Aspect anatomo-cliniques et paraclinique

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Epidรฉmiologie

Epidรฉmiologie descriptive :ย 

Le cancer du col est la 1re cause de mortalitรฉ par cancer chez la femme dans de nombreux pays du tiers monde et reprรฉsente 20 ร  30% des cancers de la femme dans ces pays contre 4 ร  6% des cancers fรฉminins en Amรฉrique du nord et Europe. Il reprรฉsente la seconde cause de cancers fรฉminins dans le monde avec prรจs de 500 000 nouveaux cas annuels. Il est responsable de prรจs de 270 000 dรฉcรจs annuels, dont plus des trois quarts dans les pays du tiers monde. Le risque dโ€™รชtre atteint dโ€™un cancer du col utรฉrin au cours de la vie est estimรฉ ร  4 % dans les pays en voie de dรฉveloppement et infรฉrieur ร  1 % dans les pays industrialisรฉs.
Au Maroc, chaque annรฉe [11], 1550 cas de cancer du col sont diagnostiquรฉs, il vient en deuxiรจme position aprรจs le cancer du sein.
Au Sรฉnรฉgal [12], Il nโ€™y a pas de statistiques disponibles du fait de lโ€™absence dโ€™un registre des cancers mais cela nโ€™empรชche pas de savoir que la situation du cancer du col de lโ€™utรฉrus devient alarmante.

Epidรฉmiologie analytique :

Les facteurs de risque du cancer du col utรฉrin sont :
– Infection par papillomavirus humains HPV : [13, 14]
Le virus du papillome humain (VPH), รฉgalement appelรฉ HPV est un virus ร  ADN faisant partie de la famille des papillomaviridae. Il est responsable des infections sexuellement transmissibles les plus frรฉquentes. Il existe plus de 200
gรฉnotypes de papillomavirus. Certains gรฉnotypes se transmettent par voie sexuelle et infectent les muqueuses gรฉnitales se sont les condylomes acuminรฉs, d’autres se transmettent par contacts cutanรฉs et infectent la peau cela comprend les verrues vulgaires et les verrues plantaires.
Mais la gravitรฉ de cette infection est que certains gรฉnotypes sont le facteur obligatoire du cancer du col de l’utรฉrus se sont les types HPV 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59 et 68.
– Les facteurs de risque environnementaux :
โ€ข Le cancer du col utรฉrin est considรฉrรฉ comme une maladie sexuellement transmissible avec un risque augmentรฉ chez les prostituรฉes, des patientes avec des partenaires sexuels multiples et/ou des premiers rapports sexuels prรฉcoces car lโ€™infection par HPV serait facilitรฉe par lโ€™existence dโ€™un systรจme immunitaire pas encore complรจtement mature [9].
โ€ข Les habitudes sexuelles du partenaire influencent รฉgalement le risque de cancer du col utรฉrin; un homme ร  haut risque pouvant รชtre caractรฉrisรฉ par des antรฉcรฉdents de maladie vรฉnรฉrienne (blennorragie, syphilis, herpรจs simplex virus2 (HSV2), les infections ร  Trichomonas ou ร  Chlamydia) de rapports sexuels antรฉrieurs avec une femme ayant prรฉsentรฉ un cancer du col utรฉrin [9].
โ€ข Le dรฉficit immunitaire : lโ€™infection par Le virus HIV, et le traitement par les immunosuppresseurs sont des facteurs favorisants lโ€™apparition de la maladie [15].
โ€ข Lโ€™infection ร  Chlamydia trachomatis augmente 7 fois le risque de dรฉvelopper la maladie, ainsi que lโ€™infection par le virus de lโ€™herpรจs simplex-2 (VHS-2) [16].
โ€ข La contraception par ล“stro-progestatifs est associรฉe ร  une majoration modรฉrรฉe du risque de dรฉvelopper un cancer du col utรฉrin de moins de 1% [17].
โ€ข Le tabagisme actif triple le risque de dรฉveloppement de cancer du col utรฉrin, toute fois lโ€™exposition au tabagisme passif se rรฉvรจle presque aussi dangereuse en doublant ce risque [18].
โ€ข Les remaniements de la muqueuse dโ€™origine hormonale.
โ€ข Les Grossesses multiples et prรฉcoces [19].
– Les facteurs de risque constitutionnels ou innรฉs :
โ€ข La probabilitรฉ de dรฉvelopper un cancer augmente avec lโ€™รขge, en particulier parce que le processus biologique de carcinogenรจse est long et nรฉcessite la survenue de plusieurs รฉvรฉnements indรฉpendant. Lโ€™incidence de dรฉvelopper un cancer du col utรฉrin augmente progressivement ร  partir de lโ€™รขge de 30ans, son รขge moyen de dรฉcouverte est de 55ans [20].
โ€ข Lโ€™hรฉrรฉditรฉ et facteurs gรฉnรฉtiques : il nโ€™y a aucun argument qui peut faire penser ร  une composante hรฉrรฉditaire dans la survenue du cancer du col utรฉrin [20].
โ€ข Un niveau socio-รฉconomique faible [21].
โ€ข Rรฉcemment, des facteurs nutritionnels ont รฉgalement รฉtรฉ รฉvoquรฉs, mais le seul qui semble le plus probablement impliquรฉ est une concentration plasmatique รฉlevรฉe en homocystรฉine (marqueur dโ€™une carence en vitamines B6, B12 et en folates, en lโ€™absence de tout dรฉficit enzymatique). En revanche, un rรฉgime riche en fruits et lรฉgumes aurait un effet protecteur sur le cancer du col utรฉrin [22].

Aspects anatomo-cliniques et paracliniques :

Circonstances de diagnostic : [9, 23]
Dans les stades invasifs de dรฉbut, les femmes souffrent souvent dโ€™un ou plusieurs symptรดmes parmi les suivants : mรฉtrorragies provoquรฉes ou spontanรฉes, leucorrhรฉes sรฉropurulentes excessives, cystite rรฉcurrente, pollakiurie, douleurs dorsales et pelviennes.
Dans les stades plus avancรฉes de la maladie, les patientes peuvent prรฉsenter une dyspnรฉe due ร  lโ€™anรฉmie, une obstruction urรฉtรฉrale, un ล“dรจme ou thrombose des membres infรฉrieurs, des troubles urinaires, des troubles rectaux, une occlusion intestinale et une cachexie, signant alors une extension latรฉro-pelvienne.
Une minoritรฉ de patientes reste asymptomatique, mรชme dans certaines formes avancรฉes.
Examen au spรฉculum : [23]
Cet examen doit รชtre effectuรฉ dans de bonnes conditions dโ€™รฉclairage et en position gynรฉcologique, avec vessie et rectum vide. Lโ€™examen sous anesthรฉsie gรฉnรฉrale ou locale permet une meilleure apprรฉciation de lโ€™extension loco-rรฉgionale du cancer, la malade รฉtant bien relรขchรฉe et lโ€™examinateur nโ€™รฉtant pas gรชnรฉ par la douleur quโ€™il peut provoquer.
Lโ€™รฉvaluation doit รชtre faite par deux examinateurs : chirurgien et radiothรฉrapeute, confrontant le rรฉsultat de leurs examens.
Les lรฉsions dรฉbutantes peuvent se prรฉsenter sous forme de zone granuleuse, rougeรขtre, et rugueuse, qui saigne facilement au contact.
Les cancers les plus avancรฉs sont soit exophytiques, soit endophytiques, soit une combinaison des deux :
– Les cancers exophytiques croรฎssent dans la lumiรจre vaginale comme un champignon ou comme un chou-fleur, avec des excroissances polyploรฏdes ou papillaires.
– En revanche, les cancers endophytiques infiltrent largement le stroma et tant quโ€™elles restent dโ€™un diamรจtre infรฉrieur ร  5-6cm, elles sont invisibles en surface. Quand elles deviennent plus volumineuses, elles dรฉforment le col en barillet, avec une surface rugueuse, granuleuse ou papillaire. De tels cancers peuvent rester longtemps silencieux.
– Certaines tumeurs exophytiques et endophytiques ont un aspect ulcรฉreux. Dans les deux cas, le saignement au toucher et la nรฉcrose constituent les caractรฉristiques cliniques prรฉdominantes.
Il est inutile, ร  ce stade, de faire un frottis du col qui du fait de lโ€™hรฉmorragie et de la nรฉcrose risque dโ€™รชtre faussement nรฉgatif. Le diagnostic est affirmรฉ par la biopsie.
Les constatations cliniques dโ€™examen doivent รชtre consignรฉes sur un schรฉma datรฉ et signรฉ.

Diagnostic diffรฉrentiel :

Il se fait avec :
Dysplasies du col utรฉrin et condylomes plans.
Autre lรฉsions du col utรฉrin :
Les autres lรฉsions du col utรฉrin sont exceptionnelles donc ร  รฉliminer :
โ€ข Une ulcรฉration traumatique ou mรฉtritique du col utรฉrin.
โ€ข Un chancre syphilitique.
โ€ข Tuberculose
โ€ข Endomรฉtriose

Bilan dโ€™extension :

ยพ Examen clinique : [9, 23]
Lโ€™extension du cancer du col est principalement locorรฉgionale et lymphatique. Elle se fait de proche en proche, vers le vagin, la vessie, le rectum, les uretรจres. Lโ€™extension lymphatique se fait vers les ganglions pelviens. Lโ€™extension ร  distance est plus tardive et se fait essentiellement vers le foie et les poumons.
Ce bilan comporte habituellement :
– Le toucher vaginal qui permet de noter une induration et ou une dรฉformation, et dโ€™รฉvaluer lโ€™extension du cancer au-delร  du col de lโ€™utรฉrus : vagin, paroi latรฉrale du col de lโ€™utรฉrus, cul-de-sac latรฉral du vagin ร  travers lequel on palpe les paramรจtres qui peuvent aussi รชtre envahis, vessie et rectum.
– Le toucher rectal permet dโ€™apprรฉcier les dimensions du col utรฉrin, sa mobilitรฉ, et son extension aux paramรจtres.
Lโ€™examen doit รชtre rรฉalisรฉ par un toucher bi-manuel et bi-digital.
Lโ€™examen clinique doit comporter un examen gรฉnรฉral complet ร  la recherche dโ€™une hรฉpatomรฉgalie et dโ€™un ganglion de Troisier et se terminer par lโ€™apprรฉciation de lโ€™รฉtat gรฉnรฉral et de lโ€™opรฉrabilitรฉ de la patiente.
ยพ les examens complรฉmentaires : [25, 26]
โ€ข Lโ€™examen tomodensitomรฉtrique (TDM) objective avant injection une masse centrรฉe sur le col utรฉrin.
La densitรฉ est difficile ร  analyser ; cโ€™est pourquoi lโ€™injection de produit de contraste est importante ร  la recherche dโ€™un aspect hรฉtรฉrogรจne et lโ€™aspect hypodense de la lรฉsion comparativement ร  la partie normale du col, et le rehaussement intense de lโ€™utรฉrus. Parfois la tumeur est visible spontanรฉment sans injection sous la forme dโ€™une lรฉsion hypodense.
Lโ€™รฉtude tomodensitomรฉtrique recherche une infiltration ganglionnaire.
โ€ข Lโ€™Imagerie par Rรฉsonance Magnรฉtique (IRM) plus performante que la TDM pour รฉvaluer lโ€™extension pelvienne, la taille de la tumeur, recherche des adรฉnopathies iliaques et lombo-aortiques, faisant progressivement la preuve de son caractรจre indispensable dans lโ€™รฉvaluation prรฉ-thรฉrapeutique des cancers du col [9].
Lโ€™IRM retrouve une lรฉsion siรฉgeant au niveau du col apparaissant en hypersignal. Cependant une tumeur du col peut รชtre en isosignal voire en hyposignal (voir fig.5).
Lโ€™injection de produit de contraste nโ€™est pas systรฉmique en cas de tumeur volumineuse.
Pour les lรฉsions dรฉbutantes, parfois lโ€™IRM peut รชtre normale.
Il faut rechercher รฉgalement des adรฉnopathies en hyposignal. Cependant ils peuvent apparaรฎtre en iso voire en hypersignal.
Aprรจs radiothรฉrapie, une fibrose peut apparaรฎtre. Lโ€™IRM recherche une rรฉcidive sous la forme dโ€™une masse en hypersignal. La diffรฉrenciation avec la fibrose est difficile et nรฉcessite une injection de produit de contraste avec รฉtude dynamique. Une prise de contraste prรฉcoce (moins de 1 minute) est en faveur dโ€™une rรฉcurrence locale.
โ€ข Une lymphographie pรฉdieuse bilatรฉrale ร  la recherche dโ€™envahissement ganglionnaire macroscopique (lacune au sein dโ€™un ganglion, visible sur les clichรฉs tardifs dโ€™opacification ganglionnaire, non traversรฉe par les canalicules visualisรฉs sur les clichรฉs prรฉcoces), essentiellement au niveau des chaรฎnes iliaques externes, iliaques primitives, plus rarement lombo-aortiques ; cet examen invasif de rรฉalisation dรฉlicate, est aujourdโ€™hui le plus souvent remplacรฉ par la TDM.
โ€ข Urographie intraveineuse (UIV) pour authentifier un รฉventuel retentissement de la lรฉsion sur les voies urinaires : dilatation urรฉtรฉropyรฉlocalicielle ou rein muet en relation avec une compression urรฉtรฉrale pelvienne, ou modification du trajet urรฉtรฉral en regard dโ€™une adรฉnopathie.
โ€ข Lโ€™รฉchographie pelvienne : elle peut aider ร  apprรฉcier lโ€™extension locale. Elle est complรฉtรฉe par une รฉchographie hรฉpatique et rรฉnale.
โ€ข Une radiographie du thorax de face et de profil ร  la recherche de mรฉtastases pulmonaires.
Dโ€™autres examens seront demandรฉs en fonction du contexte clinique comme la cystoscopie et/ou la rectoscopie, en cas de suspicion dโ€™atteinte rectale ou vรฉsicale.
Au terme de cette dรฉmarche diagnostic, il est possible de classer le syndrome tumoral selon plusieurs classifications qui permettent de proposer un traitement.

Radiothรฉrapie :ย 

Bases biologiques :ย 

L’action des radiations ionisantes dans les tissus est d’abord physique, puis chimique, enfin biologique. Les particules incidentes provoquent l’ionisation ou l’excitation des atomes cellulaires. Les รฉlectrons ainsi libรฉrรฉs brisent les molรฉcules en formant des radicaux libres, รฉlรฉment instables capables de lรฉser les molรฉcules nobles de la cellule, en particulier les acides nuclรฉiques responsables de la division cellulaire et de la synthรจse des protรฉines. Les lรฉsions sont sublรฉthales en cas de rupture d’un brin d’ADN et en gรฉnรฉral lรฉthales en cas de rupture de 2 brins. Les dรฉgรขts occasionnรฉs ร  la cellule sont d’autant plus graves que la cellule est bien oxygรฉnรฉe ร  l’inverse de l’hypoxie qui augmente la radiorรฉsistance cellulaire.
Ces lรฉsions nuclรฉaires peuvent soit provoquer la mort de la cellule (mitotique ou apoptotique), soit รชtre rรฉparรฉes plus ou moins complรจtement. Les tissus sains ont en rรจgle une capacitรฉ de restauration et de prolifรฉration plus grande que les populations tumorales entre les sรฉances d’irradiation. C’est pour bรฉnรฉficier de cet effet diffรฉrentiel que la dose totale est fractionnรฉe et รฉtalรฉe dans le temps : il est ainsi classique de dรฉlivrer 5 traitements de 2 Gy par sรฉance, soit 10 Gy par semaine.
Une radiothรฉrapie a pour objectif de dรฉlivrer une dose suffisante au volume-cible tumoral tout en รฉpargnant les organes critiques voisins. La dose absorbรฉe est exprimรฉe en grays (1 Gy = 1 J/kg de matiรจre). Les doses nรฉcessaires au contrรดle du cancer du col utรฉrin sont de 60-70 Gy. Les tumeurs de volume limitรฉ sont plus radiosensibles et les doses ci-dessus peuvent รชtre rรฉduites si le cancer rรฉsiduel aprรจs chirurgie est infraclinique ou pour traiter des extensions rรฉgionales non macroscopiques de la tumeur.

La radiothรฉrapie externe :ย 

ยพ Buts de la radiothรฉrapie : Schรฉmatiquement, on distinguera :
La radiothรฉrapie curative :
L’objectif est d’irradier toutes les cellules cancรฉreuses afin d’entraรฎner le contrรดle voire la guรฉrison du cancer. Cela implique l’absence de lรฉsions ร  distance. Elle est indiquรฉe dans environ la moitiรฉ des irradiations. Elle peut รชtre utilisรฉe seule ou en association avec la chirurgie ou la chimiothรฉrapie.
Pour รชtre efficace, la radiothรฉrapie doit pouvoir irradier toute la tumeur (et notamment les prolongements microscopiques dans le tissu sain environnant).
La radiothรฉrapie palliative :
Le but est de freiner l’รฉvolution de cancers trop รฉvoluรฉs localement ou mรฉtastatiques dont on sait par consรฉquent que l’on ne pourra les guรฉrir.
Le traitement doit รชtre court et peu agressif, permettant au malade de rรฉcupรฉrer entre les 2 sรฉries d’irradiation.
La radiothรฉrapie symptomatique :
But : soulager un symptรดme majeur, son efficacitรฉ est :
โ€ข Antalgique : L’effet antalgique de l’irradiation est quasiment constant et se manifeste rapidement en quelques jours. Elle est souvent utilisรฉe dans les douleurs des mรฉtastases osseuses. La disparition de la douleur apparaรฎt dรจs les premiรจres sรฉances, aprรจs parfois une recrudescence douloureuse due ร  l’inflammation radio induite.
โ€ข Hรฉmostatique : Dans le cas des hรฉmorragies persistantes que l’on retrouve parfois dans des cancers du rectum, de la vessie, ORL ou gynรฉcologiques, quelques sรฉances de radiothรฉrapie entraรฎnent l’assรจchement et l’arrรชt du saignement.
โ€ข Dรฉcompressive : Dans les cancers avec signes de compression mรฉdullaire – qui constituent une urgence- ou radiculaire, la radiothรฉrapie peut รชtre un traitement efficace, ร  condition de la commencer dรฉs les premiers signes de compression. Elle doit รชtre de courte durรฉe, souvent juste quelques sรฉances afin de limiter l’irradiation vertรฉbrale. De plus, les ล“dรจmes par compression veineuse ou lymphatique sont รฉgalement bien amรฉliorรฉs par la radiothรฉrapie.
ยพ Les appareils de radiothรฉrapie externe :
– Les appareils de radiothรฉrapie superficielle utilisent des tubes ร  rayons X produisant des photons X de 300 kV maximum ; leurs faibles รฉnergies font qu’ils ne sont plus utilisรฉs que pour des cancers cutanรฉs.
– Les appareils de tรฉlรฉcobalt contiennent une source faite de disques empilรฉs de 1 ร  2 cm de diamรจtre de cobalt 60 qui รฉmet des photons de 1,25 MeV, leurs faisceaux ont un maximum de dose ร  4 mm sous la surface, et le rendement en profondeur est relativement รฉlevรฉ.
– Les accรฉlรฉrateurs linรฉaires produisent des รฉlectrons d’รฉnergie comprise entre 6 et 25 MeV, qui sont libรฉrรฉs par un canon ร  รฉlectrons, puis accรฉlรฉrรฉs par un champ de haute frรฉquence alternatif produit par un magnรฉtron ou un klystron ; l’interposition dans le faisceau d’une cible en tungstรจne conduit ร  la production de photons X d’รฉnergie maximale 25 MeV. Les caractรฉristiques des photons X de 10 MeV ou plus (maximum de dose ร  plusieurs cm sous la surface cutanรฉe, rendement en profondeur trรจs รฉlevรฉ) en font des appareils adaptรฉs au traitement des tumeurs du thorax, de l’abdomen et du pelvis. Les propriรฉtรฉs balistiques des รฉlectrons font qu’ils peuvent รชtre utilisรฉs pour traiter des volume-cibles superficiels, particuliรจrement s’ils sont situรฉs devant un organe-critique (moelle รฉpiniรจre par exemple) (voir fig.9).
– Les cyclotrons sont des machines complexes et coรปteuses, produisant des particules lourdes, qui prรฉsentent un intรฉrรชt biologique (neutrons) ou balistique (protons).
Tous les appareils ont un collimateur dont les mรขchoires mobiles dรฉlimitent le faisceau et en dรฉterminent les dimensions ; leur forme, rectangulaire ou carrรฉe, peut รชtre modifiรฉe par des caches standardisรฉs ou personnalisรฉs, placรฉs sous le collimateur. Les derniers accรฉlรฉrateurs sont munis de collimateurs multilames qui permettent d’avoir des faisceaux de forme complexe sans collimateur additionnel.
La radiothรฉrapie moderne suppose en outre un environnement technique important :
โ€ข un tomodensitomรจtre, pour repรฉrer le volume tumoral et les organes critiques,
โ€ข un conformateur, qui permet le tracรฉ des contours cutanรฉs dans des plans transverses ou sagittaux,
โ€ข un simulateur, appareil de radiodiagnostic qui permet le centrage des faisceaux (il simule l’appareil de traitement en permettant de voir ce qui sera irradiรฉ par chaque faisceau),
โ€ข un systรจme informatique, pour faire la dosimรฉtrie, c’est ร  dire visualiser la distribution spatiale de la dose et calculer les temps de traitement.
La radiothรฉrapie est effectuรฉe par plusieurs faisceaux convergents dont les dimensions, la position et la pondรฉration sont dรฉterminรฉes pour dรฉlivrer une dose homogรจne ร  la tumeur et protรฉger les organes critiques : par exemple une porte d’entrรฉe antรฉrieure, une postรฉrieure et deux latรฉrales, droite et gauche. La qualitรฉ de la contention de la rรฉgion irradiรฉe est enfin essentielle ; le positionnement et l’immobilisation du malade sont assurรฉs par des accessoires indispensables ร  une bonne reproductibilitรฉ du traitement ; faisceaux lasers, craniostats, masques thermoformรฉs, cadre stรฉrรฉotaxique, etc.
ยพ Les techniques particuliรจres de radiothรฉrapie externe :
– La radiothรฉrapie conformationnelle 3D utilise des images donnรฉes par un scanner pour dรฉfinir avec une prรฉcision accrue la forme de la tumeur et donc la zone ร  irradier.
– La radiothรฉrapie conformationnelle avec modulation d’intensitรฉ (RCMI) permet en plus de faire varier la dose des rayons au cours de l’irradiation.
– La radiothรฉrapie asservie ร  la respiration prend en compte les mouvements respiratoires de la personne malade, qui font bouger la zone ร  irradier.
– La radiothรฉrapie stรฉrรฉotaxique est principalement utilisรฉe pour traiter de petites tumeurs cรฉrรฉbrales.
– La protonthรฉrapie utilise des faisceaux de protons รฉmis par des accรฉlรฉrateurs particuliers (les cyclotrons), trรจs rares : il en existe deux en France en 2007. Leur utilisation est rรฉservรฉe ร  des cas bien prรฉcis : certaines tumeurs de l’oeil ou situรฉes ร  l’intรฉrieur du crรขne notamment.
– La tomothรฉrapie : Cette technique permet de dรฉlivrer une dose adaptรฉe ร  la tumeur tout en รฉpargnant encore mieux quโ€™un accรฉlรฉrateur les organes ร  risques avoisinants. Lโ€™appareil se prรฉsente sous forme d’un anneau contenant un accรฉlรฉrateur linรฉaire qui tourne autour du malade pendant que la table se dรฉplace. Il dรฉlivre ainsi la dose de maniรจre dite hรฉlicoรฏdale. Un tube ร  rayons X, identique ร  celui d’un scanner, est รฉgalement inclus dans l’anneau de l’appareil. Il permet de contrรดler en temps rรฉel la position du patient (voir fig. 10).

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Table des matiรจres

I-Anatomie
I.1- Anatomie descriptive du col utรฉrin
I.2- Rapports anatomiques du col et du corps utรฉrin
II- Histologie
III Exploration du col
III.1- Examen cytologique
III.2- La colposcopie
III.3- La cรดnisation
III.4- Les lรฉsions prรฉcancรฉreuses du col utรฉrin
IV – Les carcinomes invasifs du col utรฉrin
IV.1- Epidรฉmiologie
IV.1.1- Epidรฉmiologie descriptive
IV.1.2- Epidรฉmiologie analytique
IV.2- Aspect anatomo-cliniques et paraclinique
IV.3- Diagnostic diffรฉrentiel
IV.4- Bilan dโ€™extension
IV.5- Classification
IV.6- Bilan prรฉthรฉrapeutique
IV.7- Facteurs pronostics
IV.8- Formes cliniques
V- Traitement
V.1-But
V.2-Moyens et mรฉthodes
V.2.1- La chirurgie
V.2.2- La radiothรฉrapie
V.2.2.1- Bases biologiques
V.2.2.3- La curiethรฉrapie
V.2.3- La chimiothรฉrapie
V.2.4- Associations thรฉrapeutiques
V.3- Indications thรฉrapeutiques
VI- Surveillance
VII- Rรฉsultats
VIII- Rechutes
IX- Les effets secondaires et complications
X -Prรฉvention
Notre รฉtude
I- Matรฉriel et Mรฉthodes
I.1-Cadre dโ€™รฉtude
I.2- Mรฉthodologie
II- Rรฉsultats
III- Aspect clinique
III.1- Interrogatoire
III.2- Les signes cliniques
III.3- Circonstance de diagnostic
IV- Bilan dโ€™extension
V- Bilan prรฉthรฉrapeutique
VI- Classification
VII- Description des mรฉthodes thรฉrapeutiques
VIII- Suivi
IX- Morbiditรฉ et Mortalitรฉ
X- Surveillance
XI- Arrรชt prรฉmaturรฉ ou dรฉfinitif du traitement
XII- Analyse multivariรฉe des facteurs de rรฉcidive
I- Profil รฉpidรฉmiologique
II- Aspect clinique
II.1- Symptomatologie rรฉvรฉlatrice
II.2- Examen clinique
II.3- Bilan dโ€™extension
III- Aspect histopathologique
IV- Traitement
V- Pronostic et survie
Conclusion
Rรฉfรฉrences bibliographiques
Annexe

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