Aspect epidemio-clinique et bactériologique de la méningite chez l’enfant

La méningite bactérienne constitue une urgence médicale majeure, touchant avec prédilection les enfants. Pathologie fréquente, elle reste actuellement un problème de santé publique dans les pays en voie de développement, notamment en Afrique où elle est responsable de séquelles majeures et d’une lourde mortalité. En Europe, la politique vaccinale vise à réduire la fréquence de cette pathologie à forte morbidité malgré des soins adaptés. L’étiologie de la méningite bactérienne de l’enfant est constituée principalement par trois germes : L’Haemophilus influenzae b, le méningocoque et le pneumocoque. D’autres germes peuvent être rencontrés en fonction de l’âge (nouveau-né), du terrain (immunodépression), et des circonstances particulières (méningites iatrogènes). On observe des modifications constantes de l’épidémiologie des méningites : la vaccination contre l’Haemophilus influenzae b a réduit l’incidence de ce germe en Europe. Par ailleurs on assiste depuis plusieurs années à l’émergence de souches de pneumocoques à sensibilité diminuée à la pénicilline et il survient toujours des épidémies de méningites à méningocoques notamment en Afrique .

La problématique de la prise en charge d’une méningite présumée bactérienne de l’enfant repose sur :
– l’orientation clinique
– l’évolution de l’épidémiologie bactérienne (hors méningite tuberculeuse) ;
– les connaissances actuelles concernant les différents antibiotiques susceptibles d’être efficaces et/ou la disponibilité et/ou l’accessibilité de ses antibiotiques.

GENERALITES

Définition

La méningite bactérienne correspond à l’infection par une bactérie de l’espace méningé et entraînant des modifications des constantes biologiques du liquide céphalorachidien (LCR). Cette infection peut rester localisée dans le liquide céphalo rachidien (LCR) ou concerner également le parenchyme cérébral et se manifester sous forme de complications cérébrales à type d’abcès (1). Une méningite communautaire est acquise en dehors d’une structure de soins.

Historique

La première description clinique date de 1806 par Vieusseux. En 1843 Rillet et Barthes ont distingué les méningites aiguës et tuberculeuses. Pasteur a décrit en 1876 des bactéries susceptibles d’induire des infections diverses. Le méningocoque a été découvert en 1887. En 1891, Quincke a rendu la ponction lombaire (PL) systématique dans la prise en charge des méningites permettant une avancée importante pour le diagnostic et la thérapeutique. Le premier traitement proposé est la sérothérapie (sérum anti-méningococcique en 1906 puis sérum anti pneumococcique). Les premiers sulfamides étaient synthétisés en 1935. L’utilisation large des antibiotiques date de 1950 ayant permis d’améliorer significativement le pronostic .

Epidémiologie

La méningite reste fréquente et c’est l’une des infections bactériennes graves de l’enfant. C’est une urgence thérapeutique grevée d’une mortalité élevée. Au niveau mondial, on estime à 171 000 le nombre annuel de décès liés aux méningites bactériennes (2). L’incidence estimée des méningites bactériennes de l’enfant dans les pays médicalisés est de 1 à 5 pour 100000 habitants tous germes confondus. En France, ce taux est de 2,23/100000 habitants .Dans les pays sous médicalisés, il est à 10/100000 habitants avec une mortalité estimée à 10,2% en moyenne (3). Ces chiffres sont sous estimés car ils ne prennent pas en compte les épidémies alors que l’épidémie de méningite à méningocoque en Afrique de l’Ouest en 1996 a été à elle seule responsable de plus de 300.000 cas et de 30.000 morts [4]. Dans les pays en voie de développement, cette pathologie est responsable d’une forte mortalité, environ 50%, et d’un taux élevé de séquelles de 25 à 50% [5]. Le petit enfant est préférentiellement atteint. Environ 25% des nourrissons présentant une septicémie développent une méningite [6]. Les étiologies varient suivant l’âge en raison de la maturation progressive du système immunitaire, des facteurs sociaux ou environnementaux et de la coexistence de maladies aiguës ou chroniques [7]. A Madagascar, une étude faite de 1998 à 2000 à Antananarivo a permis d’observer 119 cas de méningite bactérienne en pédiatrie  .

SIGNES

Type de description : méningite bactérienne du nourrisson 

Chez le nourrisson, les signes d’alerte sont la survenue, dans un contexte le plus souvent fébrile, d’une irritabilité, une difficulté à téter, des vomissements, une hypotonie, une anomalie des pleurs ou des cris, des troubles de la conscience, des convulsions. L’examen peut retrouver, chez le jeune nourrisson, une fontanelle bombante, une irritabilité à la mobilisation, une hypotonie, un coma. Les classiques raideurs de nuque et signes de Kernig ou Brudzinski sont rarement présents à cet âge .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1. GENERALITES
1.1. Définition
1.2. Historique
1.3. Epidémiologie
2. SIGNES
2.1. Type de description : méningite bactérienne du nourrisson
2.2. Formes cliniques
2.2.1. Forme selon l’âge
2.2.1.1. Chez le nouveau-né
2.2.1.2. Chez l’enfant au-delà de 2 ans
2.2.2. Formes cliniques selon la gravité
2.2.2.1. Le purpura fulminans méningococcique
2.2.2.2. Le collapsus vasculaire
2.2.2.3. Les formes associées: des formes associées au paludisme
3. LE DIAGNOSTIC
3.1. Le diagnostic positif
3.1.1. Arguments cliniques
3.1.2. La ponction lombaire
3.1.3. Arguments para cliniques
2. Diagnostic différentiel
3.2.1. A u début
3.2.2. A la période d’état
3.3. Diagnostic étiologique : les agents responsables des méningites bactériennes
3.3.1. Le méningocoque
3.3.1.1. Caractères bactériologiques
3.3.1.2. Caractères et structure antigéniques
3.3.2. Le pneumocoque : Streptococcus pneumoniae
3.3.2.1. Caractères bactériologiques
3.3.2.2. Antigènes et facteurs de virulence
3.3.3. Haemophilus influenzae
3.3.3.1. Caractères bactériologiques
3.3.3.2. Les antigènes
3.3.4. Les autres germes
4. TRAITEMENT
4.1. Traitement curatif
4.1.1. But
4.1.2. Moyens et Indications
4.1.2.1. Antibiothérapie
4.1.2.2. Corticothérapie
4.1.2.3. Traitements adjuvants
4.2. Prévention
4.2.1. Chimioprophylaxie
4.2.2. Vaccination
5.1. Evolution favorable
5.2. Complications immédiates
5.3 Les séquelles
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODE ET RESULTATS
1. MATERIELS ET METHODES
1.1. Type et période d’étude
1.2. Cadre d’étude
1.3. Population d’étude
1.3.1. Critères d’inclusion
1.3.2. Critères d’exclusion
1.4. Déroulement de l’étude
1.4.1. Recueil des données
1.4.2. Enquête biologique
1.4.3. Analyse statistique
1.4.4. Considération éthique
2. RESULTATS
2.1. Résultats épidémiologiques
2.2. Résultats cliniques
2.3. Biologie du LCR
2.4. Aspects thérapeutiques
2.5. Evolution
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
1. EPIDEMIOLOGIE
2. MANIFESTATIONS CLINIQUES ET EVOLUTION
3.RESULTATS BIOLOGIQUES DU LCR
3.1. Profil bactériologique
CONCLUSION

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