Approvisionnement de la ville d’Antananarivo en Chèvres et Produits caprins

Dans les pays en voie de développement, le déficit protéique a été toujours un souci pour des vrais responsables. La production de viande est un élément qui contribue à l’amélioration de la consommation en protéine d’une nation.

PARTICULARITES DE LA VILLE

La ville d’Antananarivo dispose de ressources très importantes. Les particularités de cette ville se présentent comme suit :

Milieu physique 

La ville présente des caractères physiques bien distincts. On peut y trouver :

Relief
La Région fait partie de ce que l’on appelle les hautes terres par rapport à l’ensemble de l’île. Son relief se distingue par l’Imerina Central, couvrant une superficie de 19.081 km2, présente un relief morcelé dont l’altitude varie de 600 à 1 700 m.

Géologie
Le sous-sol de la Région, de par sa situation au niveau de l’axe central de Madagascar, est généralement constitué de : Granites et migmatites du Tampoketsa (Nord) Infra-graphite du groupe Ambodiriana, caractéristique du Moyen Ouest de la Province d’Antananarivo
– Volcanisme néogène à quaternaire de l’Itasy
– Néogène lacustre et granites du Nord Est
– Série schisto – quartzo – calcaire du Sud
Sur ce sous-sol, des formations diverses se sont constituées :
– le massif volcanique de l’Itasy, en relief sur socle à sol ferralitique brun humifère (Ambohitompoina Soavinandriana) et sol brun sur basalte récent (Andranomafana, Belazao)
– les massifs quartziques sont les roches sédimentaires (sables) ayant subi une métamorphisation.
– les massifs granitiques, généralement dispersés sur la bordure occidentale du massif volcanique de l’Ankaratra dans l’Ouest et dans le Sud, le relief sur socle à sol ferralitique squelettique.
– les hautes pénéplaines latéritiques ou hautes surfaces d’érosion non enrochées sur roches acides. Les pénéplaines résultant de l’érosion rencontrent des argiles latéritiques non concrétionnés.
– Les pénéplaines latéritiques en surface d’aplanissement d’altitude moyenne sur socles acides.

Ces formations caractérisent la partie Ouest de la Région (zones comprises dans ce qu’on appelle, le Moyen Ouest de Madagascar, dont l’altitude varie de 800 à 1000 mètres). Le relief granito- gneissique épars sur hautes terres latéritiques ondulées. Les cuvettes et plaines alluviales :
– Les cuvettes lacustres qui sont dues à des lavages volcaniques, des coulées de lave ayant obturé des vallées et retenus, ainsi que les eaux qui s’accumulaient en arrière. Certaines cuvettes étaient autrefois reliées entre elle. Ces zones d’alluvions lacustres, généralement fertiles, jouent un rôle important pour l’occupation humaine.
– Les plaines alluviales le long des fleuves généralement aménagées en rizière.

Climat

La Région fait partie du régime climatique tropical d’altitude, supérieure à 900 mètres. Elle est caractérisée par une température moyenne annuelle inférieure ou égale à 20° C. Ce domaine climatique englobe l’axe central de la haute terre et couvre une grande partie de la Province d’Antananarivo. L’année comporte deux saisons bien individualisées : une saison pluvieuse et moyennement chaude, de Novembre à Mars et une autre fraîche et relativement sèche, durant le reste de l’année. Il existe de nombreux sous-climats. Il est même possible que chaque district ou chaque commune ait sa spécificité climatique. Le climat est caractérisé par les températures et les pluviométries présentées par la figure n°1 et dont les données ont été tirées de la Direction de la Météorologie et de l’Hydrologie d’Antananarivo – Ampandrianomby (2008). La température maximale ne dépasse pas le 28°C et un minimum s’approchant le 10°C. Les données sur les deux séries sont incomplètes car les prélèvements du mois de Décembre 2008 manquent à ces séries.

Végétations

L’ensemble de la Région est caractérisée par la faible superficie couverte en forêt primaire. La dégradation est telle qu’il ne reste plus que quelques lambeaux de forêt, juste à la limite orientale de la Province, à l’Est d’Anjozorobe passant par Ambatolaona jusqu’à Tsinjoarivo, à Ambatolampy et au Tampoketsa (Ankazobe). Dans les Districts de Manjakandriana et d’Anjozorobe existent des zones de boisement en Eucalyptus, qui fournissent presque la totalité des besoins en bois de chauffe de la ville d’Antananarivo. Une grande partie de la zone est constituée d’une zone de savane et de steppe à Aristida utilisée comme pâturage. Dans les bas-fonds, on rencontre des marais à joncs et parfois à Viha, quelques vestiges de forêts galeries qui sont en voie de disparition.

Milieu Humain 

Le milieu humain regroupe tous les historiques et données concernant la population de cette ville.

Population et Démographie
La population de la ville connait une évolution, l’effectif de cette population croit à un moment donné.

Effectif et Evolution
Dans l’ensemble de la Région, toutes les Districts ont plus de 100 000 habitants à l’exception du district d’Ankazobe (RGPH 93). Le nombre moyen de la population dans les districts, est de 199 264 habitants .

La population est fortement concentrée à Antananarivo Renivohitra de l’ordre de 30% (MAEP 2003). Cette pression démographique dans la capitale de Madagascar résulte du phénomène d’urbanisation qui attire la population des autres districts. Les districts d’Ankazobe, Andramasina, Anjozorobe et Soavinandriana comptent le moins de population, moins de 6% (MAEP 2003).

La densité globale de la population dans la Région est de l’ordre de 93 habitants au km2 , soit presque 4 fois supérieure à la moyenne nationale qui est 22 habitants au Km2 (MAEP 2003). Les densités présentent une grande disparité au niveau des districts. En effet, on peut noter une inégale répartition spatiale de la population entre les milieux urbain et rural et entre les limites administratives.

Ainsi, on distingue des étendues faiblement peuplées dans les districts d’Ankazobe (12 habitants au Km2 ) et d’Anjozorobe (27 habitants au Km²) à côté des zones surpeuplées dans les districts d’Antananarivo Renivohitra (6.638 habitants au Km2), et à moindre mesure, d’Antananarivo Atsimondrano et Avaradrano, respectivement 606 et 300 habitants au Km2 . La densité de la population a fortement augmenté de 1993 à 2001 notamment dans la Commune urbaine d’Antananarivo où elle passe de 6638 à 8443 habitants par Km². Dans l’ensemble de la région cette augmentation est de 27 points avec 127 habitants par km² (131 habitants/Km² pour Analamanga) .

Croissance démographique 

➤ Natalité
Le taux moyen de natalité pour Madagascar étant de 43,3‰ (enquête nationale démographique et sanitaire 1992), le taux de natalité dans l’ensemble de la Région est relativement faible par rapport à cette moyenne nationale. Cette faiblesse du taux de natalité peut s’expliquer par le temps assez long pris par les femmes notamment dans la capitale pour avoir son premier enfant.
➤ Mortalité
Le taux de mortalité moyen dans la Région est de 5,4‰. Le taux de mortalité le plus faible est observé dans la commune urbaine d’Antananarivo (4,4 ‰). Ce taux de mortalité moyen est très faible par rapport à la moyenne nationale qui est de 15,5‰. Le niveau de mortalité infanto-juvénile est pourtant assez élevé : pour 1000 enfants nés vivants, 27 n’atteignent pas leur premier anniversaire et parmi ceux qui survivent au-delà de un an, 39 meurent avant d’atteindre 5 ans. La différence entre la mortalité masculine et féminine est raisonnable (54 % contre 46 %).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : ETAT DE LA CONNAISSANCE SUR LA ZONE D’ETUDE ET LA CHEVRE
1- Localisation de la Ville d’Antananarivo
2- Particularités de la ville
2-1- Milieu physique
2-1-1- Relief
2-1-2- Géologie
2-1-3- Climat
2-1-4- Sols
2-1-5- Végétations
2-2- Milieu Humain
2-2-1- Population et Démographie
2-2-1-1- Effectif et Evolution
2-2-1-2- Croissance démographique
2-2-1-3- Composition et Répartition
2-2-1-4- Caractéristiques des ménages
2-3- Secteur Economique
2-3-1- Secteur Agricole
2-3-1-1- Agriculture
2-3-1-2- Production
2-3-1-3- Elevage
2-3-1-4- Pêches et ressources halieutiques
2-3-2- Foncier
2-3-3- Autres secteurs économiques
2-3-3-1- Industrie et artisanat
2-3-3-2- Transport et Commerce
2-3-3-3- Marchés
2-3-3-4- Le Tourisme
3- la Chèvre et Produits caprins
3-1- La Chèvre
3-1-1- Taxonomie
3-1-2- Les races existantes
3-1-3- Les Races de chèvre dans le monde
3-1-4- L’élevage de chèvre
3-1-4-1- Alimentation
3-1-4-2- Santé de l’animal
3-1-4-3- Le mode d’élevage
3-2- Produits de la chèvre
3-2-1- Viande
3-2-2- Sang
3-2-3- Os
3-2-4- La Peau
3-2-5- Le Lait
3-3- Les organismes sensés être concernés par l’élevage de la chèvre à Antananarivo
3-3-1- La DRDR Analamanga
3-3-2- Le PSDR : Projet de Soutien au Développement Rural
3-3-3- Le Groupement des collecteurs
CONCLUSION PARTIELLE I
PARTIE II : METHODOLOGIE DE TRAVAIL
1- Matériels
1-1- La Région d’étude
1-2- Les animaux concernés
1-3- Les personnes enquêtées
1-3-1- Les chefs Fokotany
1-3-2- Les collecteurs
1-3-3- Les commerçants
1-4- Les outils et logiciels informatiques
1-5- Les moyens
2- Méthodes
2-1- Etudes bibliographiques
2-2- Etudes préalables
2-3- Descente sur terrain
2-4- Déroulement de la documentation
2-4-1- Les enquêtes auprès des différents acteurs
2-4-1-1- Echantillonnage
2-4-1-2- Le type d’enquête
2-4-1-3- Les travaux d’enquêtes
2-4-2- L’observation directe
2-4-3- Traitement et exploitation des données
CONCLUSION PARTIELLE II
PARTIE III : RESULTATS
1- collecteurs-fournisseurs
1-1- Localisation
1-2- La collecte des chèvres
1-2-1- Déroulement de la collecte
1-2-2- Condition de collecte
1-2-3- Choix des chèvres
1-2-4- Les étapes de parcours des chèvres
1-2-5- Provenance des chèvres
1-2-6- Effectif des chèvres collectées
1-2-7- Parcage des chèvres
1-2-8- Lieux d’abattage ou Tuerie
1-2-9- Les difficultés de la collecte
2- Les détaillants
2-1- Localisation et composition
2-2- Rythme d’approvisionnement
2-3- Lieux d’approvisionnement
3- Les vendeurs de Tapis
3-1- Localisation
3-2- Provenance des tapis
4- Commercialisation des produits
4-1- Les marchés de collecte
4-2- Les marchés de la ville d’Antananarivo
4-3- Le marché des tapis Mohair
4-4- Les étapes de la distribution
4-4-1- Pour les chèvres et viandes
4-4-2- Pour les tapis
4-5- Les problèmes au niveau de la filière chèvre
4-5-1- Pour les viandes de chèvre
4-5-2- Pour les tapis Mohair
4-6- Les transports
4-6-1- Les transports des chèvres
4-6-1-1- Transport local
4-6-1-2- Transport après collecte
4-6-1-3- Transport des viandes
4-6-2- Les transports des tapis
4-7- La vente et l’écoulement des produits
4-7-1- Poids avant abattage
4-7-2- Perte de poids
4-7-3- Taux de mortalité en parc
4-7-4- Poids à l’abattage
4-7-5- La carcasse
4-7-6-La vente des viandes
4-7-6-1- La vente à l’étalage
4-7-6-2- La vente sur pieds
4-7-7- La vente des produits issus de l’abattage
4-7-7-1- Au niveau des fournisseurs
4-7-7-2- Au niveau des détaillants
4-7-8-La vente des tapis Mohair
5- Les prix pratiques
5-1- La composition des prix
5-1-1- Au niveau des fournisseurs
5-1-2- Au niveau des détaillants
5-1-3- Au niveau des marchants de tapis
5-2- Les prix de cession pour la ville d’Antananarivo
5-2-1- Les prix de la chèvre sur pieds
5-2-2- Les prix des viandes sur les marchés
5-2-2-1- Pour les fournisseurs
5-2-2-2- Pour les détaillants
5-2-3- Les prix des tapis Mohair
5-2-3-1- Dimensions du tapis
6- La demande de la ville d’Antananarivo
6-1- Estimation de la consommation
6-1-1- Demande en viande
6-1-2- Demande en Tapis
6-2- La consommation en viande
CONCLUSION PARTIELLE III
CONCLUSION

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