moins de 3% du territoire national, Dakar abrite plus de la moitié de la population urbaine du Sénégal » et est de loin la région la plus urbanisée, avec un taux d’urbanisation de 97,2%. Cette urbanisation qui s’est faite de manière spontanée et irrégulière pose actuellement de sérieux problèmes d’accès aux services urbains de base que sont; l’eau potable, le logement, l’électricité, un système d’assainissement adéquat… Cette situation n’est pas sans conséquences directes sur le cadre de vie de la population et contribuant ainsi à la dégradation des conditions environnementales notamment de la santé publique.

Même si les structures nationales et les partenaires au développement consentent à mobiliser beaucoup de moyens, peu de projets ont abouti à des résultats satisfaisants , car les difficultés financières dans le secteur de l’assainissement restent persistantes. Il en est de même pour la gestion des canaux d’évacuation des eaux de pluie, la collecte des ordures ménagères et de l’épuration des eaux usées dans la ville de Rufisque. A l’instar des grandes villes comme Mbour et Saint-Louis notamment et la ville Rufisque est confrontée à de réels problèmes d’insalubrité. A cause d’un réseau d’assainissement vétuste et mal entretenu, on assiste à une prolifération des décharges sauvages, à l’évacuation des eaux usées dans la nature. « Ces carences énormes expliquent l’amoncellement des déchets solides et liquides dans les canaux à ciel ouvert et autres espaces publics dans la ville ». Cela contribue à la dégradation de notre cadre de vie et constitue à la longue, une réelle menace pour l’environnement urbain et la santé publique. Pour faire face à cette situation inquiétante, beaucoup d’investissements ont été faits dans le but d’instaurer la salubrité et  d’améliorer les conditions de vie et d’hygiène ; le premier projet est: le PDA (Plan Directeur de l’Assainissement) de Rufisque initié par l’ONAS (l’Office Nationale de l’Assainissement du Sénégal) ; le deuxième projet: le PADE (Programme d’Assainissement et Diokoul et Environnant) initié par ENDA et enfin le projet de l’ENTENTE CADAK / CAR financé par l’Etat du Sénégal dont l’objectif est d’assurer une meilleure gestion des déchets solides ménagers dans l’agglomération Dakar-Rufisque, et cela sans oublier le rôle considérable des organisations de la société civile. Malgré tous ces efforts consentis pour venir à bout des problèmes d’assainissement, la question demeure entière d’où l’intérêt que nous accordons à ce sujet pour essayer d’analyser les éléments explicatifs responsables de ce phénomène.

Problématique

Contexte

« La plupart des villes d’Afrique au Sud du Sahara présentent des similitudes. Elles ont une croissance démographique spectaculaire et quasi-exponentielle avec des taux proches du double de la moyenne mondiale: de 3,5 à 6,2% à Yaoundé (au Cameroun) entre 1977 et 2001, 4,8% entre 1988 et 2000 à Niamey (au Niger), 3,4 à 4,4% à Ouagadougou (au Burkina Faso» .Ces villes ont la particularité d’être de petites villes littorales, mais qui présentent les taux de croissance les plus élevés au monde ( Dakar, Abidjan, Lomé, Lagos, Accra…) les conférant ainsi le nom de macrocéphalie urbaine.

La forte croissance de la population résulte généralement de plusieurs facteurs, parmi lesquels nous pouvons citer le taux de croissance démographiques naturel d’une part, et les vagues migratoires d’autre part. La croissance rapide de la population entraine une occupation illégale de l’espace urbain et périurbain occasionnant ainsi des quartiers irréguliers et spontanés de plus en plus confrontés à de sérieux problèmes d’accès aux services urbains de bases comme: l’accès à l’eau potable, à un réseau d’assainissement adéquat, à un logement décent, aux soins de santé… L’absence de ces services de bases se traduit par une hygiène de vie défectueuse offrant des conditions bioécologiques favorables au développement des germes pathogènes (virus, bactéries, parasites) responsables de nombreuses maladies qui sévissent dans les espaces urbains .

La gestion urbaine pose de sérieux problèmes aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voies de développement. « En Afrique noire le problème est d’autant plus grave que la plupart des pays sont démunis et ne disposent pas de ressources suffisantes pour faire face à l’urbanisation galopante » et mal maitrisée. A cela s’ajoute une planification et une administration de la ville qui deviennent de plus en plus difficiles. Donc, les pouvoirs publics butent à de nombreux obstacles en ce qui concerne la mise en place d’infrastructures de bases. En effet, la dégradation du cadre de vie, des problèmes environnementaux et sanitaires sont devenus une des grandes préoccupations des autorités des pays en développement, notamment, ceux situés au sud du Sahara peinant, ainsi, à faire face à une urbanisation accélérée et mal maitrisée avec ses corolaires.

En 1970, le Sénégal a traversé une crise écologique marquée par la sécheresse qui est restée incruster dans le mental des paysans sénégalais. C’est là une des causes majeures de l’exode rurale qui a poussé les populations habitants la campagne à migrer vers les villes à la recherche de meilleur condition de vie. Ajouté à cela la mauvaise politique de nos gouvernants qui ont renforcé le pouvoir politique, économique, administrative de la région de Dakar au détriment de l’intérieur du pays. « Avec ce renforcement tout azimut du pouvoir de la ville de Dakar, celle-ci fonctionne alors comme véritable pompe aspirante de flux de migrants provenant des zones rurales de plus en plus lointaines mais aussi des pays voisins  ». Dakar concentre plus de la moitié de la population urbaine du Sénégal 52,6% (recensement 2002). Cette forte concentration de la population sur seulement moins de 0,3% du territoire nationale pose de réels problèmes aux autorités politiques, conséquence d’une augmentation de la production des déchets en grande quantité, alors que les infrastructures et les moyens de collecte et de traitement ne suivent pas. Ainsi l’absence d’un réseau d’assainissement adéquat implique une stagnation des eaux usées et une prolifération des dépôts anarchiques d’ordure qui créent des nuisances et portent de graves préjudices à l’environnement et à la santé publique. Ainsi, la ville de Rufisque que nous avons choisi comme zone d’étude est un exemple illustrant parfaitement les questions d’insalubrité.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
1-Problématique
2- Objectifs de la recherche
3- Méthodologie de recherche
PREMIERE PARTIE : PROCESSUS DE L’OCCUPATION DE L’ESPACE DANS LA VILLE DE RUFISQUE
CHAPITRE I:GEOGRAPHIE PHYSIQUE DE LA VILLE DE RUFISQUE
I-Environnement physique de la ville de Rufisque
1- Formation géologique
2-Relief et Sols
CHAPITRE II:FACTEURS DE LA CROISSANCE URBAINE
I- Facteurs démographiques
II-Croissance urbaine de la ville de Rufisque
III-Présentation de la zone d’étude: Rufisque Ouest
DEUXIEME PARTIE:GESTION DES EAUX USEES DOMESTIQES ET DES ORDURES MENAGERES
CHAPITRE I : GESTION ET EVACUATION DES EAUX USEES DOMESTIQUES
I- Bilan des équipements d’assainissements de 1960 à nos jours
II- Gestion des eaux usées domestiques
III- Contraintes liées à l’inadéquation du réseau d’assainissement
IV- Niveau de perception des ménages sur le réseau d’assagissement
CHAPITRE II:GESTION ET EVACUATION DES ORDURES MENAGERES
I-Gestion des ordures ménagères dans la ville de Rufisque
II-Gestion des ordures ménagères selon les quartiers
III-Collecte et évacuation des ordures ménagères
IV-Etat de salubrité dans la Commune de Rufisque Ouest
V-Question relative à la couverture des canaux à ciel ouvert
Conclusion Générale
Références bibliographiques
Annexes

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *