La pauvreté se définit comme une insuffisance des choses nécessaires à la vie, le manque d’argent pour survivre, la vulnérabilité face à la vie quotidienne. Sont considérées comme pauvres les dépourvues de biens, de richesse et de ressources.
La pauvreté existe à Madagascar du fait qu’elle fait partie des pays en voie de développement. Cependant son système bancaire peut satisfaire toutes les exigences d’une économie en pleine croissance. De plus, la réforme du secteur bancaire à Madagascar est dominée par le secteur privé. Les secteurs bancaires ont alors un rôle important dans la situation économique du pays. Ils ont un pouvoir de création monétaire en octroyant des crédits. Les crédits à risque sont presque inconnus dans les banques primaires malgaches. Or, aucune entreprise ne peut se développer sans l’appui des banques. En conséquence, l’émergence des institutions de Microfinance à Madagascar depuis 1990 contribue à fournir des services financiers à des personnes en situation de précarité économique où qui sont exclus du secteur bancaire. A cause des activités de ces institutions, les agents économiques pourraient alors recours aux crédits.
Aspect théorique et économique du crédit
Généralités
A part le crédit, cette section consiste à donner une approche concernant les intermédiaires financières et le taux d’intérêt.
Le crédit proprement dite
Il serait intéressant de réfléchir sur les crédits. Essayons de la décrire dans tous ses aspects pour mieux analyser et impacts.
Définition et formes du crédit
Définition
Selon une définition célèbre de Böhm Bawerk : « Le crédit est l’échange d’un bien présent contre un bien futur. Contrairement à ce que l’on pense, le crédit n’est pas toujours destiné à vous rendre la vie plus difficile en vous permettant de vous endetter. Non, il doit être considéré et utilisé comme un instrument financier à votre disposition. Que ce soit pour financer un projet (immobilier, aménagement de la maison ou de l’appartement, voiture…), étaler des créances immédiatement exigibles (impôts, frais de scolarité…), mettre en place un programme de retraite complémentaire en utilisant le crédit comme levier financier, tous ces besoins peuvent être comblés par l’utilisation judicieuse du crédit. Evidemment, le crédit ne doit pas être utilisé de façon impulsive mais réfléchie. Ne jamais perdre de vue qu’un crédit n’est pas un don ou une subvention mais une avance qui vous est accordée sur un temps plus ou moins long et qu’il faudra rembourser chaque mois. On observe plusieurs composants du crédit, comme le loyer de l’argent prêté ainsi que des assurances et autres frais de gestion. De ce fait, si l’on ne prend pas des précautions, nos achats impulsifs risquent de nous coûter très cher… surtout pour des cas de crédit pour les biens de consommation.
Par contre, le crédit utilisé judicieusement est un fabuleux levier nous permettant de nous construire une retraite sur mesure ou de nous permettre de nous constituer un patrimoine immobilier, tout en continuant de vivre agréablement sans se priver inutilement. Dans le cas de succession, le crédit permet de verser de l’argent aux héritiers sans avoir l’obligation de vendre les biens immobiliers. Ce crédit, généralement de forme hypothécaire sera garanti par la valeur, croissante, des biens. Ne pas confondre « vivre avec le crédit », donc utiliser tous ses avantages, et « vivre à crédit », c’est-à-dire vivre au-dessus de ses moyens. Dans ce dernier cas, le crédit est néfaste alors que si nous l’utilisons judicieusement en fonction de nos besoins réels et non de nos impulsions et, que nous limitons notre endettement en fonction de nos capacités de remboursement réelles, le crédit est un merveilleux outil. Un quart de la population Français a eu recours au découvert bancaire l’année dernière et, plus des ménages détenait un crédit. La progression du recours au crédit à court terme peut s’avérer préoccupante si l’on ne fait pas attention, elle peut conduire au surendettement.
Formes de crédit
On peut distinguer les formes du crédit en fonction de plusieurs critères :
• Le crédit d’exploitation où les crédits courants de fonctionnement qui peuvent être en monnaie locale ou en devises
• Le crédit à la consommation qui est le crédit finançant un bien précisément déterminé. La vente du bien est conditionnée à l’octroi du crédit et le déblocage des fonds est lié à la réalisation conforme de l’opération envisagée.
• Le crédit à l’investissement où les crédits à moyen (jusqu’à 7 ans) et/ou à long terme (au-delà de 7 ans) .
Approche sur l’intermédiaire financier
Les intermédiaires financiers regroupent les institutions par l’intermédiaire desquels les épargnants peuvent fournir des fonds à ceux qui en ont besoin. Les deux plus importants sont les banques et les fonds mutuels. Il apparaît de fait comme une activité économique essentielle organisant les transferts d’épargne à destination du système productif. Qu’on songe pour s’en persuader à la difficulté d’organiser de tels transferts en l’absence d’un système bancaire efficace. L’intermédiaire financière participe à l’accroissement de l’efficience et du dynamisme de l’économie.
Théories face au crédit
C’est l’asymétrie d’information entre prêteurs et emprunteurs qui sont à l’origine du phénomène du rationnement de crédit.
Rationnement de crédit et Asymétrie d’information :
La théorie de Rationnement du crédit particulièrement étudiée par Stiglitz et Weiss montre que l’existence d’une offre de financement inférieur à la demande résulte d’un phénomène de sélection adverse et d’aléa moral.
D’une part, la sélection adverse vient d’une asymétrie ex ante avant la signature du contrat. L’on ne peut réellement distinguer les bons emprunteurs des mauvais. (Finalement, ce sont les emprunteurs ou entreprises à risque qui obtiennent de crédit.). D’autre part, l’aléa moral peut se définir par le financement octroyé de son utilisation initial pour lequel il a été prévu. Lé créditeur peut en effet, en cours du contrat, réallouer les actifs des projets plus risqués que celui pour lequel il a obtenu le crédit.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APERÇU GENERAL SUR LE CREDIT
Chapitre I : Aspect théorique et économique du crédit
Section I : Généralité
Section II : Portée économique du crédit
Section III : Marché et politique de crédit
Chapitre II : Etablissement financier : « Secteur bancaire »
Section I : Généralité
Section II : Activités des banques à Madagascar
Section III : Etat actuel du secteur bancaire à Madagascar
Chapitre III : Etablissement financier : « Institution de Microfinance.»
Section I : Présentation d’IMF à Madagascar
Section II: Principales missions de la Microfinance à Madagascar
Section III : Environnement de la Microfinance à Madagascar
PARTIE II : ETUDE D’IMPACT DES CREDITS AUX AGENTS ECONOMIQUES A MADAGASCAR
Chapitre IV : Contribution au développement de l’économie
Section I : Augmentation des ressources
Section II : Promotion d’investissements
Section III : Crédit, investissement, croissance
Chapitre V : Problèmes rencontrés à l’utilisation du crédit
Section I : Utilisation non conforme au niveau de l’affection
Section II : Problèmes rencontrés au niveau du financement
Section III : Rôle du crédit dans l’économie
Chapitre VI : Analyses et recommandations
Section I : Nécessité d’épargne
Section II : Taux d’épargne à Madagascar
Section III : Analyse sur l’environnement des institutions financières à Madagascar
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
TABLES DES MATIERES