Le C.I est un รฉlรฉment du phรฉnomรจne appelรฉ mondialisation qui commence ร apparaรฎtre ร la fin du XVรจme siรจcle. En XIXรจme siรจcle, le C.I est caractรฉrisรฉ par la domination britannique qui est marquรฉe par le dรฉveloppement rapide des รฉchanges internationaux. Mais la crise รฉconomique des annรฉes 30 et lโinstauration du systรจme protectionniste gรฉnรฉralisรฉ le font reculer .Cependant, ce recul prend fin aprรจs 1945 car le C.I connait une expansion sans prรฉcรฉdent mรชme si aprรจs 1973 il subit un ralentissement trรจs marquรฉ et ร partir 1983, il prend sa progression. Les rapports entre les pays du nord et les pays du sud se sont actuellement dรฉveloppรฉs autour de la mondialisation. A partir des organismes internationaux, les pays en voie de dรฉveloppement ont cherchรฉ ร inciter un nouvel ordre รฉconomique international qui leur permet la facilitation du dรฉveloppement. Pour le commerce international, ses organismes internationaux sont le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) qui est le gendarme et la CNUCED (La Confรฉrence des Nations Unies pour le Commerce et le Dรฉveloppement) ou la promotion et la dรฉfense du tiers monde dans le commerce international. Lโaccord gรฉnรฉral sur les tarifs douaniers et le commerce (General Agreement on Tariffs and Trade) signรฉ en 1948 entre 23 membres concernait surtout les pays dรฉveloppรฉs ร รฉconomie de marchรฉ. Lโobjectif du GATT รฉtait de faciliter le dรฉveloppement du commerce international par la rรฉduction des droits de douane, des contingents, des barriรจres non tarifaires et des accords prรฉfรฉrentiels, et aussi par lโapplication de deux principes essentiels : le principe de rรฉciprocitรฉ et la clause de la nation la plus favorisรฉe. Le premier signifie que toute concession dans les nรฉgociations commerciales doit รชtre rรฉciproque, et le second quโaucun pays ne peut recevoir un traitement plus favorable quโun autre. La clause MFN est un principe dโรฉgalitรฉ, de non-discrimination, qui signifie que toute rรฉduction de droit de douane, par exemple, doit รชtre appliquรฉe aux autres partenaires (ce qui entraรฎnes lโalignement sur le droit de douane le plus faible). La CNUCED : Les pays membres se rรฉunissent tous les 4 ans depuis 1964.Cet organisme siรจge ร Genรจve et comprend un secrรฉtariat permanent, un conseil du Commerce et du Dรฉveloppement et 7 commissions spรฉcialisรฉes. Elle comprend 168 pays : les PVD, le groupe des PDEM et les pays dโEurope de lโest. Lโobjectif du CNUCED est de favoriser le dรฉveloppement du commerce international du tiers monde. Chaque รฉconomiste a leur propre avis sur le CI .Pour Diaz Aljandro : ยซquand tout est dit, nous ne sommes pas sรปrs de savoir si le C.I est le moteur, le servant, le frein ou le fruit de la croissance ยป.ce qui implique des thรฉories diversifiรฉes.
En fait, lโaugmentation des flux commerciaux internationaux et la libรฉralisation du commerce multilatรฉral dans le cadre du systรจme GATT/OMC (General Agreement on Tariffs and Trade/Organisation Mondiale du Commerce) reprรฉsentent un aspect de la mondialisation. Les pays riches continuent leur ascension par lโรฉtablissement des accords internationaux avec les pays pauvres pour pouvoir exploiter leur pays. Les pays du sud, mus par lโidรฉe de vouloir dรฉvelopper, continuent ร libรฉraliser leur รฉconomie en signant des accords internationaux qui constituent le fondement des รฉchanges entre les nations. Cette libรฉralisation permet aux pays de commercer entre eux et dโen tirer avantage.
Malgrรฉ cela Madagascar reste toujours un pays pauvre et dans les principales exportations sont encore les matiรจres premiรจres ou bien des produits bruts. Madagascar en tant que pays en dรฉveloppement a choisi dโouvrir son รฉconomie au reste du monde en signant plusieurs accords de partenariats avec quelques pays avancรฉs. Le pays malgache รฉtant encore un pays pauvre commenรงait alors ร tourner sa politique commerciale vers le commerce extรฉrieur pour atteindre les objectifs de dรฉveloppement prรฉรฉtablis. En rรฉfรฉrence aux Objectifs du Millรฉnaire pour le Dรฉveloppement (OMD) dans le monde, le Madagascar Action Plan (MAP) et le Document Stratรฉgique pour la Rรฉduction de la Pauvretรฉ (DSRP), dont lโouverture de lโรฉconomie nationale fait partis de leurs objectifs, ont รฉtรฉ adoptรฉs et rรฉalisรฉs par les dirigeants malgaches depuis la fin du 20รจme siรจcle. Suite ร la crise politique de 2009 lโรฉconomie malgache a connu quelques difficultรฉs avec les relations internationales. En plus, les prix des produits manufacturรฉs des pays dรฉveloppรฉs ne cessent de croรฎtre par contre on remarque une baisse dans les pays dรฉveloppรฉs. Alors ce sont surtout les pays dรฉveloppรฉs qui bรฉnรฉficient plus du commerce international. La question majeure qui se pose est alors dans quelles mesures le commerce international pourrait-il contribuer au dรฉveloppement de Madagascar? Ainsi, les pays du Sud peuvent tirer beaucoup dโavantages en rรฉalisant des รฉchanges entre eux. Cependant, ils ne peuvent pas sโisoler face aux pays du Nord. Dรจs lors, pour se prรฉmunir contre la concurrence des industries trop puissantes du Nord, ils devraient adopter le protectionnisme.
APPROCHES THEORIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL
LES THEORIES CLASSIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL
Le commerce international a fait lโobjet dโune analyse scientifique au tournant du XVIIIรจme siรจcle, sโopposant ร la doctrine mercantiliste en vigueur, qui voyait un jeu ร somme nulle au commerce international (Krugman P., et al., 2006). Amorcรฉe par Adam Smith, pรจre de lโรฉconomie politique, cette autre analyse du commerce international, visant ร montrer au contraire que le commerce entre nations procure un gain net (Smith, 1776), sera approfondie par David Ricardo (1817), puis par Eli Heckscher, Bertil Ohlin et Paul Samuelson au XXรจme siรจcle.
Thรฉorie dโAdam Smith (1723-1790) sur les avantages absolusย
Lโavantage absolu est le fait dโavoir un coรปt unitaire infรฉrieur au reste du monde dans une production donnรฉe. Pour Adam Smith (1776), tout pays a intรฉrรชt ร se spรฉcialiser dans des productions pour lesquelles il dispose dโun avantage absolu. Cette spรฉcialisation lui sera profitable en termes de compรฉtitivitรฉ-prix pour exporter ces biens car elle permet dโamรฉliorer la productivitรฉ et de rรฉaliser des รฉconomies dโรฉchelle. Il y aura en consรฉquence une division du travail. Il devra importer les biens pour lesquels il a un dรฉsavantage absolu et quโil a donc abandonnรฉ au nom de la spรฉcialisation. Pour lui, chaque pays doit avoir un avantage absolu pour au moins un bien (Smith, 1776).
Importation, source de gains
Adam Smith (1776), en sโopposant aux mercantilistes, avance deux arguments importants.
– Le premier est celui de lโavantage absolu : lโimportation est ร lโorigine dโun gain ร lโรฉchange et il convient dโacheter ร lโรฉtranger ce qui y est disponible ร moindre coรปt. Lโรฉconomie nationale exportera rรฉciproquement les biens pour lesquels elle produit dans des conditions plus avantageuses. Lโimportation est bien ร lโorigine dโun gain en suscitant un mouvement de spรฉcialisation et en mettant ร la disposition des producteurs et des consommateurs une plus grande variรฉtรฉ de biens et de services qui leurs sont nรฉcessaires.
– Le second argument concerne la taille des marchรฉs : lโรฉtendue du marchรฉ a bornรฉ le principe de division du travail dont Smith prend comme moteur de la croissance. Ce principe, appliquรฉ en รฉconomie fermรฉe, peut รชtre transposรฉ en รฉconomie ouverte: ouvrir lโรฉconomie, cโest participer ร un plus grand marchรฉ et par consรฉquent bรฉnรฉficier des techniques plus efficaces. Toute la thรฉorie moderne du commerce international reprendra cette idรฉe en invoquant notamment les ยซรฉconomies dโรฉchelle internationales ยป (Ethier, 1982).
Exemple contemporain
Prenons le cas de la France et de lโArabie Saoudite pour deux produits : les voitures et le pรฉtrole. La France a un avantage absolu pour les voitures et doit se spรฉcialiser dans sa production. Elle doit dรฉlaisser la production du pรฉtrole et lโacheter ร lโextรฉrieur. LโArabie Saoudite doit se spรฉcialiser, ร lโinverse, dans la production du pรฉtrole et importer ses voitures. Dโun point de vue รฉconomique, les deux pays ont intรฉrรชt ร se spรฉcialiser et ร commercer. Il nโy aura aucun perdant ร lโรฉchange.
Consรฉquences
La production augmentera ainsi que le Produit Intรฉrieur Brut (PIB) du pays. Ce qui entraine aussi la croissance de lโรฉconomie (accroissement de la production) causรฉe par une amรฉlioration des termes de dโรฉchange et une hausse du pouvoir dโachat (bien-รชtre) de la population. Le commerce international est donc un commerce interbranche cโest-ร -dire il y a รฉchanges de produits diffรฉrents.
Thรฉorie des avantages relatifs ou comparatifs de David Ricardo (1772- 1823)ย
Le model de David nโest pas le premier historiquement mais cโest lโun des plus cรฉlรจbres. Il repose sur un principe explicatif dit des ยซ avantages comparatifs ยป qui demeure une rรฉfรฉrence fondamentale pour la thรฉorie du commerce international. Ricardo, en corrigeant lโidรฉe de Smith relative ร lโavantage absolu, montre, dans son ouvrage ยซ Des principes de lโรฉconomie politique et de lโimpรดt ยป (Ricardo, 1817)ย , que mรชme la participation dโun pays dรฉsavantagรฉ dans tous les biens est ร lโorigine dโun gain net. Les pays doivent se spรฉcialiser dans la production dans laquelle ils disposent dโun avantage comparatif. Lโavantage comparatif est donnรฉ par la productivitรฉ du travail, un pays se spรฉcialise dans la production du bien pour lequel la production du travail est la plus รฉlevรฉe. Ce pays ne rรฉalise plus quโune seule production, il vend une partie de sa production ร lโรฉtranger, et la recette de ces exportations lui permettra de payer son importation, il peut donc se procurer ceux quโil nโa pas. Le commerce international devient interbranche, on achรจte ร lโรฉtranger ce quโon ne produit pas dans notre pays (รฉchanges de produits diffรฉrents). Ricardo suppose que les savoir-faire sont difficilement exportables. Or une meilleure productivitรฉ dรฉpend essentiellement des savoir-faire. Selon sa thรฉorie, nulle nโest besoin dโavoir un avantage absolu. Un pays va se spรฉcialiser dans une production pour laquelle il a une meilleure productivitรฉ ou la productivitรฉ la moins pire par rapport ร ses concurrents. Il peut ainsi amรฉliorer la productivitรฉ dโun produit en abandonnant une production peu rentable. Ricardo dรฉmontre aussi que lโouverture des frontiรจres permet un rรฉรฉquilibrage automatique de la balance des paiements. Un pays dรฉsavantagรฉ dans toutes les activitรฉs peuvent exporter : principe dโavantage comparรฉ. Ce principe combine lโidรฉe du coรปt dโopportunitรฉ ร celle de lโajustement des balances de paiements par les variations du taux de change.
– Coรปt dโopportunitรฉ
En effet, toute production se fait implicitement aux dรฉpens dโune autre et rรฉsulte inรฉvitablement dโun arbitrage, qui peut se traduire par un coรปt dโopportunitรฉ. Par exemple, le coรปt dโopportunitรฉ des chemises en termes dโautomobiles correspond au nombre de voitures qui pourraient รชtre fabriquรฉes avec les ressources utilisรฉes dans la production dโune quantitรฉ donnรฉe de chemises. Pour un individu, le coรปt dโopportunitรฉ dโune activitรฉ est ce que le mรชme temps passรฉ ร une autre activitรฉ pourrait rapporter. Cโest ainsi quโun mรฉdecin, dont lโefficacitรฉ dans le diagnostic est relativement plus grande que dans la rรฉception des clients, a intรฉrรชt ร engager une secrรฉtaire mรชme sโil est efficace que sa secrรฉtaire dans les deux activitรฉs. Un pays, de cette mรชme faรงon, a intรฉrรชt ร concentrer ses ressources dans les activitรฉs oรน il est relativement plus efficace. On dit alors quโun pays possรจde un avantage comparatif dans la production dโun bien si son coรปt dโopportunitรฉ est infรฉrieur ร celui des autres pays.
– Ajustement de la balance de paiements
Un pays dรฉsavantagรฉ dans toutes les activitรฉs verra son taux de change se dรฉprรฉcier jusquโau point oรน ce dรฉsavantage systรฉmatique disparaรฎtra pour certaines activitรฉs en monnaie internationale. Un pays en dรฉveloppement pourrait รชtre dรฉsavantagรฉ pour toutes les activitรฉs, mais moins pour la confection textile que pour lโindustrie aรฉronautique. Ce pays, aprรจs ajustement du taux de change, pourra se spรฉcialiser selon son avantage comparatif, dans la confection .
Exemple
Un pays A (lโAngleterre) se spรฉcialisera dans la production de tissus alors quโun pays B (le Portugal) se spรฉcialisera dans la production de vin : les deux pays sโรฉchangent leurs produits et la Division Internationale du Travail (DIT) amรฉliore la situation de tous les pays. Selon Ricardo, la production des tissus devrait se faire en Angleterre, mรชme si leurs coรปts de fabrication sont plus bas au Portugal. Il sโagit dโun avantage comparatif et non absolu, du plus grand avantage (avantage le plus grand en matiรจre de productivitรฉ du travail) ou du plus petit dรฉsavantage (mรชme les pays nโayant pas dโavantage absolu participent ร la spรฉcialisation et donc au dรฉveloppement).
Un pays a donc intรฉrรชt ร importer un produit mรชme sโil peut bel et bien le produire localement ร un coรปt infรฉrieur. Les pays se spรฉcialisent dans la production des biens qui ont un coรปt relatif plus faible par rapport aux autres biens.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHES THEORIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL
CHAPITRE 1 : LES THEORIES CLASSIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL
SECTION 1:Thรฉorie dโAdam Smith (1723-1790) sur les avantages absolus
SECTION 2 : Thรฉorie des avantages relatifs ou comparatifs de David Ricardo (1772-1823)
SECTION 3 : Le Modรจle Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS)
CHAPITRE 2 : LES NOUVELLES THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL
SECTION 1 : Lโรฉmergence de la nouvelle thรฉorie du commerce international : extensions de la thรฉorie traditionnelle
SECTION 2 : La nouvelle thรฉorie du commerce international (Krugman, 2006)
PARTIE II: MADAGASCAR ET LE COMMERCE INTERNATIONAL
CHAPITRE 1 : ANALYSE DE LA SITUATION ECONOMIQUE ET COMMERCIALE DU PAYS
SECTION 1 : Analyse du pays avant la crise de 2009
SECTION 2 : Situation de Madagascar ร partir de 2009 Environnement รฉconomique
Tableau 2 : Liste des principaux destinataires
CHAPITRE 2 : MESURES POUR MIEUX INTEGRER LE COMMERCE MONDIAL
Section 1 : Encourager le commerce SUD-SUD
Section 2 : Renforcer le protectionnisme
Section 3 : Promouvoir les exportations
CONCLUSION
TABLES DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE