MECANISME PHYSIOLOGIQUE
La miction est un phénomène physiologique permettant l’élimination de l’urine contenue dans la vessie à travers l’urètre. Il s’agit d’un phénomène actif nécessitant : une filière de sortie ouverte (col vésical et sphincter), un moteur vésical efficace, une commande neurologique assurant la coordination entre sphincters et détrusor. Cette commande coordonne des structures innervées par le système nerveux somatique volontaire (le sphincter strié de l’urètre) mais aussi des structures innervées par le système nerveux autonome involontaire (muscle lisse vésical et col vésical) [9]. La miction est un arc réflexe soumis à un contrôle volontaire acquis (acquisition de la propreté). La miction normale permet d’évacuer environ 350 cm3 d’urine [10].
Traitements médicamenteux
• Les extraits de plantes dont l’efficacité est reconnue telles que le Serenoa repens ou palmier de Floride, ou encore Pygeum africanum ou prunier d’Afrique. Ces médicaments sont très bien tolérés et n’ont pas ou peu d’effet secondaires ;
• Les alpha-bloquants qui jouent sur le tonus musculaire et s’attaquent aux contractions responsables à 60 % de l’obstacle urinaire. Leur principal avantage est leur rapidité d’action. Ils peuvent entraîner des effets indésirables se caractérisant souvent par des sensations de vertige [16].
• Les inhibiteurs de la 5 alpha-réductase dont l’action hormonale tend à faire dégonfler la glande. Ils permettent, chez un patient sur deux, une réduction de volume de 20 %. Mais, ce ne sont pas les plus efficaces, et ce ne sont pas des médicaments de première intention. Ils ont, de surcroît des effets secondaires au niveau de la sexualité [16].
VARIABLES D’EXPOSITION
Les variables considérés comme d’exposition sont :
– sexes
– âge
– antécédents :
– hospitalisation antérieure pour RAU qui reflète un sondage vésical à répétition dont le risque est le traumatisme de l’urètre provoquant une sténose cicatricielle.
– infectieux notamment infection urinaire et infection sexuellement transmissible. C’est un indicateur de l’infection patente.
– toxique à savoir tabac et alcool : indicateurs d’infection latente.
– médicaux dont diabète : risque d’infection urinaire
– Sur le plan clinique la présence d’un orifice herniaire est un indicateur de portage d’adénome prostatique chez les âgés, la présence d’un globe vésical est un indicateur de la présence d’urine à différencier d’une anurie qui fait redouter une insuffisance rénale
– les étiologies comme le traumatisme du bassin, l’infection de l’appareil urinaire et génital, l’affection de la prostate sont des indicateurs de la cause.
ANTECEDENT
Dans notre contexte, l’antécédent de rétention aiguë d’urines (33,95%), d’infection urinaire est fréquent ainsi que les infections sexuellement transmissibles. Les 20,93% des patients ont eu des antécédents chirurgicaux sur la prostate et un traumatisme du bassin. Selon une étude effectuée par Razafindrakoto, des antécédents médicaux ont été notés tels que l’urétrite (29,37%), l’hématurie (18,75%), la dysurie (15,62%) ; et chirurgicaux tels que la chirurgie urologique (13,12%), digestive (11,25%), pelvienne (0,62%). Le traumatisme du bassin a représenté 1,25% [17]. Une autre étude africaine a montré un antécédent d’hernie inguinale dans 28,6% [28]. Cependant, Raheem a montré dans son étude qu’aucun patient n’a présenté d’antécédent urologique, ni neurologique, ni d’infection sexuellement transmissible. Aucun antécédent de traumatisme ni abdominal ni vertébral ni génital n’a également été signalé [29]. Stallard et al soulignent que la participation des troubles mictionnels préexistants n’est pas connue dans la survenue d’une rétention aiguë d’urine. De plus, la recherche de ces symptômes est rarement effectuée en préopératoire lors de la consultation préanesthésique [30]. Par contre, une étude effectuée en France retrouve qu’il est important de considérer les antécédents urologiques. Une lésion urologique obstructive connue ou méconnue peut entraîner une rétention d’urine [31]. La fréquence des antécédents de rétention aiguë d’urines dans notre série serait causée par le problème financier des patients. L’épisode antérieur de rétention aiguë n’était pas étiqueté ni traité correctement. De plus, le sondage vésical à répétition favorise le risque de traumatisme de l’urètre provoquant une sténose cicatricielle. L’antécédent d’infections sexuellement transmissibles dans notre étude serait expliqué par la jeunesse de la population dans la Région Haute Matsiatra. Cette population jeune constitue la plus active sexuellement. De plus, la précocité des rapports sexuels favorise la survenue de ces infections. Il faudrait donc informer et éduquer les jeunes sur les complications des infections sexuellement transmissibles.
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Table des matières
INTRODUCTION
I- PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I-1- ANATOMIE
I-1-1- VESSIE
I-1-1-1- Situation
I-1-1-2- Forme
I-1-1-3- Dimensions
I-1-1-4- Capacité
I-1-1-5- Vascularisation
I-1-2-1-5-1- Artères
I-1-2-1-5-2- Veines
I-1-1-6- Innervation
I-1-2- URETRE
I-1-2-1- Urètre féminin
I-1-2-1-1- Dimensions
I-1-2-1-2- Vascularisation – Innervation
I-1-2-1-2-1- Les artères
I-1-2-1-2-2- Les veines
I-1-2-1-2-3- Les nerfs
I-1-2-2- Urètre masculin
I-1-2-2-1- Dimensions
I-1-2-2-2- Vascularisation –Innervation
I-1-2-2-2-1- Les artères
I-1-2-2-2-2- Les veines
I-1-2-2-2-3- Les nerfs
I-2- PHYSIOLOGIE DE LA MICTION
I-2-1- MECANISME PHYSIOLOGIQUE
I-2-2- CINETIQUE DE LA MICTION
I-3- RAPPEL NOSOGRAPHIQUE DE LA RETENTION AIGUE DES URINES
I-3-1- PHYSIOPATHOLOGIE
I-3-2- DIAGNOSTIC
I-3-2-1- Diagnostic positif
I-3-2-1-1- Anamnèse
I-3-2-1-2- Signes généraux
I-3-2-1-3- Signe fonctionnel
I-3-2-1-4- Signe physique
I-3-2-1-5- Examens paracliniques
I-3-2-1-5-1- Examens biologiques
I-3-2-1-5-2- Examens radiologiques
I-3-2-2- Diagnostic étiologique
I-3-2-2-1- Pathologie prostatique
I-3-2-2-2- Obstacles cervico-urétraux
I-3-2-2-3- Causes ano-rectales
I-3-2-2-4- Rétention post-opératoire
I-3-2-2-5- Causes neurologiques
I-3-2-2-6- Prise médicamenteuse
I-3-2-3- Diagnostic différentiel
I-3-3- TRAITEMENT
I-3-3-1- But
I-3-3-2- Moyens
I-3-3-2-1- Traitement d’urgence
I-3-3-2-2- Traitement étiologique
I-3-3-2-2-1- Hypertrophie bénigne de la prostate
I-3-3-2-2-2- Sténoses urétrales
I-3-3-2-2-5- Lithiase
I-3-3-2-2-6- Cancer prostatique
I-3-3-3- Evolution et pronostic
II- DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
II-1- PATIENT ET METHODES
II-1-1- CADRE DE L’ETUDE
II-1-2- TYPE DE L’ETUDE
II-1-3- DUREE DE L’ETUDE
II-1-4- PERIODE DE L’ETUDE
II-1-5- POPULATION D’ETUDE
II-1-6- VARIABLES ETUDIES
II-1-7- VARIABLES D’EXPOSITION
II-1-8- MODE DE COLLECTE DES DONNEES
II-1-9- MODES D’ANALYSE DES DONNEES
II-2- RESULTATS
II-2-1- VARIABLE DEMOGRAPHIQUE
II-2-1-1- Fréquence
II-2-1-2- Age
II-2-1-3- Sexe
II-2-2- ANTECEDENTS
II-2-3- DONNEES DES EXAMENS
II-2-3-1- Signes généraux
II-2-3-1-1- Fièvre
II-2-3-1-2- Hypertension
II-2-3-2- Données des examens physiques
II-2-3-3- Données des examens paracliniques
II-2-4- TRAITEMENT
II-2-5- EVOLUTION
III- TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
III-1- FREQUENCE
III-2- AGE
III-3- SEXE
III-4- ANTECEDENT
III-5- HABITUDE TOXIQUE
III-6- CLINIQUE
III-7- PARACLINIQUE
III-7-1- BIOLOGIE
III-7-2- IMAGERIE
III-8- ETIOLOGIE
III-9- TRAITEMENT
III-10- EVOLUTION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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