LES VOIES EXCRETRICES INTRARENALES : CALICES ET PELVIS RENAL
Les calices sont divisés en calices mineurs et majeurs. Les calices mineurs sont la partie initiale de la VES intrarénale et recueillent l’urine excrétée par les papilles rénales. Les calices majeurs leur font suite et recueillent les urines sécrétées par les calices mineurs. Ils se jettent dans le pelvis rénal, la cavité excrétrice centrale du sinus (Figure n°04) (3).
a. Morphologie externe Les calices mineurs sont des conduits moulés sur les papilles rénales. Ils forment ainsi des cavités concaves vers l’extérieur, ils s’insèrent sur le fornix. Ce dernier est l’élément de continuité entre la capsule du sinus rénal et l’adventice de la VES, fragile et se rompt en cas d’augmentation brutale de la pression des urines à l’intérieur des VES. Les calices majeurs sont formés par la confluence de 2 à 4 calices mineurs. Ils sont disposés dans le plan frontal du rein. Ils confluent tous vers le pelvis rénal. Le pelvis rénal a une forme triangulaire. Il est aplati d’avant en arrière. Son sommet inférieur répond à l’abouchement de l’uretère pour former la jonction pyélourétérale et sa base reçoit les calices majeurs dans le sinus rénal. Le pelvis rénal est fréquemment bifide (recevant 2 calices majeurs). Il peut être pyélique (recevant 3 calices majeurs). Mais rarement, il a la forme globuleuse (recevant directement les calices mineurs) (Figure n°04) (3) (7).
b. Morphologie interne La paroi de la VES intrarénale est constituée de trois tuniques : la muqueuse, la musculeuse et l’adventice. La muqueuse comporte un épithélium pseudostratifié polymorphe (ou de transition) reposant sur un chorion. L’épithélium est un urothélium. La musculeuse est formée par des faisceaux de cellules musculaires lisses séparées par des travées conjonctives et comporte deux couches longitudinale interne et circulaire externe. L’adventice est un tissu conjonctif contenant des vaisseaux, des nerfs et du tissu adipeux au contact de la capsule adipeuse du rein (3).
c. Vascularisation et innervation La VES intrarénale reçoit directement sa vascularisation des branches du pédicule rénal (Figure n°02). Sa innervation est assurée par les efférences du plexus rénal périartériel. Il existe une contraction autonome qui prend naissance dans les calices et se propage dans le pelvis rénal vers la jonction pyélo-urétérale (3).
d. Rapports La VES intrarénale est au centre du sinus rénal et du hile rénal. Les calices mineurs sont situés dans l’axe des pyramides rénales et de leurs papilles. Les calices majeurs et le pelvis rénal sont ensuite dans un même plan frontal qui, du fait de l’obliquité du rein, est environ 45°en arrière du plan coronal (3) (8).
Uretère pelvien
Leurs rapports diffèrent en fonction du sexe. Chez la femme, le segment pariétal répond latéralement à la veine iliaque interne; au nerf obturateur; aux vaisseaux obturateurs, ombilicaux, utérins et vaginaux. Il répond médialement au rectum et adhère au péritoine. En avant, l’uretère pelvien entre en rapport avec l’ovaire et l’infundibulum tubaire. Pour le segment viscéral, il passe entre le paramètre et le paracervix (surcroisé par l’artère utérine) parcourt le septum vésico-vaginal et le segment vésical oblique dans la paroi vésicale. Chez l’homme, le segment pariétal répond latéralement au nerf obturateur, aux vaisseaux ombilicaux, obturateurs et vésicaux inférieurs; médialement au rectum et adhère au péritoine. Pour le segment viscéral, il est surcroisé par le conduit déférent, traverse le ligament latéral de la vessie et passe au-dessus de la glande séminale. Quant au segment vésical, il est identique à celui de la femme (5).
COLIQUE NEPHRETIQUE SIMPLE
La douleur se situe au niveau lombaire. Elle est unilatérale, irradiant dans le flanc, la fosse iliaque, plus rarement l’aine ou le périnée (testicules, grandes lèvres). Cette douleur est intense, profonde, paroxystique, décrite comme une brûlure ou un déchirement. Il n’y a pas de position antalgique et l’agitation est permanente. Elle s’installe rapidement, parfois précédée de signes vésicaux (pollakiurie). La durée de la crise est très variable, réalisant au maximum un état de mal néphrétique. La crise se déclenche souvent dans les suites d’un voyage ou d’un exercice physique. Les crises douloureuses peuvent récidiver plusieurs jours de suite. Les signes associés sont urinaires (hématurie macroscopique) et digestifs (vomissements, arrêt du transit). On peut aussi retrouver à l’interrogatoire la notion de maladie lithiasique avec émission plus ou moins spontanée de calculs ou des circonstances favorisant la survenue de calculs sporadiques : immobilisation prolongée, plus souvent insuffisance de boissons ou modifications alimentaires fréquemment invoquées au retour de vacances (13). La fosse lombaire est douloureuse à la palpation mais surtout à l’ébranlement : signe de GIORDANO qui est quasi constant même si le malade est vu à distance de la crise douloureuse. On recherche la classique et inconstante douleur à la palpation des points urétéraux. L’abdomen est souple, indolore bien que souvent météorisé (12).
ANALYSE CHIMIQUE DE CALCUL
Pour les composants cristallins des lithiases, il s’est produit au cours de ces dernières décennies une augmentation régulière de la proportion des sels de calcium (oxalates, phosphates, mixtes) suite à l’occidentalisation des habitudes alimentaires (28). La proportion d’acide urique augmente considérablement avec l’âge des patients, l’indice de masse corporelle et le diabète. Elle représente un quart des calculs chez l’homme et près de 40 % chez la femme (29). En France, la proportion de calculs en oxalate de calcium (70 %) augmente dans les deux sexes, mais sensiblement plus chez la femme. Les lithiases uriques augmentent également et les lithiases en phosphocalciques sont en proportion stables. En revanche, comme dans tous les pays industrialisés, la proportion de calculs contenant de la struvite a considérablement diminué. Cette régression des calculs d’origine infectieuse s’explique par une amélioration du dépistage et du traitement des infections urinaires (51). Selon J.Zoung-Kanyi et al, parmi 118 cas de lithiase urinaire, 49 cas étaient des calculs simples dont 17 cas d’oxalate de calcium, 14 cas de phosphate de calcium, 18 cas de carbonate de calcium. Soixante neuf cas étaient de calculs mixtes dont 46 cas phospho-ammoniaco-magnésium et 23 cas d’oxalate de calcium associé à un phosphate de calcium (24).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS THEORIQUES
I. ANATOMIE DES REINS ET DES VOIES EXCRETRICES SUPERIEURS
I-1. LE REIN
I-2. LES VOIES EXCRETRICES SUPERIEURES
II. RAPPEL NOSOGRAPHIQUE SUR LA COLIQUE NEPHRETIQUE
II-1. DEFINITION
II-2. EPIDEMIOLOGIE
II-3. PHYSIOPATHOLOGIE DE LA CRISE DE COLIQUE NEPHRETIQUE
II-4. DIAGNOSTIC POSITIF
II-5. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
II-6. ETIOLOGIES
II-7. TRAITEMENT
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
I. PATIENT ET METHODE
I-1. CADRE DE L’ETUDE
I-2. PERIODE D’ETUDE
I-3. CRITERES DE SELECTION
I-4. CRITERES D’INCLUSION
I-5. CRITERES D’EXCLUSION
I-6. PARAMETRES A ETUDIER
II. RESULTATS
II-1. EPIDEMIOLOGIE
II-2. ANTECEDENTS
II-3. CLINIQUE
II-4. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
II-5. ETIOLOGIES
II-6. ETIOLOGIE EN FONCTION DE L’AGE
II-7. TRAITEMENT
II-8. DUREE D’HOSPITALISATION
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
I. DISCUSSIONS
I-1. EPIDEMIOLOGIE
I-2. ANTECEDENTS
I-3. MANIFESTATIONS CLINIQUES
I-4. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
I-5. ETIOLOGIES
I-6. TRAITEMENT
I-7. DUREE D’HOSPITALISATION
II. SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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