ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES DES SEQUELLES DE BRULURE

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Les séquelles de brûlures

Les brûlures superficielles et les brûlures intermédiaires évoluent spontanément vers la cicatrisation. Les brûlures profondes provoquent des séquelles définitives.
Le risque de dégénérescence de ces ulcérations chroniques (cuir chevelu) en carcinome spinocellulaire est réel après quelques années d’évolution.
Si, d’une façon générale dans la prise en charge des séquelles de brûlures, la fonction prime sur l’esthétique. La qualité de cette réparation dépendra grandement du traitement chirurgical réalisé au stade aigu qui influe sur lanature des séquelles observées et sur les possibilités chirurgicales de réparation.
L’ampleur et la nature des séquelles de brûlures dépendent à la fois de la gravité de la lésion initiale et de la qualité du traitement hirurgical réalisé au stade aigu.
Ainsi, on peut mettre en évidence plusieurs facteurs favorisant l’apparition de séquelles :
• Les avulsions à l’aponévrose.
Elles ne doivent pas être tolérées chez l’enfant,t euniquement en cas de carbonisation du tégument thoracique associée à des brûlures de grande surface chez l’adulte.
• Le délai de cicatrisation supérieur à 21 jours. Ce qui aura pour conséquence de favoriser les cicatrices hypertrophiques et rétractiles (10).
Au stade de la réparation, le bilan précis des lésions permet de proposer les différents temps opératoires dans un ordre logique. La restauration de la fonction active puis passive sont des priorités puis secondairement, les temps de réparation à visée esthétique. Les techniques de reconstruction sont multiples, des plus simples aux reconstructions complexes utilisant toutes les techniques de chirurgie plastique et esthétique. La chirurgie des séquelles de brûluresest une école de patience et de persévérance autant pour le chirurgien que pour lepatient.
La durée de la réparation est, pour les cas les plus graves, de plusieurs années et il est nécessaire d’obtenir une bonne coopération des patients durant toute cette période (11).

BASES EPIDEMIOLOGIQUES

Une brûlure est une lésion traumatique causée par nu agent thermique, chimique, électrique ou radiologique. La vitesse de destruction des tissus est très variable : de quelques millisecondes pour les électrisations à plusieurs heures pour certains rayonnements (6)

Incidence des brulures

On estime à 500 000 le nombre annuel des brûlures en France. La plupart ne présentent heureusement aucune gravité, mais 10 000 victimes doivent être hospitalisées, dont 2000 à3000 dans un centre de traitement des brûlés. La mortalité annuelle des brûlures est évaluée à environ 1 000 décès par an en France.

Circonstances de survenue

La plupart des grands brûlés sont surtout victimes d’accidents malheureux et stupides.
• Les accidents domestiques et de loisirs sont la p remière cause d’admission dans 67%(deux patients sur trois).
• Les accidents du travail ont sensiblement diminué grâce à des campagnes de prévention bien menées (17%).
• Les accidents de la circulation sont également en nette diminution (4%).
• Les tentatives de suicide par autocrémation sont rares (6%), mais souvent très graves, avec un taux de mortalité élevé.
• Les incendies d’habitation représentent moins de 5 % des brûlés hospitalisés, car de nombreuses victimes décèdent avant d’avoir pu s’extraire du brasier.
• Les agressions, qui étaient une cause rare de brûlures (6%), sont malheureusement en constante augmentation.
• Les attentats et les catastrophes industrielles restent exceptionnels.

Causes

Brûlures thermiques

Les brûlures thermiques sont de loin les plus fréquentes. Elles sont définies par la triade : nature de l’agent brûlant/température/temps de contact.
Il est utile de savoir que pour créer une brûlure profonde, il faut un contact de 1 minute à 50°C, de quelques secondes à 60°C et de 1seconde à 70 °C.

Ébouillantements.

La première cause de brûlure thermique est l’ébouillantement par des vapeurs ou liquides brûlants (20%), en général dans la cuisine ou la salle de bain.

Inflammations.

Les inflammations, c’est-à-dire le contact direct avec une flamme (60%), sont responsables de la moitié des décès des brûlés.

Explosions.

Les brûlures provoquées par les explosions sont la seconde cause de décès par brûlures. Elles sont particulièrement graves en espace clos

Contact avec un solide brûlant.

Les brûlures par métal en fusion concernent surtout les ouvriers et les travailleurs manuels.

Brûlures électriques

Les brûlures électriques représentent moins de 5 %des admissions en centre de brûlés. Elles surviennent surtout dans le cadre desaccidents domestiques et du travail.

Brûlures chimiques

Les brûlures chimiques représentent environ 2 % del’ensemble des brûlures. Elles étaient surtout observées dans le cadre des accidents domestiques et du travail, mais elles sont de plus en plus souvent observées aprèsune agression.

Brûlures radiologiques

Les brûlures radiologiques (ou radiodermites aiguë s) surviennent après une exposition excessive à un rayonnement ionisant .

Répartition selon l’âge et le sexe

Il existe un pic de fréquence chez les enfants de moins de 5 ans (20%), ce qui correspond dans cette tranche d’âge au risque d’acc idents domestiques (67%). Un second pic est observé chez les jeunes adultes (30%) de sexe masculin (64%) (6) (12).

BASES ANATOMO-PATHOLOGIQUES

La profondeur d’une brûlure est l’élément déterminant qui permet de pronostiquer ses capacités de cicatrisation et d’orienter les choix thérapeutiques.

Bilan de gravité et catégorisations des brûlures

La gravité d’une brûlure s’évalue sur la profondeuret la surface, ainsi que sur la localisation et les éventuels facteurs de gravité ssociésa.

Profondeur

Le diagnostic de profondeur repose essentiellement sur l’examen clinique des lésions, et sa fiabilité dépend de l’expérience del’examinateur (Fig.2).

Brûlures du premier degré

C’est le classique coup de soleil, caractérisé par un érythèmequi s’accompagne d’une sensation pénible de cuisson et de l’augmentation de la chaleur cutanée. La guérison survient en quelques jours, après la desquamation des couches superficielles de l’épiderme. Il n’y a jamais de cicatrices.

Brûlures du deuxième degré

Deuxième degré superficiel.

Le signe clinique caractéristique des brûlures du deuxième degré superficiel est la formation en quelques minutes de phlyctènes à paroi épaisse et à contenu translucide. Elles correspondent au décollement de l’épiderme brûlé par l’œdème. Leur ouverture laisse apparaître le derme, qui est rouge, suintant et douloureux.
Son évolution est rapidement favorable en une dizaine de jours. Il n’y a pas dans ce cas de cicatrice définitive, mais une dyschromie transitoire de quelques mois est possible.

Deuxième degréprofond.

Les brûlures du deuxième degré profond sont difficiles à reconnaître, car il n’y a pas ici de signe clinique caractéristique. Les lésionssont suintantes, de couleur rouge ou brune, avec de petites zones blanchâtres en profond eur.
Dans les cas les plus favorables, la guérison spontanée reste possible, mais elle laisse toujours une cicatrice définitive, car l’architecture caractéristique du derme a disparu. De plus, l’atrophie des follicules pilosébacés entraîne une alopécie plus ou moins marquée au niveau des cheveux, des sourcils et de la barbe.

Brûlures du troisième degré

La lésion pathognomonique des brûlures du troisième degré est l’escarre, qui traduit la destruction transphyxiante de l’épiderme et du derme par la nécrose de coagulation. La cicatrisation spontanée des brûlures du troisième degré est impossible, sauf pour les lésions de très petites surfaces quipeuvent cicatriser à partir des berges.

Carbonisations profondes

Dupuytren avait proposé de désigner par un quatrième, cinquième et sixième degré, l’atteinte des éléments anatomiques profonds.
Les structures profondes sont très exposées dans les régions où la peau et le tissu cellulograisseux sont minces :
• tendons et articulations du dorsum de la main et du pied
•crête tibiale et malléoles de la cheville ;
•os frontal et symphyse mandibulaire ;
• cartilages de la pyramide nasale et des pavillons auriculaires

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE RAPPEL THEORIQUE
I- GENERALITES
I-1.La peau
I-2.Les brulures
I-3.Les séquelles de brulure
II-BASES EPIDEMIOLOGIQUES
II-1.Incidence de brulure
II-2.Circonstance de survenue
II-3.Causes
II-4.Répartition selon l’âge et le sexe
III-BASES ANATOMO-PATHOLOGIQUES
III-1.Bilan de gravites et catégorisations des brulures
III-1.1.Profondeur
III-1.2.Surface cutanée brulée
III-1.3.Facteurs de gravités associés
III-1.4.Lésions associées
III-2.Mécanisme de cicatrisation cutanée
III-2.1.Cicatrices hypertrophiques et rétractiles
IV-FORME CLINIQUE DES SEQUELLES DE BRULURE
IV-1.Séquelles cutanées
IV-2.Séquelles des éléments sous-cutanés
V-BASES DE TRAITEMENTS
V-1.Moyens thérapeutiques
V-1.1.Traitements médicaux
V-1.2.Traitement chirurgical
DEUXIEME PARTIE NOTRE ETUDE
I-MATERIELS ET METHODES
I-1.POPULATION ETUDIEE
I-1.1.Lieu d’étude
I-1.2.Mode de sélection
I-1.2.1.Critère de recrutement
I-1.2.2.Critère d’exclusion
I-1.3.Caractéristiques de la population
I-1.4.Paramètres étudies
I-2. CRITERES DE JUGEMENT
I-3. METHODOLOGIE
II-RESULTATS
II-1.ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES DES SEQUELLES DE BRULURE
II-1.1.Epidémiologie
II-1.1.1.Incidence et prévalence
II-1.1.2.Age et sexe
II-2.ASPECTS ANATOMOPATHOLOGIQUES DES SEQUELLES DE BRULURE
II-2.1.Nature des séquelles
II-2.2.Aspects topographiques
II-2.2.1.Tête et cou
II-2.2.2.Tronc
II-2.2.3.Membres supérieurs
II-2.2.4.Membres inférieurs
II-2.2.5.Localisation mixte
II-2.3.Retentissement
II -3. TRAITEMENTS DES SEQUELLES DE BRULURE
II-3.1.Moyens thérapeutiques
II-3.1.1.Traitements non chirurgicaux
II-3.1.2.Traitements chirurgicaux
TROISIEME PARTIE COMMENTAIRES
I-1.ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES DES SEQUELLES DE BRULURE
I-1.1.Epidémiologies
I-1.1.1.Incidence et prévalence
I-1.1.2.Epidémiologie selon l’âge et le sexe
I-2.ASPECTS ANATOMOPATHOLOGIQUES
I-2.1.Natures des séquelles
I-2.2.Aspects topographiques
I-2.3.Retentissement
I-3.TRAITEMENTS DES SEQUELLES DE BRULURE
I-3.1.Résultats thérapeutiques
I-3.2.Mortalité
I-3.3.Prévention
SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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