Approches conceptuelles et situation « gdh » a madagascar

Aborder les questions d’équité entre les genres en matière de développement n’est pas une nouveauté : les appels pour accorder plus d’attention à ces questions ont émergé vers la fin des années soixante. A Madagascar, selon les statistiques officielles, les femmes représentent plus de la moitié de la population malgache. Elles sont une véritable force de travail. Elles s’occupent toutes les tâches existants que se soient ceux qui s’adaptent à sa féminité tels que l’activité aux foyers mais également ceux dont les activités génères directement de revenu à l’économie. La présente étude cherche à promouvoir la situation de femme à Madagascar dans la problématique de la réduction de l’extrêmepauvreté à Madagascar. Les femmes, en effet, font face aux enchainements inégalités sexuées de toutes sortes, une part nécessaire de travail des femmes n’est ni reconnue ni valorisée.Cela a de répercussion aussi bien sur leur statut au sein de la société que sur leur contribution à l’économie en générale. Face aux problèmes économiques persistants liés au manque de performance économique à Madagascar. La question nous revient à poser si l’approche « genre » n’est-elle pas le meilleur moyen parmi tant d’autres d’accélérer le développement à Madagascar, et même néanmoins de réduire la pauvreté par une forte contribution de sexe féminin aux activités économiques. L’expérience internationale a montré qu’une croissance rapide a peu d’impact sur la réduction de la pauvreté sans une expansion du travail décent (création de plus et de meilleur emploi). Ainsi, sans emploi décent, la réduction de la pauvreté est illusoire, c’est une des raisons pour laquelle on sera obligé d’étudier les problèmes de l’emploi à la Madagascar dans le renforcement des stratégies de réduction de la pauvreté. En effet, le problème de l’emploi et du revenu issu reste d’actualité et nécessite la contribution et les engagements de tous.Reprise économique nécessite l’instauration d’un environnement social et politique stable, maintien de la stabilité macroéconomique et rétablissement d’un climat des affaires attrayant. Dans le cadre du programme de développement inclusif et durable que le gouvernement de Madagascar souhaite mettre en œuvre, il s’agira, premièrement, d’appuyer les processus de formulation et la mise en œuvre d’une stratégie de croissance économique forte et inclusive et contribuant au renversement de la tendance d’appauvrissement des populations. Les actions porteront également sur l’élaboration des politiques sectorielles alignées sur les objectifs millénaire de développement (OMD) et les Objectifs de Développement Durable (ODD), en intégrant la dimension « genre » et l’utilisation de « l’approche basée sur les droits humains » d’où l’accent sur le développement humain à Madagascar.

Approches conceptuelles 

Concepts de développement humain 

Le concept de développement humain (DH) place au centre la personne humaine et traite de l’élargissement des choix accessibles aux individus dans l’optique d’une vie créative et épanouie, menée sous le signe de la liberté et de la dignité. L’accroissement des choix passe impérativement par le renforcement des capacités humaines, c’est à-dire de l’ensemble des possibilités d’existence. Les capacités les plus essentielles au développement humain sont les suivantes : vivre longtemps et en bonne santé, accéder à l’éducation, disposer des ressources nécessaires pour un niveau de vie décent et jouir des libertés civiles et politiques qui permettent de prendre part à la vie de la communauté. Autre caractéristique du développement humain ; il se concentre sur les buts plutôt que sur les moyens du développement et du progrès. Ainsi conçu, le Développement Humain prend nécessairement en compte les disparités liées au genre. Telle approche qui n’examinera pas les disparités de genre ne peut être une véritable approche de développement humain, car elle ne prendrait pas en compte une dimension essentielle de ces personnes qu’elle prétend « mettre au premier plan » c’est-à-dire leur genre .

Le concept de genre et développement humain 

Le concept de Développement Humain se traduit désormais aussi en Genre et Développement (GED),où l’accent est mis sur le genre (et la construction sociale des rôles et des relations entre les genres) plutôt qu’uniquement sur les femmes, les liens entre la situation globale de développement et les incidences de la discrimination des femmes et des hommes étant, pour une grande part, encore absents des analyses de développement humain. Par conséquent, tandis que l’intégration des femmes dans les projets de développement et l’approche genre et développement (et un mélange des deux, comme cela se révèle souvent dans la pratique) restent tous deux valables, une approche plus élargie a été jugé utile pour renforcer l’impact positif sur la situation globale du développement humain. Il estapparu comme essentiel de réaffirmer une approche  » holistique  » intégrée du genre et de favoriser une compréhension du genre et du développement qui irait au delà de la marginalisation de la question des femmes. De plus, l’idée de parvenir à une équité entre les genres ne devrait pas être considérée uniquement comme un but en soi, mais également comme un important préalable au développement humain global. C’est cette approche qui a donné naissance au concept de Genre et développement Humain (GDH).

Cette approche met aussi en évidence l’attention croissante que les analystes et les experts en genre portent sur lesliens entre les politiques macro-économiques et les autres politiques de développement, leurs impacts, différents sur les hommes et sur les femmes, ainsi que l’impact négatif (économique, social et autres) de l’inégalité entre les genres sur la situation globale du développement humain. Elle montre enfin que le problème des inégalités et des disparités de situation entre les hommes et les femmes résulte d’un mode particulier de rapport social de genre dont les causes et les effets sont multidimensionnels (social, économique, politique, etc.). C’est pour tenir compte de ces différents paramètres qui influencent le mode de relation et tout particulièrement la place et le rôle des femmes dans les activités dirigées dans le sens du développement humain que le déplacement conceptuel s’est effectué, conduisant à passer d’une approche centrée sur la femme à une approche centrée sur le rapport entre les genres homme/femme, sans toutefois s’interdire de focaliser sur la femme ou sur l’homme quand cela s’avère utile.

Implications méthodologiques du concept

L’analyse « genre et développement humain » ne concentre pas seulement sur le fait théorique des études mais vise le maximum possible les pratiques des études sur la réalité, abordé le problème « genre » de façon à obtenir de résultat concret et tangible sur le plan macro-économique. Pour atteindre les objectifs les approches doivent comprendre et adopter une perspective de développement humain, établir et comprendre un travail qui ne marginalise pas les rôles de femmes sur aspect intégral et indissociable du développement humain de façon ferme.

Plusieurs études a été fait sur la question « genre » notamment en Afrique, ces études présupposent cependant de le début à la négligence et à la faible participation de femme au service de développement.

En termes concrets et pratiques, une approche Genre et Développement humain doit:
– Comprendre et adopter une perspective de développement humain ;
– Comprendre et adopter une approche qui ne marginalise pas les femmes ou le genre comme  » thème séparé  » mais pose ces derniers comme aspect intégral et indissociable du développement humain de façon générale;
– Analyser la situation et le statut des femmes et des hommes en vue d’identifier toutes les disparités dans leurs capacités et choix (c’est-à-dire l’accès aux droits, ressources et opportunités et la possibilité d’en jouir) ;
– Analyser les causes de toute disparité de genre ;
– Etudier l’impact de ces disparités non seulement sur les femmes ou les hommes, mais sur le développement humain ainsi que sur la prospérité et le bien-être de la nation dans son ensemble ;
– Poser le principe et analyser de manière explicite les liens entre les disparités de genre dans différents secteurs d’étude (telle que la pauvreté, la participation, l’éducation, la santé, etc.) ;
– Identifier et analyser les disparités significatives parmi les femmes en tant que groupe ou les hommes en tant que groupe (telles que l’âge, les différences entre les régions ou entre milieu rural ou milieu urbain, le statutsocial, le niveau d’éducation, etc.) ;
– Intégrer l’utilisation et l’analyse des indicateurs qui révèlent les divers aspects du genre et du développement humain d’une manière instructive ; Etablir un système productif participatif, qui tient compte et reconnaît la valeur des apports aussi bien des femmes que des hommes ;
– Identifier et analyser les obstacles à la mise en œuvre de rapports égalitaires entre les femmes et les hommes dans différents secteurs d’activité (santé, éducation, travail, etc.)
– Identifier et analyser les atouts et les ressources susceptibles de servir de leviers pour établir ou renforcer des rapports égalitaires entre les femmes et les hommes dans différents secteurs d’activité (santé, éducation,travail, etc.).

Situation « genre et développement humain » à Madagascar 

A Madagascar comme parmi tant d’autres pays africains, les rôles de femmes et d’hommes dans la société ne sont pas le mêmes. La question de « genre »est difficile à révoquer dans le débat social car la traduction et la culture sont fortement défavorable à l’initiative de toutes discutions. Ici une grande partie de travail de femme n’est encore ni valorisé ni reconnue. Cela entraine des répercussions sur leur statut au sein de la société et leurs responsabilités de participation à la vie de la collectivité

Analyse « genre » sur la vie sociale malagasy 

Une analyse historique est indispensable pour mieux comprendre le processus de formation et de transformation des images, des normes de conduite au profit de l’homme ou de femme- et leurs liens avec les différents facteurs qui ont marqué l’évolution sociale malgache au cours de siècle. En effet, la problématique de la place et du rôle de femme et de l’homme dans la société malgache est liée, non seulement à la période de la colonisation avec l’arrivée de l’évangélisation chrétienne qui commence officiellement au 19éme siècle mais également aux sociétés malgaches prés chrétiennes qui ont une longue histoire derrière elles.

les mythes anciens 

Comme toutes sociétés, la société traditionnelle de malgache est régie par divers toutes formes de mythes etcroyances. La situation de l’époque qui limite la place de femmes au foyer et les hommes au travail dur explique la supériorité des hommes à la vie sociale et professionnelle. Vers le 17émes siècles, l’intensification et l’extension des guerres de conquêtes pour l’unification de Madagascar en un seul royaume bouleversant la vie socio-économique sur l’ensemble de l’ile et entrainent une adaptation du droit à ce nouveau contexte qui aboutit à un durcissement de loi maritale aux dépens de la femme.

Avec l’absolution de la traite des esclaves au début de 19émes siècle, la bourgeoisie marchande naissante qui adopte un nouveau mode de vie confortable et luxueux, au particulier dans l’habitat et l’habillement, réserve à la femme un rôle et une image dépendants de l’homme. La femme devient l’ornement du foyer « haingon’ny tokantrano » et cette image reste jusqu’aujourd’hui.

la colonisation avec l’arrivée de l’évangélisation

L’œuvre missionnaire du 19éme siècle a instauré à la grande ile des normes, des images et des règles de conduites qui infériorisent la femme et qui régissent fortement la société malgache actuelle. Le complexe de conception et de croyance religieuse devient progressivement la base de l’idéologie selon laquelle l’infériorité féminine et la supériorité masculine sont naturelles, instaurés et consacrées par la volonté divine elle-même. Toute fois l’ouvre de missionnaire n’est uniquement négative à l’égard de femme, il apporte également d’autre coté à l’origine de nouvelles images positives de femme et des actions sur le plan juridique menées en sa faveur.

Développement humain à Madagascar 

Durant ces dernières années, le Gouvernement s’est engagé à améliorer le développement humain à Madagascar. Dans le cadre de la réalisation de ses objectifs, le pays s’était engagé à avoir une économie à forte croissance et à faire un saut qualitatif dans son processus de développement. Il a été prévu de promouvoir la participation des entrepreneurs locaux à tous les secteurs de l’économie afin de créer rapidement davantage d’emplois. La politique du Gouvernement a été basée sur l’intensification des investissements, qui doit contribuer à la création d’emplois, au renforcement de la formation professionnelle et à l’amélioration des conditions de vie de la population malgache. Cette politique a aussi pour but d’améliorer la situation du développement humain à Madagascar. Le développement humain consiste à assurer des opportunités d’épanouissement égales à tout un chacun. Il implique non seulement de renforcer les capacités afin d’élargir l’éventail des choix des individus (mener une vie saine, productive et sûre) mais également de garantir que ces choix ne compromettent pas ou ne limitent pas ceux des générations futures. Le fait de mettre l’accent sur les individus a des implications en matière de mesure des progrès et de formulation des politiques. Cela passe par la définition d’un cadre d’analyse plus large et le réexamen des instruments stratégiques disponibles. Mesure et politique sont liées dans la mesure où logiquement ce que nous mesurons affecte nos actions ; et si nos mesures sont erronées, les décisions prises peuvent être faussées.

Indicateur De Développement Humain (IDH)
L’IDH, indicateur synthétique compris entre 0 et 1, mesure le niveau moyen auquel se trouve un pays donné selon trois critères essentiels du développement humain : les possibilités de vivre longtemps et en bonne santé, de s’instruire et de bénéficier des conditions de vie décentes. Classé parmi les pays à développement humain faible, le pays a fait des progrès tangibles en matière d’amélioration de l’indicateur de développement humain. En 2008, particulièrement le niveau de l’IDH de Madagascar est évalué à 0,571 selon le rapport de nations unis. En effet, pour cette année en exemple le produit intérieur brut réel par habitant calculé en parité de pouvoir d’achat s’élève à 1450$PPA . Un dollar exprimé en PPA dans un pays donné permet de se procurer la même quantité de biens et de services que s’il s’agissait d’un dollar des USA dans le cadre de l’économie de ce pays. De l’époque le taux brut de scolarité calculé pour tous les niveaux de scolarisation confondus (primaire, secondaires, supérieurs) se situe à 74%, tandis que l’espérance de vie à la naissance de la population n’est que de 56,2 ans.

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Table des matières

Introduction
PARTIE 1 : APPROCHES CONCEPTUELLES ET SITUATION « GDH » A MADAGASCAR
Chapitre 1 : Approches conceptuelles
1-1 Concepts de développement humain
1-2 Concepts « genre et développement humain
1-3 Implication méthodique du concept
Chapitre 2 : Situation « genre et développement humain » à Madagascar
2-1 Analyse « genre » sur la vie sociale malagasy
2-1-1 Les mythes anciens
2-1-2 La colonisation avec l’arrivée de l’évangélisation
2-2 Développement humain à Madagascar
2-2-1 Situation du développement humain nationale
2-2-2 Indicateurs de développement humain
2-2-3 Développement humain selon les régions
PARTIE 2 : POLITIQUES ET STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT PAR L’APPROCHE « GENRE»
Chapitre 1 : les programmes dans le cadre promotion genre
1-1 Les engagements internationaux de Madagascar par rapport au genre
1-2 Le genre dans les priorités de développement de Madagascar
1-2-1 Politique national de promotion de la femme
1-2-2 Plan d’action national genre et développement
1-3 Le genre dans les politiques, programmes et projets nationaux
1-3-1 Dans le domaine de l’éducation
1-3-2 Dans le domaine de la santé
1-3-3 Dans le domaine de développement rural
Chapitre 2 : De l’intégration effective du genre dans le développement de Madagascar
2-1 les structures institutionnels d’intervention
2-1-1 le mécanisme gouvernemental pour la promotion des femmes
2-1-2 Les ONG et association intervenant pour la promotion des femmes
2-2 Mécanismes de financement
2-3 Mesures opérationnelles pour une intégration effective du genre dans le développement
2-3-1 Stratégie en trois volets pour promouvoir l’égalité des sexes
PARTIE 3 : VERS RENFORCEMENT DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PAUVRIETE
Chapitre1 : Vers renforcement des stratégies de réduction de pauvreté
1-1 Les principaux problèmes actuels de développement et défis majeurs à relever
1-1-1 La gouvernance politique et économique marquée par l’instabilité et les inégalités
1-1-2 Aggravation du non-respect des droits humains
1-1-3 Niveau de développement humain faible
1-1-4 Gestion défiante de l’entreprise
1-2 Stratégies de l’emploi par les micro-entreprises
1-2-1 Problématiques de l’emploi à Madagascar
1-2-2 Politique d’emploi
1-2-3 le secteur de micro-entreprise, son rôle dans le développement économique
Conclusion
Bibliographie

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