Aspects anatomiques et physiologiques de l’appareil respiratoire
Physiologie de l’appareil respiratoire :
La respiration correspond à deux mécanismes : l’inspiration qui fournit l’oxygène de l’air à l’organisme et l’expiration qui permet d’éliminer le CO2.Cet échange gazeux se produit au niveau des poumons, dans les alvéoles pulmonaires grâce à une différence de pression entre les deux côtés (un gaz s’écoule du milieu le plus concentré vers le moins concentré). Le terme de respiration a aussi un autre sens lorsqu’il correspond aux réactions chimiques oxydatives à l’intérieur des cellules de l’organisme : c’est la respiration cellulaire (elle correspond à la consommation d’oxygène au niveau cellulaire pour dégrader le glucose ou les lipides et produisant du CO2.qui est donc un déchet de cette dégradation). L’échange gazeux au niveau des alvéoles pulmonaires s’effectue par diffusion (dite alvéolo-capillaire) grâce à un mécanisme appelée la ventilation pulmonaire qui correspond à l’ensemble des mouvements respiratoires assurant le renouvellement de l’air passant par les poumons. Ces mouvements se font grâce aux muscles respiratoires intercostaux et diaphragme (muscle fin à la base des poumons qui sépare la cage thoracique de l’abdomen). La respiration est un phénomène automatique et spontané. Au repos, le rythme ou fréquence respiratoire d’un adulte moyen est de 16 respirations par minute. Chaque jour, un adulte inspire environ 8000 litres d’air (à raison de 0,5 litre d’air environ par inspiration)
Résumé
Ce mémoire traite une étude générale sur les moyens techniques d’exploration de la fonction respiratoire assurée d’une part par la mobilisation de la cage thoracique grâce aux muscles respiratoires et d’autre part par les poumons grâce au échanges gazeux alvéolo-capillaires. Nous sommes donc en présence de deux fonctions physiologiques :Une fonction ventilatoire mécanique et une fonction respiratoire physicochimique. L’étude entamée dans ce travail passe en revue différents types de capteurs dédiés à l’exploration fonctionnelle respiratoire (EFR). Nous nous sommes intéressé en particulier à un capteur de pression différentielle basé sur le principe de la pneumotachographie de Fleisch qui elle-même repose sur la loi de Poiseuille selon laquelle le débit d’un écoulement laminaire est proportionnel à la différence de pression entre deux points de cet écoulement. Ce qui nous a amené à concevoir et à réaliser un capteur à inductance variable par le déplacement d’un noyau ferromagnétique engendré par la différence de pression entre deux points de l’écoulement gazeux respiratoire à l’intérieur d’une tête de Fleisch.
Etats des lieux concernant les méthodes de mesure des volumes et débits
respiratoires [4, 5, 6] : Les explorations fonctionnelles respiratoires offrent une large palette d’examens et donc de techniques visant à évaluer la manière dont fonctionne le système respiratoire. Cette évaluation oriente le diagnostic et elle permet le suivi évolutif des pathologies respiratoires, parmi les examens le plus souvent pratiqués figure la mesure des volumes gazeux que les poumons peuvent contenir. Certains volumes peuvent être inspirés ou expirés ce qui signifie qu’ils sont mobilisables et relativement faciles à mesurer. En revanche, le volume résiduel, correspond au volume gazeux qui reste toujours dans les poumons et ne peut donc jamais être expiré. Il s’agit d’un volume non mobilisable dont la mesure est plus difficile
La technique de dilution d’hélium :
Dans cette technique, il faut savoir que l’Hélium est un gaz qui ne franchit pas la barrière alvéolaire. Nous allons donc nous en servir comme « gaz traceur ». Le patient est relié à un spiromètre en circuit fermé de volume V contenant une fraction connue d’hélium Fhe. Il va alors respirer, à partir de la CRF, un gaz dont la composition est connue. A l’équilibre, la fraction d’hélium se répartit dans l’ensemble du volume composé du spiromètre et des poumons du sujet. La fraction d’hélium initiale aura donc diminuée jusqu’à sa valeur d’équilibre Fhe/éq. L’hélium étant un gaz qui ne franchit pas la barrière alvéolaire (dans un temps inférieur à 8 minutes). La CRF peut alors être calculée à partir de la loi de conservation des masses.
La pneumotachographie
Le pneumotachographe (PTG) permet de mesurer les débits ventilatoires. Il est essentiellement constitué par un tube de métal contenant une série de feuillets ondulés faits d’une tôle très fine et enroulées sur eux-mêmes de manière à créer de très nombreux canaux de forme grossièrement cylindrique, disposés suivant le plus grand axe du tube ce système a été étudié pour provoquer une résistance tout en maintenant « laminaire » l’écoulement de l’air à travers le PTG. La présence d’une résistance détermine l’apparition d’une différence de pression entre deux points situés à distance l’un de l’autre le long du PTG. La différence de pression, très légère est mesurée au moyen d’un électro manomètre différentiel.
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Table des matières Introduction générale Chapitre I : Aspects anatomiques et physiologiques de l’appareil respiratoire I.1 Introduction I.2 Anatomie du système respiratoire I.2.1 L’arbre respiratoire I.2.2 Les poumons I.2.3 Les muscles de la respiration I.2.4 Le cœur I.3 Physiologie de l’appareil respiratoire I.3.1 Les mécanismes respiratoires I.3.2 Paramètres respiratoires I.4 Etats des lieux concernant les méthodes de mesure des volumes et débits respiratoires I.4.1 Mesure des volumes non mobilisable I.4.2 Mesure des volumes mobilisables I.5 Conclusion Chapitre II : Etude des capteurs de pression différentielle II.1 Introduction II.2 Définition de la pression II.3 Les Différents types de pressions II.3.1 La pression absolue II.3.2 La pression atmosphérique II.3.3 La pression relative II.3.4 La pression différentielle II.3.5 La pression hydrostatique II.3.6 La pression hydrodynamique II.3.7 La dépression II.4 Le capteur à pression II.4.1 Principe II.4.2 Les capteurs différentiels II.5 Etude d’un capteur de pression à inductance variable II.5.1 Principe générale II.5.2 L’expression entre le déplacement et la variation relative II.6 Conclusion Chapitre III : Le pneumotachographe de Fleisch III.1 Introduction III.2 Le pneumotachographe de type Fleisch III.3 Application de la loi de Poiseuille III.4 Expérience de Reynolds III.5 Conclusion Chapitre IV :Etude et réalisation de la carte de conditionnement du capteur de pression IV.1 Introduction IV.2 Réalisation du circuit oscillateur IV.2.1 Les oscillateurs IV.2.2 Oscillateur à pont de Wien IV.2.3 Le signal U(t) au point PM IV.3 Réalisation du circuit de détecteur IV.3.1 Principe de fonctionnement d’un détecteur d’enveloppe IV.3.2 Les conditions à satisfaire pour une bonne démodulation IV.4 La mise en forme du signal respiratoire IV.4.1 Amplification IV.4.2 Le filtrage IV.4.3 Circuits de mise en forme (offset IV.5 Conclusion Conclusion générale Annexes Bibliographie
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