Aspects nutritionnels des aliments composés des chevaux

Depuis des siècles, l’élevage chevaline représente une grande activité dans le monde, même si elle a connu un des difficultés durant les moments de guerres [1]. Actuellement la filière équestre est en plein essor avec environ 61 millions de chevaux dans le monde. L’Asie possède la plus de chevaux dans le monde, avec environ 16 millions de tête de chevaux [2]. Et c’est la Chine qui détient le plus vaste cheptel équin au monde depuis 1985 (soit 11 millions de têtes). A partir des années 2000, l’équitation de sport et de loisir se développe [3]. La France enregistre à ce jour environ 950 000 équidés dont 50% résidant dans les fermes, les écuries ayant des cavaliers professionnels et marchands. La production d’aliment pour les chevaux en France a progressé selon le CNEF (Club de Nutrition Equine Français) sachant qu’un cheval se nourrit d’environ une tonne par an d’aliment [4]. L’orge reste la base de l’alimentation des chevaux dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord [5].

Depuis toujours, en Afrique les chevaux sont omniprésents. Le cheval Barbe occupe une place importante dans l’histoire et l’économie de l’Afrique du Nord. Arrivés aux tribus arabes, les chevaux barbes étaient croisés aux chevaux arabes d’où la naissance des chevaux arabe Barbe, un cheval très sportif [6]. Le Sénégal dispose d’important cheptel équin dont l’effectif croit régulièrement mais la sous alimentation semble être la cause de différents problèmes de l’élevage équine [7].

La filière équine reste restreinte à Madagascar. L’obstacle majeur à l’élevage du cheval à Madagascar est surtout dû à l’insuffisance alimentaire [8]. L’alimentation de base des chevaux dans la région péri-urbaine d’Antananarivo sont Cynodon dactylon (chiendent, Herbe des Bermudes, Fandrotrarana) Graminée et Herbe, les aliments complémentaires sont les aliments composés fabriqués à partir du Maïs et des Paddy [9]. Compte tenu que les fourrages naturels constituent l’alimentation de base des chevaux [10], il est logique que des problèmes de disponibilité arrivent pendant les saisons sèches. C’est pendant cette période où les chevaux ont plus besoins d’aliments composés pour compenser les recommandations alimentaires. Ainsi se pose la question suivante: Comment sont lesconstitutions nutritionnelles et les types alimentaires de ces aliments composés par rapport aux activités et aux états des chevaux? Ce travail se fixe à évaluer l’influence des rations en aliments composés des chevaux d’Analamanga sur leurs états corporels et leurs activités. Plus spécifiquement à :
– Etudier les types des aliments composés avec les notes d’états corporels, les catégories et les activités des chevaux.
– Montrer les relations entre les constituants nutritionnels avec les types d’aliments et les activités des chevaux.
– Classer typologiquement les catégories alimentaires des exploitations.

RAPPELS

Présentation de l’espèce

Le cheval fait partie de l’ordre taxonomique Perrisodactyla qui était dominant pendant l’ère géologique tertiaire. A partir des nombreux fossiles retrouvés depuis des soixantaines de millions d’années auparavant, le cheval descend d’un petit mammifère forestier possédant plusieurs doigts devenant plus grand pour s’adapter aux plaines et aux steppes, les ancêtres ont perdu leurs doigts accessoires et ont développé leurs seuls doigts médians comme point d’appui sur le sol. Aboutissant au genre Equus qui comprend actuellement trois sous-genres : les ânes, les zèbres et les chevaux .

Historique des chevaux à Madagascar

Le premier cheval vu à Madagascar remonte en 1667 à Fort Dauphin. Introduit par le Marquis de Mont vergue, gouverneur de Madagascar pour sa majesté le roi de France [12]. Ensuite, pendant l’époque royale sous le règne de Radama I : James Hastie et James Farquard offraient comme cadeau au Roi trois chevaux de la part de l’Angleterre [13]. En 1897 pendant la période coloniale sous la gouvernance du Général Gallieni, les chevaux Pur-sang Arabe et chevaux Barbe en provenance de l’Algérie sont introduits par les Français. [14]. La culture hippique se développa après l’introduction de la race Anglo-arabe et s’ancra de plus en plus avec la présence de l’armée Française à Madagascar [15]. Au début du XXème siècle, une partie des chevaux ainsi que leurs cavaliers ont émigré vers Antsirabe en même temps que le chemin de fer se construisait et une autre partie également ont émigré vers Fianarantsoa. C’est en 1902 que les premières courses de chevaux à Madagascar ont vu le jour à Mahamasina avec la création de la Société d’Encouragement de Tananarive pour la race chevaline à Madagascar (SET). Les haras nationaux furent aussi créés à cette même année, ils sont répartis surtout sur l’axe Antananarivo-Fianarantsoa [9]. Actuellement, le cheptel équin malagasy demeure encore assez restreint. Environ 350 têtes d’après les informations communiquées par le Ministre de l’Elevage en 2013 .

Races de chevaux dans la région

Dans la région d’Analamanga, il existe 7 races [9,14] de tailles différentes .

Race abyssinienne
La race abyssinienne est originaire d’Ethiopie issue de la race barbe. Sa taille n’excède pas de 1,42 m au garrot. Sa robe est plus souvent crème. Elle présente une large et haute poitrine, d’excellents membres osseux et fortement musclés. Elle a une tête lourde et mal portée, une encolure épaisse, des jarrets crochus et un ventre tombant. Les chevaux de cette race sont utilisés à plusieurs tâches comme cheval de bât, de selle ou attelé.

Race barbe
Originaire d’Afrique du Nord, la taille de la race barbe varie entre 1,45m et 1,60m au garrot. Les robes sont grises, bai et alezan. Elle a une tête étroite avec des oreilles droites plutôt courtes. Sa poitrine est haute et puissante. Sa queue est attachée bas. Ses membres sont solides, musclés et assez minces mais forts. Cette race est appréciée dans les sauts d’obstacles, le dressage et l’endurance.

Pur-sang arabe
Originaire du Moyen Orient, la race Pur-sang arabe est souvent dite « mère de toutes les races » et « améliorateur de races ». Sa taille varie entre 1,44m et 1,55m. Sa robe est de couleurs grises, alezan, bai brun et parfois le noir. Elle a un front large, surmonté de petites oreilles pointues. Sa poitrine est ouverte et profonde. Sa queue est attachée haut en panache. Les membres sont fins, secs et solides. Elle est très impliquée dans le monde des sports équestre dans les courses et l’équitation de loisir.

Pur-sang anglais
La race Pur-sang anglaise résulte du croisement entre des étalons orientaux et des juments anglaises. Sa taille varie entre 1,57m et 1,73m au garrot. Sa robe est le bai, l’alezan et le gris. Il a une tête fine, des oreilles fines un peu longues. Elle a une poitrine ample et ses membres sont résistants. Elle est déterminante dans les courses de galop.

Race Anglo-arabe
La race Anglo-arabe est un produit de croisement de la race Pur-sang Arabe et Pur-sang Anglais. La taille varie de 1,55 à 1,70m. Ses principales robes sont l’alezan, le bai brun et le gris. Sa tête est petite surmontée de petites oreilles. Son ossature est légère avec de membres à la fois longs, fins, secs et robustes. Il brille dans de nombreuses disciplines telles que l’endurance, le saut d’obstacles, le dressage et le concours complet. Il est un peu moins rustique que le cheval barbe.

Selle française
La race de selle française est issue du croisement de différentes races de « demi-sang » françaises et du Pur-sang Anglais. Sa taille varie de 1,55m à 1,70m. Les robes sont baies, alezan ou grise. Sa tête a un profil rectiligne, porte des oreilles assez longues. Ses articulations sont sèches avec de bons aplombs et des pieds larges solides. Cette race est utilisée dans les d’obstacles et en concours complet d’équitation. La Pur-Sang Anglais, le barbe, l’Anglo-Arabe et la selle française sont classées parmi les races de chevaux de sang.

Race métisse locale
La race métisse locale résulte de nombreux croisements effectués par les éleveurs malgaches, clubs ou haras français au début de la période de la colonisation.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : RAPPELS
1. Présentation de l’espèce
2. Historique des chevaux à Madagascar
3. Races de chevaux dans la région
Race abyssinienne
Race barbe
Pur-sang arabe
Pur-sang anglais
Race Anglo-arabe
Selle française
Race métisse locale
4. Utilisations des chevaux à Analamanga
Sports hippiques (courses)
Sports équestres
Randonnées
Défilés et parades militaires
Traction animale
5. Alimentation des chevaux et leurs états physiologiques
Particularités anatomiques et aspects physiologiques de l’alimentation
5.1.1. Aspects physiologiques
5.1.2. Particularités anatomiques
Comportement alimentaire du cheval
Besoins alimentaires des chevaux
5.3.1. Besoins en eau
5.3.2. Besoins énergétiques
5.3.3. Besoins protéiques
5.3.4. Aliments glucidiques
5.3.5. Aliments minéraux
Plantes toxiques
1. MÉTHODES
Cadre de l’étude
Présentation de la zone d’étude
Type de l’étude
Période d’étude et durée de l’étude
Population d’étude
Critères d’inclusion
Critères de non inclusion
Critères d’exclusion
Mode d’échantillonnage
Taille d’échantillon
Variables étudiées
Matériels utilisés
Collecte des données
1.13.1. Enquêtes auprès les écuries
1.13.2. Détermination d’une Note d’Etat Corporel (NEC)
1.13.3. Détermination du poids vif (Annexe 12)
1.13.4. Analyses bromatologiques
Traitement des données
Partie II : RESULTATS
2. Systèmes de conduites des chevaux
2.1.1. Composition des troupeaux de chevaux
2.1.2. Catégories des chevaux
Systèmes d’alimentations des chevaux
2.2.1. Types des rations des chevaux
2.2.2. Catégories des types de rations
2.2.3. Rationnement des chevaux selon les écuries
2.2.4. Relation entre le choix du type d’alimentation et leurs activités
2.3. Notes de l’état corporel
2.3.1. Performances morphologiques des chevaux
2.3.2. Influence des rationnements sur la NEC
Valeurs bromatologiques
2.4.1. Valeurs alimentaires des aliments des chevaux
2.4.2. Comparaison des valeurs nutritionnelles avec les types d’aliments
2.4.3. Valeurs bromatologiques par rapport aux activités des chevaux
2.5. Aspect typologique alimentaire des exploitations
2.5.1. Relations entre les variables
2.5.2. Catégories des variables
2.5.3. Catégories des exploitations avec les rations des chevaux
Partie III : DISCUSSION
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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