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But des informations
Les deux principaux usages des informations produites par des micro-projets sont les suivants :
– Informer les personnes qui doivent prendre des décisions sur les actions à mener, le choix des techniques utilisées, les stratégies à adopter, les mesures à prendre etc., soit dans le cadre du projet, soit à l’extérieur du projet.
– Apporter des explications aux personnes qui désirent apprendre plus du projet sur les réalisations, limites et échecs. (RAZAFINDRASATA, 005)2
Il paraît intéressant de valoriser les informations sous des formes plus accessibles aux utilisateurs, qui font apparaître rapidement mais d’une manière compréhensible les résultats.
L’inventaire des informations
Sélectionner les informations est nécessaire pour rendrep les décisions et faire le suivi ; c’est souvent la partie la plus difficile de l’opération du SI.
A partir des enquêtes effectuées auprès des groupements, les données ont pu être regroupées en sept catégories d’informations :
– Les caractéristiques du groupement,
– Les appuis en conseil agricole,
– Les appuis en Gouvernance Locale et Organisation Paysanne (GLOP),
– La performance technique,
– La rentabilité de l’exploitation,
– Les formations obtenues par les organisations paysannes,
– L’utilisation du fonds.
Élaboration des outils de collecte d’informations
Une fois les informations identifiées, les outils de collecte ont été conçus, puis proposés aux utilisateurs en apportant des corrections nécessaires. Les outils ainsi proposés doivent contenir des données relatives aux informations souhaitées et garantir les possibilités d’utilisation sur le terrain. Le dispositif doit répondre également aux exigences des utilisateurs.
Pour quelques catégories d’information, le choix des outils à proposer dépend principalement de la personne impliquée à la collecte, au stockage et aussi à la sécurité des informations ; pour ces raisons, il a été conseillédeux outils tels que :
– La fiche de collecte qui est utilisée et stockée auprès des techniciens sur le terrain ;
– Le cahier choisi pour deux raisons : il est utilisépar les paysans, si ces derniers sont chargés du remplissage et du stockage des informations d’une part ; d’autre part, si les informations doivent avoir un certain enchaînement pour être accessibles aux visiteurs. Ces précautions sont prises afin d’éviter toute perte de données et d’informations.
Il est à souligner que les outils utilisés dépendent des informations à collecter.
Logiciels utilisés
Les logiciels utilisés lors de l’étude sont :
– WORD pour le traitement de texte,
– EXCEL pour l’analyse des données et les calculs.
Limites du travail
En principe, il faut avoir assez de temps pour mener à bien cette étude. Des difficultés ont été rencontrées, dues à la combinaison approche ménages/paysans :
– Les femmes mariées sont réticentes à l’enquête ;
– Les membres des OP ne veulent pas participer aux discussions si ces dernières sont réalisées en présence des responsables des OP ;
– La non maîtrise du dialecte local constitue également un handicap au niveau des entretiens ;
– La distance, entre les villages, diminue la durée des enquêtes sur le terrain, car il faut une demi-journée pour se rendre d’un village à un autre.
Les besoins en informations des acteurs
L’expérience a montré que les besoins en informations varient suivant les utilisateurs. En outre, les informations étant directement exploitables, les acteurs attendent également des éléments leur permettant de traiter pouvant répondre aux demandes.
Ménages/producteurs
Ce sont les principaux acteurs dans la mise en place du système en question. Ils sont constitués par les paysans promoteurs de micro-projets. Les informations de proximité, à savoir les conduites de cultures, les disponibilité en intrants…, leur sont nécessaires afin d’améliorer leur productivité. Par ailleurs, les informations sur le déroulement des activités sont recueillies auprès des paysans mêmes. Ils ne isposentd pas les capacités requises pour collecter et traiter les données brutes, qu’ils produisent eux – mêmes.
Organisation paysanne
L’appui financier et l’appui en matériel des bénéfic aires de micro-projets sont effectués à travers les organisations paysannes ; c’est pour cela que l’OP fait partie des acteurs principaux du dispositif en question.
Les membres des groupements ont leurs propres besoins en informations ; la nécessité de s’organiser dans un groupement doit leur assurer les échanges d’informations qui leur sont utiles pour mieux planifier les actions à mener.
Le problème rencontré par les groupements tourne autour de l’insuffisance des informations, de la bonne gestion et du partage du fonds de démarrage pour la réalisation du micro-projet.
Techniciens sur le terrain
Les techniciens sur le terrain sont composés essentiellement de socio-organisateurs, de conseillers agricoles, et de conseillers commerciaux. Les applications des formations acquises, et les résultats des différents appuis réalisés auprès des paysans, la capacité de production des producteurs pour la recherche de débouchés constituent surtout les informations nécessaires pour ces acteurs.
Experts/Responsables de Programme/Bailleurs
Les informations sur les résultats des appuis, tantfinancier que technique, offerts par le biais des prestataires, et les avancements des micro-projets leur sont indispensables pour la spéculation et pour la prise de décision de ces acteurs.
Le tableau ci après résume la dynamique des acteursdans leur prise de décision si les informations dont ils ont besoin sont disponibles.
Logique des acteurs face à l’information
Dans ce cadre, quelques points ont été soulevés lors d’un aperçu global de la circulation des flux d’informations, à savoir les résultats concernant les besoins en informations, la nécessité, l’utilisation et la mise en place du système d’informations par les acteurs sus mentionnés.
Circulation des flux d’information
Au sein d’une organisation, chaque acteur joue à l a fois le rôle d’informateurs et d’utilisateurs. Cela dépend essentiellement du type d’informations dont chaque niveau d’acteur a besoin. En principe, à chaque strate d’i nformations, suivre le trajet de l’information depuis les personnes sources jusqu’aux utilisateurs de l’information est un facteur important afin de vérifier si les informations sont bien utilisées (FAO, 1996).
Pour le secteur primaire, les informations techniques sur les conduites culturales et les conduites d’élevage sont surtout apportées par lesorganismes d’appui. Toutefois le feed-back entre ces deux acteurs constitue un atout afin d’harmoniser la réalisation des activités.
Pour le secteur secondaire, les opérateurs de petites/moyennes/grandes entreprises perçoivent l’information sur les capacités de production des paysans à travers les informations fournies par les conseillers commerciaux. La diffusion doit se faire de manière automatique par la recherche de débouchés.
Caractéristiques des informations
Caractéristiques du groupement
Description et objectif
La connaissance des caractéristiques du groupementpermet :
– d’évaluer son dynamisme du groupement,
– de connaître la motivation des paysans à s’insérer dans le groupement,
– de suivre l’évolution dynamique de ses membres.
L’objectif est de voir les activités des membres de chaque groupement, permettant de déceler leur problème interne.
Sources et utilisateurs de l’information
L’information est recueillie auprès de chaque groupement. L’appréciation de l’effectif dynamique des membres avant, pendant et après le MP, est effectuée. Généralement, l’information sur les caractéristiques du groupement renseigne l’UGP et le prestataire en matière d’organisation paysanne sur la situation des groupements durant la mise en œuvre des micro-projets.
Appuis en conseil agricole
Description et objectif
Les producteurs sont également appuyés en conseil gricolea par un organisme chargé des appuis et du suivi des groupements en matière technique. L’appréciation de cette information permet :
– de suivre si les prestataires et les OP réalisent dans les normes leurs tâches, 19
– de suivre les réalisations des activités de chaquepromoteur de micro-projet avec l’appui des conseillers agricoles,
– d’évaluer l’efficacité et la performance du prestataire à travers les résultats obtenus,
– de déterminer le dynamisme des paysans.
L’objectif est de suivre les producteurs ainsi que les prestataires en matière d’appui technique. Un document synthétique rassemble les informations concernant le déroulement des activités des producteurs.
Sources et utilisateurs de l’information
L’information sur les appuis de l’organisme d’appui en matière de conseil agricole est produite au niveau des producteurs par le biais des suivis permanents de leur activité. Les personnes intéressées par l’information sont l’expert en agronomie et l’expert en micro-projet.
Appuis en gouvernance locale des organisations paysannes
Description et objectif
L’appui en GLOP consiste à renforcer la capacité des paysans en matière de vie associative.
La connaissance de cette information permet :
– de suivre si les prestataires et les OP réalisent dans les normes leurs tâches ;
– d’évaluer les réalisations des activités de chaqueOP avec les prestataires,
– d’évaluer l’efficacité et la performance du prestataire à travers les résultats obtenus,
– de suivre les réalités existantes au niveau de chaque groupement.
L’objectif est de voir de près la situation du groupement afin d’harmoniser sa vie associative ; il justifie également la fréquence des passages des socio-organisateurs au sein du groupement.
Sources et utilisateurs de l’information
Cette information est généralement recueillie auprès des groupements, par le biais des suivis et des appuis fréquent de l’organisme d’appui en matière de gouvernance locale – organisation paysanne (OA GLOP). Les organisations paysannes appuyées par les socio-organisateurs se chargent des contrôles permanents de leur situation sur les papiers administratifs.
Les personnes intéressées par information sont l’expert en GLOP et l’expert en MP.
Performance technique
Description et objectif
La performance technique permet :
– d’évaluer le potentiel de production des paysans bénéficiaires,
– d’estimer les quantités des produits disponibles auprès des producteurs voire même au niveau du CAM,
– de disséquer les facteurs qui ont limité l’obtentio des quantités estimées.
L’objectif est de collecter les données sur la capacité de production de l’exploitation (la
quantité prévisionnelle des produits du CAM). Dansce cas, les modes de calcul et les éléments à considérer sont différents pour l’agriculture et pour l’élevage.
Sources et utilisateurs de l’information
Les informations sur la performance technique sont essentiellement produites au niveau des paysans. Les données concernant l’exploitation agricole sont collectées auprès des paysans. Cependant, ces derniers ne disposent pas des capacités requises pour les traiter. D’où la nécessité des appuis des autres acteurs tels queles techniciens sur le terrain, pour que les données disponibles soient transformées en informations exploitables. En ce qui concerne l’information sur la performance technique de l’exp loitation, elle est généralement utilisée par les techniciens des organismes d’appui sur le terrain, les conseillers commerciaux et l’UGP.
Rentabilité de l’exploitation
Description et objectif
La rentabilité de l’exploitation est primordiale pour la pérennité du micro- projet ; elle permet :
– de choisir les micro-projets à financer,
– de motiver les paysans à continuer l’activité,
– de s’assurer de la pérennité des activités des paysans,
– de proposer aux CAM des prix compétitifs.
L’objectif est d’évaluer le résultat économique dechaque exploitant pour s’assurer que l’appui du programme contribue certainement à l’amélioration des conditions de vie des ruraux. Les données à collecter devront être des émentsl aidant à apprécier la rentabilité de l’exploitation. Mise en place d’un système d’informations de micro-projets comme outil à la prise de décision
Sources et utilisateurs de l’information
Dans cette catégorie, l’information est collectée ua préalable avant le financement du micro-projet. Il consiste à accompagner l’étude de faisabilité du micro-projet. Les responsables de collecte de cette d’information est constituée généralement par des professionnels engagées par le programme. L’étude es base sur la détermination de quelques critères influant la pérennité de l’activité et lamotivation des producteurs.
La disponibilité de cette information est primordiale pour l’UGP et les bailleurs de fonds afin de déterminer et de choisir les micro-projets finançables et surtout rentables pour les paysans..
Formations obtenues par les OP
Description et objectif
Les formations dispensées consistent au renforcement des capacités des OP promoteurs de micro-projets. La connaissance de cette information permet :
– d’apprécier les capacités des producteurs par rapport aux formations qu’ils ont bénéficiées,
– de suivre l’application des formations obtenues,
– d’évaluer les formations réalisées par rapport à celles qui ont été prévues,
– d’évaluer la qualité des résultats relatifs aux formations déjà bénéficiées,
– d’apporter des recommandations pour les formations ultérieures .
L’objectif est de suivre la mise en application des formations bénéficiées par les paysans, de voir si la formation est couronnée de uccès. Il en est de même pour l’identification des besoins en formation des producteurs.
Sources et utilisateurs de l’information
En général, les promoteurs de micro-projets bénéficient des formations en vue d’harmoniser la conduite de leurs activités. Cependant, les informations sur la mise en pratique des formations et les besoins en formations sont collectées auprès des paysans promoteurs de MP.
Cette information est utilisée par les techniciens sur le terrain leur permettant d’apprécier la qualité des fruits de la pratique des formations. Cependant, elle est utilisée aussi par l’UGP pour choisir les priorités des formations selon les besoins de formations identifiées.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. METHODOLOGIE
1. Rôle de l’information pour un micro-projet
2. Système d’informations
3. Cadre institutionnel
4. Processus de l’étude
4.1. Phase préparatoire
4.2. Recherches bibliographiques
4.3. Phase de collecte de données
4.3.1. Choix du champ d’étude
4.3.2. Méthode d’échantillonnage
4.3.3. Phase d’entretien
4.4. Dépouillement, traitement et analyse des données
5. Recueil des informations nécessaires
5.1. Informations
5.2. Buts des informations
5.3. Inventaire des informations
5.4. Elaboration des outils de collecte d’information
6. Logiciels utilisés
7. Limites de travail
8. Chronogramme
II. RESULTATS
1. Aspect fonctionnel du programme
2. Mise en œuvre des micro-projets
3. Rappel sur les composantes du système d’informations
4. Besoins en informations des acteurs
4.1. Ménage/producteur
4.2. Organisation paysanne
4.3. Technicien sur le terrain
4.4. UGP/Bailleurs de fonds
5. Logique des acteurs face à l’information
5.1. Circulation des flux d’information
5.2. Attitudes des acteurs vis à vis de l’information
6. Caractéristiques des informations
6.1 Caractéristiques du groupement
6.2. Appuis en conseil agricole
6.3. Appuis en gouvernance locale des organisations paysannes
6.4. Performance technique
6.5. Rentabilité de l’exploitation
6.6. Formations obtenues par les OP
6.7. Utilisation du fonds
7. Proposition de méthode et d’outils de collecte d’information
7.1. Critères de choix des techniques/outils
7.1.1. Niveau intellectuel des ruraux
7.1.2. Nature de l’information
7.2. Techniques proposées
7.3. Processus
7.3.1. Caractéristiques du groupement
7.3.2. Appuis en conseil agricole
7.3.3. Appuis en Gouvernance Locale des OP
7.3.4. Performance technique
7.3.5. Rentabilité de l’exploitation
7.3.6. Formations obtenues par les OP
7.3.7. Utilisation du fonds
8. Procédure informationnelle
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3 Discussions
1.1. Besoin exprimé
1.2. Stratégies
1.2.1.Stratégie participative
1.2.2.Nouvelle approche
1.3. Forces du SI
4 .Recommandations
2.1. Conservation de l’information
2.2. Conscientisation des acteurs
2.3. Actualisation des besoins en informations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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