APPROVISIONNEMENT EN EAU, L’OR BLEU, RESSOURCE STRATÉGIQUE

L’inventaire des points d’eau

                La commune rurale d’Imerintsiatosika comporte un grand nombre de fokontany. En ville, on trouve presque toutes les infrastructures de base y compris dans le domaine de l’AEP, on voit comme les bornes fontaines, les branchements particuliers, les puits, l’eau de source. Cependant, si l’on s’éloigne de la ville, ces infrastructures sont absentes, les types d’approvisionnement de la population sont juste les puits et c’est presque cela qui domine en milieu rural, ainsi que l’eau de source.
Types d’approvisionnement des ménages Ce schéma indique ici le pourcentage des ménages suivant le type d’approvisionnement utilisé. Dans l’ ensemble, ce sont les conditions socio-économiques liées aux activités génératrices de revenus qui définissent beaucoup le type d’approvisionnements du ménage. L’analyse montre la forte dominance de l’usage de puits qui est de l’ordre de 46% de la population. Tandis que la récupération de l’eau dans la rivière représente seulement 2% de la population. Cependant, le branchement particulier et de la borne fontaine varie entre 16 et de 24% d’approvisionnement. L’approvisionnement en eau potable est étroitement lié au milieu de résidence, à l’infrastructure d’adduction d’eau, au mode vie du ménage et à son niveau de vie qui vont lui faciliter l’accès ou non à cette infrastructure. Cette infrastructure d’adduction d’eau peut être soit une installation extérieure soit intérieure à la zone de résidence du ménage.

La profession et le niveau d’instruction des ménages

                   Ce tableau représente la catégorie socio-professionnelle des ménages selon leur niveau d’instruction. Parmi les 50 individus enquêtés, nous avons constaté que la plupart des ménages sont des vendeurs /vendeuses et la majorité d’ entre eux est comprise dans le niveau d’instruction primaire ; avec le même niveau d’instruction, les ménages sont des agriculteurs exploitants. Pourtant, sur le niveau universitaire, la plupart sont des fonctionnaires et agents publics. Cela explique que plus le niveau d’instruction augmente, plus les ménages peuvent avoir une bonne carrière. L’approche de la pauvreté par un indicateur monétaire est particulièrement délicate en milieu rural. Car les populations rurales combinent l’agriculture et l’élevage avec de nombreuses autres activités permettant de fournir des revenus monétaires ; le temps consacré à ces activités varie en fonction des opportunités, des contraintes du calendrier de travail agricole et des besoins monétaires plus ou moins urgents. Le revenu varie donc fortement, aussi bien au cours d’une même année que d’une année à l’autre. De plus, l’agriculture familiale est associée au petit élevage, ainsi qu’au petit commerce informel. Elle est caractérisée par une importante autoconsommation. Dans ce contexte, il est indispensable de prendre en compte cette autoconsommation pour apprécier le niveau de revenu d’un ménage. Mais en général, la majorité des ménages ont un faible pouvoir d’achat. Le recueil de ces informations est réalisé dans le cadre des observatoires ruraux.

Problème du mode de gestion de ressource en eau

                   Il appartient à l’ONG de déléguer la gestion des ouvrages hydrauliques; elle choisit le type de délégation qui lui semble convenir le mieux à chaque point d’eau. La personne désignée comme fontainier avec le responsable n’a pas de contrat clair et précis pour assurer la gestion de la borne. Dans le cas d’espèce, la caution en vigueur de la commune présente certaines failles qui se résument comme suit :
– la gestion communautaire à l’état actuel ne rassure pas la pérennité du service de fourniture de l’eau potable aux populations de la commune
– comptes rendus de gestion insuffisants, fréquence de conflits internes entre responsables gestionnaires ou du fait de prétendants à la gestion ;
– le coût de fonctionnement des Associations des Usagers de l’Eau Potable est trop élevé par endroits, de telle sorte que la rentabilité des AEV est menacée de ce seul fait ;
– le type d’énergie utilisé (groupe électrogène, ou abonnement à la société de l’énergie électrique) ; et la consommation par tête de personne de l’eau potable sont, tout de même, autant d’autres facteurs qui influencent négativement la rentabilité des AEV.

Amélioration de la façon de gouverner envers l’ONG et le responsable de la commune

                   De toute évidence, un réseau qui tente d’améliorer la gouvernance, quel que soit le secteur sur lequel il travaille, devrait essayer de montrer l’exemple par le biais de ses propres politiques et processus en termes de participation, de consultation, d’inclusion, de transparence et de réactivité. Pour un réseau, bonne gouvernance signifie clarté, franchise sur son objectif, son rôle, ses adhérents, son format et ses finances. Il est de bon aloi pour les réseaux qui travaillent sur la gouvernance de rendre tous ces éléments ouverts et explicites. À tout le moins, les observateurs extérieurs devraient pouvoir voir comment est structuré le réseau, comment les décisions sont prises et par qui, combien il compte de membres, qui ils sont et le mode de financement du réseau. En outre, les membres devraient avoir des informations et un rôle à jouer dans l’élaboration des règles, attributions, procédures, projets et stratégies et pour la mise en place d’une structure.

L’acquisition personnelle

                    Notre séjour dans ce milieu d’étude a le mérite de nous faire découvrir les réalités de la vie professionnelle, car même si nous n’étions pas entourés par de vrais professionnels, toutes les personnes qui nous ont guidées ont le mérite d’avoir travaillé avec des professionnels qui sont des exemples vivants pour nous. Notre séjour a également été très enrichissant, dans la mesure où nous avions pu apprécier à sa juste valeur ce qu’est la vie en société. Les attitudes, les conduites et les pratiques des gens de conditions différentes ne sont pas les mêmes. A chaque classe sociale, sa manière de se comporter dans le contexte qui est la sienne. Chaque catégorie sociale a sa manière d’affronter le quotidien. Certes, le niveau de vie, la culture, le niveau intellectuel y contribuent beaucoup. Mais quel que soit le milieu auquel nous nous adressions, aisé, moyen, nécessiteux, un fait demeure : chacun à sa manière, essaie de se débrouiller pour rendre son existence moins pesante, moins douloureuse. Sans se plaindre. Ni récriminations futiles. Une posture que nous qualifions de pleine de sagesse et que nous avions appréciée et adoptée. En somme, une résilience pleinement assumée.

Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SIGLES
GLOSSAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
INTRODUCTION GENERALE
Généralités
Motifs du choix du thème et du terrain
Motif de choix du thème
Motif de choix de terrain
Question de départ
Hypothèses
Objectif global
Objectifs spécifiques
Limites de la recherche
Structuration du mémoire
PREMIÈRE PARTIE: CADRAGE GÉNÉRAL DE LA RECHERCHE
Chapitre I : Monographie de la commune d’Imerintsiatosika
I.1 Organisation politique et administrative de la Commune
I.1.1 Positionnement géographique
I.1.2 Structure de la Commune
I.1.3 Historique de la Commune
I.1.3.1 Origine du nom de la Commune
I.1.3.2 L’Histoire des exodes des populations
I.2 Données démographiques
I.2.1 Habitat
I.2.1.1 Nombre de toits : 8031
I.2.1.2 Nombre de personnes par ménage (en moyenne) : 6 pers / toit
I-2.2 Cultures de la population
I-2.3- Structure et hiérarchie sociale
I.3 Les différents secteurs d’activités
I.3.1 Secteur Primaire
I.3.2 Secteur secondaire
I.3.3 Secteur tertiaire
I.4 Perspectives d’avenir de la Commune
CHAPITRE II : REPERES THEORICO- CONCEPTUELS
II.1 : Présentation des différentes théories
II.1.1 Le holisme de Durkheim
II.1.2 L’habitus
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
III.1 La visite exploratoire
III.1.1.La visite de lieu
III.1.2.L’entretien exploratoire
III.2 La revue documentaire
III.3. L’échantillonnage
III.3.1.La population cible
III.3.2.La taille de l’échantillon
III.4 La collecte des données
III.5 L’exploitation des données
III.6. Définition des concepts utilisés
Enjeux
Socio- économique
Eau
Eau potable
Milieu rural
Ménage
DEUXIÈME PARTIE : RÉSULTATS D’ENQUỀTES
CHAPITRE IV : VECU DES MENAGES DANS LA COMMUNE RURALE D’IMERINTSIATOSIKA 
IV.1 La réalité locale et la situation générale des ménages
IV.1.1 Situation de vie de la population dans la commune
IV.1 .2 Représentation du domaine de CSP des ménages
IV.1.3 Indication sur le revenu mensuel des ménages
IV.1.4 Représentation du logement
IV.1.4.1 L’habitat à Imerintsiatosika
IV.1.4.2 Types d’habitation
IV.1.5 Représentation du niveau d’instruction des ménages
IV.1.6 L’inventaire des points d’eau
IV.1.6.1 Types d’approvisionnement des ménages
IV.1.7 La profession et le niveau d’instruction des ménages
IV.1.8 Le type d’approvisionnement des ménages selon le revenu
IV.2- L’accès à l’eau, stigmate et facteur des inégalités sociales
IV.2.1 Les exclus du partage de l’eau
IV.2.2 L’accessibilité, et la maitrise d’un point d’eau, source d’influence du sujet
IV.2.3 La distance domicile/point d’eau et le type d’approvisionnement utilisé (Unité : distance en mètre)
IV.2.4 Le prix de l’eau
IV.2.5. La qualité de l’eau et la question de la potabilité
IV.2.6 Mode de traitement de l’eau du ménage
IV.2.7 Les risques liés à l’eau non salubre
IV.2.7.1 Les maladies d’origines hydriques et les maladies liées à l’hygiène
IV.3 Evolution de la demande face au déficit de ressource et conséquences
IV.3.1 Représentation de l’évolution de la population de la commune de 2001 à 2013
CHAPITRE V : GOUVERNANCE LOCALE APPLIQUEE PAR DES ONG
V.1 Problème et mauvaise gouvernance de l’ONG responsable de la gestion de l’eau
V.2 Problème du mode de gestion de ressource en eau
V.3 Au niveau économique
V.4 Au niveau psychologique
V.5 Les contraintes d’ordre naturel
V.6.Vérification des hypothèses
TROISIÈME PARTIE: APPROCHE PROSPECTIVE POUR LA RÉSOLUTION DES PROBLÈMES
CHAPITRE VII : SOLUTIONS EXTERNES
VII.1 Acteurs de la gouvernance locale des ressources en eau
VII.1.1 L’Etat
VII.1.2 La commune
VII.1.3 La structure d’intermédiation sociale et les partenaires
VII.1.3.1 Amélioration de la façon de gouverner envers l’ONG et le responsable de la commune
VII. 4. Au niveau des acteurs et des autorités locales
VII.4.1 Le fermier
VII.4.2 L’exploitant
VII.4.3 La population locale
CHAPITRE VIII : SUGGESTIONS AVANCEES
VIII.1 Suggestions proposées par les différents acteurs
VIII.1.1 Suggestion de la population
VIII.1.2 Suggestion du responsable de fokontany
VIII.1.1.1 Une politique en faveur des branchements particuliers
VIII.1.1.2 De la recherche d’un équilibre subtil à une véritable politique sociale
VIII.1.3 Suggestion du responsable de la santé dans ce quartier
VIII.2 Recommandations personnelles
VIII.2.1 Perspective d’un bon projet durable et adapté aux bénéficiaires
VIII.2.2 La disposition de règle régissant l’utilisation de la ressource
VIII.2.2.1 Les biens communs réglementés
VIII.2.2.2 Le régime de propriété commune
VIII.3 La gouvernance de l’eau en milieu rural
CHAPITRE IX : APPORTS DU STAGE
IX.1 L’acquisition professionnelle
IX.1.1 La connaissance et le savoir vécus
IX.1.2 La compétence nouvellement acquise
IX.1.3 Le contact relationnel
IX.2 L’acquisition personnelle
CONCLUSION GÉNÉRALE
BLIOGRAPHIE

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