Soutenance mémoire
Education
L’éducation, qui, en terme beaucoup plus général correspond à la formation globale d’un individu à divers niveaux (au niveau moral, social, religieux, technique, scientifique,…). Elle vise à assurer la bonne insertion sociale du citoyen et se concentre sur les aspects culturels plus ou moins arbitraires qui relèvent de la croyance et des valeurs véhiculées1 lui permettra d’affronter sa vie personnelle, de gérer sa vie en étant un citoyen responsable dans la société dans laquelle, il évolue, capable de réfléchir pour pouvoir éventuellement construire une nouvelle société. Toute action de développement doit d’ailleurs partir de l’éducation. L’éducation qui est plus que l’enseignement, plus que l’information et plus que la communication est l’un des moyens primordiaux pour parvenir à un tel ou tel développement. Dans ce contexte en présence, on doit mentionner trois types d’éducations complémentaires et inséparables : l’éducation formelle, non formelle et informelle.
► L’éducation formelle qui se rattache au domaine scolaire, a sur la base l’apprentissage de connaissances et des compétences apprises, entretenues, et développées dans les institutions spécialisées (l’école, l’université…). Elle correspond à un système d’éducation hiérarchiquement nivelé avec une variété de programmes spécialisées et d’institutions qui s’occupent de la formation générale, technique et professionnelle. Notons que ce type d’éducation n’atteint pas tous les individus et peut apparaître plus comme un mécanisme de sélection que comme une source de connaissances et de compétences. Ainsi, une éducation véritable pour le plein épanouissement de tout un chacun devrait commencer dès le plus jeune âge.
► L’éducation non formelle quant à elle peut prendre des aspects variés et son approche est plus directe que celle de l’éducation formelle. D’après la politique de l’éducation non formelle à Madagascar, « L’éducation non formelle est constituée de toute activité éducative en dehors du système éducatif formel. Elle est destinée à offrir des possibilités d’apprentissage à tous ceux qui n’ont pas pu tirer profit du système éducatif formel pour leur préparation à la vie active » [33]. Elle se réfère aux activités organisées en dehors de l’école formelle tout en restant structurée et organisée. Et l’apprentissage non formel doit être volontaire et accessible à tous. Les programmes d´éducation non formelle sont souples, adaptés à la situation des apprentis et leurs durées ne sont pas définies. C’est un processus organisé avec des objectifs éducatifs et concerne l’apprentissage de compétences sociales et la préparation à une citoyenneté active en dehors des institutions. Il est basé sur l’expérience et l’action, et part des besoins des participants en s’appuyant sur leurs connaissances et leurs expériences. Ce type d’éducation prend une forme intermittente et alterne avec d’autres activités de la vie. Elle semble le mieux adapté au développement de projets de formation et permet l’acquisition de compétences utiles à la vie ordinaire et professionnelle et de culture générale. Elle est assurée par les organismes étatiques ou non étatiques à l’intention des populations non scolarisées.
► L’éducation informelle relativement à elle désigne les aspects systématiques et cumulatifs de l’apprentissage liés à l’expérience quotidienne, évidemment en dehors de l’institution scolaire. Autrement dit, c’est un processus de toute la vie par lequel s’acquièrent les attitudes, les valeurs, les aptitudes et les connaissances de chaque individu à partir des expériences quotidiennes, des influences et ressources de son environnement, de la famille, des voisins, du milieu de travail, de la lecture et des medias. Elle s’effectue au sein de la société et peut être assurée en partie au niveau familial. Ce type d’éducation n’est pas à minimiser car il s’agit d’une socialisation qui attire le plus grand nombre de personne tant adultes que jeunes et méritent d’être considérée. Même le point de vue contemporain a déjà précisé le rôle tenu par l’éducation informelle. D’après P. Coombs [07], « L’éducation informelle est le processus tout au long de la vie par lequel chaque personne accumule connaissances, capacités, et attitudes : expériences quotidiennes, exposition à l’environnement ». Ce qu’il faut bien retenir, ce que cette éducation ne se limite pas strictement au mass média, elle touche toutes les professions et activités pouvant avoir accès à un large public : théâtre, spots, saynètes, chansons, poèmes, affiches, planches, …Tout ce qui est relatif aux informations.
Les publics cibles de l’ERE
L’Article 2 du préambule du Sommet de Stockholm en 1972, première conférence officielle sur l’environnement dispose : « La protection et l’amélioration de l’environnement sont une question d’importance majeure, qui affecte le bien-être des populations et le développement économique dans le monde entier (…). Elle constitue un devoir pour tous les gouvernements. ». Selon cet article, la préservation de l’environnement s’adresse surtout aux gouvernements alors qu’elle devra être le devoir de tout un chacun. La déclaration de la conférence intergouvernementale de Tbilissi (Géorgie) 1977 [47] détermine bien les objectifs généraux de l’ERE qui stipule que la sauvegarde de l’environnement est l’affaire de tout homme et de tout l’homme. « L’objectif fondamental de l’éducation relative à l’environnement est d’amener les individus et les collectivités à saisir la complexité de l’environnement, tant naturel que créé par l’homme, complexité due à l’interaction de ses aspects biologiques, physiques, sociaux, économiques et culturels ainsi qu’à acquérir les connaissances, les valeurs, les comportements et les compétences pratiques nécessaires pour participer de façon responsable et efficace à la prévention et à la solution des problèmes de l’environnement et à la gestion de la qualité de l’environnement 3 ». Des conventions internationales4 sur l’environnement ont été réalisées à Madagascar dans le but d’inculquer la conscience environnementale à toutes les souches sociales de la population malgache et d’améliorer leurs connaissances afin d’œuvrer pour la protection de l’environnement.
Répartition des chapitres traitant l’environnement dans les établissements primaires visités
D’après les résultats des enquêtes menées auprès de 20 instituteurs de quelques établissements primaires, la notion d’environnement se traite à travers différentes disciplines.
– 60% des enquêtés traite le Chapitre « Ny Tontolo iainana » dans la discipline Malagasy et le FFMOM (Education civique). 15% des enquêtés traite ce même chapitre dans la discipline Malagasy uniquement et 10% dans le FFMOM uniquement.
– 45% des enquêtés enseigne le Chapitre « Ny Fikajiana ny Tontolo iainana » dans le discipline Malagasy.
– 30% affirme enseigner le Chapitre « La protection de l’Environnement » dans les disciplines suivantes : Français+SVT+Géographie.
* 05% affirme enseigner ce même Chapitre dans les disciplines : Français+SVT+Géographie +Sahanasa.
* 15% dans la discipline Géographie uniquement.
* 05% dans la Géographie et le Français.
* 05% dans la Géographie et la SVT
* 05 % seulement dans la SVT.
– « La pollution de l’air, de l’eau, du sol » s’apprend à travers la discipline SVT selon 04 enseignants correspondant au 20% des enquêtés.
– « Les causes, conséquences de dégradation, les mesures à prendre pour y remédier » sont traitées dans les disciplines FFMOM et la Sahanasa selon 05% des enquêtés. Ce même Chapitre est également traité dans les disciplines Géographie et le FFMOM selon 10% des enquêtés.
– 10% des enquêtés traite le thème « la Ville » dans la matière Français.
– 10% traite le thème « Ny Tanana » dans la discipline Malagasy.
– 05% traite le thème « Izao Tontolo izao rahampitso dans la discipline Malagasy.
– « La Santé » est traité dans les disciplines SVT et FFMOM selon 20%.
– « La propreté et l’hygiène » sont traitées dans les disciplines FFMOM (20) et la SVT (85%).
On constate que les enseignants dans le Primaire ont chacun sa propre manière d’intégrer les chapitres relatifs à l’environnement dans chaque discipline citée ci haut. L’insertion de ce thème est différente d’un enseignant à un autre et d’une école à une autre.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES SUR L’APPROCHE DE L’EDUCATION RELATIVE A L’ENVIRONNEMENT
I .1- Clarification de quelques termes de référence
I.1.1-Evaluation
I.1.2- Education
I.1.3- Education Relative à l’Environnement (ERE)
I.1.4- Programme d’Education à l’Environnement (PEE)
I .2- Objectifs de l’Education Relative à l’Environnement
I.2.1- Principaux objectifs de l’ERE
I.2.2- Principes de l’ERE
I.2.3- Publics cibles de l’ERE
I.2.4- Finalités de l’ERE.
I.2.5- Perspectives et partenaires
I .3- Caractéristiques du Programme d’Education à l’Environnement
I.3.1- Méthodes
I.3.2- Contenus du PEE
I.3.3- Politique du PEE
I.3.4- Les activités de l’ERE
Conclusion partielle
PARTIE II : APERCU GENERAL SUR LA COMMUNE RURALE DE BETAFO
II.1- Description du milieu d’étude
II.1.1-Localisation
II.1.1.1- Situation géographique et bref historique
II.1.1.2- Situation géologique
II.1.2- Caractéristiques géographiques
II.1.2.1- Géomorphologie
II.1.2.2- Hydrologie
II.1.2.3- Climat
a- Précipitations
b- Régimes pluviométriques
II.1.2.4- Sites touristiques
II.1.3- Population
II.1.3.1- Situation démographique
II.1.3.2- Ethnies
II.1.3.3- Problèmes communs aux Fokontany
II.1.3.4- Activités socio-économiques
II.1.3.5- Situation environnementale de la région
II. 2- Données de base sur l’institution éducative locale
II.2.1- Nombre des établissements scolaires effectifs des enseignants et des élèves
II.2.2- Situation de scolarisation au sein de la CISCO Betafo
II.2.3- Taux de redoublement
II.2.4- Taux d’abandon scolaire
Conclusion partielle
PARTIE III – METHODOLOGIE
III. 1- LES RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
III.1.1- Documentation par ouvrages
III.1.2 – Documentation par navigation sur Internet
III. 2- LES ENQUÊTES
III.2.1 – Choix du site d’étude
III.2.2 – Etablissement des fiches d’enquêtes
III.2.3 – Echantillonnage des fiches d’enquêtes
III.2.3.1- Dans le domaine scolaire
a- Choix des élèves
b- Choix des enseignants
c- Choix des établissements
d- Réalisation des enquêtes
III.2.3.2- Echantillonnage des populations locales
a- Choix des populations enquêtées
b- Choix des Fokontany enquêtés
c- Réalisation des enquêtes
III.2.3.3- Entretien au sein des communautés de base
III.2.3.4- Observation directe de la réalité environnementale locale
Conclusion partielle
PARTIE IV – RESULTATS ET INTERPRETATIONS
IV.1-Systèmes d’éducations identifiés dans la région
IV.1.1- Education formelle
IV.1.2- Education non formelle
IV.1.3- Education informelle
IV. 2-Résultats et interprétations des enquêtes
IV.2.1- Dans le cadre formel
IV.2.1.1-Résultats et interprétations des enquêtes auprès des élèves de Primaire et du Secondaire
a- sur la perception de l’environnement
b- sur la dégradation de l’environnement
c- sur les activités relatives à l’environnement effectuées par les élèves
d- Synthèse des enquêtes auprès des élèves
IV.2.1.2-Résultats et interprétations des enquêtes auprès des enseignants
a- Répartition des chapitres qui traitent l’environnement dans les établissements primaires visités
b- Répartition des chapitres qui traitent l’environnement dans les établissements secondaires du premier cycle visités
c- Répartition des chapitres qui traitent l’environnement dans les établissements secondaires du second cycle visités
d- Matériels en disposition et utilisés pour intégrer l’ERE
e- Suggestions proposées par les enseignants
f- Synthèse des enquêtes menées auprès et des enseignants
IV.2.2-Dans le cadre non formel
IV.2.2.1- Répartition des Fokontany visités et enquêtés
IV.2.2.2- Résultats et interprétation des entretiens auprès des Fokontany
a- Exemples de dégradations perçues par les paysans
b- Suggestions proposées par les paysans
IV.2.2.3- Les activités effectuées par les populations locales de chaque Fokontany
IV.2.2.4- Synthèse des résultats des enquêtes menées auprès de la population
IV.2.3- Les activités entreprises par la Commune
IV.2.4- Dans le cadre informel
IV.2.4.1- Répartition des medias enquêtés
IV.2.4.2- Résultats et interprétations des enquêtes auprès des medias
IV.2.4.3- Synthèse des enquêtes menées auprès des medias
Conclusion partielle
PARTIE V : DISCUSSIONS ET INTERETS PEDAGOGIQUES
V. 1- DISCUSSIONS
V.1.1-Problématique
V.1.1.1- Problèmes liés aux enquêtes
V.1.1.2- Problème de l’ERE dans le site d’étude
V.1.2- Quelques suggestions
V.1.2.1- Suggestions pour améliorer l’ERE de la zone d’étude
V.1.2.2- Proposition d’outils d’évaluation en ERE au niveau formel, non formel et informel
V. 2- INTERETS PEDAGOGIQUES
V.2.1- Intérêts du mémoire
V.2.2- Fiches pédagogiques
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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