Approche verticale et echec en milieu rural

La terre semble être à bout de souffle et surtout malade par ce qu’on appelle : « les problèmes environnementaux » générés plus par les êtres humains que par la nature ellemême. Ces problèmes traduisent une modernité mal maîtrisée qui, naguère, a anticipé l’avenir des générations futures. Ils perpétuent par ailleurs des disparités entre pays pauvres et pays riches et aggravent la faim, la pauvreté et les maladies. Madagascar n’échappe pas à cette situation. La détérioration continue de nos écosystèmes hypothèque le développement : les richesses naturelles ont été pendant longtemps exploitées sans souci de renouvellement. Or l’exploitation de la richesse n’a jamais été synonyme de développement. Actuellement, les statistiques montrent que la superficie des forêts ne représente plus que 15 % environ de la superficie totale de l’île et environ là 20 ha/an de terre sont perdues chaque année .

DEVELOPPEMENT RURAL ET CONTEXTE MONDIAL

Depuis la colonisation jusqu’à nos jours, la déstructuration voire la désorganisation des cultures vivrières suscite un large débat. L’entretien et la dépendance alimentaire entraînent le refus du secteur primaire (agriculture) sur les cultures d’exportation, prétextant la nécessité de l’équilibrage de la balance de paiement par l’acquisition des devises étrangères. Le résultat entraîne la méthodologie d’intervention des organismes internationaux et des bailleurs de fonds dans les pays du Sud méconnaissant l’interdépendance nécessaire des divers paramètres intervenant dans le concept de développement rural. En effet, la pauvreté rurale perdure. Dans le contexte actuel, la mondialisation se construit sous nos yeux avec ou sans nos accords ou nos participations. C’est un phénomène qui se manifeste par la conception de l’existence, la façon de penser, de produire, de consommer, devenu universel. Elle s’impose au niveau de chaque nation qui doit avoir sa place dans ce contexte pour ne subir l’histoire. De ce fait, nombreuses sont les théories, les diverses stratégies, les propositions de solution pour l’accession des pays en voie de développement, comme c’est le cas de Madagascar qui est devenu un objectif commun.

LES DIVERSES STRATEGIES

Aux Etats-Unis et en Europe

C’est bien connu : les Etats-Unis n’ont pas de politique rurale. Ce qui, évidemment, ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’Amérique rurale : il existe bel et bien une Amérique rurale, qui abrite un quart de la population américaine. Cela ne veut pas dire non plus qu’il n’y a pas de développement rural aux Etats-Unis : beaucoup d’actions de développement rural y sont menées. Ce qui manque, c’est un cadre politique général dans lequel ces actions pourraient s’inscrire .

Deux nouvelles institutions ont entrepris de créer ce cadre. D’une part, le CRS (Center for Rural Studies), hébergé par la Banque de réserve fédérale de Kansas City, organise deux grandes conventions visant à réunir les acteurs clés du développement rural aux Etats-Unis afin de formuler une politique rurale. De leur côté, les PRA (Parlementaires de l’Amérique rurale) projettent de rassembler un grand nombre d’intervenants de terrain en espérant déboucher sur la création d’une politique nationale de développement rural. Bref, dans ce débat, on a l’impression que la main gauche ne sait pas ce que fait la main droite et on ignore encore si ces deux initiatives n’en feront qu’une ou, au contraire, suivront chacune leur chemin au moins un certain temps.

Sans attendre l’avènement d’une politique rurale au niveau national, les SRDC (State Rural Development Concils) ont commencé à mettre en cohérence les diverses activités de développement rural à l’œuvre au niveau des Etats. Lancés sous forme d’expérience pilote en 1990 dans 8 des 50 Etats, les SRDC en concernent aujourd’hui 40. Ils se sont fédérés au sein du NRDP (National Rural Development Partnership). Chaque conseil réuni de nombreuses institutions clés de son Etat concernées par le développement rural. Les échanges d’expérience et d’information entre les Conseils entraînent une plus grande coopération et collaboration parmi les acteurs du monde rural. A terme, la promotion des actions les plus efficaces portées par les SRDC contribue à une meilleure qualité de vie pour l’Amérique rurale.

Le rural, c’est bien plus que l’agriculture

L’image du monde rural qu’ont beaucoup d’Américains et d’Européens est celle de champs de blé qui ondulent et de grasses prairies où paissent les vaches. Cette image n’est pas fausse ; elle est juste incomplète : qui sait que les Américains ruraux ne sont que 6 % à vivre sur une ferme et que moins de 2 % d’entre eux ont comme première activités l’agriculture ? Les Conseils d’Etat pour le développement rural s’ajustent à cette réalité en considérant l’agriculture comme une activité économique parmi d’autres.

La plupart des problèmes ruraux sont interdépendants

Aux USA, comme en Europe, les principaux problèmes ruraux sont reliés entre eux: par exemple, un territoire rural américain où beaucoup de gens n’ont pas d’assurance santé connaîtra souvent en même temps une manque de qualification de sa main d’œuvre et une grave pénurie de logements à des prix accessibles. Les problèmes rencontrés dans ces trois secteurs – santé, travail et logement – sont tellement intrinsèquement liés que chercher à résoudre l’un ou l’autre isolement sera probablement beaucoup moins efficace qu’appréhender l’ensemble de ces trois problèmes de façon intégrée. Les SRDC ont adopté cette dernière approche en mettant l’accent sur des solutions groupées plutôt que de tenter de résoudre les difficultés les unes après les autres. Ainsi, les Partenaires Ruraux mettent en œuvre à travers tout l’Etat un plan global de développement rural qui conjugue des stratégies touchant l’éducation, la santé, la formation de la main d’œuvre, l’agriculture, les transports, le tourisme, la sécurité prenant explicitement en compte l’interdépendance de ces différents domaines.

Les solutions aux problèmes ruraux impliquent des institutions multiples

Le plus souvent et peu importe le type de problème rural rencontré, aucune institution ne peut, seule, élaborer et mettre en œuvre une solution adéquate. Si l’enjeu par exemple est d’améliorer le niveau des élèves du secondaire, le système scolaire local est bien entendu le premier concerné mais il n’aura pas à lui seul l’envergure nécessaire pour atteindre pleinement l’objectif. D’autres institutions devront sans doute aussi intervenir : les services de santé publique de l’Etat (pour la prévention et le repérage des élèves sans assurance santé), la chambre de commerce locale (pour orienter les jeunes et leur faciliter l’accès à des emplois intéressants), le Ministère de l’environnement (pour la qualité de l’eau potable, de l’air), etc. Les conseils d’Etat prennent en compte cette réalité en associant en leur sein une multitude d’institutions pouvant permettre de résoudre un vaste éventail de problèmes.

Les situations rurales varient énormément d’une région à une autre 

Aux Etats-Unis, les communautés rurales des Grandes Plaines connaissent des baisses de population sensibles, alors que beaucoup de territoires montagneux attrayants et de zones rurales côtières souffrent de croissance accélérée et de pression foncière. De nombreux villages du sud sont confrontés à des problèmes de bas salaires, de manque de qualification de la main d’œuvre et de délocalisation des entreprises vers les pays du tiers monde, alors que d’autres régions du pays attirent les investisseurs en quête de personnel hautement qualifié. Bref, un diagnostic réalisé dans une zone rurale particulière a relativement peu de chances de pouvoir s’appliquer au contexte d’une autre zone rurale, même pas très éloignée.

Les SRDC sont donc taillés sur mesure pour prendre en compte ces disparités. Si le NRDP fait office de réseau national des conseils de développement rural, ces derniers voient leurs missions et la composition de leur partenariat définies au niveau de leur Etat respectif. Chaque conseil est donc en mesure de connaître la situation et de répondre aux besoins spécifiques des zones rurales de cet Etat.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
Motif du choix du thème et du milieu d’étude
Problématique
Hypothèse de recherche
Présentation générale du terrain
Méthodologie d’approche
PREMIERE PARTIE – DEVELOPPEMENT RURAL ET CONTEXTE MONDIAL
Chapitre I – Les diverses stratégies
Chapitre II – La problématique du développement rural à Madagascar
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE – INTEGRATION DE L’EXPLOITATION PAYSANNE A L’APPROCHE VERTICALE
Chapitre III – L’ANAE et l’approche verticale
Chapitre IV – La pratique du semis direct au Lac Alaotra
Chapitre V – La dynamique villageoise
Chapitre VI – La déstructuration rurale globale
CONCLUSION PARTIELLE
TROISIEME PARTIE – PROSPECTIVE DE L’APPROCHE VERTICALE
Chapitre VII – La stratégie relative à la régulation sociale
Chapitre VIII – La stratégie sur le plan économique
Chapitre IX – De nouvelles modalités d’intervention
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE
GLOSSAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DE CARTE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *