ASPECTS PHENOTYPIQUES DU PORC DE RACE LOCALE

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Les maladies parasitaires porcines

Les parasites internes

Les vers constituent un des risques les plus graves pour l’élevage de porcelets, car il en existe plus de 30 espèces qui peuvent affecter la paroi intestinale. Les espèces les plus importantes sont Ascaris suum, le ver pulmonaire, le ver rénal et le ver solitaire (teania).
La contamination a lieu par l’absorption des œufs de vers qui sont microscopiques et qui se trouvent dans les excréments des porcs atteints, dans la paille, dans les fossés et aux endroits où viennent souvent les porcs [21].

Ascaridose porcine

Description épidémiologique

L’espèce Ascaris suum est le responsable de l’ascaridose chez le porc. C’est une helminthose cosmopolite, très fréquente, largement présente dans toutes les zones tropicales et tous les types d’élevage [28].
L’ascaridose toucherait toutes les catégories de porcs mais les plus sensibles seraient les jeunes individus, la prévalence de cette infestation chez les porcelets sevrés valant de 40% à 80%, chez les porcs à l’engrais de 40% à 60% et chez les truies de 28%. Des cas de mortalité seraient possibles chez ces jeunes individus [29].
Le mode de contamination se fait par ingestion de larve au stade 2 qui évoluent dans le milieu extérieur, à l’intérieur des œufs pondus par les parasites adultes. Ces œufs sont émis dans le milieu avec les fèces des porcs infestés.
Les porcelets se contamineraient dès la naissance, au contact de leur mère infestée, en particulier par la mamelle dont les replis pourraient renfermer de nombreux œufs embryonnés [30].

Aspects cliniques

Chez les jeunes, la pathologie est grave lors des premières infestations. L’expression clinique est due au passage pulmonaire des larves. Les symptômes qu’on peut trouver sont :
– Toux grasse par surinfection
– Bronchopneumonie
– Cortège fébrile : fièvre, abattement, anorexie
– Retard de croissance
– Amaigrissement
– Cachexie
Les symptômes généraux sont surtout caractérisés par un mauvais état général : affaiblissement des animaux, nonchalance, peu vigoureux, poils ternes et piqués, retard de croissance, amaigrissement, voire rachitique [30]. Certains auteurs relatent également des cas de symptômes nerveux, apparition de crise épileptiforme au moment de la tétée, de la dystrophie osseuse (rachitisme) et de la dystrophie cutanée « maladie de la crasse» [31].
Des complications sont possibles. Elles seraient très variées, graves parfois mais rares. La plus fréquente est l’obstruction mécanique de l’intestin par des vers suivi d’un syndrome d’occlusion intestinale alarmant, avec coliques, ballonnement et vomissements [30].
Sur le plan lésionnel, on rappel que la migration des larves dans le tissu hépatique entraine des lésions fibreuses plus connues sous le nom de tâches de lait ou « Milk spots ». La présence de ces tâches provoque la saisie de l’organe à l’abattoir. Les ictères sont possibles mais rares. En phase de pré-engraissement, le pouvoir pathogène serait dû à la présence des vers adultes dans l’intestin grêle qui entraine une inflammation digestive associée à l’anémie [29, 30].

Diagnostic

Il est souvent impossible de faire un diagnostic clinique à cause de l’aspect peu caractéristique des symptômes constatés au cours des helminthoses digestives également dans d’autres maladies d’étiologie variée. Il est impératif de recourir à l’examen de laboratoires : faire la coproscopie, afin de mettre en évidence la présence d’œufs de parasites et de les identifier. La coproscopie devrait permettre d’évaluer le degré d’infestation par la méthode quantitative, c’est-à-dire permettant de dénombrer les œufs par gramme de fèces ou OPG [32].
Pour Ascaris suum, si le taux d’OPG dans les matières fécales est en dessous de 500, l’animal serait considéré comme faiblement parasité ; si c’est entre 500 et 2500, moyennement parasité et si c’est au dessus de 2500, ce serait une infestation élevée [33].
Le diagnostic coproscopique n’aurait pas cependant de valeur absolue, il devrait être interprété et n’aurait d’intérêt que si l’on prendrait en compte les données de l’épidémiologie et de la clinique [32].
Le diagnostic coproscopique de Ascaris suum est assez facile car l’œuf a un aspect très caractéristique : il est ellipsoïde à rond et mesure 50-70 x 40-50 µm, globuleux à coque épaisse couverte d’aspérités, revêtue à l’intérieur d’une fine membrane vitelline, avec une paroi irrégulière [34].

Prophylaxie

o sanitaire
La bonne pratique d’hygiène permet de prévenir l’ascaridose en élevage porcin. Ceci consiste à bien nettoyer les locaux d’élevage, enlever les litières, laver les mangeoires et les abreuvoirs. La prévalence en Ascaris suum serait de 1,3% dans les élevages dont le fumier est enlevé tous les jours [35].
o médicale
On préconise de faire un traitement anthelminthique régulier chez les jeunes individus et les mères pendant la gestation et avant la mise bas.
Le type d’anthelminthique doit être spécifique au parasite à traiter. La prévalence en Ascaris suum chez les porcs traités avec l’Ivermectine et du Fenbendazole serait très faible par rapport à celle des porcs traités avec du Levamisole et de la Pipérazine [34].

Trichurose porcine

La trichurose du porc est une helminthose provoquée par la présence et le développement dans le gros intestin et le caecum de Trichuris suis.

Description épidémiologique

Toutes les catégories de porc peuvent être atteintes mais les plus sensibles sont les porcelets. La trichurose est une infection cosmopolite, très fréquente à Madagascar et en Afrique. La contamination se fait par l’ingestion de larve infestantes au stade 2 qui ont évolué à l’intérieur de l’œuf. Ces œufs sont émis par la femelle du parasite et libérés dans le milieu extérieur avec les matières fécales. Les œufs renfermant le stade infestant sont résistants dans le milieu extérieur jusqu’à 5 ans à température ambiante, mais sont sensibles à la dessiccation.
La trichurose serait une zoonose potentielle en particulier chez les enfants. En Thaïlande, des taux d’infestation pourraient atteindre 34% [36].

Aspects cliniques

Dans la plupart du temps, l’évolution est asymptomatique. En cas d’infestation massive, on observe une diarrhée et d’anémie car les parasites adultes sont hématophages. Les animaux sont maigres, en mauvais état général et les performances zootechniques sont fortement diminuées.
Les lésions observées sont une typhlite et une colite plus ou moins hémorragiques.

Diagnostic

Pour la trichurose porcine, le diagnostic clinique est impossible à effectuer à cause des signes qui sont assez communs à ceux des autres parasitoses. Seule la coproscopie permet de mettre en évidence la présence d’œufs de Trichuris suis, qui sont très caractéristiques. Il possède une coque épaisse, il ressemble à un citron ; pourvu à chacun des pôles d’un bouchon saillant clair et transparent ; le contenu est granuleux brunâtre non segmenté. Il mesure 50-68 µ sur 21-31 µ.

Prophylaxie

Elle passe par le respect des mesures d’hygiène en élevage porcin, mais également en évitant de faire un élevage en paddock sur terre.
Le meilleur moyen de prévention serait l’emploi d’anthelminthiques spécifiques. Il a été montré que les élevages porcins utilisant l’Ivermectin et du Fenbendazole ou le Levamisole auraient une faible prévalence significative pour ce parasite, comparés à ceux utilisant la Pipérazine [35].

Strongylose gastro-intestinale du porc

La strongylose gastro-intestinale est occasionnée par plusieurs strongles. En effet, la strongylose gastro-intestinale ou gastro-entérite vermineuse est un groupe de parasitoses de l’estomac, de l’intestin grêle et/ou du gros intestin. Elle est causée par :
– Un parasite de l’estomac : Hyostrongylus rubidus
– Un parasite de l’intestin grêle : Globocephalus urosubulatus
– Des parasites du gros intestin : Bunostomum sp, Oesophagostomum dentatum [30]

Description épidémiologique

Pour Hyostrongylus rubidus, les catégories de porcs peuvent être infestées mais les individus les plus sensibles sont les porcs à l’engrais et les truies en lactation. La prévalence serait de 60% pour les porcs à l’engrais et 60 à 90% pour les truies. Le taux de mortalité serait très faible [29]. L’état de santé est à prendre en compte. Tout ce qui affaiblit la résistance des sujets favorise leur infestation : jeune en croissance, animaux malades et polyparasitisme, femelle gestante. L’alimentation interviendrait aussi fortement : les animaux malnutris seraient plus sensibles [32].
La contamination se produit après l’ingestion de larves infestantes au stade 3 qui se trouvent dans les litières ou sur le sol. Ces larves survivent plusieurs mois en milieu humide.

Aspects cliniques

Les symptômes sont peu nets et peu marqués. Pour une infestation à Hyostrongylus rubidus chez les porcs à l’engrais, on constate l’amaigrissement et plus généralement la baisse des performances zootechniques, de l’anémie mais pas de diarrhée.
Les lésions seraient différentes selon les organes et les parasites. Dans l’estomac, une gastrite catarrhale, une entérite banale dans l’intestin grêle serait observée. Une entérite nodulaire serait causée par les larves d’Oesophagostomum [30].

Diagnostic

Il est impossible de faire un diagnostic clinique car le symptôme est trop frustre. Seul le diagnostic de laboratoire peut donner des confirmations, c’est-à-dire une coproscopie quantitative mais aussi une coproculture car c’est assez difficile de distinguer les œufs des strongles seulement par coproscopie.

Prophylaxie

o Sanitaire
Elle consiste à respecter l’hygiène des animaux et de leur bâtiment, à éviter la conduite des animaux en pâturage.
o Médicale
La prophylaxie médicale de la strongylose gasttro-intestinale reposerait sur des traitements réguliers avec de l’Ivermectin et du Fenbendazole [35].

Coccidiose

La coccidiose des porcs est une affection intestinale causée par des protozoaires sous le nom de coccidie.
Chez le porc, deux genres sont concernés : le genre Isospora avec une seule espèce , Isospora suis et le second, le genre Eimeria avec six espèces pouvant contaminer le porc , E. scabra, E. polita, E. spinosa, E. debliecki, E. suis et E. porci.
La coccidiose est depuis longtemps un problème considérable dans les exploitations avicoles. Cependant, son importance a souvent été sous-estimée dans les exploitations porcines.

Description épidémiologique

C’est une parasitose cosmopolite de tous les élevages. Les plus sensibles aux deux genres sont les porcelets de 5 à 15 jours d’âge. Les porcs à l’engrais sont sensibles au genre Eimeria.
La coccidiose aurait une grande importance en étant la cause de 15% à 32% des diarrhées néonatales chez le porcelet avec une morbidité élevée mais une mortalité faible [29].
Il y a une contamination lors de l’ingestion d’ookystes sporulés présents dans le milieu extérieur et émis par les animaux excréteurs. La contamination est possible toute l’année. Les ookystes constituent le stade infestant, possèdent une grande résistance au froid et à certains antiseptiques classiques. Leur destruction est possible par la vapeur d’eau chaude sous pression et ils sont peu tolérants aux milieux secs.
Pour les facteurs favorisants de la coccidiose, une aire bétonnée et une grande taille d’exploitation seraient des facteurs de risque importants par rapport à un sol grillagé et une petite taille d’exploitation. Les températures favoriseraient une sporulation plus rapide des ookystes et par conséquent une infestation plus rapide et plus intense des nichées de porcelets. Ce ne serait donc pas la truie, mais bien la succession des nichées dans une maternité qui assure l’infestation des portées successives [37].
Les porcs à l’engrais pourraient être atteints lors d’immunodépression (stress, carence alimentaires, …). Cette forme est due au genre Eimeria. D’une façon générale, il semblerait que les cas de coccidioses cliniques à Eimeria restent peu fréquents.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPEL
I – ORIGINES ET HISTORIQUE DU PORC
I.1 – Systématique
I.2 – Evolution du changement du système de production porcin
II – EVOLUTION HISTORIQUE DE LA RACE PORCINE
III – PRINCIPALES RACES PORCINES :
III.1-Large White
III.2-Landrace
III.3-Piétrain
III.4-Hampshire
III.5-Duroc
IV – ASPECTS PHENOTYPIQUES DU PORC DE RACE LOCALE
V – PERFORMANCES D’ELEVAGE
VI – PERFORMANCES DE PRODUCTION
VI.1-Gain moyen quotidien (GMQ)
VI.2-Indice de consommation (IC)
VI.3-Les paramètres caractéristiques de la carcasse
VII – LES MALADIES PARASITAIRES PORCINES
VII.1. Les parasites internes
VII.1.1. Ascaridose porcine
VII.1.2. Trichurose porcine
VII.1.3.Strongylose gastro-intestinale du porc
VII.1.4. Coccidiose
VII.1.5. Acantocéphalose
VII.2. Les parasites externes
VIII – LA COMMERCIALISATION ET ENTRETIEN DES PORCELETS
IX- DESCRIPTION DES VITAMINES A, D ET E
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I – METHODES
I.1. Présentation de la zone d’études
I.1.1.District d’Antanifotsy
I.1.2.Activités d’élevage
I.1.3.Situation de l’activité porcine
I.1.4.La commercialisation
I.2. Choix de la période d’étude
I.3. Recueil des données
II.3.1.Réalisation de l’enquête
I.4.Echantillonnage
II.4.1.Méthode d’échantillonnage des Fokontany
II.4.2.Méthode de l’échantillonnage des porcelets
II.4.3. Mode de prélèvement
II.4.4. Conservation des échantillons
I.6. Analyses coproscopiques
II.6.1. La méthode de sédimentation
II.6.1.1. Principe :
II.6.1.2. Méthode :
I.7. Enregistrements des données
II.7.1. Calculs et analyses statistiques des données
II.7.2. Calcul du nombre d’œufs par gramme de fèces
I.8. Appréciation du niveau d’infestation
I.9. Méthode de pesage des porcelets étudiés
I.9.1. Pesage des porcelets étudiés
I.9.2. Marquage d’identification des animaux
I.9.3.Choix d’antiparasitaire et vitamine à utiliser
I.10. Pesage hebdomadaire des porcelets après l’administration
I.11. Mode d’enregistrement des données obtenues
I.12. Mode de traitement statistique des données
I.13.Inférence statistique
RESULTATS
I – RESULTATS COPROSCOPIQUES
I.1. Prévalence brute des helminthoses
I.2. Répartition de l’espèce parasitaire identifiée
I.3. Degré d’infestation
II – RESULTAT DU PESAGE
II.1. Le cheptel animal
II.2. Répartition des porcelets par groupe et par poids moyen à Jo
II.3. Variation des poids moyens des trois groupes par sexe
II.4. Courbe de la variation du gain de poids hebdomadaire
II.5. Variations des gains moyens quotidiens (GMQ)
II.6. Variation de gain moyen quotidien par genre
II.7. Etude comparative des poids à J49
II.8. Etude comparative entre le GMQ et le poids moyen des trois groupes
III – RESULTATS DES ENQUETES
III.1. Pourcentage des éleveurs enquêtés selon leur niveau d’étude
III.2. La répartition des éleveurs enquêtés selon le genre
III.3. Effectifs des éleveurs enquêtés par tranche d’âge
III.4. Répartition des éleveurs selon leurs fonctions
III.5. Répartition des éleveurs enquêtés par Fokontany
III.6. Taux de répartition des espèces animales élevées par les éleveurs
III.7. Répartition des effectifs selon le type d’élevage
III.8. Répartition des effectifs porcins selon la race
III.9. Répartition des effectifs porcins selon le mode d’élevage
III.10. Répartition des maladies porcines
III.11. Taux de participation à la vaccination
III.12. Taux de participation des éleveurs pour la pratique des vaccinations.
III.13. Conduite d’élevage
III.13.1. Mode de distribution d’aliment
III.13.2. Alimentation
III.14. Résultat de l’enquête concernant le prix des poids vifs des porcelets
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I.1. Prévalence parasitaire
I.2. Gain moyen quotidien
I.3. La race
I.4. Alimentation
I.5. La porcherie
I.6. Le déparasitage
I.7. Economie, commercialisation
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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