Aspects epidemio-cliniques et therapeutiques des ist/sida

Les maladies sexuellement transmissibles (MST) sont des maladies infectieuses et contagieuses dues à des micro-organismes multiples et variés (virus, bactéries, champignons et parasites) (1). Aujourd’hui, on parle davantage d’infections sexuellement transmissibles (IST) car certaines d’entre elles ne sont pas symptomatiques (2). Dans le monde, 333 millions de nouveaux cas d’IST sont observés chaque année (3). Elles figurent parmi les maladies les plus fréquentes dans les pays en voie de développement tels que l’Asie de l’Est, l’Amérique latine et surtout l’Afrique (3). La recrudescence des IST favorise la propagation des infections dues au Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) (3). Les IST entrainent des impacts sanitaires, économiques et sociaux (3). A Madagascar, on estime que 14% de la population, surtout des groupes cibles (les travailleurs mobiles, les jeunes, les travailleurs de sexe…) sont touchés par les IST. En effet, des efforts doivent être encore à entreprendre dans la prévention et lutte contre ce fléau. Cette situation nous incite à faire cette étude : « aspects épidémio-cliniques et thérapeutiques des IST/SIDA dans les secteurs sanitaires de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA)».

GENERALITES

Epidémiologie 

Prévalence
Selon l’OMS, la gonococcie est la plus courante des IST à l’heure actuelle avec une incidence de 62 millions de cas par an. Le taux de prévalence de la vaginose bactérienne est estimé entre 10 et 30% chez les femmes enceintes et à 10% des patientes consultant un médecin de famille (4). Le taux de syphilis primaire et secondaire chez les femmes est passé de 0,8 cas pour 100000 personnes en 2003 à 0,9 cas pour 100000 personnes en 2004 (5). L’incidence des infections génitales au papillomavirus humain (HPV) chez la femme dans le monde est estimée à 30 millions par an. A 20 ans, près de 40% des jeunes femmes ont été infectées par un HPV. Chez l’homme, la prévalence de l’infection varie de 20 à 80% selon les études (6). A la fin de 2009, le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde a été estimé à 33,3 millions dont 2,6 millions de personnes nouvellement infectées (7). Dans les pays industrialisés, deux cas de MST sur trois se rencontrent chez des personnes de moins de 24 ans (8). En France, L’herpès génital concerne environ 2 millions de personnes (9) et 300 000 jeunes de moins de 29 ans sont porteurs d’une infection à Chlamydiae. A la Réunion, ils sont plus nombreux et représentent entre 8 à 10% des malades porteurs d’une IST (10). Aux Etats Unis, on estime que 600000 nouveaux cas d’infections gonococciques se produisent chaque année (8). Le chancre mou fait partie des maladies endémiques en Afrique. Un taux plus élevé a été observé en Afrique sub-saharienne chez les adultes, 30 à 80% des femmes et 10 à 50% des hommes (11). Au Kenya, on a enregistré 30% de cas pour la chlamydiase. L’Afrique subsaharienne abrite les 65% des personnes vivant avec le VIH (7). A Madagascar, Le taux de prévalence de la gonococcie est de 590 cas pour 100000 habitants (12). Il s’agit d’une association gonococcie-infection à chlamydia dans la majorité des cas. La prévalence de la syphilis est plus élevée dans les zones rurales que urbaines (4,2 % contre 2,7 %). Les 3,8 % de la population âgée de 15-49 ans sont touchés par la syphilis. Le niveau est légèrement plus élevé chez les femmes (4,2 %) que chez les hommes (3,5 %). Elle est plus courante à Toamasina (8,6 %), Toliara (6,2%), Antsiranana (5,7 %) et Mahajanga (5,3 %). Les provinces d’Antananarivo et de Fianarantsoa ont les plus faibles niveaux de prévalence (0,9 % et 1,8 %) (13).

Les résultats des études effectuées à Madagascar sur l’épidémie du VIH/SIDA se concordent pour confirmer que le taux de prévalence dans le pays est relativement faible et se situe à moins de 1% de la population totale.

Mode de transmission

Deux modes de transmissions sont connus : la transmission directe et la transmission indirecte.
– La transmission directe se fait au cours des rapports sexuels par le sperme et les sécrétions génitales.
– La transmission indirecte se fait par voie sanguine (transfusion de produits sanguins non contrôlés ou utilisation de seringues et objets tranchants souillés). Il y a un autre mode de transmission, constitué par la transmission mère-enfant.

Facteurs favorisants

Il existe plusieurs facteurs favorisant les IST/SIDA :
• Facteurs sociaux :
– Les modes de vie précaires : la promiscuité
– Les traditions, les gestes sanglants pratiqués par les guérisseurs sans la moindre asepsie
– L’alcoolisme qui pousse l’individu à un comportement à risque
– Le chômage
– Le manque d’information.
• Facteur démographique :
L’importance de la population jeune sexuellement active.
• Facteurs liés à la sexualité :
– La liberté sexuelle traditionnelle
– L’homosexualité
– La multiplicité des partenaires
– Les rapports sexuels non protégés
– La prostitution clandestine
– Les vastes réseaux sexuels liés à la fréquentation des travailleurs de sexe.
• Le statut matrimonial :
Le besoin financier des filles (filles mères) et des femmes les incitant toutes formes de prostitution face au chômage.
• Les risques professionnels :
Lors des accidents exposants au sang.
• L’état de santé :
– La nécessité de transfusions sanguines répétées dans certaines maladies
– Les dialyses et les greffes sont des véhicules de transmission du VIH dans certains cas.

IST d’origine bactérienne 

Syphilis vénérienne 

L’agent responsable est Tréponema pallidum. L’Incubation est d’environ 3 semaines. La syphilis primaire se traduit par un chancre génital ou anal unique, indolore, reposant sur une base indurée, accompagné d’adénopathies inguinales fermes, indolores. Ensuite, la syphilis secondaire apparait 2 à 6 jours après la lésion initiale, caractérisée par les plaques muqueuses et les syphilides papuleuses. La syphilis non traitée à la phase primaire et secondaire entre dans la phase de latence mais peut aussi avoir des manifestations tertiaires après quelques années correspondant à des lésions osseuses, cutanées, surtout cardio-vasculaires et neurologiques. Le diagnostic est établi par un examen microscopique direct sur fond noir ou lecture de frottis colorés par la méthode de Vago, une immunofluorescence indirecte (IFI), un test d’hémagglutination passive ou indirecte (TPHA/VDRL).

Gonococcie

L’agent pathogène est Neisseria gonorrheae. La période d’incubation est de 4 à 6 jours. Chez l’homme, elle se manifeste par un écoulement urétral jaune purulent, une urétrite aigue, accompagnée de brûlures mictionnelles et de pollakiurie. Chez la femme, la clinique est souvent latente, en dehors d’une urétro-skenite, bartholinite, cervicite et rectite. Les complications, locorégionales chez l’homme sont la prostatite, l’épididymite, la vésiculite, le rétrécissement urétral, la lymphangite, l’abcès de glandes (cowperite) et la stérilité si atteinte bilatérale. Chez la femme, la salpingite est le principal problème mais on peut rencontrer une endométrite, ovarite, pelvipéritonite, péri hépatite, obstruction tubaire responsable de stérilité. Le diagnostic repose sur l’examen direct des prélèvements étalés sur une lame, colorés par le bleu de méthylène ou le Gram. Les prélèvements peuvent être du pus urétral, des sécrétions vaginales ou endocervicales.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I. EPIDEMIOLOGIE
I.1. Prévalence
I.2. Mode de transmission
I.3. Facteurs favorisants
II. CLINIQUE
II.1. IST d’origine bactérienne
II.1.1. Syphilis vénérienne
II.1.2. Gonococcie
II.1.3. Chlamydioses
II.1.4. Chancre mou ou chancrelle
II.1.5. Granulome inguinal ou donovanose
II.1.6. Autres bactérioses
II.2. IST d’origine virale
II.2.1. Herpès génital
II.2.2. Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH/SIDA)
II.2.3. Infection à Human Papilloma Virus (HPV)
II.2.4. Autres IST d’origine virale
II.3. parasitoses et mycoses génitales
II.3.1. Trichomonase
II.3.2. Autres protozooses
II.3.3. Ectoparasites
III. TRAITEMENT
III.1. Buts
III.2. Moyens
III.2.1. Moyens curatifs
III.2.2. Moyens préventifs
III.3.Indications
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. Méthodologie
I.1. Site d’étude
I.2. Type d’étude
I.3. Matériel d’étude
I.4. Population étudiée
I.4.1. Critères d’inclusion
I.4.2. Critères d’exclusion
I.5. Paramètres de l’étude
I.6. Analyse statistique
II. Résultats
II.1.Caractéristiques sociodémographiques
II.2. Caractéristiques cliniques
II.3. Caractéristiques thérapeutiques
II.4. Caractéristiques évolutives
TROISIEME PARTIE DISCUSSIONS
I. Consultants pour IST selon le genre, l’âge, le premier rapport sexuel et la profession
II. Consultants pour IST selon leur comportement, attitude et pratique
III. Consultants pour IST selon la clinique
IV. Consultants IST selon caractéristiques thérapeutiques et évolutives
SUGGESTIONS
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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