Architecture et présence : entre idée, image et communication

Mise en situation
Né dans une famille de journalistes mon enfance a baigné dans un environnement où la politique et la communication étaient notre pain quotidien, dans un pays qui vit au rythme des échanges ou dois-je dire des négociations socioculturelles permanentes sur fond de conflit politicoreligieux. La voie qui m’était naturellement tracée était bien évidemment dans la lignée familiale, à la différence près que c’est par choix et non pas par devoir de filiation que je me préparais durant ma jeunesse à m’engager sur le chemin de la communication. Mais la guerre en en décidé autrement, car une fois mon bac achevé le journal familial était suspendu pour la première fois depuis sa création en 1922, et la presse Libanaise peinait sous le joug des pressions politiques et économiques. La déception était totale et la réaction de rejet légitime : comment éditer un journal satirique quand des miliciens armés font la loi, et quand mon père reçoit des téléphones anonymes disant « Attention, nous savons à quelle école vont vos enfants »?

Perdu, comme une grande partie de ma génération, j’ai opté pour l’architecture après une année sabbatique consacrée à la prospection dans le but de choisir un nouveau métier. Et c’est sur l’architecture que s’est fixé mon choix sans savoir pourquoi, alors que mes enseignants me poussaient tous vers l’ingénierie. Ce n’est qu’après des années de maturation que j’ai compris le pourquoi de mon choix : le rapport étroit entre l’architecture et la communication.

Toujours est-il que j’ai exercé l’architecture comme métier durant plus de 10 ans à Beyrouth et à Paris où je me suis exilé après l’envahissement total du territoire libanais par l’armée Syrienne. Et c’est à mon retour au pays que la passion de la communication m’a repris et je me suis attelé à la lourde tâche de restructurer le journal familial et de préparer sa réédition. J’avais alors commencé mon cursus d’enseignement universitaire à l’école d’architecture de l’Usek. C’était en 1995, et je travaillais parallèlement dans mon métier d’architecte et sur ma passion du journalisme et communication, chemin qui m’a ramené aux bancs de l’université pour parfaire ma formation par un DES en journalisme et communication (triple diplomation IFP, UL, CFPJ) avant de réaliser mon rêve de toujours : lancer le journal politique satirique Addabbour (fait en novembre 2000) .

Et c’est à partir de cette date que la passion de la communication a commencé à empiéter petit à petit sur le métier d’architecture pour devenir quelques années plus tard ma principale activité professionnelle, académique et de recherche. Professionnellement j’étais architecte et éditeur. Académiquement j’ai été successivement enseignant, puis chef de département d’architecture, ensuite fondateur et chef du département de journalisme de l’Usek. La recherche est venue plus tard et naturellement suite à des rencontres au sein de l’ISCC que j’ai intégré via la revue Hermès sur invitation de Dominique Wolton dont le livre « l’autre mondialisation » m’avais inspiré et poussé à réfléchir plus en profondeur le rapport entre la communication et les civilisations. Réflexion qui m’a bien évidemment porté graduellement à m’immerger dans le monde de l’architecture, en tant que reflet des cultures et des civilisation, dans son rapport à la communication. Et c’est suite à l’obtention d’un budget de recherche interdisciplinaire de l’ISCC grâce à une collaboration avec M. Michel Durampart (initiateur du projet) et M. Jacques Araszkiewiez, soutenus par le laboratoire de communication politique du CNRS sous la direction de Mme. Isabelle Veyrat-Macon. Cette collaboration m’a ouvert la voie de la recherche en communication qui a abouti grâce à M. Michel Durampart à une collaboration avec l’université de Toulon sur plusieurs projets de recherches et de publications. J’avais alors déjà entamé une thèse doctorale à l’université de Strasbourg sous la direction de M. Pierre Litzler, qui porte sur mes interrogations autour du rapport entre l’architecture et la communication. J’ai donc suivi M. Litzler en architecture vu que mon sujet chevauche sur les deux sciences. Je reconnais que tout au long du parcours M. Litzler me faisait régulièrement la remarque : « tu réfléchis trop en communication », mais ce n’est que plus tard que j’ai compris que tout mon cheminement de recherche et mes centres d’intérêts au niveau de la critique et l’analyse scientifiques étaient autour de la communication dans son rapport avec l’architecture et non le contraire, ce qui m’a porté en commun accord avec M. Litzler a transférer ma thèse là où elle se développait originellement. Mon choix s’est alors porté naturellement vers l’Université de Toulon et M. Durampart, pour achever ce que j’avais déjà largement entamé.

Cette thèse vient donc comme un achèvement d’un long parcours où l’architecture s’est mêlée inconsciemment avec la communication pour ne plus former, dans mon subconscient, qu’un tout indissociable ; un réceptacle d’idées d’images et de messages. Cette maturation s’est donc faite avec le temps et les expériences cumulées au sein des deux disciplines que j’ai eu la chance, voire même le bonheur, de vivre intensément dans leur fond et leur forme, et surtout dans leur triple aspect : professionnel académiques et recherche. C’est en définitive d’un témoignage expérimental qu’il s’agit, doublé d’une approche analytique et critique, qui fonde le cursus sur une vie d’observation consciente et inconsciente qui, comme le dit Anton Ehrenzweig (Ehrenzweig , 1974) « devant des taches complexes, l’indifférenciation de la vision inconsciente devient un instrument d’une précision rigoureuse et mène à des résultats pleinement acceptables pour la rationalité consciente » .

Cette approche atypique basée sur l’expérimentation m’a permis d’observer les normes académiques avec un certain recul qui tient de ma personnalité et ma formation ; ce qui m’a conduit sur une longue période à constituer un ensemble de témoignages (auxquels je reviendrai) sur les bâtiments, monuments, qui compose plus qu’un corpus, un ensemble encyclopédique d’un témoignage sur l’architecture. De ce fait je revendique un travail scientifique qui s’apparente aussi à une réflexion, sur la thématique que je pose. De là l’émergence d’une problématique : la présence de l’architecture en tant que témoignage communicationnel.

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Table des matières

Introduction
Chapitre 1 – Architecture & « Communication » 
1.1 Les sciences de la communication et l’Architecture
1.2 Architecture et approche sémiotique
1.3 Architecture : Idée, Image et message
1.3.1 Iconicité et symbolisme
1.3.2 Architecture et projection imagière
1.3.3 L’architecture en tant que support de communication
1.3.4 L’Architecture submergée par une juxtaposition et superposition d’images et de messages
1.3.5 Dialogue à travers les messages portés par des bâtiments interposés.
1.4 Une usurpation partielle ou totale de l’architecture par la « com.»
1.5 L’architecture en tant que symbole iconique d’une institution
Synthèse
Chapitre 2 : L’Architecture un médiateur signifiant 
entre matérialité & virtualité, spatialité & temporalité
2.1 Présence de l’architecture, entre matérialité, culture imagière,
& idéalité formelle.
2.2 Présence par l’aspect ou le contenant
2.2.1 Approche méthodologique, un corpus objectivement subjectivé
2 .2.2. Une approche méthodologique au service du regard sur l’architecture communicante
2.2.3. L’enveloppe ou la « peau »
I. Superposition d’une peau novatrice à un bâtiment ancien dans le but
de le métamorphoser et le remettre en scène.
II. La présence par une superposition d’enveloppes conceptuelles
répondant au besoin d’adjonction de fonctions nouvelles.
III. Association d’une image ancienne avec une nouvelle architecture:
la présence par une idée nouvelle qui engage l’iconicité de l’ancien
pour communiquer une impression d’authenticité et de continuité.
IV. La présence par une idée nouvelle qui se base sur une association
d’images confondues entre ancien et nouveau qui parodie l’ancien
dans le but de communiquer un ancrage dans la continuité.
V. La présence par une idée nouvelle, une peau conceptuelle,
communicative d’une image qui ancre le conteneur dans la
contemporanéité, et reflète la fonction ou le contenu par association d’idées et de matériaux novateurs.
Conclusion

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