La gangrène est un phénomène de mort tissulaire localisé d’origine ischémique ou septique aboutissant à une nécrose extensive d’une partie du corps. Elle est causée par une obstruction artérielle par embolie, choc, infection ou par l’exposition à un froid intense [20] ou par suite de complication de diabète [4] ou encore les complications des traitements traditionnels des fractures [9]. Son origine est le plus souvent liée à l’interruption prolongée ou le ralentissement extrême de l’irrigation sanguine. En l’absence d’apport d’oxygène, les tissus meurent, puis se putréfient. Au cours de l’évolution de cette affection, l’atteinte du pied a une incidence socio économique et esthétique considérable. Les complications de traitement traditionnel des fractures des membres inférieurs deviennent de plus en plus importantes dans la survenue des gangrènes, les pieds diabétiques exposés à des microtraumatismes sont aussi à l’origine de complications infectieuses entraînant le plus souvent la gangrène à ce niveau. L’amputation reste le dernier recours pour le traitement de ces lésions. Le risque de gangrène des membres inférieurs serait de 17 fois plus élevé chez les diabétiques et 5-15% subiront une amputation au cours de leur vie [20]. Au MALI une étude menée en 2005 a montré que la gangrène des membres inférieurs est particulièrement fréquente chez les diabétiques entre 40-70 ans [4] avec 32,26% ayant pour origine les brûlures, les microtraumatismes, les cals vicieux infectés. L’origine peut être infectieuse, neurotrophique ou ischémique. Actuellement au MALI ce sont les complications du traitement traditionnel des traumatismes des membres inférieurs qui sont en train de gagner le sommet du fait des AVP avec des fractures ouvertes et des traumatismes des membres très hémorragiques.
RAPPELS ANATOMIQUES
OSTEOLOGIE DU MEMBRE INFERIEUR
Le squelette du membre inférieur comprend le fémur, la rotule, les os de la jambe et du pied.
a)Le fémur : est le squelette de la cuisse, c’est l’os le plus long du corps humain. On y distingue le corps et les extrémités proximale et distale. La tête sphérique à l’extrémité proximale. Au dessous de la tête, le col est situé sous un angle obtus par rapport à l’axe longitudinal de l’os. L’union du col et du corps présente deux éminences : le grand et le petit trochanter. Le grand trochanter, dispose du côté externe, est bien perceptible à la palpation. Les deux trochanters sont séparés par une crête intertrochantérienne sur la face postérieure et une ligne intertrochantérienne sur la face antérieure. Le corps du fémur est recourbé à convexité antérieure. La face antérieure du corps est lisse, et une ligne âpre passe le long de la face postérieure. L’extrémité distale de l’os est quelque peu aplatie d’avant en arrière et se termine par les condyles latéral et médial. Ces derniers sont séparés par une fosse inter condylienne en arrière et une trochlée fémorale pour l’articulation de la rotule en avant. Un espace poplité, plat, triangulaire, siège au dessus de la fosse inter condylienne. Les condyles fémoraux ont des surfaces articulaires pour la jonction avec le tibia.
b) La patella : est le plus grand os sésamoïde. Elle est enclavée dans le tendon du muscle quadriceps et participe à la formation de l’articulation du genou. On y distingue une partie supérieure élargie la base et une partie rétrécie regardant en bas, le sommet. ;
C) Le squelette de la jambe : comprend le tibia qui est médial et la fibula qui est latéral :
➤ le tibia : se compose d’un corps et deux extrémités proximale et distale. L’extrémité proximale est beaucoup plus épaisse et porte deux condyles, médial et latéral, qui s’articulent avec les condyles fémoraux. Entre les condyles se trouve une éminence inter condylienne. Le condyle latéral présente sur sa face externe une petite surface articulaire où s’attache la tête de la fibula. Le corps du tibia est de forme pyramidale. Le bord du tibia est fort saillant et renfle en haut en une tubérosité: la tubérosité tibiale antérieure. L’extrémité inférieure à son côté interne, une apophyse orientée vers le bas : la malléole interne. En bas, l’extrémité distale de l’os a une surface articulaire pour la jonction avec l’astragale, et du côté externe une échancrure où s’attache la fibula.
➤ La fibula : est relativement grêle, l’extrémité supérieure de la fibula est épaissie : la tête de l’os, où l’on reconnaît le sommet qui regarde en dehors et en arrière. La base de la fibula s’articule avec le tibia. Le corps de l’os est pyramidal. L’extrémité inférieure épaissie. Les bords des os de la jambe qui se regardent : interosseux, la membrane interosseuse de la jambe s’y attache.
d) Le squelette du pied : comprend les os du tarse, du métatarse et les phalanges.
➤ Les os tarsiens sont courts, spongieux, au nombre de sept : l’astragale, le calcanéum, le cuboïde, le scaphoïde ou l’os naviculaire et les trois cunéiformes. L’astragale ou talus a un corps et une tête. Le corps présente à la face supérieure une poulie qui forme avec les os de la jambe : l’articulation du cou-de-pied. Au dessous de l’astragale, se trouve le calcanéum qui est le plus gros os du tarse. On y distingue un épaississement bien prononcé : la tubérosité calcanéenne, une apophyse qui s’appelle SUSTENTACUTALI. Les surfaces articulaires astragaliennes et cuboidiennes où s’attachent les os correspondants. En avant du calcanéum siège le cuboïde, et le naviculaire se trouve en avant de la tête astragalienne. Trois os cunéiformes, interne, intermédiaire, et externe, se trouvent après le naviculaire.
➤ Les os métatarsiens, au nombre de cinq sont disposés en avant du cuboïde et des cunéiformes. Chaque métatarsien comprend une base, un corps, et une tête. Les bases s’attachent aux os tarsiens, et les têtes aux phalanges proximales des orteils.
➤ Les orteils ont trois phalanges à l’exception du gros orteil qui en a deux .
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Table des matières
Introduction
Objectifs
I) Généralités
II) Méthodologie
III) Résultats
IV) Commentaires et Discussion
V) Conclusion/ Recommandations
VI) Bibliographie
Annexes
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