Articulation temporo-mandibulaire

Les fractures de la mandibule font partie des lésions osseuses de la sphère maxillo-faciale (1).Elles constituent l’une des fractures faciales les plus fréquentes et touchent surtout les adolescents et les adultes jeunes de sexe masculin (1). En général, elles n’engagent pas le pronostic vital, néanmoins elles mettent en jeu le pronostic fonctionnel et l’esthétique faciale. Elles résultent dans la plupart des cas d’un traumatisme (accidents de la voie publique, accidents de travail, accidents sportifs, accidents domestiques, accidents de la circulation, accidents scolaires et violence interpersonnelle etc.…) (2). L’examen clinique bien conduit suivi d’un examen radiologique est nécessaire pour leur diagnostic.

Rappels théoriques

Anatomie descriptive de la mandibule 

La mandibule ou maxillaire inférieure est un os membraneux, en forme de fer à cheval, constitué par la fusion des deux os dentaires.C’est un os impair médian, symétrique, qui constitue l’étage inférieur de la face. La mandibule porte l’arcade dentaire inférieure qui s’articule avec l’arcade dentaire supérieure portée par les maxillaires.Seul os mobil de la face, elle comprend un corpus en forme d’arc horizontal qui porte les dents et sur lequel s’insèrent les muscles abaisseurs. À l’aplomb des prémolaires se situe le foramen mentonnier, orifice de sortie du nerf alvéolaire inférieur. Le corpus est prolongé en arrière de deux branches, les ramus, qui sont des lames quadrilatères verticales aplaties transversalement et surmontées de deux processus, condylaire et coronoïdien, séparés par l’incisure mandibulaire. Sur le ramus s’insèrent de puissants muscles élévateurs, à sa face interne se trouve l’orifice d’entrée du nerf alvéolaire inférieur bordé en avant par la lingula. La tête condylienne est une saillie ovoïde à grosse extrémité médiale, orientée en arrière et en dedans soutenue par un col rétréci  .

La mandibule s’articule avec la base du crâne par l’intermédiaire de l’articulation temporomandibulaire .

En résumé, la mandibule comprend deux parties : une portion dentée et une portion non dentée (2). L’innervation de la mandibule est assurée par le nerf alvéolaire inferieur. Branche de division du nerf trijumeau (V),il parcourt le canal dentaire de son origine, le foramen mandibulaire, au foramen mentonnier ; il est très proche de la dent de sagesse. C’est un nerf sensitif, il assure la sensibilité des dents de la mandibule et de la peau de l’étage inferieure de la face (3) (4). La vascularisation intra osseuse est sous la dépendance de l’artère maxillaire et assurée essentiellement par l’artère alvéolaire inférieure qui se termine par l’artère mentonnière au niveau du foramen mentonnier. L’artère sous-mentale ou submentonnière (issue de l’artère faciale) apporte une vascularisation périostée. Il existe des anastomoses entre les deux systèmes .

Embryologie

La mandibule provient d’une ossification de type membraneux et de la fusion de plusieurs sous-unités qui représentent différents sites d’induction
-l’induction neurale trigéminale est assurée par le nerf alvéolaire inférieur qui crée un axe neuromatriciel.
-l’induction neuroectodermique correspond à l’invagination des lames dentaires et à l’édification des procès alvéolaires et dentaires.
-l’induction musculaire aboutit à la formation des processus d’insertion des muscles (symphyse mentonnière, coroné, condyle, angle).
Les différentes sous-unités sont :
-l’unité corporéale ou corps de la mandibule.
-l’unité angulaire ou angle de la mandibule.
-l’unité coronoïdienne ou apophyse coronoïde.
-l’unité condylienne qui participe à l’articulation temporo-mandibulaire.

L’unité corporéale porte l’arcade dentaire et l’os alvéolaire qui en dépend.

L’articulation temporo-mandibulaire

Elle réunit de chaque côté le condyle de la mandibule avec l’os temporal. Entre ces deux os se trouve un disque, membrane fibreuse ovalaire jouant un rôle de congruence et d’amortissement lors des mouvements mandibulaires. Cette articulation est particulière par le fait que la mandibule est appendue au crâne, on parle d’articulation en suspension.

Cette articulation participe à deux fonctions essentielles, l’ouverture de la bouche et la mastication, et elle est assurée par des muscles moteurs que l’on peut simplifier de releveurs et d’abaisseurs de la mandibule. Les releveurs de la mandibule sont constitués par :
-le muscle temporal étendu des faces latérales du crâne à la mandibule.
-le muscle masséter étendu de l’angle de la mandibule à l’arcade zygomatique.
-le muscle ptérygoïdien interne étendu du crâne à l’angle de la mandibule sur sa face interne.

Les abaisseurs de la mandibule s’étendent de la face interne osseuse du menton à l’os hyoïde que l’on peut palper juste au-dessus du cartilage thyroïde. Ce sont les muscles sus hyoïdiens (mylo-hyoïdien et génio-hyoïdien) et le muscle digastrique.

Les fractures mandibulaires

Epidémiologie

La fracture de la mandibule survient dans 70 à 80 % des cas chez l’adulte jeune de sexe masculin (1). Elle constitue 50 % des traumatismes faciaux (2). Les étiologies sont variables et comprennent les accidents de la circulation, les agressions, les accidents de sport, les accidents domestiques dont essentiellement les chutes, plus rarement les fractures pathologiques et iatrogènes .

Les fractures de la mandibule surviennent dans environ 80 % des cas à la suite de violences interpersonnelles, chez des sujets jeunes de sexe masculin .

Physiopathologie

Mécanismes 
Il existe deux types de mécanismes
• direct, la fracture se produit au niveau du point d’impact ;
• indirect, la fracture se produit à distance du point d’impact, au niveau des zones de faiblesse par hyper flexion des courbures naturelles (le col, l’angle et la para symphyse).

Déplacements 
Les déplacements se font sous l’influence de plusieurs facteurs : le mécanisme de la fracture, le siège et le nombre des traits de fractures, leur orientation, l’articulé dentaire et l’action des muscles. On distingue trois types de déplacements : l’angulation, le chevauchement, le décalage et la translation.

Classification 
Il existe plusieurs classifications des fractures mandibulaires :
– d’après le trait de fracture (unique ou multiple)
– d’après la présence ou l’absence d’ouverture cutanée (fractures fermées ou fractures ouvertes) .
– d’après le type de fracture (total, partielle ou incomplète)
– d’après la présence ou l’absence des dents (segment denté ou segment édenté)
– d’après la localisation du trait de fracture : c’est la classification proposée parce qu’elle est simple et conforme à la clinique, la classification de Dingman et Natvig :
• région symphysaire : région limitée de chaque côté par une ligne passant au niveau de la face distale de chaque canine.
• région de la branche horizontale : région limitée depuis la canine à la face distale de la deuxième molaire.
• région de l’angle : elle est limitée antérieurement par la face distale de la deuxième molaire et en arrière et en haut par une ligne qui prolonge vers l’arrière le rebord alvéolaire.
• région de la branche montante : elle est limitée en bas par la région de l’angle et en haut par l’apophyse condylaire et l’apophyse coronoide.
• région du condyle : elle comprend le condyle et son col.
• région de l’apophyse coronoide : elle comprend l’apophyse coronoide.
• région alvéolaire : elle concerne l’os alvéolaire de toutes les dents.

Généralement, on peut distinguer au niveau de la mandibule :
◆ fracture à foyer unique (uni focale) ou à foyer multiples (pluri focales) ;
◆ fractures complètes ou totales : elles intéressent toute l’épaisseur de l’os en rompant sa continuité (fractures de la symphyse, de la branche horizontale, de l’angle, de la branche montante et du condyle) ;
◆ fractures partielles : la continuité de l’os est conservée (fracture alvéolaire et fracture du coroné) ;
◆ fractures incomplètes : les fissures ne rompent pas complètement l’os et n’intéressent pas toute son épaisseur (fracture en bois vert fréquente surtout chez l’enfant).

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Table des matières

INTRODUCTION
1. PREMIERE PARTIE : RAPPELS THEORIQUES
1.Rappels théoriques
1.1 Anatomie descriptive de la mandibule
1.2 Embryologie
1.3 Articulation temporo-mandibulaire
1.4 Les fractures mandibulaires
1.4.1 Epidémiologie
1.4.2 Physiopathologie
1.4.2.1 Mécanisme
1.4.2.2 Déplacement
1.4.2.3 Classification
1.4.3 Etude anatomo-pathologique
1.4.3.1 Les fractures symphysaires et para symphysaires
1.4.3.2 Les fractures de la branche horizontale
1.4.3.3 Les fractures de l’angle
1.4.3.4 Les fractures de la branche montante
1.4.3.5 Les fractures de la région condylienne
1.4.3.6 Les fractures du processus coronoïde
1.4.3.7 Les fractures alvéolo-dentaires
1.4.3.8 Les fractures pluri focales
1.4.4 Diagnostic
1.4.4.1 Clinique
1.4.4.2 Paraclinique
1.4.5 Formes cliniques
1.4.5.1 Fractures compliquées
1.4.5.2 Fractures pathologiques
1.4.5.3 Fractures mandibulaires selon le terrain
1.4.6 Traitement
1.4.6.1 But
1.4.6.2 Moyens et méthodes
1.4.6.3 Indications
1.4.6.4 Surveillance
1.4.6.5 Evolution et pronostic
2. DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
2. Notre étude
2.1 Patients et méthodes
2.2Résultats
2.2.1 Incidence
2.2.2 Age
2.2.3 Sexe
2.2.4 Sexe en fonction de l’âge
2.2.5 Provenance des malades
2.2.6 Etiologie
2.2.7 Siège de la fracture
2.2.8 Nombre de foyer de fracture
2.2.9 Procédé thérapeutique
2.2.10 Etat bucco-dentaire
2.2.11 Durée de consolidation
3. TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSION
3. Commentaires et Discussions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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