Aspects epidemio-cliniques de la névrose hystérique

Nous rapportons dans ce travail 31 cas de névrose hystérique observés dans l’USFR de Neuro-psychiatrie de l’ HJRB durant une période qui va du premier septembre 2007 au 30 septembre 2007.

La névrose hystérique ou tout simplement l’hystérie est une névrose structurée caractérisée par :
-les manifestations hystériques et par
-la personnalité hystérique .

CONSIDERATIONS GENERALES

Historique

L’étymologie de l’hystérie remonte au mot Grec signifiant matrice, utérus.

Au vingtième siècle avant Jésus-Christ, la notion des relations entre cet organe et certains états pathologiques est relatée dans les textes de l’Egypte ancienne : des troubles analogues aux symptômes hystériques sont attribués à la migration de l’utérus à travers le corps, d’où leurs caractères changeants et ubiquitaires.

Hippocrate précise la description clinique de l’hystérie qu’il distingue clairement de l’épilepsie, tout en maintenant la conception de la migration utérine secondaire à la privation de rapports sexuels. Galien abandonne la théorie de la migration mais continue à attribuer l’origine première des troubles à la continence sexuelle provoquant une rétention de substances dont l’accumulation est nocive. Le thème du bouleversement de l’espace corporel par le débordement de puissances inférieures trop longtemps retenues et finissant par répandre leur désordre dans le corps entier, se retrouve dans toute l’antiquité, traverse le moyen âge et les temps modernes.

Au début du dix-huitième siècle, l’explication des troubles par une dynamique de l’espace corporel est remplacée par une version morale des troubles de la sensibilité, classant enfin l’hystérie dans le domaine des maladies mentales.

En 1880, Charcot entreprend de traiter l’hystérie, comme les autres affections neurologiques en appliquant la méthode anatomo-clinique. Il donne la description complète des manifestations de la maladie, les lois et les règles de leur apparition, fixe les symptômes qui en permettent le diagnostic, montre l’existence de l’hystérie masculine et pourvu que l’hystérie est une propriété du système nerveux. Pour Janet, l’hystérie se caractérise par une réduction du champ de conscience et un défaut de synthèse psychologique favorisant la formation d’idées fixes et le développement de troubles variés d’apparence uniquement physique. Freud, enfin, fera de la conversion hystérique la résultante d’un conflit intrapsychique .

Place de l’hystérie dans la classification actuelle des maladies 

Il existe de nombreuses divergences dans la description des troubles névrotiques. Rappelons qu’il y a deux grandes tendances :
• une clinique française classique ; influencée par la psychanalyse et
• une clinique anglo-saxonne avec la classification américaine, le DSM-IV, et très proche, la classification internationale des maladies (CIM 10), toutes deux influencées par les théories cognitives et comportementales.

Pour l’hystérie, cette divergence entre «l’approche classique française» et l’approche anglo-saxonne (DSM-IV, CIM 10) est radicale : la névrose hystérique a disparu de la classification psychiatrique «moderne».

Considérations pathogéniques 

Physiopathogénie

Des nombreux travaux consacrés à ce problème, il ne ressort aucune notion décisive.

Psychopathogénie

Considérée par Janet comme le témoin d’une faiblesse de la conscience qui va s’obnubiler sur des représentations, «des idées fixes» , et par Freud et les psychanalystes comme la défense du sujet contre une force inconsciente constituée par l’enfouissement dans l’inconscient d’un souvenir ancien et pénible ou le recours à des modes «archaïques» infantiles de comportement, l’hystérie traduit une angoisse qui est exprimée non pas à l’état pur mais de façon intelligible, corporelle ou psychique.

Diagnostic différentiel 

Il se pose avec :
– toutes les affections organiques de diagnostic difficile, on trouve la sclérose en plaques, le lupus érythémateux aigu disséminé, la tumeur cérébrale, la maladie neurologique dégénérative débutante, la myasthénie, l’encéphalite virale, le syndrome de Guillain-Barré, l’hypoglycémie, l’hypocalcémie, la porphyrie aigue intermittente.
– les états confusionnels.
– la simulation (ou trouble factice) correspond à une situation où le sujet présente de manière délibérée et consciente un tableau symptomatique, la plupart du temps afin d’obtenir des avantages sociaux.
– la schizophrénie pseudo-hystérique parmi les schizophrénies dites pseudo névrotiques.
– l’épisode dépressif.
– les réactions conversives aigues,
– la somatisation.
– l’hypochondrie constitutionnelle.
– le trouble psychosomatique.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I- CONSIDERATIONS GENERALES
1.1 HISTORIQUE
1.2 PLACE DE L’HYSTERIE DANS LA CLASSIFICATION ACTUELLE DES MALADIES DESCRIPTION CLINIQUE
1.3 DESCRIPTION CLINIQUE
1.3.1 L’hystérie de la femme
1.3.2 L’hystérie de l’homme
1.3.3 L’hystérie de l’enfant
1.4 CONSIDERATIONS PATHOGENIQUES
1.4.1 Physiopathogénie
1.4.2 Psychopathogenie
1.5 DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1.6 TRAITEMENT
1.6.1 Chez l’adulte
1.6.2 Chez l’enfant
DEUXIEME PARTIE
II- NOTRE ETUDE
2.1 MATERIEL ET METHODE
2.2 RESULTATS
2.3 DISCUSSIONS
2.3.1 Du point de vue épidémiologique
2.3.2 Sur le plan sémiologique
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

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