L’acouphène correspond à la perception d’un son sans source extérieure pouvant survenir de façon isolée ou associée à d’autres symptômes otologiques [1]. Il peut être ressenti dans une oreille ou dans les deux [1]. Les acouphènes ne constituent pas une maladie en soi, mais sont plutôt les symptômes d’un problème de santé. Ils affectent environ 15 % de la population adulte. Le plus souvent, le patient ne peut préciser le côté atteint et semble percevoir l’acouphène au milieu du crâne. L’analyse des données épidémiologiques a mis en exergue une forte prévalence des acouphènes, permettant de les arranger parmi les maladies de grande fréquence d’autant plus qu’il touche un dixième de la population adulte dans les pays développés [2]. Au Royaume uni 10% de la population adulte perçoit un acouphène[2]. En Allemagne 5% des adultes déclarent avoir des acouphènes, 1% des adultes les considèrent handicapants et environ 0,5 % ne peuvent plus avoir une vie normale. L’incidence des acouphènes n’est pas connue dans notre contrée car peu d’études ont été faites à propos .Les auteurs ont rapporté plusieurs propositions, du traitement aux classifications. Malgré ce panel thérapeutique bien détaillé l’efficacité du traitement ne peut être systématiquement prédite. Classiquement, on distingue les acouphènes subjectifs qui sont perçus uniquement sous forme de bourdonnements et de sifflements, et les acouphènes objectifs qui sont le résultat de sons provoqués par le passage du sang dans les vaisseaux au niveau de la tête ou du cou[1]. La prise en charge des acouphènes n’est plus uniquement otorhinolaryngologique. Si nécessaire, le patient souffrant d’acouphènes sera vu par une équipe médicale pluridisciplinaire : la médecine générale, la neurologie, la neurophysiologie, l’imagerie médicale et même la psychologie [1].Dans une étude française 93% des patients ont souligné le désintérêt des médecins pour leur symptôme [2].
GENERALITES
Définition
L’origine du mot acouphène, terme français, vient du grec : de « akouein », entendre et « phaïnein », paraître. Cette définition équivaut au « tinnitus » anglo-saxon d’origine latine de « tinnire », sonné, tinter). Le terme d’acouphène peut être employé au singulier ou au pluriel de manière indifférente [1]. On peut ainsi définir l’acouphène, comme étant une perception personnelle et exclusive d’un son en dehors de toute stimulation sonore de l’appareil auditif[1]. L’acouphène est une impression auditive correspondant à la perception d’un son et ressemblant à un tintement, un sifflement ou un bourdonnement, sans qu’il y ait de véritables sons arrivant dans l’oreille [1].
Intérêt du sujet:Anatomo-physiologique, diagnostic et épidémiologique.
Rappel anatomo-physiologiquede l’oreille
L’oreille est un organe pair et symétrique occupant des cavités creusées dans le rocher, elle assure deux fonctions essentielles : l’audition et l’équilibration. De façon topographique l’oreille comprend trois parties : l’oreille externe, L’oreille moyenne, l’oreille interne [3].
Oreille externe : elle est repartie en deux parties .
Le pavillon
C’est une expansion lamelleuse fibrocartilagineuse fixe, rigide et plissée sur elle-même. La hauteur du pavillon varie selon l’âge, mais atteint sa dimension normale aux environs de huit ans. A la naissance, il mesure 30 mm et 50 mm après une année. Il est limité en avant par l’articulation temporo-mandibulaire et la région parotidienne, en arrière par la région mastoïdienne, en haut par la région temporale, approximativement à égale distance de l’angle externe de l’œil et de la protubérance occipitale externe. Son sommet passe par l’arcade sourcilière et le lobule est à la hauteur de la sous-cloison. Sa configuration externe , est complexe faite de saillies et de dépressions multiples : il s‘agit de l’hélix, l’anthélix, la gouttière scaphoïde qui forme un sillon curviligne entre l’hélix et l’anthélix, le tragus, l’antitragus. Ce dernier forme une éminence triangulaire au dessous de l’anthélix en arrière du tragus avec lequel il est séparé par la profonde incisure intertragienne ou échancrure de la conque et enfin le lobule.
Le conduit auditif externe : il s’étend du pavillon au tympan .
Il a une longueur de 25 mm. L’inclinaison de la membrane tympanique en bas et en dedans crée la différence entre la paroi inferieure (longue de 5 à 6 mm) et la paroi postérieure. Son diamètre varie de 6 à 10 mm. Il diminue progressivement de calibre de dehors en dedans jusqu’à l’union des trois-quarts externe et du quart interne puis augmente jusqu’au tympan. Le segment rétréci ou isthme est situé dans le conduit osseux à 2 mm du tympan en arrière et à 8 mm en avant. Le conduit auditif externe n’est pas rectiligne. On distingue une courbure dans le plan frontal et sagittal. A l’entrée du conduit se trouvent des pilosités (ou vibrisses), des glandes sébacées et des glandes apocrines cérumineuses. La peau qui tapisse la partie la plus profonde du conduit est très fine, plus sensible à la douleur.
• Vascularisation de l’oreille externe : La vascularisation du pavillon est le fait de deux réseaux issus du système carotidien externe, l’un postérieur, l’autre antérieur, anastomosés par des branches perforantes [3].
• Innervation de l’oreille externe : L’innervation sensitive complexe de l’oreille externe est réalisée par quatre nerfs:
– Le nerf intermédiaire de Wrisberg, qui réunit les fibres sensitives de la zone de RamseyHunt, comprenant la conque, la partie antérieure de l’anthélix, la racine de l’hélix, la fossette triangulaire, les faces postérieure et inférieure du méat acoustique externe et du tympan.
– Le nerf auriculo temporal, branche du nerf mandibulaire, qui innerve le tragus, la portion ascendante de l’hélix, la face antérieure du méat acoustique externe et du tympan ;
– La branche postérieure du nerf grand auriculaire, issu des racines C2 et C3 du plexus cervical superficiel ; elle innerve le lobule, le tiers postérieur du pavillon à sa face externeainsi que toute sa face médiale ;
– Le rameau auriculaire du nerf vague (rameau de la fosse jugulaire), qui pénètre dans l’aqueduc du facial par l’ostium introitus, s’anastomose temporairement au VII, sort dansl’espace rétrostylien par le canaliculusmastoideus, s’anastomose à la branche auriculaire postérieure du facial, et se distribue à la face postérieure du pavillon et du méat acoustique externe.
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Table des matières
INTRODUCTION
OBJECTIFS
1. GENERALITES
2. CADRE ET METHODE D’ETUDE
3- RESULTATS
4- COMMENTAIRES ET DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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