Notion du contrôle de gestion
Avant d’aborder notre sujet, il est primordial d’expliquer le concept de cette discipline de gestion ensuite de mettre l’accent sur le rôle du contrôleur de gestion. Le contrôle de gestion est né du besoin de piloter avec efficacité les organisations complexes pour réaliser la performance économique, Le concept de contrôle de gestion a beaucoup évolué au cours de la dernière décennie ,le but est, ici de donner une définition de concept de contrôle de gestion ,et de tenter décerner sa place et son rôle dans l’organisation pour mieux maitriser sa fonction ainsi que celle de contrôleur de gestion en vue d’atteindre les objectifs et d’améliorer la performance de l’entreprise par le système de pilotage .
Aspect théorique du contrôle de gestion
Dans cette section, d’abord nous allons donner un aperçu général sur l’apparition et historique du contrôle de gestion, puis on entamera les différentes définitions du contrôle de gestion .
Apparition et historique du contrôle de gestion
Apparition du contrôle de gestion
La délégation de pouvoir de décision, en se rapprochant des niveaux proches du terrain ou s’exerce l’action à l’égard des clients, des concurrents et des partenaires, crée un risque croissant d’incohérences dans l’enchainement des opérations d’exploitation. Le contrôle classique, à posteriori, de types inspection périodiques sur les actes passés pour s’assurer de leur conformité avec une réglementation préétablie, n’est pas suffisant pour éviter les divergences et les gaspillages d’efforts.
Le contrôle doit s’exercer à titre préventif sur les objectifs annoncés, et l’accord préalable sur l’intention exprimées condition l’octroi d’une liberté de décision qui a l’avantage :
✔ De motiver les hommes de terrains ;
✔ D’alléger la charge de la direction générale ;
✔ De raccourcir les temps de réponses de l’entreprise.
Historique du contrôle de gestion
L’histoire du CDG se confond, en fait, avec l’histoire de l’industrialisation. Elle peut ce pendent être divisée en trois périodes bien qu’il soit difficile de définir ces étapes avec exactitude.
Etapes 1820-1880 : la naissance de la comptabilité industrielle
A son début, l’industrialisation s’est accompagnée d’une intégration de plusieurs stades de production au sein d’une même organisation, on pense à l’industrie textile qui va regrouper le filateur, le tissage, la teinture voire la confection. Le marché n’apportant plus l’information sur le prix, le raisonnement économique, pour suivre la performance des ateliers par exemple, va s’adosser au cout de production calculé à partir de la comptabilité. Cette maitrise de l’organisation se retrouve également dans d’autres activités telles que les chemins de fer, mais également dans les usines fabriquant les métaux. Le pilotage direct, ou le patron peut diriger a la voix et la vue, n’étant plus possible dans ce type d’entreprise, on comprend alors l’intérêt qui justifiait l’investissement dans une organisation de comptabilité interne permettant de suivre le produit tout au long de sa transformation. Mais il s’agissait là d’un instrumente peu évolué. L’élaboration de l’information étant longue, l’évaluation se faisait a posteriori.Pour accompagner les gains de productivité rendus nécessaires et possibles par la production de masse qui se mettait en place dès 1880, la comptabilité allait évoluer sous la pression des ingénieurs.
Etape 1880-1930 : la comptabilité de gestion arrivée à maturité
La fabrication d’objet en série aux Etats-Unis, à la fin du 19eme siècle, est liée à la croissance de la main d’œuvre dans les ateliers .la standardisation des productions se prêtait à l’approche cartésienne des taches de l’ouvrier. Ce que l’on nomme méthode taylorienne conduit à décomposer les mouvements, a rationnalisé le travail. Elle va d’ailleurs être à l’origine de la comptabilité dite en couts standards. Les dirigeants, ayant standardisé le comportement auquel doit se conformer l’ouvrier, devaient disposer d’un système d’information leur permettant de détecter toute dérive tout en leur évitant de surveiller le personnel directement. On peut ajouter la possibilité de faire converger l’objectif d’efficience de l’employeur et l’intérêt pécuniaire de l’employé par un système de simulation telle la perception d’une prime adossée à la mise en évidence d’écart grâce à la comptabilité standard.
Etape 1930-1960 l’émergence du contrôle de gestion
Cet outil de management, adapté à l’entreprise au fonctionnement mécanique, contribuera au formidable essor notamment de l’industrie automobile. Le succès du modèle « Ford » et ses millions d’exemplaire vendus, en apporte un meilleur témoignage. Son concurrent, « General Motors » adopte ses outils financiers en 1940. À cette époque, la grande entreprise venait d’inventer le contrôle de gestion. Parallèlement, la complexification des entreprises induites par la multiplication des taches incite les dirigeants « General Motors » à décentraliser la gestion de l’exploitation à des unités autonomes. Cette décentralisation du pouvoir renforce la nécessité d’exercer un contrôle de l’organisation permettant de s’assurer de la réalisation des objectifs. Des procédures de remontée des résultats sont mise en place. On assiste ainsi au découplage entre le niveau opérationnel qui bénéficie d’une délégation croissante des actions d’exploitation et le niveau stratégique. C’est la naissance de ce que l’on appellera « les centres de responsabilité » Dans les années 1930, la fonction de contrôle de gestion est institutionnalisée avec la création aux Etats-Unis du « controller’s Institute of America ».il faudra attendre les années 60 pour que la notion soit réellement conceptualisée. En 1965, l’auteur américain R.N Anthony définit le contrôle de gestion comme « le processus par lequel les dirigeants de l’entreprise s’assurent que les moyens sont utilisés de manière efficace et efficiente pour atteindre les objectifs fixes ». Ainsi le CG nait dans l’univers des industries privées et ne s’applique donc pas directement aux entreprises de services, ce qui amène d’emblée certaines interrogations : le modèle de calculs des couts de revient, principalement orienté sur des couts complets, peut-il s’appliquer à une organisation qui produit des services et intègre donc d’avantage de couts indirects ? Ce modèle est-il pertinent pour le secteur public ? Enfin cette première analyse historique permet de dégager le double socle sur lequel s’appuie le CG :
✔ L’élaboration d’une comptabilité analytique ;
✔ La distanciation entre le pouvoir de décision stratégique et des divisions dotées d’une délégation de gestion .
Etape 1960-1970 : élaboration des outils
Le CG est un mode de contrôle instrumenté qui se décline avant tout en termes d’outils : étude de couts, centre de responsabilité, tableaux de bord, or depuis les années 60, on assiste à une forte évolution du périmètre au point même que le concept de contrôle de gestion semble de plus en plus être contesté au profit de la notion de management de la performance.
• Cette période voit de déploiement des outils classiques du CG l’utilisation de la comptabilité analytique : appliquée aux produit, marchés ou région (dans les entreprises les plus complexes) ;
• Les budgets (qui peuvent être déclinés en sous budgets pour chaque entité) et le contrôle budgétaire. C’est donc une époque technique d’installation des outils, centre» sur la fonction « comptabilité/budget » .
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Aspect théorique du contrôle de gestion
-Introduction
Section 01 : Notion du contrôle de gestion
Section 02 : Place et rôle de la fonction contrôle de gestion dans l’organisation
Section 03 : Méthodes et outils du contrôle de gestion
-Conclusion
Chapitre II: Le control budgétaire au service de pilotage et de l’évaluation
de la performance
– Introduction
Section 01 : Pratique budgétaire
Section 02 : La notion de performance
Section 03 : Les réponses du contrôle de gestion pour piloter la performance
– Conclusion chapitre 02
Chapitre III : Cas pratique : Contribution du contrôle de gestion à la performance au sein de « General Emballage»
-Introduction
Section 01 : Présentation générale de l’organisme d’accueil
Section 02: la gestion budgétaire : outil de contrôle de gestion
Section03 : Le pilotage de la performance de l’entreprise GENERALE EMBALAGE
-Conclusion
Conclusion générale
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