Appropriation de l’espace et prise de parole

Le « management de quartier » berlinois : un nouveau paradigme rénovateur ?

À partir de 1999, l’administration du Sénat de Berlin pour le développement urbain met en place un dispositif de lutte contre les effets de la ségrégation socio-spatiale, le « management de quartier » (Quartiermanagement), dans une quinzaine de quartiers classés prioritaires. Ce dispositif s’inscrit dans le cadre du programme fédéral «Soziale Stadt» discuté au sein de la conférence des ministres de la construction140 (ARGEBAU) depuis 1996 et inscrit à l’agenda politique du nouveau gouvernement rouge-vert (SPD/Grüne) dirigé par le chancelier Gerhard Schröder à partir de 1998. Uwe-Jens Walther considère que ce programme confère à la participation des habitants une signification nouvelle par rapport à celle qui avait été fixée dans la loi de 1971 : «Contrairement aux principes classiques de l’encouragement à la construction (Städtebauförderung) les rapports sociaux ne sont plus à protéger mais à soutenir activement, à « développer » : ils sont directement l’objet des mesures. Il ne s’agit pas de participer au sens de se mobiliser contre quelque chose mais de participer au sens de stimuler l’engagement pour quelque chose – par exemple pour des projets qui sinon n’auraient jamais vu le jour» (Uwe-Jens Walther, 2002, p. 28). Autrement dit, le programme « Soziale Stadt » procéderait à une réorientation de la problématique de la participation: d’instrument de protection des milieux sociaux elle serait devenue un instrument de développement de ces milieux, dans un sens beaucoup moins contestataire que l’entendaient les promoteurs du « travail communautaire » à la fin des années 1960. Dans son texte, Uwe-Jens Walther inscrit ce changement dans un cadre plus large que partagent les sociologues allemands qui se sont intéressés à ce programme : ce programme marquerait un «changement de paradigme» dans la rénovation urbaine, il correspondrait au type post-fordiste de politiques urbaines répondant aux enjeux d’un nouveau contexte urbain marqué par le déclin industriel et démographique, la fragmentation des territoires et le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

« Management de quartier » et pratiques de l’expertise sociale

La mise en place du « management de quartier » ne s’est pas traduite par un renouvellement des professionnels de la rénovation sur le terrain. Au contraire, les appels d’offres du Sénat de Berlin pour la prise en charge du dispositif représentent une ressource importante pour les bureaux d’urbanisme déjà installés localement alors que les programmes de rénovation lancés au début des années 1990 sont réorientés ou arrêtés. Le bureau d’urbanisme UrbanPlan auquel avait été confiée l’organisation de la Plattform Marzahn dans les années 1990 remporte sans difficultés l’appel d’offres pour le «management» du quartier nord de Marzahn en 1999. Six ans plus tard, le cabinet Weeber+Partner remporte un appel d’offres similaire pour un autre quartier de grands ensembles à Marzahn. Ce principe se vérifie dans les autres parties de la ville : à Prenzlauerberg, c’est la société STERN qui se charge du « management de quartier » dans les secteurs de rénovation (Sanierungsgebiete) qu’elle gère déjà depuis le début des années 1990. À Kreuzberg et à Wedding, ce sont plutôt des associations de quartier qui se sont constituées pendant le mouvement de squats des années 1980 qui animent le nouveau dispositif. Dans ce contexte, on peut se demander en quoi le programme « Soziale Stadt » et les nouvelles missions confiées aux rénovateurs dans le cadre de la mise en œuvre du « management de quartier » transforment effectivement leur intervention sur le terrain. En particulier, est-ce que ce programme engage une évolution des techniques mobilisées pour faire participer les habitants ? J’aborde cette question à partir de l’analyse des rapports entre experts et profanes dans le domaine de l’urbanisme. Ce type d’analyse a émergé dans le domaine scientifique et technique à travers une série de travaux d’histoire et de sociologie des sciences que Harry Collins et Robert Evans situent dans le contexte d’une troisième voie de recherche succédant au tournant engagé dans les années 1970 par les travaux considérant la science comme une activité sociale comme les autres (Collins, Evans, 2002). En France, un tel mouvement a été encouragé par la publication de l’ouvrage de Michel Callon, Pierre Lascoumes et Yannick Barthe sur la démocratie technique. Les auteurs y mettent notamment en cause la séparation entre professionnels et profanes dans la production des savoirs scientifiques (Callon, Lascoumes, Barthe, 2001). Comme je vais le montrer, le dispositif du «management de quartier» fait émerger de nouveaux experts dans le domaine de la rénovation : les habitants. La façon dont les dispositifs construisent cette position contribue non seulement à reconfigurer celles des professionnels de la rénovation sur le terrain mais aussi à favoriser des formes plus individuelles de mobilisation.

Une ethnographie des usages du logement et des équipements

Mon enquête sur les rapports au quartier s’appuie au départ sur deux méthodes de production des données : l’observation et l’entretien. L’articulation de ces deux types de données permet de restituer les usages observés en situation dans le contexte des trajectoires sociales et résidentielles des individus. Ce choix méthodologique me conduit aussi à produire une description plus fine des dynamiques sociales d’appropriation de l’espace que celles dont rendent compte les typologies construites à partir de données statistiques (Authier, 2001 ; 2003 ; 2008 ). Pour le montrer, il faut revenir sur le dispositif de production des données adopté en début d’enquête : quelles techniques d’observation ai-je mobilisé ? Quels types d’entretiens ai-je réalisé ? À quels types de questions ces données me permettent-elles de répondre ?
L’observation directe : une technique sensible à la nature des activités observées Au cours de mon enquête, j’ai eu recours à deux techniques d’observation dont l’usage varie en fonction de la nature des activités observées. La première, que je désigne par le terme d’ « observation flottante » à la suite de Colette Pétonnet (Pétonnet, 1982), trouve ses racines dans la tradition de l’ethnographie française. L’observation participante, davantage pratiquée en sociologie, s’inscrit dans une tradition plus anglo-saxonne. J’ai combiné l’une et l’autre aux différents stades de mon enquête.
L’observation flottante a été développée par Colette Pétonnet pour observer des lieux publics, c’est-à-dire des lieux de rencontre passagère entre inconnus. Le développement de cette technique d’observation s’inscrit dans le contexte de la fin du Grand Partage (aux ethnologues l’étude des sociétés exotiques, aux sociologues celle de la métropole) et du mouvement de rapatriement de l’anthropologie française sur le terrain métropolitain après la décolonisation. Les espaces de rencontres anonymes, caractéristiques des grandes villes, s’écartent des situations d’observation auxquelles l’ethnographe était jusque-là habitué parce que les relations entre les personnes qu’ils mettent en présence ne supposent pas nécessairement l’existence d’un réseau de parenté ou d’une communauté préconstruite (village, ethnie) à étudier. Au moment où Colette Pétonnet écrit, l’ethnologie urbaine, qu’elle contribue à développer en France, rencontre ainsi, comme en témoigne l’objet de son texte (un usage populaire du cimetière du Père-Lachaise fondé sur le hasard des rencontres avec son public), des questions communes avec la sociologie américaine.

L’espace public comme dispositif de mise à l’épreuve dans le régime de justification

J’ai motivé le choix d’appréhender l’engagement politique à partir de la prise de parole dans les espaces publics locaux en arguant que ce nouveau terrain d’investigation permettait de déléguer le travail critique aux habitants de Marzahn Nord. Cette idée suppose d’abord que les espaces publics, quelles que soient leur forme et l’échelle à laquelle on les considère, correspondent à l’environnement «naturel» de la prise de parole. Autrement dit, il faut qu’un espace public constitue un dispositif par lequel la dimension politique d’une action puisse être révélée à autrui. Mon hypothèse implique ensuite que la prise de parole consiste en une activité essentiellement critique, dans les deux sens du terme : par la prise de parole, une personne justifie ou conteste la dimension politique d’une action. Pour étayer le bien fondé de mon choix, je dois donc examiner, d’une part, la notion d’espace public, et d’autre part, les caractéristiques des actions qui y prennent place. Dans cette perspective, les travaux de Jürgen Habermas sur l’émergence de la sphère publique bourgeoise au cours du XVIIIe siècle représentent un bon point de départ (Habermas, 1986 [1962]).
S’intéressant aux salons et aux formes de sociabilités bourgeoises qui se constituent au cours des XVIe et XVIIe siècles en France, en Angleterre et en Allemagne, Jürgen Habermas montre que la sphère publique qui était auparavant un domaine propre du pouvoir s’en sépare pour « devenir le forum d’où les personnes privées rassemblées en un public contraignent le pouvoir à se justifier face à une opinion publique » (Habermas, 1986 [1962], p. 36). Pour Jürgen Habermas, ce mouvement de séparation s’inscrit dans un processus de privatisation de la sphère publique. Celle-ci est investie par des personnes privées à double titre : elles n’occupent aucune fonction officielle au sein de l’État et elles gèrent leurs propres affaires (échanges marchands, production de biens et de services). Bien qu’elles soient privées, ces affaires ont cependant pris une dimension publique avec l’émergence du capitalisme et d’un appareil d’État autonome chargé de le réguler. Ainsi, en se séparant de la sphère du pouvoir, la sphère publique bourgeoise devient un espace d’interactions constantes entre des personnes privées constituées en public et le pouvoir. Celui-ci s’exerce désormais sous le regard et le contrôle d’un public éclairé par l’usage critique de la raison (Habermas, 1986 [1962], pp. 25-37).

La prise de parole comme manifestation d’un collectif

Pour les personnes qui s’engagent dans la vie publique en fonction du bien commun de la cité civique, le terme de locataire (Mieter) ou d’habitant (Bewohner) est synonyme de celui de citoyen. L’immeuble ou le quartier sont des espaces de solidarité entre personnes qui disposent des mêmes droits à agir, et, en particulier, à prendre la parole. Les relations avec les élus des autres échelons démocratiques (arrondissement, ville, Land, etc.) sont particulièrement valorisées et recherchées : ces derniers constituent les autorités supérieures que le citoyen doit, suivant les cas, soutenir, alerter ou rappeler à l’ordre. Les parcours d’engagement civiques se repèrent ainsi à la forme particulière des prises de parole par lesquelles ils s’illustrent : pour être un « bon » citoyen, il faut faire passer les intérêts collectifs devant ses intérêts privés. Ainsi, une action est considérée comme une «bonne» ou une «belle chose» à condition qu’elle manifeste aux yeux d’autrui le collectif en vertu duquel elle est effectuée.
À Marzahn Nord, j’ai distingué trois parcours en fonction de la nature des processus qu’ils mettent en jeu. Les deux premiers que j’examine sont ceux d’anciens militants communistes estallemands appartenant à la génération née dans l’après-guerre. Déçues par leur expérience militante au sein du parti néocommuniste (PDS) après la réunification, ces personnes ont trouvé dans les collectifs de citoyens qui se sont formés à l’échelle de leur quartier des entités qu’ils jugent plus propices à l’action citoyenne que les partis politiques ou les associations. Leurs parcours mettent en jeu un processus que je désigne par le terme de « traduction », parce qu’il suppose un travail de recodification du monde à partir d’une nouvelle définition du bien commun. Ces deux premiers parcours se différencient l’un de l’autre par les modalités de cette traduction : dans un cas, elle est le résultat d’un processus d’alignement des cadres ; dans l’autre, elle est liée à la politisation d’un problème personnel. Le troisième parcours que j’étudie est le fait d’une personne qui, jusqu’à la mise en place du «management de quartier», n’a pris la parole qu’à de rares occasions. Ce cas me permet d’examiner le rôle des dispositifs de participation dans la formation d’une figure particulière de citoyen : le citoyen ordinaire.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION 
La participation des habitants : un discours sur la ville et une action politique
« Mais qu’est-ce qu’une fille comme vous fait dans un endroit comme ça ? »
Un petit objet pour de grandes questions
De la situation à la structure
Un usage « kamikaze » de la théorie
L’énigme marzahnaise
CHAPITRE 1 : D’UNE SÉGRÉGATION À L’AUTRE 
Introduction 
I. L’arrondissement de Marzahn dans la tourmente de la réunification 
I. 1. Désindustrialisation et périurbanisation à Berlin dans les années 1990
La désindustrialisation ou la fin d’une situation d’exception
La périurbanisation : une soif d’espace ciblée
I. 2. Marzahn, un arrondissement dans la moyenne
I. 3. Ce que les moyennes cachent : disparités nord/sud à Marzahn
II. Les héritages de la période socialiste 
II. 1. Un problème de sources
Les voies complexes de l’attribution de logements à Marzahn pendant la période socialiste
La ségrégation socio-spatiale : un angle mort de la sociologie urbaine est-allemande
Le temps : un précieux allié
II. 2. Berlin-Est : une ville « socialiste » ?
La ségrégation socio-spatiale dans les villes socialistes : une typologie empirique
Le grand ensemble de Marzahn : une zone urbaine privilégiée ?
II. 3. Les indices d’une opposition Nord/Sud
III. La gestion du parc de grands ensembles après 1990 : les deux échelles de la ségrégation
III. 1. Rénovation et privatisation : les impératifs contradictoires de la gestion du parc communal dans les années 1990
La création de nouveaux bailleurs
Une gestion ségrégative du peuplement ?
III. 2. Fragmentation interne du parc de grands ensembles dans les années 2000
La WBG Marzahn : deux parcs pour deux clientèles
La coopérative Nordlicht : une gestion « sociale » de la misère
La coopérative BB WBG : les limites de la fidélité d’une clientèle vieillissante
Conclusion 
CHAPITRE 2 : DU « GRAND ENSEMBLE » AU « QUARTIER » 
Introduction 
I. La conquête de l’Est : une logique de « transplantation » 
I. 1. Le Sénat de Berlin : une administration pionnière dans la rénovation des parcs de grands
ensembles est-allemands
Une action rationnelle en valeur
La rénovation des grands ensembles est-berlinois : une définition technique
Le paradigme de la « rénovation douce »
Une action rationnelle en finalité
Un parc de logements sociaux à moindre coût ?
Un objectif classique de la rénovation urbaine : traiter la structure socio-démographique du «peuplement»
I. 2. La conquête politique de l’Est
La participation des habitants dans le cadre de la Plattform Marzahn : un instrument de cadrage
Un dispositif cartographique
Un dispositif photographique
La « procédure des Conseils » du Märkisches Viertel : une branche peu politisée de la
participation des habitants à Berlin-Ouest
Les grands ensembles ouest-allemands à la fin des années 1960 : un terrain d’expérimentation pour une nouvelle génération de travailleurs sociaux
Les « commissions de rénovation » à Kreuzberg : un dispositif de sortie de crise
II. Le « management de quartier » berlinois : un nouveau paradigme rénovateur ? 
II. 1. Une nouvelle lecture de l’espace urbain
La ségrégation socio-spatiale : constructions savantes d’un problème social en Allemagne
L’approche socio-économique de la ségrégation urbaine en Allemagne : un portrait en négatif
du « management de quartier »
Les effets de quartier : la ville américaine comme contre-modèle
« Management de quartier » et réforme administrative à Berlin
Crise financière et nouveau modèle de gestion publique
Un gouvernement métropolitain en crise
« Management de quartier » et systèmes d’action locaux
II. 2. « Management de quartier » et pratiques de l’expertise sociale
Les habitants : la construction de nouveaux experts
Une parole sans médiation
Certification et pouvoir de décision
Les « managers de quartier » : un « savoir de position »
Conclusion 
CHAPITRE 3 : DES HABITANTS LOYAUX 
Introduction 
Le quartier comme environnement social et familier
Participation et loyauté
I. Les rapports au quartier à Marzahn Nord : dispositif d’enquête 
I. 1. Une entrée par le logement et les équipements
Marzahn : grand ensemble ou ville nouvelle ?
Une entrée par le logement et les équipements : enjeux et limites
« Proximité spatiale et distance sociale » : les leçons d’une enquête
Trois catégories sociales au prisme de la cohabitation
I. 2. Une ethnographie des usages du logement et des équipements
L’observation directe : une technique sensible à la nature des activités observées
L’entretien : une forme sensible aux variations de la relation d’enquête
Décrire les usages du logement et des équipements : apports et limites de l’ethnographie classique
I. 3. Le portrait photographique posé : une méthode d’enquête
Un dispositif technique et esthétique
Un dispositif de « connaissance par corps »
II. Un monde privé 
II. 1. Un repère familier dans un espace urbain anonyme
Un départ retardé
Rétractation sur le logement
À la conquête de l’autonomie personnelle
II. 2. Une bulle protectrice dédiée à l’épanouissement personnel
Un lieu préservé de l’exposition publique
Un lieu préservé des obligations familiales
III. Une maison 
III. 1. Le foyer
Un lieu de mémoire
Un retour aux sources
Une grande famille
III. 2. Le rendez-vous
Le Théâtre Tchekhov : un schéma temporel de partage de l’espace
Le Café de la Tour : les formes populaires du « quant-à-soi »
Conclusion 
CHAPITRE 4 : PRENDRE LA PAROLE 
Introduction
Une définition élargie du politique
La compétence politique comme sens moral
L’engagement politique comme « carrière » ?
Politisation, engagement politique et prise de parole
I. Construire un parcours d’engagement : dispositif d’enquête 
I. 1. Une entrée par la prise de parole dans les espaces publics locaux
L’espace public comme dispositif de mise à l’épreuve dans le régime de justification
Engagement politique et prise de parole dans un espace public : précisions conceptuelles
En amont et en aval de la prise de parole : les apports des théories de l’action collective
Les versants pratiques et cognitifs de la politisation de l’expérience
De l’épreuve publique à l’expérience politique
I. 2. Une ethnographie de la prise de parole
Observation participante et observation distanciée : deux techniques pour deux types d’espaces
L’initiative de défense des locataires et le réseau d’entraide du Café de la Tour : deux espaces
propices à l’observation participante
Être prise à parti ou comment observer un espace public sans prendre la parole
L’entretien ethnographique : registres d’implication et d’analyse
Le statut du discours dans l’entretien informatif : « confidence » ou « langue de bois » ?
L’entretien rétrospectif : du leurre à la méthode
Être prise à témoin : la situation d’entretien comme situation de prise de parole
II. La prise de parole comme manifestation d’un collectif
II. 1. Un citoyen exemplaire
Le sens du civisme : un héritage de la période socialiste
La genèse d’un « bon » citoyen
II. 2. Une « nouvelle » militante
De l’ « épreuve personnelle de milieu » à l’ « enjeu collectif de structure »
Donner une voix aux locataires
II. 3. Un citoyen ordinaire
La parole récompensée
Une parole « authentique »
Conclusion 
CHAPITRE 5 : ÊTRE ÉCOUTÉ 
Introduction 
Un problème de visibilité
Rapports de pouvoir et situations d’injustice dans les espaces publics : une question de
représentation
I. La question de la représentation 
I. 1. Deux définitions restreintes de la représentation politique : les limites de l’approche
« restreinte » et de l’approche « élargie » du politique
L’approche « restreinte » du politique ou la représentation politique comme symbolisation
inversée (Repräsentation)
L’approche « élargie » du politique ou la représentation politique comme action pour un bien
public (Stellvertretung)
I. 2. Repräsentation et Stellvertretung : les deux faces inversées de la représentation politique
Repräsentation : où l’on apprend que la représentation théâtrale (Vorstellung) a besoin d’un
art de la « présentation » (Darstellung)
La réalité sociale comme représentation théâtrale (Vorstellung)
L’art de la « présentation » (Darstellung)
Dans l’arrière-boutique de la représentation politique
Stellvertretung : où l’on apprend que la représentation substantielle a besoin d’une
représentation descriptive
Stabilité des états vs. principe de commune dignité : une seconde impasse de l’approche
« élargie » du politique
La représentation descriptive comme représentation indiciaire
La représentation indiciaire dans les épreuves de justification
II. Les crises de la représentation à Marzahn Nord
II. 1. Le Conseil des habitants de Marzahn Nord (Bewohnerbeirat) : trajectoire de
privatisation d’un espace public local
Un débat encadré
Un collectif éclaté
Des habitants en mal de légitimité
II. 2. Le rendez-vous manqué du budget participatif à Marzahn Nord
Une administration « dilettante »
Une dynamique de discussion positive
Une parole instrumentalisée
Conclusion
CONCLUSION

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *