Aspects épidémiologique de l’infection à VIH-2

Le virus de l’immunodéficience humaine VIH-2 est le deuxième type pouvant être responsable du SIDA avec le VIH-1. Le SIDA est un ensemble de maladies qui découle d’une immunodépression profonde par une destruction progressive de lymphocytes TCD4. L’infection par le VIH-2 concerne un faible nombre de patients et reste confiner depuis sa description en A frique de l’Ouest. C ette zone constitue so n épicentre avec les plus fortes séroprévalences. Ce virus est également retrouvé en Angola au Mozambique en Afrique. En Europe, le Portugal dénombre comme la France un grand nombre de cas à ca use de ses échanges historiques avec l’Afrique de l’Ouest (Ariyoshi et al. , 2000). Au Sénégal, L’infection par le VIH en général et par le VIH-2 en particulier est stable avec une faible prévalence inférieur à 1% d’après les données de la surveillance épidémiologique sentinelle, ou l’Enquête Démographique de Santé de 2005 (EDS). Au début de l’avènement du VIH/SIDA dans le pays, la prévalence du VIH-2 était plus élevée que celle du VIH-1 dans les groupes sentinelles mais depuis 1994, on assiste à une inversion des tendances entre le VIH-1 et le VIH-2 .

Depuis le début de l’épidémie, de nombreux progrès ont été réalisés sur les plans épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques. Ainsi les antirétroviraux ont considérablement amélioré la qualité de vie des patients infectés dans les pays du nord. Dans ces pays l’infection à VIH/SIDA est devenue une maladie chronique. Dans les pays en développement, les thérapeutiques antirétrovirales ont vu le jours à la fin des années 90 et ont concernés à leur début surtout les patients infectés par le VIH-1. Au Sénégal le traitement antirétroviral a commencé en 1998 par une initiative gouvernementale dénommée ISAARV (Initiative Sénégalaise d’accès au antirétroviraux). Dans cette initiative les sujets infectés par le VIH-2 ont pu bénéficier de cette prise en charge qu’en 2001 (Landman et al. , 2003).

Pour une prise en charge globale l’administration des médicaments antirétroviraux doit être suivie sur le plan biologique pour affirmer ou infirmer le succès thérapeutique. Ce suivi passe par une numération des lymphocytes TCD4+ et une détermination de la charge virale plasmatique de façon séquentielle dans le temps. Les outils nécessaires pour ce suivi font souvent défaut dans les pays en développement aussi bien pour le VIH-1que pour le VIH-2. Le suivi immunologique qui détermine le statut immunitaire du sujet infecté est plus accessible et la même technique est utilisée pour les deux types de virus.

Aspects épidémiologiques de l’infection à VIH-2 

Rappels

Définition et classification

Le monde des virus (parasite stricts de la cellule) est probablement aussi ancien que les cellules elles-mêmes. La plus part des virus proviennent d’ailleurs vraisemblablement de ces dernières, par échappement de certains gènes clés à l’intégration fonctionnelle de l’entité cellulaire (Montagnier, 1989). Les rétrovirus ont probablement cette origine, et l’on trouve dans le génome de beaucoup d’espèces des éléments qui sont apparentés aux rétrovirus (rétro transposon), en particulier par ce qu’ils codent pour l’enzyme clé des rétrovirus, la transcriptase inverse (Montagnier, 1989). Les rétrovirus sont ainsi définis, dans leur nom même, par la présence de cette enzyme qui permet la transcription rétrograde de l’ARN en ADN, alors que le flux de l’information génétique de la cellule va habituellement de l’ADN des chromosomes aux protéines par l’intermédiaire de l’ARN messager (Montagnier, 1989). Les VIH appartiennent à la famille des Rétrovirus (Coffin, 1992). Ces virus sont définis par leur mode de réplication qui passe par une étape de rétrotranscription de leur matériel génétique constitué de deux molécules d’ARN identiques en ADN. Cette étape indispensable à la multiplication du virus est possible grâce à une enzyme présente dans le virus : la transcriptase inverse. Selon la dernière classification taxonomique, (Coffin et al. , 2003), la famille des Rétrovirus est subdivisée en sept genres :

les Alpharetrovirus (Rétrovirus type C aviaires)
les Betaretrovirus (Rétrovirus type B des mammifères)
les Gammaretrovirus (Rétrovirus type C des mammifères)
les Deltaretrovirus (BLV-HTLV)
les Epsilonretrovirus (Rétrovirus type D)
les Lentivirus (VIH, SIV …)
les Spumavirus. 

Découverte et origine du VIH-2

En 1981, les premiers cas d e SIDA sont décrits chez des homosexuels atteints de pneumocystose pulmonaire par Michael Gottlieb, à Los Angeles. En fin 1981, les premières données épidémiologiques indiquant que le SIDA était une maladie infectieuse transmissible par voie sexuelle et sanguine deviennent disponibles (*). En 1983, Barre Sinoussi et al de l’équipe de Montagnier isolèrent le premier virus responsable du SIDA à partir des cellules ganglionnaires d’un homosexuel atteint de lymphadénopathie persistante et le nomment Lymphadenopathy Associated Virus (LAV). (Barre-Sinoussi et al. , 1983) En 1983, l’équipe de Gallo publia l’isolement et la caractérisation du premier rétrovirus humain, Human T-cell Leukemia / Lymphoma Virus (HTLV-1) (Gallo et al. , 1983). L’existence du virus de l’immunodéficience humaine type 2 (VIH-2) a ét é évoquée pour la première fois par les travaux de Barin et al, en 1985 à partir de sérum de travailleuses du sexe du Sénégal et l’ont dénommé HTLV-4 (Barin et al. , 1985). Mais ce n’est qu’en 1986 que le professeur Luc Montagnier et son équipe à l’institut pasteur, ont découvert le VIH-2 en collaboration avec les chercheurs et médecins de l’hôpital Claude Bernard (paris) et de l’hôpital Egas Moniz (Lisbonne) (Clavel et al. , 1986). En mai 1986, un c omité international de nomenclature propose l’acronyme de VIH-1 pour le premier virus et VIH-2 pour le deuxième virus. Le VIH-1 est le virus responsable de la pandémie du SIDA. Son code génétique est trop éloigné de celui du VIH-2 pour penser qu’il dérive par simple mutation (Montagnier, 1993). De nombreuses études sur les origines du VIH ont montré des liens avec des virus simiens. La phylogénie moléculaire a montré d’évidentes transmissions de virus du singe (Peeters et al. , 2003). Pour le VIH-2 il s’agit du virus (S IVsm) vers l’homme du fait de leurs multiples relations de cohabitation et de parenté génétiques (Peeters et al. , 2003). Plusieurs études ont été effectuées pour savoir le processus de transmission des SIV vers les humains. L’évidence suggère que cela s’est passé plusieurs fois. Plusieurs VIS ont été identifiés jusqu’à ici, y compris un chez les chimpanzés (SIVcpz) qui est le plus proche du VIH -1, le virus qui s’est propagé dans le monde entier.

Un virus simien différent qu’on trouve chez les Sooty mangabeys monkeys (Cercocebus atys), les petits singes verts d’Afrique (SIVsm), est le plus proche du VIH-2, un v irus qui a peu contribué à la pandémie globale en dehors de l’Afrique Occidental (Hirsch et al. , 1989 ; Gao et al. , 1999 ; Bock et al. , 2001 ; Lemey et al. , 2002 ; Jackson et al. , 2004 ; Santiago et al., 2005 ).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : RAPPELS BIBLIGRAPHIQUES
1- Aspects épidémiologique de l’infection à VIH-2
1-1- Définition, Classification et Origine du VIH-2
1-1-1- Définition et Classification
1-1-2- Découverte et Origine du VIH-2
1-2- L’épidémie du VIH-2
1-2-1- Dans le monde
1-2-2- En Afrique
1-2-3- Au Sénégal
1-2-4- les modes de transmission du VIH-2
2- Aspects virologiques de l’infection à VIH-2
2-1- Morphologie et structure du VIH-2
2-2- Organisation génomique du VIH-2
2-3- Cycle de réplication du VIH-2
2-4- Tropisme cellulaire
2-5- Variabilité génétique
2-6- Physiopathologie de l’infection par le VIH
2-7- Réponse immunitaire à la réplication virale
2-7-1- les réactions humorales
2-7-2- les réponses cellulaires
3- Aspects cliniques de l’infection à VIH-2
3-1- Les stades évolutifs de la maladie
3-2- les affections opportunistes associées à l’infection à VIH
3-3- Classification de l’infection par le VIH
4- Diagnostic et suivi biologique de l’infection à VIH-2
4-1- Le diagnostic
4-1-1- Le principe du diagnostic de l’infection par VIH
4-1-2- L’isolement des virus
4-1-3- La sérologie
4-1-4- La détection des antigènes du VIH
4-1-5- la détection de l’ARN et de l’ADN du VIH
4-1-6- Remarque sur le diagnostic de l’infection par le VIH-2
4-2- Le suivi biologique
4-2-1- Les paramètres immuno-hématologiques
4-2-2- Les paramètres virologiques
4-2-3- Bilan de surveillance
5- Traitement antirétroviral de l’infection à VIH-2
5-1- Les objectifs du traitement
5-2- Les moyens Thérapeutiques
5-2-1- les inhibiteurs de la reverse transcriptase
5-2-1-1- Les inhibiteurs nucléosidiques de la reverse transcriptase
5-2-1-2- Les inhibiteurs non nucléosidiques de la reverse transcriptase
5-2-2- les inhibiteurs de la protéase
5-2-3- les inhibiteurs de la fixation du virus sur son récepteur
5-2-4- Indication du traitement antirétroviral
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODE
1- Cadre et population d’étude
2- Matériel
2-1- Matériel pour le Nuclisens EasyQ
2-2- Matériel pour le Facscount
3- méthodologie
3-1- Charge virale par la technologie de Nuclisens EasyQ
3-2- Numération lymphocytaire sur Facscount
3-3- Analyse statistique
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
1- Caractéristique de la population d’étude à l’inclusion
2- Caractéristique de la population d’étude au cours du suivi
3- Discussion
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *