Aspects nutritionnels et typologiques des principales ressources fourragères naturelles

L’alimentation occupe une grande place dans l’élevage. D’un point de vue technico-économique, il est primordial de fournir aux animaux les quantités et qualités suffisantes pour leurs développements [1]. L’alimentation représente la partie la plus importante des charges opérationnelles de la production animale, de 25 à 70% du coût total de production [2]. Une alimentation de précision requiert la caractérisation nutritive des aliments [3]. Une alimentation équilibrée correspond à l’adéquation entre les besoins des animaux et les apports par la ration journalière [4]. Ces apports assurent aux animaux une croissance et une production optimales, tout en maintenant leur santé et leur capacité reproductive [5].

Les fourrages sont destinés à l’alimentation directe ou indirecte des animaux. Pour les ruminants, ils occupent une part importante de la ration, soient 40 à 80% de la ration alimentaire, leur richesse en fibre est essentielle pour le fonctionnement du rumen [6,7]. Dans le monde, 3 à 4 milliards d’hectares, soit près de 80% de toutes les terres utilisées pour la production agricole, servent à nourrir les bétails [8]. En Algérie, les terres consacrées à la production fourragère couvrent 33 millions d’hectares répartis entre les prairies naturelles (0,1%), les cultures fourragères (1,6%), la jachère (10,6%) et les pacages et parcours (87,7%). Les prairies naturelles fournissent un apport fourrager de 1 443 millions d’UFL [9].

Fourrages

Definitions

Le terme fourrage désigne l’ensemble des aliments ligneux consommés par les herbivores. Ces végétaux appartiennent à diverses familles mais surtout à celles des graminées, des légumineuses, des astéracées et des chénopodées. Les plantes fourragères servent d’aliments de bétail, elles comprennent à la fois des cultures annuelles et vivaces. En général les graminées occupent 50 à 90% des prairies permanentes, les légumineuses 40%, les autres constituants botaniques représentent une faible proportion [17].

Différents types des fourrages 

Les fourrages peuvent être soit:
– Consommés sur place :
▶ sur les pâturages naturels
▶ sur les pâturages cultivés ou cultures fourragères
– Fauchés et distribués en vert,
– Conservés pour être consommés ultérieurement;
▶ En vert sous forme d’ensilage
▶ En sec sous forme de foin ou de fourrages déshydratés .

Valeur alimentaire

La valeur alimentaire est la capacité d’un aliment ou d’une ration à couvrir les besoins nutritionnels d’un animal [19]. La valeur alimentaire intègre deux notions : l’ingestibilité et la valeur nutritive.
– L’ingestibilité d’un fourrage est déterminée par sa valeur d’encombrement. Elle influence la quantité que l’animal peut ingérer.
– La valeur nutritive est représentée par la valeur énergétique, exprimée en Unité Fourrage (UF), la valeur azotée, exprimée en Protéine Digestible dans l’Intestin (PDI), et la teneur en minéraux. Ces caractéristiques nutritionnelles dépendent surtout de la digestibilité de la matière organique (dMO) .

Valeur alimentaire d’un fourrage

La valeur alimentaire d’un fourrage dépend de la composition des différentes espèces des plantes ainsi que de leur âge. Un taux élevé en glucides membranaires avec le vieillissement des plantes peut être observé, ce qui diminue leur valeur nutritive .

Valeur alimentaire d’un pâturage

Elle dépend du taux de productivité, c’est-à-dire la quantité produite en kilogramme (kg) de matière sèche par hectare (MS/ha) et aussi de sa valeur nutritive qui est en relation étroite avec les espèces fourragères présentes.

Aspect histologique des fourrages

Les plantes fourragères appartiennent aux angiospermes qui se caractérisent par la diversité de leurs tissus ainsi que par leurs valeurs nutritives assez différentes.

Parenchyme

Il est présent dans le mésophile des feuilles, c’est un tissu aéré ou compact, peu différencié, ses cellules représentent une paroi primaire mince caractérisée par des espaces intercellulaires abondantes laissant l’air circuler, à structure simple. Ce type de tissus peut être trouvé dans les racines, la moelle et le cortex des tiges.

Tissus de soutien

Ce sont des tissus à cellules de parois épaisses (lignifiées ou non), ils assurent le maintien du végétal, ses cellules sont allongées dans le sens de l’axe du végétal. Une élongation de ces cellules par rapport à leur diamètre les transforme en fibres.

Dans ce type, il y a :
– Le collenchyme : c’est le tissu de soutien des organes en croissance. Il se caractérise par une paroi épaisse (primaire) non lignifiée. Il est situé à la périphérie des organes, soit directement sous l’épiderme, soit séparé par une couche de cellules de parenchyme. Il est surtout observé chez les dicotylédones (tiges et feuilles).
– Le sclérenchyme : c’est un tissu de soutien à parois épaisses et souvent lignifié. Il distingue des cellules longues organisées en faisceaux (fibres) et d’autres organisées en paquets denses avec une forme irrégulière (sclérites) et des fibres sous forme de faisceaux cribro-ligneux (à la périphérie de la tige), ces cellules confèrent une certaine dureté .

Tissus de conduction

Ils constituent :
– Le xylème : Qui conduit la sève brute, il contient des éléments lignifiés, chez les dicotylédones. Il peut contenir des fibres et des cellules de parenchyme. La disparition du protoplaste laisse d’autres cellules apparaitre, ce sont des unités cellulaires distinctes, perforées, et articulées, elles communiquent entre elles par des parois terminales perforées.
– Le phloème : Il sert à la conduction de la sève élaborée, la paroi de ses cellules non lignifiée, leur disposition est verticale. L’évolution de ce tissu est constante par la naissance des cellules qui se différencient puis elles meurent par une résorption. Ces cellules communiquent entre elles par des pores regroupés en plages représentant une forme de cribles.

Tissus de protection

Ils forment un revêtement, car ils sont présents à la surface de la plante. Il s’agit d’une cuticule qui recouvre l’épiderme et le protége, compte tenu de sa disposition vers l’extérieur, elle rend l’épiderme imperméable et favorise la conservation de l’eau dans la plante. Il existe aussi la cutine qui est constituée par une substance lipidique imprégnant les parois .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Fourrages
I.1. Definitions
I.2. Différents types des fourrages
I.3. Valeur alimentaire
I.4. Valeur alimentaire d’un fourrage
I.5. Valeur alimentaire d’un pâturage
I.6. Aspect histologique des fourrages
I.7. Constituants chimiques d’un fourrage
II. Alimentation des ruminants
II.1. Definition
II.2. Nutrition des ruminants
II.3. Digestion des fourrages
II.4. Utilisation des aliments
II.5. Expressions des besoins
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1. Cadre de l’étude
I.2. Département de Recherches Zootechniques Vétérinaires et Piscicoles
I.3. Type d’étude
I.4. Période et durée de l’étude
I.5. Population de l’étude
I.6. Taille de l’échantillon
I.7. Mode d’échantillonnage
I.8. Collectes des données
I.9. Traitements et analyses des données
I.10. Considération éthique
I.11. Limite de l’étude
II. Résultats
I.1. Description des échantillons
I.2. Détermination des compositions chimiques et valeurs nutritives des ressources fourragères
I.3. Aspects typologiques des fourrages
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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