Aspect général des glissements

Aspect général d’un glissement de terrain

La surface de glissement est assimilable à une surface cylindrique. On fera donc l’étude pour des tranches de massif, découpées perpendiculairement à l’axe de la surface de rupture. Si on représente la coupe transversale du terrain (donc une tranche), l’aspect de la surface de rupture sera donc un arc de cercle. Le sommet du talus s’affaisse et il se forme un bourrelet de pied.

En générale, la stabilité dépend :
● des moments résistants (pris par rapport au centre du cercle de rupture), dus à la résistance au cisaillement le long de la ligne de rupture ;
● des moments moteurs dus principalement au poids du massif en déplacement.

Dans tous les cas, la propagation des blocs (éloignement de la zone instable de la zone vulnérable, trajet parcouru, distance qu’un ensemble de blocs rocheux en mouvement est susceptible de parcourir) sont des éléments importants aussi bien dans l’appréciation du risque que dans le choix et le dimensionnement des mesures confortatives.

Proximité du risque
La distance entre le risque et la zone vulnérable conditionne les stratégies de sécurité à adopter. On distingue deux configurations de risques (toutes les configurations intermédiaires pouvant, bien entendu, exister) :
• risque proche : le massif rocheux instable menace directement les biens vulnérables.
• risque lointain : la zone de départ des blocs est nettement séparée de la zone vulnérable et les blocs n’atteindront les biens à protéger qu’après un parcours plus ou moins long. L’étude de cette propagation constitue une part non négligeable des études à réaliser.

Trajectoire
La propagation dont il vient d’être question est influencée par différents éléments :
• morphologie des éléments ;
• nature du terrain sur lequel ils se déplacent ;
• morphologie du versant (existence de replats pouvant jouer le rôle de tremplins etc.) ;
• présence de couvert végétal, boisement…

Une étude trajectographique est nécessaire pour déterminer cette propagation. Des logiciels spécialisés existent pour modéliser la situation et déterminer entre autres, la distance de parcours, les hauteurs de rebonds, les vitesses au point d’impact. Elle tient compte des éléments cités ci-dessus et nécessite, entre autres, un lever topographique très précis de la zone à étudier.

Distance de parcours

Il existe un certain nombre de théories et modélisations permettant d’apprécier cette distance, en ce qui concerne les chutes de blocs et les écroulements rocheux. Comme pour toutes les théories appliquées à des éléments naturels, il convient de les appliquer avec discernement en gardant à l’esprit les hypothèses sur lesquelles elles sont fondées et les exceptions qui pourraient se présenter. Toutefois, elles apportent suffisamment des éléments de réponse pour pouvoir être utilisées en pratique. La distance de parcours de tels mouvements est bien caractérisée par l’angle de déplacement défini à la figure 2. Sur cette figure, on note la position de la masse déplacée, avant (Source) et après le dépôt (Deposit). Entre le pied du dépôt et le sommet de l’arrachement, la distance verticale est appelée H et la distance horizontale est désignée par L. L’angle de déplacement α est donné par : tgα = H/L.=F.

Notions sur le massif rocheux 

En pratique, la détermination des différents facteurs internes, se fait par une étude géologique, c’est-à-dire comprenant les facettes lithologique, structurale, hydrogéologique, climatique, géomorphologique et géotechnique. Les aspects suivants doivent au minimum être inclus dans l’étude :
– données géologiques
❖ morphologie, processus dynamiques, typologie de l’instabilité (mécanismes possibles) ;
❖ lithologie, faciès, état d’altération ;
❖ lever structural : familles de discontinuités : identification, localisation, orientation, fréquence, état d’altération, remplissage, persistance…
❖ hydrogéologie : présence ou non de venues d’eau, de nappes (en relation avec les données climatiques), débits, exutoires….
– paramètres mécaniques
❖ des matériaux rocheux constitutifs (principalement la résistance en compression simple et en traction) ;
❖ des discontinuités (angle de frottement interne, cohésion (en contraintes effectives)).

Reconnaissances géologiques 

Le choix des méthodes d’investigations complémentaires dépend de la complexité du problème, de l’urgence et des contingences budgétaires. Ces méthodes peuvent être réparties en trois catégories :
• télédétection
La télédétection, étude des photos aériennes et des images satellites, est particulièrement intéressante pour cartographier les mouvements de terrain, en plan et en élévation. En outre, le suivi d’un mouvement lent (s’étendant sur plusieurs années) peut avantageusement être réalisé par des techniques telles que l’interférométrie radar qui autorisent des précisions quasi millimétriques en altitude. Le coût et les délais nécessaires à l’acquisition et au traitement des données réservent ce type d’investigations aux glissements de grande amplitude.
• forages et autres essais mécaniques
Les forages carottés complètent l’information géologique obtenue en affleurement et permettent son extrapolation au sein du massif. Ils permettent une quantification du degré de fracturation du massif, le prélèvement des échantillons pour divers essais de laboratoire et la réalisation d’essais hydrauliques et/ou mécaniques. Le coût des forages carottés est en général assez élevé, dépendant des conditions d’accès, du nombre total de forages à réaliser, de l’urgence, etc.
• prospection géophysique
La prospection géophysique comprend un ensemble des méthodes non destructives permettant d’obtenir rapidement une vue globale de certaines caractéristiques du terrain et de déterminer leur variabilité dans la zone prospectée. Elle apporte des informations par ellemême et permet en outre d’implanter judicieusement les reconnaissances ponctuelles, les forages, et d’interpoler (extrapoler) les renseignements obtenus par celle-ci. L’utilisation de la prospection géophysique étant de plus en plus répandue.

Structure

Une des caractéristiques fondamentales des roches et des massifs est qu’à différentes échelles, du « micro »14 au « macro », ils sont constitués de matériaux « intacts », séparés par des discontinuités. En règle générale, on considère les successions :
• minéraux, considérés comme éléments de base, postulés non affectés des discontinuités ;
• matériaux rocheux constitués de minéraux séparés par des microdiscontinuités ;
• massifs rocheux constitués de matériaux rocheux séparés par des macrodiscontinuités.

Les caractéristiques d’un matériau à une échelle donnée dépendent de celles des constituants et de celles des discontinuités. Le terme de discontinuité est utilisé pour désigner toute surface qui interrompt physiquement la continuité de la massive rocheuse et de ses propriétés mécaniques, hydrauliques et thermiques. Cette surface est en général assimilable, sur une certaine étendue, à un plan perpendiculairement auquel la résistance à la traction est souvent faible, voire nulle.

Les discontinuités représentent des types de surface très variées dont l’identification géologique, depuis l’échelle millimétrique jusqu’à l’échelle kilométrique, apporte des informations importantes sur le nombre de leurs paramètres géométriques et mécaniques.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : GLISSEMENT DU TERRAIN
I-1 Définition
I-2 Aspect général des glissements
I-2-1 Proximité du risque
I-2-2 Trajectoire
I-2-3 Distance de parcours
I-3 Notions sur le massif rocheux
I-3-1 Reconnaissances géologiques
I-3-2 Structure
I-4 Instabilité de massif rocheux
I-4-1 Causes de glissement
I-4-2 Types des instabilités
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
II.1 Localisation de la zone d’étude
II-2 Situation climatique
RANDRIANAIVO Nantenaina
II-2-1 climat
II-2-2 Pluviométrie
II-2-3 Température
II-2-4 Hydrographie
II-2-5 Vents
II-3 Contexte morphologique
II-4 Contexte géologique
II-5 Caractéristiques de FCE
CHAPITRE III : METHODOLOGIE APPLIQUEE A L’ETUDE
III-1 Principe de la mesure de résistivité électrique
III-2 Mesure de la résistivité des terrains
III-3 Les différentes types d’exploration en géophysique
III-3-1 Exploration verticale : sondage électrique
Principe
Interprétation du courbe de sondage
III-3-2 Exploration par imagerie électrique 2D
CHAPITRE IV : INTERPRETATIONS ET RESULTATS
IV-1 Présentation des
IV-2 Interprétation du sondage électrique verticale
IV-3 Interprétation des panneaux électrique
IV-3-1 Profil 01
IV-3-2 Profil 02
IV-3-3 Profil 03
IV-3-4 Profil 04
CONCLUSION
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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