APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE ET EVACUATION DES EAUX USEES DOMESTIQUES

Définition et critères d’accès à l’eau potable

   L’accès à l’eau potable a été mesuré suivant les critères définis par l’OMS et l’UNICEF dans le rapport du Joint Monitoring Program de l’année 2000 et qui servent de référence en la matière :
 sont considérés comme bénéficiant d’un accès « raisonnable »  les populations : (i) de toutes les localités disposant sur place d’une ou de plusieurs bornes-fontaines, d’un puits ou d’un forage à motricité humaine, ainsi que (ii) de toutes les localités situées à moins de 1 km des localités précédentes ;
 sont considérés comme bénéficiant d’un accès « intermédiaire » les populations disposant d’un branchement domiciliaire (ou particulier) avec un point de puisage unique (généralement situé dans la cour de la concession) ;
 sont considérés comme bénéficiant d’un accès « optimal » les ménages disposant de points de puisage multiples à l’intérieur de leur concession (réseau et appareillage intérieurs d’eau potable).
Mais il faut dire que la notion d’accès ne se limite pas à une dimension matérielle : elle sous-tend un objectif de consommation effective d’eau potable par chaque homme, femme et enfant, condition de leur développement individuel. Au Sénégal, les objectifs et critères globaux suivants ont été dégagés :
 l’universalité de l’accès raisonnable à l’horizon 2010 est définie comme 100% de la population à moins de 15mn d’un point d’accès à l’eau potable. Cette définition est différente de celle adoptée pour les OMD et l’OMS/UNICEF, qui est de 30mn (cf.cidessus).
 un objectif quantitatif qui est de 35l/j/personne, sans qu’il soit clairement précisé s’il s’agit d’un objectif de disponibilité ou de consommation effective.

Les contraintes liées au réseau d’assainissement

   L’assainissement des eaux usées de la ville de Thiès est sujet à plusieurs obstacles dont les plus connus sont les suivants :
 Contraintes techniques : Les problèmes techniques sont visibles avec le taux de couverture faible du fait d’un manque crucial de matériels qui sont pour la plupart importés et subissant la fluctuation des cours mondiaux. Il faut également citer parmi ces contraintes techniques, les difficultés liées à l’exploitation du réseau avec les moyens dérisoires. Le service régional de l’ONAS de Thiès ne dispose que d’un seul véhicule pour couvrir les 75 km de réseau de la ville et des stations de traitement et de relèvement en plus des 7 km de Saly avec seulement 12 agents de terrain.
 Contraintes socio-économiques : Les contraintes socio-économiques sont liées entre autres aux conditions de vie des populations (cf. aux revenus mensuels faibles etc.). Ces conditions peuvent constituer des handicapes majeurs en matière d’assainissement des eaux usées. Même si les équipements sont disponibles, les populations éprouvent des difficultés pour se raccorder.
 Le comportement des populations : Le comportement des populations entre dans ce que l’on appelle la pauvreté urbaine avec un déficit des équipements destinés aux eaux usées. Certaines personnes évacuent les eaux pluviales à travers les avaloirs des eaux usées en période hivernale. Il y a également la faible utilisation d’eau par endroit. De ce fait, le faible tirant d’eau défavorise l’autocurage des canalisations conduisant à la stagnation des solides et au colmatage du réseau. Pour le bain, les gens peuvent utiliser jusqu’à 30 litres d’eau par endroit pour n’enlever que quelques grammes de souillures alors que quand il s’agit d’aller dans les WC, ils n’utilisent qu’un à deux litres d’eau pour une quantité de déchet plus importante. Parmi les comportements des populations, on peut noter le défoncement des regards, le déversement de déchets solides dans les canalisations, le vol des plaques, la casse de conduite de refoulement par certaines entreprises, les branchements clandestins et le déversement des camions de vidange privés dans le réseau de l’ONAS nuitamment.
 Les contraintes urbaines : des habitations non planifiées L’occupation anarchique de l’espace qui entre dans la problématique de l’aménagement du territoire accroit les problèmes d’accès et d’évacuation des eaux usées (cf. raisons non raccordement au réseau d’égouts).
 Contraintes institutionnelles : Les contraintes institutionnelles font référence à l’application timide des réglementations. Ce qui tend à favoriser le non respect des dispositions en matière d’hygiène et constitue une des causes indirectes de la détérioration du cadre de vie et de l’environnement. En effet, il est très difficile de condamner une personne pour son comportement alors qu’il est tributaire de la situation générale de son pays.

Gestion intégrée des ordures ménagères et des eaux usées domestiques

   Le but visé ici est de faire le rapprochement entre ces deux problématiques de l’environnement urbain. Aborder ensemble ordures ménagères et eaux usées domestiques ouvre sur la question plus générale de la saleté dans la ville, tant dans le comportement et les pratiques domestiques des habitants que dans le positionnement des différents types d’acteurs face au service public global qu’est l’environnement. La gestion des ordures ménagères relève de la responsabilité exclusive des Collectivités Locales à la suite du transfert de compétences avec la loi de la décentralisation alors que tel n’est pas le cas pour les eaux usées, toujours gérées par l’Etat à travers ses démembrements. Les mêmes problèmes d’ordre social, financier, institutionnel etc. observés avec les ordures ménagères se répercutent dans la gestion des eaux usées domestiques. En effet, l’évolution rapide de la population, l’extension du périmètre communal avec la naissance de nouveaux quartiers n’ont pas été suivies par les moyens destinés à la collecte des OM et à la mise en place de réseaux d’égouts. Les déchets solides, avec la fréquence d’enlèvement qui laisse à désirer, sont souvent mélangés aux déchets liquides formant ainsi des immondices aux odeurs insupportables. Ce qu’il faut retenir pour ces deux secteurs au niveau de DVF et à Thiès dans son ensemble est le manque ou l’insuffisance d’information et de sensibilisation des populations sur les modes de gestion adéquates des eaux usées et des ordures ménagères, l’insuffisance des moyens et des techniques de gestion importées pour la plupart et non adaptées au contexte socio-économique et culturel des populations. Donc après ces deux études successives, les résultats montrent que le phénomène de l’insalubrité n’est pas encore jugulé à Thiès notamment à DVF. Les ordures jonchent les rues et les eaux usées mal évacuées sont une réalité visible. Les dépôts d’ordures souffrent de l’irrégularité de la collecte là où le taux de raccordement à l’égout demeure très faible. De ce fait, nous estimons que les acteurs responsables doivent en faire une gestion intégrée parce que ce sont deux secteurs qui représentent les deux faces d’une même médaille. Ce chapitre montre l’existence d’une méconnaissance des liens étroits existant entre l’homme, l’environnement et la santé de la part des différents acteurs. La mauvaise évacuation des eaux usées domestiques est à l’origine de diverses pathologies rencontrées en milieu urbain et porte atteinte également à l’environnement. Pour juguler tout ceci, les populations estiment qu’il faut une plus grande volonté politique des autorités responsables de cette question mais également une responsabilisation des populations qui doit passer nécessairement par une sensibilisation adaptée au contexte socio-culturel du milieu et non par des techniques importées et inadaptées aux réalités locales.

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Table des matières

Introduction générale
Première partie : présentation du cadre d’étude, de la zone et état des lieux de l’assainissement des eaux usées à Thiès
Chapitre I : Présentation du cadre d’étude et de la zone 
I.1.Problématique
I.1.1. Contexte de l’étude
I.1.2. Justification
I.1.3. Objectifs
I.1.4. Hypothèses
I.2. Méthodologie
I.2.1. Recherche documentaire
I.2.2. Travail de terrain
I.2.3. Analyse et traitement des données
I.2.4. Echantillonnage
I.3. Discussion conceptuelle
I.4. Critique littéraire
I.5. Présentation sommaire de la zone d’étude
Chapitre II : Etat des lieux de l’assainissement des eaux usées à Thiès 
II.1. Rappel historique de l’assainissement des eaux usées à Thiès
II.1.1. Définition de l’assainissement
II.1.2. Historique de l’assainissement des eaux usées à Thiès
II.1.3. Conception de l’ancien réseau
II.2. Présentation de la situation actuelle
II.3. Caractéristiques du réseau d’égouts dans la ville de Thiès
Deuxième partie : Relations entre niveau de vie, approvisionnement en eau potable, usages, évacuation des EU et perception des populations 
Chapitre III: Caractéristiques démographiques et structure de l’habitat 
III.1.Caractéristiques démographiques
III.1.1. Distribution de la population selon la classe d’âge
III.1.2. Situation matrimoniale
III.1.3. Origine des populations de DVF
III.2. Caractéristiques socio-économiques
III.2.1. Niveau d’instruction des populations
III.2.2. Catégories socio professionnelles des populations
III.3. Structure de l’habitat
III.3.1. Le statut foncier
III.3.2. La durée de séjour
III.3.3. L’acquisition des parcelles
III.3.4. Nature des constructions à DVF
Chapitre IV : Situation économique des ménages de DVF 
IV.1. Le revenu mensuel des ménages et leur capacité à épargner
IV.2. Raisons liées à la non épargne
IV.3. Connaissance du coût de raccordement à l’égout
IV.4. Connaissance de l’existence d’une taxe à l’assainissement
IV.5. Disposition à payer pour l’accès au réseau d’égouts
IV.6. Niveau de paiement supporté par les populations
Chapitre V : Approvisionnement en eau potable des ménages 
V.1. Définition et critères d’accès à l’eau potable
V.2. L’approvisionnement en eau potable
V.2.1. La présence de robinets dans la parcelle
V.2.2. Le contrôle du robinet
V.2.3. Analyse de la dernière facture d’eau
V.2.4. Approvisionnement à partir d’une BF
Chapitre VI : Les usages domestiques de l’eau à DVF 
VI.1. La toilette corporelle et les moyens utilisés pour le bain
VI.1.1. Le bain quotidien
VI.1.2. La quantité d’eau utilisée pour la toilette corporelle
VI.2. Le linge
VI.2.1. Le linge de la semaine
VI.2.2. La quantité d’eau utilisée pour le linge
VI.3. La quantité d’eau utilisée pour la cuisson
VI.4. La quantité d’eau utilisée pour l’entretien de la maison/j
Chapitre VII: Modes d’évacuation des eaux usées domestiques 
VII.1. Modalités de branchements au réseau de l’ONAS
VII.2. Le raccordement à l’égout
VII.3. Difficultés du raccordement à l’égout
VII.3.1. Raisons économiques
VII.3.2. Raisons liées à la configuration de l’habitat
VII.4. Evacuation des eaux usées domestiques
VII.4.1. Evacuation des eaux de toilette
VII.4.2. Evacuation des eaux du linge, de la vaisselle et d’entretien de la maison
VII.5. Evacuation des eaux vanne (WC/Urines)
VII.5.1. La gestion des eaux vanne
VII.5.2. La vidange des fosses
VII.5.3. Lieux de dépôt du liquide de la vidange
Chapitre VIII : Risques et perception des dangers 
VIII.1. Les menaces sur la santé des populations
VIII.2. Les menaces sur l’environnement
VIII.3.Perception des comportements et de la politique des pouvoirs publics
VIII.3.1. Le comportement des populations
VIII.3.2. Perception de l’action des pouvoirs publics
VIII.3.3. Les contraintes liées au réseau d’assainissement
VIII.4. La sensibilisation
VIII.5. Comment améliorer la situation
VIII.6.Gestion intégrée des ordures ménagères et des eaux usées domestiques
Conclusion générale
Bibliographie

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