La pauvreté à Madagascar reste essentiellement rurale, et la majorité de la population vit de l’agriculture. Le développement rural s’avère donc indispensable pour réduire la pauvreté. Les 22 régions de Madagascar ont chacune ses atouts et ses particularités pour sortir de la pauvreté. La riziculture est parmi la filière la plus considérée, mais d’autres filières comme minimes peuvent être une alternative vu leur forte valeur ajoutée.
Pour la région de l’Itasy, vu ses caractéristiques climatiques et pédologiques, la culture du café arabica est favorisée. Le café qui constitue une ressource agricole à haute valeur économique était parmi les produits phares de l’exportation malgache, car entre 1970 et 1985, avec en moyenne 70 000 t de production dont 5% arabica et 95% robusta, Madagascar a occupé le 3e rang dans l’Organisation Africaine et Malgache de Café (OAMCAF) et le 19e rang mondial [14]. Cependant, la teneur de l’importance économique de la filière café à Madagascar est peu délaissée et la contribution que pourrait apporter cette filière dans la réduction de la pauvreté rurale est probablement sous-estimée.
Etudes bibliographiques et webliographiques
Les études bibliographiques consistent à faire des documentations et des consultations des données disponibles concernant les études antérieures sur la région et de la filière café. Ainsi, la documentation a été effectuée essentiellement dans les bibliothèques de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA), le Centre d’Information Technique et Economique d’Antananarivo (CITE), le Centre d’Information et de Documentation Scientifique et Technique (CIDST), le centre de documentation du Chambre de Commerce de l’Industrie et de l’Agriculture, le centre de documentation du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), etc. Elles ont été complétées par des documentations sur place au Comité National de Commercialisation de Café.
Les informations sur les sites webs ont complété les bibliographies. Ce qui a permis d’élargir les connaissances sur la filière et la région. Les moteurs de recherche utilisés sont : google, yahoo,…
La bibliographie et la webliographie ont conduit à :
– avoir une vision générale de la région,
– avoir des connaissances sur la situation actuelle de la filière,
– identifier tous les acteurs de la filière, et
– avancer les premières hypothèses de travail.
Enquêtes auprès des personnes ressources
Les personnes ressources suivantes ont été contactées :
– les Maires, les Chefs quartiers et les Conseillers de Développement Rural (CDR) d’Ampefy, d’Analavory et de Soavinandriana,
– les Responsables de l’organisme d’accueil, le CNCC,
– le président du FMKAFI ;
– les Responsables des collecteurs privés tel que RAMANANDRAIBE Export.
Les contacts avec les personnes ressources ont permis de dégager un certain nombre d’informations qui devront être associées aux hypothèses issues de la bibliographie et de la webliographie pour que celles-ci soient en parfaite harmonie avec les réalités.
Confrontation des hypothèses émises
La confrontation des hypothèses émises permet de :
– constater les pratiques caféicoles des paysans,
– connaître les problèmes relatifs au développement de la caféiculture,
– définir et d’orienter l’objectif de la recherche, et
– fixer les hypothèses de travail.
TRAITEMENT ET EXPLOITATION DES DONNEES
Le traitement et l’exploitation des données ont été faits suivant trois étapes :
– la classification des caféiculteurs en quatre catégories suivant la méthode Boston Consulting Group (BCG), avec le progiciel Microsoft Excel ;
– le regroupement des caféiculteurs suivant l’Analyse Factorielle Discriminante (AFD), avec les logiciels XLSTAT et SPSS, et
– l’analyse des variables qui caractérisent les caféiculteurs avec l’Analyse des Correspondances Multiples (ACM), avec les logiciels XLSTAT et SPSS.
Boston Consulting Group (BCG)
Le Boston Consulting Group est un outil d’analyse dont le but est de classifier une population donnée dans quatre quadratures avec les axes de différenciation. A chaque quadrature est classifié un sous ensemble de population selon les indicateurs donnés. Dans ce cas, le nombre de pied de café moyen et son taux de croissance moyen sont utilisés pour l’analyse du BCG. Le taux de croissance définit l’évolution moyenne annuelle de la spéculation et le nombre de café traduit la taille de l’intérêt que manifeste les caféiculteurs en ce qui concerne cette activité.
A titre d’exemple, un caféiculteur qui dispose de 100 pieds de café et qui a doublé l’année suivante est intéressé à l’exploitation mais peut connaître un handicap. A l’opposé, un autre qui dispose de 1000 pieds mais qui n’a augmenté que d’une centaine de pieds n’a qu’un intérêt marginal pour le développement de son activité. Il en résulte donc que la taille de l’exploitation et le taux de croissance sont deux indicateurs clés pour la caféiculture.
Les axes de différenciation ont été définis à partir de :
– la recherche du taux de croissance moyen qui exprime le développement de l’exploitation caféicole. Il a été calculé en fonction du nombre de pied du caféiculteur des 7 dernières années. Le taux de croissance moyen est de 63%, et
– la recherche du nombre moyen de caféiers qui montre la taille de l’exploitation. C’est la moyenne du nombre de caféiers de l’exploitant des 7 dernières années. Le nombre moyen est de 155 pieds.
Le travail consiste à projeter sur deux axes orthonormés les caféiculteurs :
– l’axe des ordonnées est le nombre de caféier moyen,
– l’axe des abscisses est le taux de croissance moyenne de l’exploitation, et
– l’origine des axes est formée par leur moyenne respective.
Les caféiculteurs ont été classés en vache à lait, star, dilemme et poids mort.
Analyse Factorielle Discriminante (AFD)
L’Analyse Factorielle Discriminante permet de mettre en évidence les liaisons entre un caractère qualitatif à expliquer et un ensemble de caractères explicatifs quantitatifs. Elle est utilisée dans un but descriptif ou décisionnel. [6] Dans le BCG, le classement a été fait en fonction du taux de croissance et de la taille de l’exploitation, tandis que pour le classement par AFD, les caféiculteurs sont reclassés suivant le type d’entretien, la production, les autres activités génératrices de revenu de l’exploitant et la main d’°uvre affectée à l’exploitation. Ce qui confirme les résultats obtenus par le BCG. La finalité est d’avoir une typologie globale des exploitants, à expliquer par l’ACM.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. METHODOLOGIE
1 -ENQUETE EXPLORATOIRE
2- ENQUETES DEFINITIVES
3 -TRAITEMENT ET EXPLOITATION DES DONNEES
4 –CHRONOGRAMME DE LA METHODOLOGIE
II. RESULTATS
1- ETAT DES LIEUX GLOBAL : BCG (BOSTON CONSULTING GROUP)
2- REGROUPEMENT PAR ANALYSE FACTORIELLE DISCRIMINANTE (AFD)
3- L’ANALYSE DES RESULTATS PAR L’ANALYSE DES CORRESPONDANCES MULTIPLES
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1- DISCUSSIONS
2-RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE ET WEBLIOGRAPHIE
ANNEXES