Salpingectomie
ย ย ย ย ย ย ย ย La salpingectomie consiste ร lโexรฉrรจse de la trompe atteinte lorsque celle-ci est trรจs endommagรฉe et que la trompe controlatรฉrale est saine. Elle peut etre partielle ou total, antรฉrograde (direct ou du pavillon vers lโutรฉrus) ou rรฉtrograde. Dans la salpingectomie direct, la resection dรฉbute par le ligament tubo-ovarien et se poursuit au ras de la trompe par section du mesosalpinx (en รฉvitant lโarcade vasculaire tubaire) jusquโร la jonction isthmo-utรฉrine. Une section tubaire au ras de lโutรฉrus est ensuite rรฉalisรฉe pour รฉviter une รฉventuelle rรฉcidive de la GEU. Elle est indiquรฉ devant [26]:
๏ท Un score prรฉ-thรฉrapeutique de Pouly supรฉrieur ou รฉgal ร 4
๏ท Un volumineux hรฉmatosalpinx de plus de 6 cm
๏ท Une rupture et altรฉration tubaire franche
๏ท Un saignement incontrolable spontanรฉ ou lors dโune tentative de traitement conservateur
INCIDENCE
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Durant la pรฉriode dโรฉtude de 26 mois, nous avions colligรฉs 41 cas de GEU et 9045 accouchements correspondant ร une incidence de 2% (tableau II). La frรฉquence de GEU a doublรฉ au cours des quinze derniรจres annรฉes [3]. Dans le monde,ย Bouyer J et al dรฉcrit que lโincidence actuelle de GEU est de lโordre de 2% [7]. Dโailleurs en Europe, plus prรฉcisรฉment en France [4] et certaines รฉtudes africaines effectuรฉes par Dohbit JS et al [29], Gabkika et ses collaborateurs en Burkina Faso [30] et Dembelle en Maroc [31] rejoignent ร celle retrouvรฉe dans le monde. Ils ont retrouvรฉs respectivement une incidence de 2,3%, 2,41%, 1,89% en Afrique. A Madagascar Randriambololona DMA et al [6] a montrรฉ que lโincidence de la GEU est restรฉe plus ou moins stable au Centre Hospitalier Universitaire de GynรฉcologieObstรฉtrique de Befelatanana car 2,90% en 2005, 2,73% en 2009, puis 2,49% en 2011. Pour notre sรฉrie, le taux dโincidence se trouve en dessous de celle retrouvรฉ par Randriambololona DMA et similaire ร ceux du monde.
La gestitรฉ
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Comme le tableau III les montre, les paucigestes รฉtaient les plus atteintes. Elles reprรฉsentent 46,34% et suivi directement par les multigestes (39,03%). Seule 14,63% รฉtaient primigestes. Une รฉtude ancienne faite par Rachdi et al [39] rapporte que la GEU survient frรฉquemment chez les primigestes et les grandes multipares. Dโailleurs, 40,5% des GEU ont รฉtรฉ retrouvรฉ chez les primigestes et que les multigestes occupent les 33,3% selon Baldรฉ IS et al [40] dans ses รฉtudes effectuรฉes rรฉcemment ร Conakry. Buamba Bamanga SF et ses collaborateurs [41], par contre ont trouvรฉ un pourcentage รฉlevรฉ (56,8%) concernant les multigestes. Selon Anorlu R, [32] lโage tardif de la premiรจre grossesse peut รชtre un facteur de risque car il permet lโinstallation dโune pathologie tubaire. Dans notre sรฉrie le faible pourcentage des primigestes pourrait sโexpliquer par le fait que le taux de fรฉconditรฉ maximal (2โฐ) est atteint dรจs 20 ร 24 ans [42]. Par contre la proportion des multigestes se rapproche de celle trouvรฉe par Baldรฉ IS.
Infection gรฉnitale haute
ย ย ย ย ย ย ย ย Les infections gรฉnitales seraient responsables de 50% de la grossesse extra-utรฉrine selon Job-Spira [43,46]. Presque la moitiรฉ de nos populations dโรฉtude (41,46%) prรฉsentรฉe par le tableau VI avaient une infection gรฉnitale haute. Le double du rรฉsultat de Randriambololona DMA [6] (21,50%) a รฉtรฉ observรฉ sur cette sรฉrie. Par ailleurs, lโinfection gรฉnitale haute se trouvait aussi au premier rang des facteurs de risques dans les รฉtudes effectuรฉes par Gabkika et al [30] au Burkina Faso. Mais nos proportions restent toujours รฉlevรฉs par rapport ร sa valeur (34,6%) et ceux trouvรฉs par Degรฉe et al (11,9%) [47], Iqraoun [38] (14,29%). Il est donc nรฉcessaire de lutter activement contre cette infection :
๏ท En menant un comportement sexuel sain.
๏ท En consultant prรฉcocement un mรฉdecin dรจs lโapparition des symptรดmes.
๏ท En respectant la posologie et la durรฉe des traitements prescrits par les mรฉdecins.
๏ท En respectant lโasepsie lors de la manipulation ou des gestes endo-utรฉrines envers les patientes.
๏ท En appliquant la loi en vigueur et par la suite lancer une poursuite judiciaire contre toute tentative dโavortement.
Le tabac
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Les 2,44% de la population รฉtudiรฉe รฉtaient tabagiques (tableau VI). Le tabac exerce une toxicitรฉ directe et indirecte sur la trompe par le biais des substances qui le composent. Il entraine un retard ร la captation de lโovocyte, une altรฉration de la contractilitรฉ tubaire. De ce fait 35% des GEU sont attribuables au tabac [9,49]. La consommation de tabac se place au premier rang des facteurs de risques de GEU car elle occupe 50% des patientes dans les รฉtudes faites par Bouyer J et al en France [9]. Degรฉe et al en Belgique a trouvรฉ une proportion de 24% [47]. A Madagascar Randriambololona DMA [6] et al ont trouvรฉ la valeur de 16,82%. Dans notre sรฉrie, nos rรฉsultats sont tellement infรฉrieurs par rapport ร ces littรฉratures. En fait, la consommation du tabac ne constitue pas encore lโhabitude courant des malgaches surtout les femmes mais une augmentation de tendance est observรฉe chez les jeunes en particulier les รฉlรจves. Il est donc prรฉfรฉrable de lutter contre le tabagisme passif et actif :
๏ท en respectant et appliquant la loi en vigueur portant sur lโinterdiction de consommation du tabac dans les lieux publics (les lieux de travail, les transports publics, les lieux intรฉrieurs ou clos), la prohibition de toutes publicitรฉs en faveur du tabac, de promotion et du parrainage.
๏ท En intensifiant la sensibilisation des jeunes malgaches sur les effets nรฉfastes du tabac tant sur les appareils respiratoires que sur les appareils reproducteurs fรฉminin.
๏ท En renforรงant lโรฉducation du civisme dans les programmes scolaires.
Le taux รฉlevรฉ par Randriambololona DMA [6] pourrait sโexpliquer par le fait que lโรฉtude a รฉtรฉ faite dans un centre hospitalier universitaire de rรฉfรฉrence.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPEL
1.GENERALITE
1.1Dรฉfinition
1.2Epidรฉmiologie
1.2.1Frรฉquence
1.2.2Facteurs de risque
1.2.3Localisation
1.3Physiopathologie
2.LA SYMPTOMATOLOGIE
2.1Forme typique
2.2Formes cliniques
2.3Diagnostic diffรฉrentiel
3.TRAITEMENT
3.1Abstention thรฉrapeutique
3.2Le traitement mรฉdical
3.2.1Le Mรฉthotrexate
3.2.2Les Prostaglandines
3.2.3Mifepristone
3.3Traitement chirurgical
3.3.1Cลliochirurgie
3.3.2Laparotomie
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
1.METHODES
1.1Cadre de lโรฉtude
1.2Type dโรฉtude
1.3Pรฉriode dโรฉtude
1.4Population รฉtudiรฉe
1.5Variables รฉtudiรฉs
1.6Critรจre dโinclusion
1.7Critรจre dโexclusion
1.8Analyse statistique
2.RESULTATS
2.1Lโincidence
2.2Lโรขge
2.3La gestitรฉ, la paritรฉ et le nombre dโavortement
2.4Les facteurs de risques
2.5Age de la grossesse en semaine dโamรฉnorrhรฉe
2.6Les signes cliniques
2.7Les signes paracliniques
2.7.1Le ฮฒ-HCG plasmatique
2.7.2Lโรฉchographie pelvienne
2.8La localisation
2.9Traitement effectuรฉ
2.10Evolution
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
1.INCIDENCE
2.AGE
3.LA GESTITE, LA PARITE ET LE NOMBRE DโAVORTEMENT
3.1La gestitรฉ
3.2La paritรฉ
3.3Lโavortement
4.LES FACTEURS DE RISQUES
4.1Infection gรฉnitale haute
4.2Prise des contraceptifs
4.3Antรฉcรฉdent de chirurgie pelvienne
4.4Antรฉcรฉdent de GEU
4.5Le traitement de stรฉrilitรฉ
4.6Le tabac
5.AGE GESTATIONNEL EN SEMAINE DโAMENORRHEE
6.LES SIGNES CLINIQUES
6.1Douleur abdomino-pelvienne
6.2Amรฉnorrhรฉe
6.3La mรฉtrorragie
6.4Les signes dโirritations pรฉritonรฉaux
6.5Masse annexielle
6.6Les signes de choc hรฉmorragique
7.LES SIGNES PARACLINIQUES
7.1Le ฮฒ-HCG plasmatique
7.2Lโรฉchographie pelvienne
8.LA LOCALISATION
9.LE TRAITEMENT EFFECTUE
10.EVOLUTION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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